École spéciale d'architecture

École spéciale d'architecture
ÉSA
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Histoire
Fondation
1865
Statut
Type
Fondateur
Président
Directeur
Marie-Hélène Contal
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
800
Localisation
Pays
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254 Boulevard Raspail
Ville
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L’École spéciale d'architecture (ÉSA) est un établissement supérieur privé d’enseignement de l’architecture, situé 254 boulevard Raspail à Paris.

Le diplôme de l’École spéciale d’architecture (DESA), reconnu par l’État depuis 1934, ouvre droit à l’inscription à l’ordre des architectes.

Histoire

Fondation

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La façade de l'école boulevard Raspail.
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Le jardin avec des colonnes issues des ruines du palais des Tuileries[1],[2] et, au fond, l'École Camondo.

École centrale d'architecture est fondée en 1865 par Émile Trélat, ingénieur de l'École centrale des arts et manufactures, qui était depuis 1852 le titulaire de la chaire de construction civile au Conservatoire impérial des arts et métiers[3]. C'est la plus ancienne école moderne d'architecture en France. Elle a été reconnue d'utilité publique à partir de l'année 1870.

Elle a pour origine la volonté d'Eugène Viollet-le-Duc de réformer l'École des beaux-arts. Dès les années 1850 il fait campagne contre l’institution, il critique son classicisme et son enseignement tourné vers le passé et ignorant le futur. Ses tentatives de réforme de l’école avorteront tous, notamment celle de 1863 dans laquelle il voulait introduire des enseignements spécifiques à la profession d'architecte (construction aussi bien moderne que médiévale, droit, hygiène, matériaux modernes etc…).

Faute de pouvoir transformer l'école de l’intérieure Viollet le Duc rejoint Émile Trélat, son ami d’enfance pour créer une « école libre » d'architecture et réagir contre le monopole qu'exerçait l'Académie des beaux-arts sur l'enseignement.

Cette création, contemporaine de celle de l'École pratique des hautes études et de l'École libre des sciences politiques, fut encouragée par le ministre de l'Instruction publique Victor Duruy qui autorisa l'ouverture le . Parmi les cent trente-sept premiers actionnaires de l'école, on trouve beaucoup de membres proches du mouvement saint-simonien, Émile Boutmy, Michel Chevalier, Ferdinand de Lesseps (pour la forme, car il ne se manifesta jamais), Anatole de Baudot, Eugène Flachat, Émile de Girardin, Adolphe Crémieux, Émile Pereire, Léon Say, Étienne-Jules Marey, Charles Dupont de l'Eure, Jean-Baptiste André Godin, Eugène Viollet-le-Duc, Joseph Louis Delbrouck ou Émile Muller.

Période de guerre

Pendant le Seconde guerre mondiale, Paris est dans la zone d'occupation allemande, l'École perd une grande partie de ses étudiants, de ses enseignants et de ses ressources.

En 1941, le gouvernement français réfugié à Vichy réforme la profession d'architecte en créant l'Ordre des architectes (réalisant le projet de Jean Zay) avec un code de déontologie repris de celui établi par Julien Guadet pour la Société centrale des architectes (officialisée en même temps que l'École centrale d'architecture), puis réforme aussi l'enseignement par un décret du 17 février 1941 qui oblige l’École à se rapprocher de l’École des beaux-arts.

Georges Gromort, théoricien de l’architecture réputé de l’École des beaux-arts, devient directeur des études de l'École. Alors, « toute prise de conscience de la construction était absente, toutes formes d’expression autres que classiques étaient exclues, la négation même de l’esprit de l’école[4] ».

Premiers programmes d'enseignements

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Le hall.

Les enseignements se présentent en quatre groupes : L'école possède à sa fondation dix-huit chaires qui dispensent en tout environ 300 cours répartis sur les trois premières années d'études, la dernière année étant celle du projet final présenté pour obtenir le diplôme de l'école.

  • Les travaux d'atelier. L'école possède à sa fondation trois ateliers qui sont le point de rencontre et d'application de tous les enseignements de l'école. Il s'y fait des projets courts. Les trois premiers titulaires sont les architectes Joseph Nicolle (1811-1896), Charles-Jules Simonet (1826-1896), ancien élève et collaborateur d'Henri Labrouste, et François Thierry Ladranges (1825-1896), tous trois membres de la Société centrale des architectes.
  • Les travaux de vacances, qui sont des études et des relevés de bâtiments et de monuments choisis librement par les élèves en France ou à l'étranger, pendant les trois mois d'été. Ces travaux, présentés sous forme de carnets de croquis, font l'objet d'une notation en fin d'études qui compte pour moitié, avec le projet de fin d'études, pour l'obtention du diplôme de l'école.

Personnalités liées à l'établissement

Professeurs ou directeurs

Élèves

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Couverture d'un projet de fin d'études, 1981, B. Albertini, L Maitrier - Ateliers Jean Zeitoun et Paul Virilio.

L'association des anciens élèves diplômés de l'École spéciale d'architecture, la SADESA, a été fondée en 1952. Parmi les anciens élèves, peuvent être cités :

Notes et références

  1. Caroline Hauer, « Paris : Vestiges du Palais des Tuileries, jeu de piste historique à travers la ville », parisladouce.com, 15 janvier 2020.
  2. François-Guillaume Lorrain, Ces lieux qui ont fait la France, Fayard, 2015.
  3. Nommé par décret de Napoléon III en 1854.
  4. Frédéric Seitz, « L’École spéciale d’architecture sous l’Occupation », Collége de France,‎ (lire en ligne)
  5. Jacquemet Gérard. Urbanisme parisien : la bataille du tout-à-l'égout à la fin du XIXe siècle. In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, tome 26 N°4, Octobre-décembre 1979. pp. 505-548, en ligne [1].
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Annuaire des architectes diplômés de l'École spéciale d'architecture, Paris, SADESA, 1998/99
  7. Annuaire des architectes diplômés de l′École spéciale d'architecture. Paris, SADESA, 1992/93, p. 345.

Voir aussi

Bibliographie

  • Frédéric Seitz, Une entreprise d'idées : l'École spéciale d'architecture (1865-1930), 2000, Paris, éditions Picard
  • École spéciale d'architecture : voyage à travers une école d'architecture, 2000, Paris, Jean-Michel Place

Articles connexes

Lien externe