Gaëtan de Rochebouët
Gaëtan de Rochebouët | |
Gaëtan de Rochebouët. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français et ministre de la Guerre | |
– (20 jours) |
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Gouvernement | Rochebouët |
Législature | IIe législature |
Prédécesseur | Albert de Broglie Jean-Auguste Berthaut (ministre de la guerre) |
Successeur | Jules Dufaure Jean-Louis Borel (ministre de la guerre) |
Biographie | |
Nom de naissance | Gaëtan de Grimaudet de Rochebouët |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Angers, Maine-et-Loire (France) |
Date de décès | (à 85 ans) |
Lieu de décès | 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | française |
Parti politique | Conservateur |
Diplômé de | École polytechnique |
Profession | Officier général |
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Présidents du Conseil des ministres français Ministres de la Guerre français |
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Gaëtan de Rochebouët, né à Angers le et mort à Paris le , est un général et homme d'État français.
Biographie
Carrière militaire et politique
Polytechnicien (Promotion X1831), colonel du 14e régiment d'artillerie en 1854, puis du régiment d'artillerie à cheval de la Garde impériale en 1855, il est promu général, et participe aux campagnes du Second Empire en Orient, ainsi qu'à la guerre de 1870.
Gouvernement
Le général de Rochebouët commande le 18e corps d'armée — basé à Bordeaux — du 28 janvier 1874 au 23 novembre 1877, date de sa nomination à la présidence du Conseil, au paroxysme de la crise du 16 mai 1877[1].
En effet, Patrice de Mac Mahon a fait dissoudre la Chambre des députés le et les élections du sont une nouvelle victoire des républicains, qui conservent leur majorité de l'année précédente. Mac Mahon tente alors de résister en demandant au général de Rochebouët de former un « ministère d'affaire », avec qui la Chambre refuse d'entrer en contact : Rochebouët démissionne finalement le 13 décembre 1877[2]. Durant son éphémère gouvernement, ce général bonapartiste[2] est soupçonné d'avoir préparé et envisagé un complot militaire, sur les conseils du général Ducrot et avec l'aide de son chef d'état-major Joseph de Miribel[1].
Après la démission de son gouvernement et la fin de la crise, il retrouve ses fonctions au 18e corps d'armée, ayant pris des mesures pour qu'aucun remplaçant ne lui soit substitué - ce qui sera différemment interprété[1].
Famille et vie privée
Marié à Valentine Gibert, petite-fille du régent de la Banque de France Guillaume-Toussaint Gibert et du général Jacques François de La Chaise[3], il est le beau-père de Louis-François Robineau de La Burelière et de Pierre de Montaignac de Chauvance (fils de l'amiral Louis Raymond de Montaignac de Chauvance).
Il est enterré dans le cimetière communal de Loiré, en Maine-et-Loire.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Tombe de Gaëtan de Rochebouët (détail).
Jugements contemporains
Les papiers de Léon Gambetta — véritables fiches sur la fidélité républicaine des officiers, rédigées avec l'aide des militants républicains et potentiellement sous inspiration franc-maçonne —[4] sont d'une rare cruauté avec lui, ce qui est probablement inspiré par le rôle joué par le général durant la crise du Seize Mai[5] :
« II appartient à cette race nombreuse de généraux qui, loin de profiter des terribles leçons de 1870, croupissent dans une ignorance complète des choses militaires.
Ayant pris une part des plus actives à la consommation du coup d’État, comblé de faveurs par l'usurpateur, on devait le croire attaché pour la vie au régime napoléonien. Eh bien ! II se rallia aux légitimistes. La marquise de C..., qui avait été sa maitresse après avoir été celle du Président de la République, essaya en 1875 de le ramener aux idées bonapartistes. La rencontre eut lieu en Anjou, où la marquise et le général possèdent de belles propriétés. On fit des promenades à cheval dans les bois, comme jadis à Compiègne ou à Fontainebleau. La fille de Castellane perdit son temps.
Honni partout ou il a passe, c'est surtout à Versailles qu'il était l'objet d'une réprobation universelle. II y a commandé le régiment à cheval et la brigade d'artillerie de la garde. Les noms des maitresses qu'il a eues dans cette ville sont fort connus : Mmes P..., D..., de R..., de La F... etc. »
Distinctions
- Grand officier de la Légion d'honneur (20 avril 1871)[6]
Notes et références
- Xavier Boniface, « Le loyalisme républicain de l’armée dans la crise du Seize-Mai 1877 », dans Le Seize-mai revisité, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-14-9, lire en ligne), p. 79–93
- Emmanuel Cherrier, « Seize-Mai 1877 : est-ce un coup d’état ? », dans Le Seize-mai revisité, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-14-9, lire en ligne), p. 17–36
- Famille Gibert, sur genea-bdf
- Emmanuel Thiébot et Jean-Marc Binot, « L’affaire des fiches:Quand le Grand Orient de France espionnait l’armée française », Humanisme, vol. 281, no 2, , p. 93–97 (ISSN 0018-7364, DOI 10.3917/huma.281.0093, lire en ligne, consulté le )
- François Bédarida, « L'Armée et la République : Les opinions politiques des officiers français en 1876-78 », Revue Historique, vol. 232, no 1, , p. 158 (lire en ligne)
- « GRIMAUDET DE ROCHEBOUET DE Gaetan », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ministre de la Troisième République
- Président du Conseil de la Troisième République
- Ministre français de la Guerre
- Général français du XIXe siècle
- Élève de l'École polytechnique
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain
- Noble français du XIXe siècle
- Personnalité légitimiste du XIXe siècle
- Naissance en mars 1813
- Naissance à Angers
- Décès en février 1899
- Décès dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès à 85 ans