Gouvernement Jean Casimir-Perier

Gouvernement Jean Casimir-Perier

Troisième République

Description de cette image, également commentée ci-après
Le gouvernement Jean Casimir-Perier, Le Monde illustré, .
Président de la République Sadi Carnot
Président du Conseil Jean Casimir-Perier
Formation
Fin
Durée 5 mois et 20 jours
Composition initiale
Coalition Républicains de gouvernement - Gauche progressiste
Parti politique ANR - ULR
Représentation
VIe législature
311  /  574

Le gouvernement Jean Casimir-Perier est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Casimir-Perrier forme un cabinet homogène de républicains modérés (opportunistes) rompant la politique de concentration (modérés - radicaux) du précédent cabinet.

Composition

Ministres nommés le 2 décembre 1893

Fonction Image Nom Parti politique
Président du Conseil des ministres
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Jean Casimir-Perier Républicains de gouvernement
(ANR)
Fonction Image Nom Parti politique
Ministre des Affaires étrangères
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Jean Casimir-Perier Républicains de gouvernement
(ANR)
Ministre de la Justice
Antonin Dubost Gauche progressiste
Ministre de l’Intérieur
David Raynal Républicains de gouvernement
(ANR)
Ministre des Finances
Auguste Burdeau Républicains de gouvernement
Ministre de la Guerre
Auguste Mercier Républicain libéral (Indépendant)
Ministre de la Marine
Auguste Lefèvre Indépendant
Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Eugène Spuller Républicains de gouvernement
(ANR)
Ministre des Travaux publics
Charles Jonnart Républicains de gouvernement
(ULR)
Ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies
Antoine Marty Républicains de gouvernement
(ANR)
Ministre de l'Agriculture
Albert Viger[1] Gauche progressiste

Nomination du 3 décembre 1893

Fonction Image Nom Parti politique
Sous-secrétaire d'État aux Colonies (auprès du ministre du Commerce)
Maurice Lebon Gauche progressiste

Remaniements du 20 mars 1894

Fonction Image Nom Parti politique
Ministre des Colonies
Ernest Boulanger Gauche démocratique

Politique menée

Le gouvernement doit faire face à la menace anarchiste qui se manifeste notamment par le geste d'Auguste Vaillant, lançant une bombe dans l'hémicycle le . Cet incident vaut une forte popularité à Dupuy qui préside la séance et fait preuve d'un grand sang-froid. En décembre, les deux premières lois visant à lutter contre l'anarchisme ont été adoptées. La politique de rapprochement avec les catholiques ralliés (« esprit nouveau ») est vivement critiquée sur les bancs de gauche. Sur le plan extérieur, le cabinet peut signer la convention militaire franco-russe.

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

Le , le gouvernement est renversé (257 - 217) par une coalition des extrêmes (royalistes et socialistes) sur une interpellation faisant suite au refus de Jonnart de permettre aux ouvriers de l'État de se syndiquer[2]. Jean Casimir-Perier présente la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot.

Le , le président propose à Paul Peytral (ancien ministre des Finances) de se charger de la formation d'un gouvernement radical, ce dernier refuse.

Le , Carnot charge Henri Brisson à former un nouveau cabinet radical, celui-ci accepte la mission mais sans y parvenir.

Le , Charles Dupuy est finalement rappelé à former un nouveau gouvernement, il accepte la proposition.

Le , Dupuy parvient à former le nouveau ministère.

Voir aussi

Notes et références

  1. Membre du gouvernement précédent ayant conservé son poste
  2. Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Fayard 2014, p. 140