X 4500

Exploitant(s) | SNCF |
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Désignation | X 4501 à X 4626 |
Surnom | EAD ou caravelles |
Motorisation | Diesel |
Composition | 2 caisses (M+R) |
Couplage | UM 3 entre eux et avec X 4300 à X 4900 |
Construction | 126 |
Constructeur(s) | ANF 1963 - 1970 |
Mise en service | février 1963 |
Effectif | 0 |
Retrait | Novembre 2010 |
Type | Rame d'origine | Rame modernisée légère | Rame modernisée lourde |
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Longueur: Masse: |
42,480 m 59,6 t |
43,480 m 60 à 62 t |
43,480 m 67,5 t |
Écartement | standard (1 435 mm) |
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Carburant | gazole |
Moteur thermique | 1 Saurer SDHR |
Puissance |
330 kW à 1500 tr/min |
Transmission | mécanique |
Puissance continue | 295 kW |
Capacité en carburant | 800 L |
Largeur | 2,888 m |
Hauteur | 3,740 m |
Empattement | 15,200 m |
Empattement du bogie | 2,500 m |
Diamètre des roues | Ø860 |
Places assises | selon version de 133 à 141 pl. |
Vitesse maximale | 120 km/h |
Les X 4500 sont des autorails bicaisses (comportant une motrice et une remorque), 2e série de la famille surnommée « caravelles », appartenant à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui les classifie dans les éléments automoteurs diesel (EAD)[4]. Ils ont circulé en service commercial sur le réseau ferroviaire français de 1963 à 2010.
Histoire
Origine
Lors de leur livraison, ces éléments automoteurs sont dotés de la décoration extérieure en vogue dans les années 1960 à la SNCF, le rouge et blanc crème en partie supérieure. L'aménagement intérieur comprend cinq places de front (3 + 2) sur des banquettes de 2e classe.
Ils se différencient de la première série, les X 4300, par un moteur Saurer au lieu d'un moteur Poyaud. En revanche, la boîte de vitesses à transmission mécanique De Dietrich reste la même. Celle-ci se caractérise par des multiples à-coups lors des démarrages et au passage de chaque vitesse.
Modernisation

Dans les années 1980, leur confort est dépassé et ne tient plus face à celui de matériel neuf et surtout les TGV et Corail dont ils assurent la correspondance. Les critiques des usagers sont entendues et une remise à niveau est décidée.
La rénovation concerne la face avant des cabines de conduite avec un profil aérodynamique plus moderne, renforcé par un masque incliné du haut vers le bas pour protéger le conducteur en cas de choc, et l'aménagement intérieur est modernisé. Des sièges individuels remplacent les banquettes et l'espace dévolu aux passagers augmente en passant de cinq à quatre places de front (2+2). La livrée extérieure est remise au goût du jour.
Le financement de ces aménagements lourds est assuré par la SNCF pour la partie technique (masque des faces avant, motorisation, transmission, roulements...) et pour l'intérieur par des collectivités locales, sièges, peintures, revêtement de sol, rideaux. Chaque entité régionale peut choisir sa couleur dans la palette proposée par la SNCF : bleu Isabelle, vert perroquet, rouge vermillon ou jaune lithos.
Finalement, cette modernisation apporte un confort apprécié par la clientèle et un surcroit de sécurité pour les conducteurs. En revanche, l'opération alourdit les engins : de 36,2 à 40 tonnes pour la motrice et de 23,4 à 27,5 pour la remorque. Leur motorisation, déjà limitée, perd en capacité d'accélération[5].
Lignes desservies

Liste non exhaustive :
- Annecy - La Roche-sur-Foron
- Lyon - Grenoble - Veynes
- "L'Alpazur" Genève - Culoz - Chambéry - Grenoble - Veynes - Digne (été 1972)
- Valence - Grenoble - Chambéry - Aix-les-Bains - Rumilly - Annecy - Genève-Eaux-Vives (été 1972, à la suite de l'interception de Chindrieux), en service international
- Valence - Grenoble - Chambéry - Aix-les-Bains - Culoz - Genève (du 01/10/1972 au 27/09/1975), en service international
- Reims - Laon via Saint-Erme
- Laon - Hirson
- Clermont-Ferrand - Thiers
- Clermont-Ferrand - Moulins - Nevers
- Clermont-Ferrand - Saint-Germain-des-Fossés - Saint-Etienne
- Nancy - Pont-Saint-Vincent - Contrexéville - Culmont-Chalindrey
- Chalindrey - Chaumont - Saint-Dizier - Vitry-le-François - Châlons-en-Champagne - Epernay
- Lyon - Lozanne - L'Arbresle - Saint-Bel - Brignais
- Lyon - Roanne
- Lyon - Bourg-en-Bresse
- Amiens - Abbeville
- Amiens - Laon
- Rennes - Cancale
- Rennes - Châteaubriant
- Rennes - Saint-Malo - Dol-de-Bretagne - Saint-Brieuc
- Saint-Brieuc - Loudéac
- Plouaret - Lannion
- Morlaix - Roscoff
- Morlaix - Brest
- Marseille - Vintimille
- Nice - Cunéo
- Marseille - Miramas Via Port de Bouc et Via Rognac
- Marseille - Aix en Provence - Briançon
- Cannes - Ranguin
- Les Arcs - Draguignan
- Paris gare de Lyon - Lyon Perrache (via Montargis, Nevers, Moulins, Paray le Monial et Lozanne) en semi-express.
- Corbeil-Essonnes à Malesherbes
- Ligne d'Auray à Quiberon (service Tire-Bouchon de 1997 à 2000 en modernisés et 2001 à 2004 pour ceux qui le sont légèrement)
Situation au 1er janvier 1976[6]
(soit un total de 125 engins en service)
Situation au 1er janvier 1979[7]
(soit un total de 125 engins en service)
Situation au 1er janvier 1986[8]

- Longueau (83 engins en service)[8]
- Sotteville (16 engins en service)[8]
- Marseille-Blancarde (26 engins en service)[8]
(soit un total de 125 engins en service)
Situation au 1er janvier 1992[9]
- Longueau (71 engins en service non modernisés)[9]
- Sotteville (20 engins en service répartis entre 14 non modernisés et 6 TER Basse-Normandie qui le sont lourdement)[9]
- Rennes (11 engins en service répartis entre 4 non modernisés et 7 TER Bretagne qui le sont lourdement)[9]
- Marseille (22 engins en service non modernisés)[9]
(soit un total de 124 engins en service)
Situation au 1er janvier 1994[10]
- Longueau (71 engins en service)[10]
- Sotteville (19 engins en service répartis entre 13 non modernisés et 6 TER Basse-Normandie qui le sont lourdement)[10]
- Rennes (12 engins en service répartis entre 4 non modernisés et 8 TER Bretagne qui le sont lourdement)[10]
- Marseille (22 engins en service non modernisés)[10]
(soit un total de 124 engins en service)
Situation au 1er janvier 1998[11]
- Longueau (72 engins en service non modernisés)[11]
- Sotteville (13 engins en service répartis entre 3 non modernisés, 4 SNCF et 6 TER Basse-Normandie qui le sont lourdement)[11]
- Rennes (20 engins en service répartis entre 6 non modernisés SNCF, 6 modernisation légère TER Bretagne et 8 qui le sont lourdement)[11]
- Marseille (16 engins en service non modernisés)[11]
(soit un total de 121 engins en service)
Situation au 1er janvier 2003[12]

- Longueau (48 engins en service répartis entre 28 non modernisés et 20 TER Picardie qui le sont légèrement)[12]
- Sotteville (9 engins en service répartis entre 3 non modernisés et 6 TER Basse-Normandie qui le sont lourdement)[12]
- Rennes (13 engins en service répartis entre 1 SNCF non modernisé, 4 TER Bretagne qui le sont légèrement et 8 lourdement)[12]
- Nevers (10 engins en service non modernisés dont 2 TER Bretagne pour la maintenance qui le sont légèrement)[12]
- Marseille (4 engins en service non modernisés)[12]
(soit un total de 84 engins en service)
Situation au 1er janvier 2007[13]
- Longueau (19 engins en service répartis en 13 TER Picardie et 6 Nord Pas-de-Calais modernisés légèrement)[13]
- Sotteville (6 engins en service TER Basse ou Haute-Normandie avec modernisation lourde ?)[13]
- Rennes (13 engins en service répartis entre 1 SNCF non modernisé, 8 TER Bretagne en modernisation lourde et 4 qui le sont légèrement)[13]
- Nevers (15 engins en service répartis en 1 VFE, 5 TER Auvergne et 9 Bourgogne qui le sont légèrement)[13]
- Marseille (1 engin en service TER PACA modernisé légèrement)[13]
(soit un total de 54 engins en service)
Situation en 2010
En 2010, seul le dépôt de Longueau possède 2 exemplaires de cette série
Autorails préservés
- X 4506, CFT Viaduc 07 (association dissoute, engin démoli à Culoz en 2013).
- X 4511 (ex-Quercyrail, démoli)
- X 4519 (ex-Quercyrail, démoli)
- X 4545, Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes (TPCF).
- X 4554, Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes (TPCF).
- X 4567, Train touristique du centre-Var (ATTCV).
- X 4573, Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes (TPCF).
- X 4590, Train touristique du centre-Var (ATTCV).
- X 4607, Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes (TPCF).
- X 4620, Chemin de fer touristique de la Sarthe (Transvap). Restitué à la SNCF après rupture de la convention en 2017.
- X 4691, Amicale pour la mise en valeur de la voie ferrée de Caen à Flers (ACF).
Autorails vendus à Regiotrans
Regiotrans (Caile Feà Regio-Trate Trans Brasov, en Roumanie) a acquis un lot de 19 autorails : X 4504, 4512, 4515, 4520, 4522, 4534, 4542, 4546, 4553, 4564, 4565, 4571, 4572, 4578, 4587, 4600, 4606, 4624 et 4626.
Modélisme
Ces autorails ont été reproduits à l'échelle HO par les marques Jouef et LS Models et en version modernisée par Apocopa. En N, la marque Transmondia a reproduit la version non modernisée.
Notes et références
- ↑ Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, Il s'agit de la seconde édition de 1969 avec sa réimpression de 1978.
- ↑ Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année.
- ↑ Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre.
- ↑ « Lexique des abréviations SNCF », EAD [archive du ], sur ressources.data.sncf.com (consulté le ).
- ↑ Bernard Collardey, « La modernisation des caravelles en cours d'achèvement », Rail passion, no 14, , p. 14 à 18 (ISSN 1261-3665).
- Jacques Defrance (préf. André Portefaix, ill. Jacques Defrance, photogr. Jacques Defrance), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail, (réimpr. 1977), 4e éd. (1re éd. 1960), 655 p., « Addenda au 1er juillet 1975 et situation du parc moteur au 1er janvier 1976 - Autorails », p. 326, 350, 562 et 586
- Jacques Defrance, État numérique du parc moteur S.N.C.F. au 1er janvier 1979, Paris, Éditions Modernes et Illustrées, , 73 p., chap. 5 (« AUTORAILS X 4501/626 »), p. 49, 50
- Jacques Bellanger et André Papazian, Micronum 86 État numérique du parc moteur S.N.C.F. au 1er janvier 1986, Paris, Éditions Modernes et Illustrées, , 2e éd. (1re éd. 1979), 73 p. (ISBN 2-86852-003-0), chap. L (« Traction Thermique, Autorails X.4501/626 »), p. 47
- Georges Mathieu (photogr. Georges Mathieu et Yves Broncard), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail, , 302 p. (ISBN 2-902-808-37-2), « Autorails et Turbotrains ; Éléments Automoteur Diesel modernisés depuis 1985. », p. 226, 227, 230 et 231 ; 284
- Georges Mathieu (photogr. Georges Mathieu), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail et des transports, , 2e éd. (1re éd. 1992), 352 p. (ISBN 978-2-902-80848-9), « Autorails et Turbotrains ainsi que les Schémas des parcours des engins moteurs des établissements titulaires de Longueau, Sotteville, Rennes et Marseille. Eléments Automoteurs Diesel modernisés depuis 1985. », p. 226, 227, 230, 231, 296, 301 et 315. 320
- Georges Mathieu (photogr. Georges Mathieu, Régis Chessum, Yves Broncard), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail et des transports, , 3e éd. (1re éd. 1992), 352 p. (ISBN 978-2-902-80875-5), « Autorails et Turbotrains ; Schémas des parcours des établissements titulaires de Longueau, Sotteville, Rennes et Marseille. Eléments Automoteurs Diesel modernisés depuis 1985. », p. 232, 233, 236 à 239 ; 311, 316, 317 et 331. 338
- Georges Mathieu, Denis Redoutey et Marc Carémantrant (photogr. Marc Carémantrant), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail, , 4e éd. (1re éd. 1992), 399 p. (ISBN 978-2-915-03415-8), « Autorails X 4501 - 4626, Modernisation lourde, simplifiée, Éléments Automoteurs Diesel modernisés depuis 1985 et 1987. », p. 282, 283, 287, 289, 290, 352, 353 et 355
- Denis Redoutey, Marc Carémantrant et Patrick Staehlé (photogr. Sylvain Assez, Patrick Staehlé), Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La vie du rail, , 5e éd. (1re éd. 1992), 399 p. (ISBN 978-2-915-03465-3), « Les autorails et automoteurs bimodes X 4501 - 4626. Éléments Automoteur Diesel depuis 1987 - EAD avec renforcement de cabine et modernisation légère depuis 1985. », p. 282, 283, 285, 360, 361 et 363
Voir aussi
Bibliographie
- Olivier Constant, « les autorails des années 1950 à nos jours », revue Le Train, Encyclopédie du matériel moteur SNCF tome 4.
- « Les autorails unifiés de la SNCF », tome 4, revue Le Train, n° hors-série, spécial 2/1999.
- « Les Caravelles, une invincible armada » (numéro hors-série), Rail Passion, .
Articles connexes
- Matériel moteur de la SNCF
- Élément automoteur double
- Autorails dit « caravelles » de la SNCF