Frolois
Frolois | |||||
![]() L'église Saint-Martin de Frolois. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Moselle et Madon | ||||
Maire Mandat |
Claude Colin 2020-2026 |
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Code postal | 54160 | ||||
Code commune | 54214 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
708 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 57″ nord, 6° 07′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 222 m Max. 327 m |
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Superficie | 9,4 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Neuves-Maisons | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Frolois est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Géographie
Toponymie
Askein villa (996-1018), Agrea (1127-1168), Escrines (1244), Acregnes (1314), Acreignes (1573).
Le village de Frolois a porté jusqu'en 1719 le nom d'Acraigne. Il fut alors acquis par Anne Marie Joseph de Lorraine (1679-1739), comte d'Harcourt, lointain cousin du duc de Lorraine Léopold qui y ajouta d'autres terres et érigea l'ensemble en comté ; Acraigne fut alors renommée Guise-sur-Moselle en l'honneur de la branche aînée du comte d'Harcourt, qui prit le titre de prince de Guise.
Le village ne prit son nom actuel qu'en 1757.
Au cours de la Révolution française, la commune est à nouveau nommée Acraigne[1].
Histoire

Frolois s'appela successivement Acreneum, Acrea, Acrain, Acraigne, Guise. Il est permis de voir dans Acreneum (terme le plus ancien) deux mots grecs : Acros signifiant haut, hauteur et Neos signifiant temple. Donc, origine du temps de la civilisation romano-grecque en Gaule (IIe et IIIe siècles de notre ère). Comme les villages environnants, Pulligny, Pierreville, on ne connait pas grand chose du passé d'Acraigne (Frolois). En 1010, Thierry Ier, duc de Haute Lorraine, échangeait Acraigne (Frolois), Manonville et Haraucourt contre d'autres villages, à l'évêque de Toul, Berthold. Mais au XIIe siècle, Manonville et Acraigne (Frolois) ont des seigneurs particuliers.
- Les premiers seigneurs d'Acraigne (Frolois)
- Les sires de Frolois étaient issus de l'ancienne race des premiers ducs de Bourgogne. Les dictionnaires héraldiques, tous les historiens de Bourgogne et certains historiographes et généalogistes de France s'accordent sur ce point
La seigneurie d'Acraigne appartenait sans doute aux états des ducs de Lorraine : elle étendait ses dépendances assez loin. Elle participe à la création du pont ou Port Sain- Vincent au lieu appelé Conflans (confluent Moselle et Madon), et y conserve droit de péage jusqu'au XIVe siècle. La famille seigneuriale d'Acraigne se rattache à celle de Neuviller-sur-Moselle, qui, elle-même, est une branche de la dynastie des comtes Épiscopaux de Toul, établie à Fontenoy-le-Château. Un certain Valterus, le petit-fils d'une famille faisant des donations au prieuré de Flavigny parait avoir séjourné à Acraigne (mort en 1204). Il est sans doute le père de Perrin ou Petrus d'Acraigne mentionné en 1204 et de Regnier, Regnus d'Acraigne. Perrin vécut peu. Il semble être l'époux de Beatrix, qui eut une longue vie et fut très généreuse. Quant à Petrus, il fit sans doute la croisade avec le comte de Toul en 1098 ? (vraisemblablement en 1228 dans la croisade organisée par Jean de Brienne).
En 1220, Beatrix donne à Flavigny, dix résauls de froment pour chacun et 1/2 muid de vin à prendre dans les vignes d'Acraigne (Frolois).
En 1227, cette dame vit encore ; elle approuve en 1285 la donation à Clavilieu, du moulin et fours banaux de Germiny, faite par son gendre Tholus le Gros d'Epinal et son frère Vauthier d'Epinal.
Multiples seigneuries à Acraigne (Frolois) au XVIe siècle
La seigneurie d'Acraigne fut morcelée en de nombreux territoires. La famille d'Haraucourt en obtient plusieurs parties par mariages ou acquêts. En 1553, Nicolas d'Haraucourt en avait 12. En 1568, Perrin d'Haraucourt en obtient par son mariage une autre part. En 1575, Jean de Beaufort, seigneur de Pulligny en a une partie. En 1613, Elise d'Haraucourt et en 1661, Charles d'Haraucourt en obtiennent encore une part. En 1573, Henri de Joinville fait ses reprises pour le manoir d'Acraigne où il réside (situé près de l'église) bâti 1/2 pavillon, 1/2 en maison forte. Les Haraucourt (grande famille) résident à Nancy. Quelles traces laissent-ils de leur séjour à Acraigne (Frolois)? Vers 1700, les autres portions tombent en déshérence et LEOPOLD va créer le Comte de Guise.
Nouvellement appelé ... Guise sur Moselle (Frolois)
Au début du XVIIIe siècle, les autres portions du fief d'Acraigne échurent de droit à la couronne ducale. Léopold en profite pour avantager ses courtisans. Il érige Acraigne (Frolois) en Comté, le rend indépendant de la prévôté de Foug et le donne en fief à Anne Marie Joseph de Lorraine, prince de Guise, comte d'Harcourt, qui descendait de Henry de Lorraine, 2e fils de Charles Ier, duc de Guise. Henry de Lorraine fut un remarquable capitaine de Louis XIII. Il se distingua contre les Espagnols en Italie et aux Pays-Bas ; il mourut en 1666 à l'abbaye de Rouyaumont. En 1704, son fils Louis, fit exécuter un tombeau remarquable. Louis, comte d'Armagnac, mort en 1718 est inhumé avec son frère et son père. (les trois cercueils furent ramenés à Nancy en 1855, à la chapelle des Cordeliers). LOUIS eut un fils, Camille de Lorraine, inhumé dans la chapelle des Cordeliers (son cœur fut retrouvé à Rouyaumont dans une boîte de plomb). Anne Marie Joseph de Lorraine n'était pas le frère de Camille mais le fils de Alphonse Henri Charles de Lorraine, prince d'Harcourt et de Françoise de Brancas. Camille de Lorraine était allié à la famille de Lillebonne. Or, François Marie de Lorraine, comte de Lillebonne épousa en 1666, Anne-Marie de Lorraine, fille naturelle de Charles IV et de Béatrice de Cusance (1639-1720). Le petit domaine d'Acraigne prévôté et Condé fut appelé : Guise-sur-Moselle (Frolois). Le prince de Guise fit reconstruire le château, impressionnant par ses formes massives.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5].
En 2017, la commune comptait 708 habitants[Note 1], en augmentation de 0,57 % par rapport à 2012 (Meurthe-et-Moselle : +0,03 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement
- École Saint-Exupéry, maternelle et primaire.
- Un endroit où les enfants joue et travail.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Site fossoyé de l'ancien château fort, château d'Acraignes ou de Guise. Les comtes de Vaudémont paraissent avoir été les premiers maîtres du château de Frolois, alors appelé Acraignes ; à partir du XIIIe siècle, la forteresse connut de nombreux nouveaux maîtres ; Nicolas de Haraucourt l'acquiert en 1553. Au début du XVIIIe siècle, le château fut reconstruit et embelli par Anne-Marie-Joseph de Lorraine-Harcourt, prince de Guise ; le château fut vendu comme bien national en 1795 ; ses restes, très importants, n'ont disparu qu'au début du XXe siècle.
- Église des XVe et XVIe siècles : clocher fortifié, statues du XVIe et vestiges de litre funéraire du XVIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Anne Marie Joseph de Lorraine (1679-1739), comte d'Harcourt, de Clermont, de Montlaur et de Saint Romaize, marquis de Maubec, prince de Guise (i.e. de Frolois), de la branche de Lorraine-Elbeuf (Maison de Guise).
- Dame Blanche, protectrice locale du trésor légendaire caché dans le souterrain du Chemin des Millions.
Héraldique, logotype et devise
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Blason | Bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure engrêlée de gueules[7]. |
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Détails | Ce sont les armes de la famille de Ludres pour laquelle la terre de Frolois a été érigée en comté puis en marquisat. Ce blason est utilisé par la commune de Frolois, car la ville de Ludres ne l'utilise pas. |
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire méconnue du canton de Vézelise, tome I, Bernard Perrin, imprimerie Christmann.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la Mairie de Frolois
- « Frolois », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le 11 août 2020)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 11 août 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843