Crusnes
Crusnes | |||||
![]() Église Sainte-Barbe. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Briey | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur du Pays-Haut | ||||
Maire Mandat |
Florent Bertelle 2020-2026 |
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Code postal | 54680 | ||||
Code commune | 54149 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crusnois, Crusnoises [1] | ||||
Population municipale |
1 579 hab. (2017 ![]() |
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Densité | 261 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 26′ 07″ nord, 5° 55′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 350 m Max. 436 m |
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Superficie | 6,06 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villerupt | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Crusnes est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Géographie
Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918. Elle est à une dizaine de kilomètres du Luxembourg.
On fait la distinction entre Crusnes Village et Crusnes Cité.
Ecarts et lieux-dits
- Bernique, La Fondation, Crusnes Cités, La Dame, Keurtange, Bourig Loch, La Schleide, Haut de Neygroudt, La Truie, Pièce de huit jours, Pièce de onze jours, Le Choque, Aux Oies, Au chemin D'Hirps, Le Haut Chemin, La Fosse Baslieux, Anne Berre, La Croix Bailly, Trou de Butte.
Toponymie
- Crusna et Crune (1254), Crusne (1341), Cruine (1654), Crunes (1793), Crune (1801).
- Krongen en luxembourgeois[2],[3].
Histoire
Le village est déjà mentionné en 636 sous le nom de Cruna Fluviolu. Il dépendait en 1254 de l'abbaye de Villers-Bettnach, quoique faisant partie du diocèse de Trèves comme cure du doyenné de Luxembourg[4]. En 1817 il y avait 193 habitants répartis dans 31 maisons. Le village a été érigé en commune en 1833.
La guerre franco-allemande de 1870
En 1871, Adolphe Thiers souhaite donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, connaissant la valeur minière du sous-sol lorrain, acceptent en échange de communes supplémentaires de Moselle, en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville deviennent donc allemandes. Villerupt et Thil restent françaises grâce au Normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances du gouvernement Thiers.
La petite commune de Crusnes, dont le sous-sol est riche en minerai, a été oubliée sur la carte-base du traité de Francfort. « Crusnes est un hameau d’Aumetz, il doit suivre le sort d’Aumetz » affirme le commissaire allemand. « Assertion inexacte », réplique le commissaire français, le capitaine Aimé Laussedat : « Crusnes est commune indépendante depuis près de quarante ans ». Opposition énergique du Français, qui finit par obtenir gain de cause. Ce qui n’empêcha pas l’Allemand de demander une compensation territoriale : des bois situés dans la commune (française, et limitrophe de la nouvelle frontière) d'Avril, au nord-est de ce village. Alors les rapports se tendirent, le commissaire français menaça de rompre, s’obstinant à ce qu’il ne fût point question de compensation pour une cession à laquelle l’Allemand n’avait manifestement aucun droit ; il l’emporta encore : bataille gagnée, qui conserva à la France Crusnes, une commune de 600 à 700 hectares et de 372 habitants, et les bois d'Avril, la commune d'Avril restant intégralement française[5].
XXe siècle
L'histoire moderne de Crusnes est associée à la Ligne Maginot. Le village est en effet entouré de nombreux blockhaus et ouvrages du Secteur fortifié de la Crusnes.
À la fin des années 1970, un tremblement de terre a été ressenti. Il s'agissait en réalité d'un effondrement minier, le sol s'affaissant de presque un mètre.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2017, la commune comptait 1 579 habitants[Note 1], en diminution de 2,95 % par rapport à 2012 (Meurthe-et-Moselle : +0,03 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts à Crusnes Village de la guerre 1914-1918.
- Église Sainte-Barbe commanditée par la famille de Wendel en 1939 et réalisée par l'entreprise de Ferdinand Fillod, est l'une des seules églises entièrement construites en fer en Europe. A structures métalliques : sculptures taillées dans le minerai.
Classée monument historique par arrêté du 14 juin 1990[12], et la rouille ayant fait son œuvre, la restauration est terminée à Noël 2006[13]. - Église paroissiale Saint-Léger à Crusnes Village reconstruite en 1736, puis à nouveau en 1860.
- Calvaire dit Croix Boulanger, situé 22 rue de la Mairie élevé en 1714 (date portée), aux frais de Jacques Goeury et Catherine Mengin sa femme. Le revers du croisillon, historié, est accolé à la façade de la maison et est non visible.
- Croix monumentale, située 17 Grande Rue, construit en 1785, représentant : Christ en croix ; ornement végétal ; fleur ; cœur ; fleur de lys.
- Chevalement du puits de mine Errouville.
Personnalités liées à la commune
- Kazimir Hnatow, ancien footballeur français de 1951 à 1966, né en 1929 à Crusnes
- Louis Provelli, ancien footballeur français de 1957 à 1970, né en 1939 à Crusnes
Crusnes dans la culture
Une scène du film Les Rivières pourpres 2 - Les anges de l'apocalypse a été tournée devant l'église Sainte-Barbe.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Article connexe
Lien externe
- « Crusnes », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Crusnes sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2017.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440)
- Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Extrait du livre La délimitation de la frontière franco-allemande par le capitaine devenu colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902.
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le 10 août 2020)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 10 août 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.
- « Eglise Sainte-Barbe », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Est Magazine du 30/01/2011