Phare du Grand Jardin
Coordonnées |
48° 40′ 12,1″ N, 2° 04′ 58″ O |
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Localisation |
Architecte |
Joël Hardion () |
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Construction | |
Mise en service | |
Électrification | |
Automatisation | |
Patrimonialité | |
Gardienné |
Non |
Visiteurs |
Non |
Hauteur |
32,71 m |
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Hauteur focale |
24 m |
Matériau |
Lanterne | Feu principal : lampe à led 15 watts Feu de secours : lampe à led 15 watts [1] |
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Optique |
Tournante, focale 0,35 m |
Portée |
17 milles |
Feux |
2 éclats rouge, 10 s |
ARLHS | |
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Amirauté |
A1676 |
List of Lights | |
MarineTraffic | |
NGA |
Crédit image: licence CC BY-SA 4.0 🛈 |
Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈 |
Le phare du Grand Jardin est un phare maritime situé en Ille-et-Vilaine en France. Il se trouve dans la passe de Saint-Malo au large de l'estuaire de la Rance sur la Manche. Il est classé monument historique depuis 2012.
Historique
Construction
Sur la Pierre du Jardin[note 1], au sud-ouest de l'île de Cézembre, la construction du phare du Grand Jardin a débuté en 1865[2].
Sa forme, directement inspirée du troisième phare d'Eddystone, est constituée d'une base évasée à profil concave. Sur une période de vingt ans, cinq autres phares presque identiques ont été construits : les Baleineaux (1854), les Barges (1861), la Banche (1864), la Pierre-de-Herpin (1882) et le Grand-Charpentier (1887).
Le premier allumage du phare eut lieu le avec un feu à huile varié par des éclats rouges et verts toutes les 20 secondes.
Le naufrage du Hilda
Le , par une visibilité nulle due à la neige et au vent, le vapeur Hilda en provenance de Southampton et à destination de Saint-Malo talonne dans la soirée sur les rochers des Courtils à quelques centaines de mètres du phare[3]. Les gardiens, pourtant très proches, ne voient et n'entendent rien : ni les feux de détresse, ni les sifflets, ni même l'explosion des machines. Ils découvrent au petit matin, en même temps que le vapeur Ada, l'épave du Hilda et six rescapés agrippés dans la mâture. Les 125 autres occupants du navire sont morts.
Reconstruction et modernisation
Le 8 août 1944, le phare du Grand Jardin est partiellement détruit lors des combats pour la libération de Saint-Malo[4] comme la plupart des phares de la région. Après guerre, on songe à le remplacer par un grand phare d'atterrissage situé sur l'île de Cézembre, mais le projet est abandonné.
Il est reconstruit sur les plans du cabinet d'architectes malouins Henri Auffret et Joël Hardion, auxquels on doit aussi la reconstruction des phares du Rosédo, des Roches-Douvres et de Rochebonne. Il est rallumé en 1950.
En 1953, le sculpteur Francis Pellerin réalise un bas-relief représentant Neptune, de trois mètres de hauteur[5], qui est placé en hauteur sous la lanterne du phare.
Son électrification débute en 1979 par l'adjonction d'un aérogénérateur.
À partir de 1982, il est automatisé et devient non-gardienné.
Comme plusieurs autres phares, il est classé monument historique depuis le [6],[7],[8].
Rôle dans le balisage des abords de Saint-Malo
Les abords de Saint-Malo sont parsemés de rochers ou de plateaux rocheux, qui, associés à un grand marnage rendent l'approche dangereuse. L'entrée vers le port de Saint-Malo ou la Rance se fait par des chenaux balisés ou matérialisés par des alignements. Le phare du Grand Jardin fait partie de ce balisage.
Avec le phare de Rochebonne, il constitue l'alignement du chenal de la Grande Porte (89°1) pour les navires venant de l'ouest. Pour les bateaux venant du nord-ouest, il est en alignement avec le phare de la Balue puis à son approche, ce dernier en superposition avec le phare des Bas-Sablons constituent l'alignement du chenal de la Petite Porte (129°7). De nuit, il montre un feu à deux éclats rouges toutes les dix secondes.
Caractéristiques techniques
Le phare est éclairé par deux lampes à led de 15 W chacune. Ces lampes permettent au phare d'être visible jusqu'à 17 milles nautiques.
Notes et références
Notes
- Le nom de Jardin fait peut-être référence aux prés-salés dites prairies de Cézembre qui existaient jusqu'à la fin du XVe siècle au sud de l'île de Cézembre et recouverts seulement lors des marées d'équinoxe, à l'exception de différents rochers aux noms évocateurs : Pierre du Jardin, les Grands Muriers, la Pierre de la Vache. Source : « Cézembre » dans Saint-Malo, 2000 ans d'histoire, Tome 1, de Gilles Foucqueron, novembre 1999.
Références
- La fiche du phare du Grand Jardin sur le site de la DIRM NAMO (direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest)
- Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17517/2, un plan de 1872 présentant onze figures du « phare de troisième ordre construit de 1865 à 1867 sur les Pierres du Jardin ».
- Carte du lieu du naufrage, Le Petit Parisien Gallica.fr
- Les Malouins et la Libération – combats et vie quotidienne, sous la direction de Michel Renouard et Manonmani Restif, éd. Cristel, septembre 2004, page 249
- https://www.dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/06_-_detail_ornement_neptune_cle584918.pdf
- Notice no PA35000043, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA35028314, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Journal officiel du 3 avril 2013
Articles connexes
- Liste des phares de France
- Liste des phares d'Ille-et-Vilaine
- Liste des monuments historiques de Saint-Malo
Liens externes
- La fiche du phare du Grand Jardin sur le site de la DIRM NAMO (direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest)
- Ressource relative à l'architecture :