Attaque du Hamas contre Israël
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Lieu | Israël |
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![]() ![]() ![]() FDLP[3] La Fosse aux lions[4] | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Nayef Hawatmeh | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() Brigades de la résistance nationale[3] 2 500 militants[7] | ![]() ![]() ![]() ![]() |
1 500 militants tués[11] (selon Israël) | 357 soldats / forces de sécurité tués[12] 1 033 civils tués[13] 233 civils et soldats faits prisonniers[14] 100 à 200 civils et soldats portés disparus[15] |
Batailles
Engagements militaires
Attaques et massacres
- Festival de musique de Réïm
- Netiv HaAsara
- Alumin
- Be'eri
- Ein Hashlosha
- Holit
- Kfar Aza
- Kissoufim
- Nahal Oz
- Nir Oz
- Nirim
- Nir Yitzhak
- Jabaliya
- Al-Shati
- Tour Hajji
- Évacuations de Gaza
- Poste de frontière d'Erez
- Hôpital Al-Ahli Arabi
- École de l'UNRWA
- Église Saint-Porphyre
- Convoi médical d'Al-Shifa
- Camp de réfugiés de Maghazi
- École Al-Buraq
- Hôpital Al-Shifa
Sujets généraux
Effets
- Pertes humaines
- Journalistes tués
- Cabinet de guerre
- Évacuations
- Opération Ajay
- Nord de Gaza
- Israël
- Couverture médiatique
- Désinformation
- Réactions internationales
- Manifestations
- Crimes de haine liés
- Assassinat de Wadea al-Fayoume
- Antipalestinisme
- Antisémitisme
- Crimes de guerre
Coordonnées | 31° 21′ 49″ nord, 34° 30′ 28″ est | |
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licence CC BY-SA 3.0 🛈 ![]() |
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L'attaque du Hamas contre Israël est une série d'attaques terroristes coordonnées, menées majoritairement par le Hamas[note 1] depuis la bande de Gaza vers les zones frontalières d'Israël, et qui commence le 7 octobre 2023, jour de Shabbat et date de plusieurs fêtes juives. Les attaques, appelées opération Déluge d'al-Aqsa (arabe : عملية طوفان الأقصى (ʿamaliyyat ṭūfān al-ʾAqṣā)[1] par les Nations Unies, le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens et le Samedi noir (hébreu : השבת השחורה)[16] ou le massacre de Simchat Torah (hébreu : הטבח בשמחת תורה)[17] en Israël, déclenchent la guerre Israël-Hamas de 2023, près de cinquante ans jour pour jour après le début de la guerre du Kippour, le 6 octobre 1973.
Les hostilités commencent tôt le matin par une attaque massive d’au moins 2 500 roquettes (5 000 selon le Hamas) contre Israël et des incursions de véhicules sur son territoire[18],[19]. Des terroristes palestiniens franchissent la barrière Gaza-Israël, tuant des civils dans les communautés israéliennes voisines et attaquant des bases militaires. En une seule journée, plus de 350 soldats et policiers israéliens et plus de 1 000 civils israéliens sont tués dans les villes voisines, les kibboutz, les bases militaires et lors d'un festival de musique près de Réïm[20],[21]. Environ 200 civils et soldats israéliens sont pris en otages dans la bande de Gaza, dont une trentaine d'enfants[19],[22],[23].
Cette journée est décrite par divers médias et hommes politiques, comme le président américain Joe Biden, comme la plus sanglante de l'histoire d'Israël et la plus meurtrière pour les Juifs depuis la Shoah[24],[25],[26]. D'autres commentateurs utilisent le terme de « pogroms »[27].
Contexte
Malgré plusieurs conflits de moindre envergure, aucun engagement majeur entre le Hamas et Israël n'avait eu lieu depuis la crise israélo-palestinienne de 2021. Une source anonyme « proche du Hamas » affirme que le Hamas avait réduit ses activités militaires pour tromper délibérément Israël en lui faisant croire que celui-ci n'était pas une menace[28]. Mohammed Deïf, commandant de l'attaque, baptise l'opération « Déluge d'al-Aqsa » en référence aux affrontements d'Al-Aqsa de 2022, au cours desquels la police israélienne effectua une descente dans la mosquée à la suite d'affrontements entre Palestiniens et la police[29],[1].
Les militants du Hamas se préparent dans au moins six camps d'entraînement distincts à travers la bande de Gaza près de deux ans avant l'attaque. Cela implique la pratique de prises d’otages, la prise d’assaut de fausses localités israéliennes et l'entraînement avec des parapentistes. Selon le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, de telles installations d'entraînement ne sont « rien de nouveau », Israël ayant « frappé de nombreuses zones d'entraînement au fil des années lors des différentes phases d'escalade »[30]. Des documents découverts plus tard sur les militants du Hamas tués révèlent une étude approfondie des communautés et des bases militaires proches de la frontière entre Gaza et Israël, avec l'intention d'infliger le plus de victimes civiles possible et la capture d'un nombre important d'otages[31],[32].
Selon un article du Wall Street Journal, dans les semaines précédant l'attaque, 500 membres du Hamas et du Jihad islamique palestinien suivent un entraînement au combat en Iran dirigé par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) commandé par le chef de la force Al-Qods, Ismael Qaani[33]. Toujours selon le journal, lors d'une réunion à Beyrouth le 2 octobre, cinq jours avant l'attaque, les responsables de la sécurité iranienne ont « donné leur feu vert » à l'attaque. Cependant, les responsables américains réfutent cette information, affirmant que leurs renseignements ne montrent pas de lien direct entre l'attaque et les responsables iraniens[33].
Tunnels de Gaza
Le réseau de tunnels, connu sous le nom de « métro de Gaza », sert au Hamas pour le stockage, les déplacements et le commandement. Le Hamas utilise des lignes téléphoniques câblées dans les tunnels pour des communications secrètes pendant deux ans, échappant ainsi aux services de renseignements israéliens. Cela permettra l'attaque-surprise réussie contre Israël le 7 octobre, avec des plans spécifiques divulgués peu de temps avant l'opération, prenant les agences de renseignement au dépourvu[34].
Israël cible les tunnels utilisés par le Hamas dans sa campagne contre le groupe dans divers endroits, notamment à Beit Hanoun, dans la ville de Gaza et à Rafah, où ils sont utilisés pour la contrebande. Les tunnels transfrontaliers sont utilisés dans le cadre d'opérations de grande envergure. La construction de ces tunnels a été un effort important sur plusieurs années impliquant des travailleurs palestiniens[35].
Les clans bédouins ont construit les premiers tunnels de contrebande à la barrière entre l'Égypte et la bande de Gaza en 1981. En 2001, le Hamas lance un vaste réseau clandestin initialement destiné à la contrebande, qui a ensuite rempli de multiples fonctions. Les tunnels visent à déplacer les combats sous terre. En 2014, le Hamas emploie 900 personnes pour la construction de tunnels, chaque ouvrage prenant trois mois et coûtant en moyenne 100 000 dollars. Le financement provient de projets commerciaux via les mosquées de Gaza, avec des contributions de l'Iran et de la Corée du Nord[36].
Chronologie
Barrages de roquettes et frappes de drones
Vers 06 h 30 à l'heure d'été d'Israël (UTC+3), le [37], le Hamas annonce le début de l'opération, déclarant avoir tiré plus de 5 000 roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël en l’espace de 20 minutes. Des sources israéliennes rapportent qu'au moins 3 000 projectiles ont été lancés depuis Gaza. Au moins cinq personnes sont tuées par ces tirs[19],[38],[22],[39]. Des explosions sont signalées dans les zones entourant la bande de Gaza et dans les villes de la plaine du Sharon, notamment Guedera, Herzliya[40], Tel Aviv et Ashkelon[39]. Des sirènes sont également activées à Beer-Sheva, Jérusalem, Rehovot, Rishon LeZion et la base aérienne de Palmachim[41],[42],[43]. Le Hamas lance un appel aux armes, le haut commandant militaire Mohammed Deïf appelant « les musulmans du monde entier à lancer une attaque »[22].
Des terroristes ouvrent également le feu sur des bateaux israéliens au large de la bande de Gaza, tandis que des affrontements éclatent entre les Palestiniens et Tsahal dans la partie orientale de la barrière entre la bande de Gaza et Israël[41]. Dans la soirée, le Hamas lance un nouveau barrage d'environ 150 roquettes vers Israël, avec des explosions signalées à Yavné, Givatayim, Bat Yam, Beit Dagan, Tel Aviv et Rishon LeZion[38].
Incursions dans le sud d'Israël
Environ 2 900 terroristes du Hamas avec l'équipement militaire d'une brigade[44] infiltrent Israël depuis Gaza en utilisant des camions, camionnettes, motos, bulldozers pour percer la clôture de séparation, vedettes rapides et parapentes[45],[37],[46]. Des images et des vidéos semblent montrer des militants lourdement armés et masqués, vêtus de treillis noirs, conduisant des camionnettes[39],[43] et ouvrant le feu à Sdérot, tuant des dizaines de civils et de soldats israéliens et incendiant des maisons[47]. D'autres vidéos montrent des Israéliens faits prisonniers et un char israélien en feu[48],[22], ainsi que des militants conduisant des véhicules militaires israéliens[39].
Selon des documents retrouvés sur les corps des militants tués, les militants ont pour instruction d'attaquer les populations civiles, notamment les écoles primaires et un centre de jeunesse, de « tuer autant de personnes que possible » et de prendre des otages pour les utiliser dans de futures négociations[49],[31],[50],[51]. Les militants sont préparés à différentes éventualités, comme tuer tous les otages, incendier les maisons et autres propriétés, ou utiliser les otages comme boucliers humains[52]. Certains militants portent des caméras corporelles pour enregistrer les actes, vraisemblablement à des fins de propagande. Selon Gina Ligon, expert en contre-terrorisme, le Hamas ne voulait pas que l'on voie ces attaques de civils parce que « ce n'est pas conforme à leur narration qu'ils sont des défenseurs de la Palestine - c'était du terrorisme »[53]. Une note trouvée sur le corps de l'un des terroristes tués indique le message suivant : « l'ennemi est une maladie qui n'a pas de remède, sauf la décapitation et l'ablation des cœurs et des foies »[54].
Rapports initiaux
Le matin de l'attaque, un porte-parole de l'armée israélienne déclare l'intrusion en Israël de militants de Gaza par au moins sept endroits différents[45] et l'envahissement de quatre petites communautés rurales israéliennes, la ville frontalière de Sdérot et deux bases militaires depuis la terre et la mer[46]. Selon les médias israéliens, sept communautés sont passées sous le contrôle du Hamas, dont Nahal Oz, Kfar Aza, Magen, Be'eri et Sufa[55]. Le poste-frontière d'Erez serait passé sous le contrôle du Hamas, permettant aux militants d'entrer en Israël depuis Gaza[38]. Le commissaire de la police israélienne, Kobi Shabtai, dénombre au moins 21 sites actifs à haut risque de confrontation dans le sud d'Israël[56].
À 10 h 00, moins de cinq heures après le début des attaques, des combats sont signalés à la base militaire de Réïm, quartier général de la division de Gaza[57],[58]. Il est rapporté plus tard que le Hamas avait pris le contrôle de la base et capturé plusieurs soldats israéliens[57] avant que Tsahal n'en reprenne le contrôle plus tard dans la journée[59],[60]. La base aurait été le lieu d’opérations de drones et de surveillance de Tsahal. Le Hamas a publié une vidéo de soldats israéliens morts, tués vraisemblablement dans la base[61]. Lors de l'attaque du poste de police de Sderot, des militants auraient tué 30 Israéliens, dont des policiers et des civils[41],[62].
Autres attaques du 7 octobre
Le même matin, à partir de 06 h 30, un massacre se produit lors d'un festival de musique en plein air près de Réïm, faisant au moins 270 morts et de nombreuses autres disparus. Des militants à moto ont ouvert le feu sur des participants en fuite, déjà en train de se disperser en raison de précédents tirs de roquettes ayant blessé certains participants ; d'autres seront également pris en otages[20],[63],[64].
Les soldats du Hamas assassinent des civils à Nir Oz[43],[65], Be'eri et Netiv HaAsara, où ils font des otages[66] et incendient des maisons[40], ainsi que dans des kibboutz autour de la bande de Gaza[40]. 200 civils sont tués lors du massacre de Kfar Aza, 108 lors du massacre de Be'eri et 15 personnes lors du massacre de Netiv HaAsara[40],[67].
Nir Am est attaqué mais aucun résident n'est blessé. Inbal Rabin-Lieberman, la coordinatrice de la sécurité de 25 ans, aux côtés de son oncle Ami, dirige un détachement de garde qui neutralise plusieurs militants tentant d'infiltrer un élevage de poulets voisin. Ils réussissent à dissuader le reste des envahisseurs d’entrer dans la localité[68],[69],[70].
D'autres militants du Hamas procèdent à un débarquement amphibie à Zikim[39],[71]. Des sources palestiniennes revendiquent la prise d'assaut de la base locale de l'armée israélienne[72]. Celle-ci déclare avoir tué deux assaillants sur la plage et détruit quatre navires, dont deux canots pneumatiques. Une base militaire en dehors de Nahal Oz est également prise par les militants, faisant au moins deux morts parmi les soldats israéliens et au moins six autres capturés.
Prises d'otages
À Be'eri, jusqu'à 50 personnes sont prises en otages ; après 18 heures d'affrontement entre les militants et les forces de Tsahal, elles seront libérées[73]. Des otages sont également faits à Ofaqim, où des policiers dirigés par le surintendant principal Jayar Davidov engagent une fusillade avec des militants palestiniens ; lui et trois de ses hommes sont tués, et deux otages israéliens sont ensuite secourus par Tsahal dans la banlieue d'Urim [73]. Des informations font état de militants tuant ou kidnappant des animaux de compagnie[74].
Un certain nombre d'otages sont ramenés à Gaza. Le 16 octobre, le Hamas affirme détenir 250 otages[73]. Selon l'organisation, ces prisonniers ont pour but de forcer l'État hébreu à libérer les détenus palestiniens (environ 6 000) peuplant les prisons israéliennes[75].
Organisations participantes et apportant leurs soutiens
Outre le Hamas, plusieurs groupes militants palestiniens expriment leur soutien à l'opération. Les brigades de la résistance nationale, la branche armée du front démocratique laïc et socialiste pour la libération de la Palestine (FDLP), confirment leur participation à l'opération par l'intermédiaire de leur porte-parole militaire Abu Khaled[76], affirmant avoir perdu trois combattants au combat avec Tsahal[77].
Le FPLP, un autre groupe militant socialiste palestinien, et le groupe La Fosse aux lions expriment leur soutien à l'opération et déclarent une vigilance maximale et une mobilisation générale parmi leurs troupes, et les brigades d'Abou Ali Moustapha (bras armé du FPLP) publient des vidéos le montrant une prise d’assaut des tours de guet israéliennes[78],[79].
Usage des caméras corporelles, des téléphones portables et des réseaux sociaux
Le Hamas a pris soin de médiatiser ses actions terroristes et de les diffuser sur les réseaux sociaux. Le Hamas lui-même a diffusé des images de victoire sur les réseaux, montrant sa stratégie. Des attaquants se sont filmés à côté de tanks. Les images d’horreur ont très vite dominé, notamment celles montrant des otages vivants puis morts, diffusées sur Telegram. Pour certains Palestiniens, et dans une partie du monde arabo-musulman, elles sont perçues comme des images de victoire. De l’autre côté, les déchirants appels à l’aide et les reportages sur les lieux des massacres révèlent les atrocités perpétrées par le Hamas[80].
Tsahal a organisé des projections à l'intention de 2 050 journalistes internationaux d'une compilation de vidéos documentant les atrocités commises le 7 octobre lors de l’attaque terroriste du Hamas. Ce sont des séquences trouvées sur les caméras de surveillance ou de véhicule israéliennes, sur les caméras corporelles ou téléphones portables des terroristes du Hamas morts ou prisonniers en Israël ou diffusées sur les réseaux sociaux gazaouis ou israéliens.
Cette compilation n'est pas rendue publique « à cause des familles. Certaines n’ont pas encore été contactées, certaines ne veulent pas que les images soient diffusées. » Le journal Libération en donne une analyse détaillée[81].
Pertes humaines
Au moins 1 400 Israéliens et étrangers ont été tués[21], dont 1 033 civils[13], 299 soldats et 58 policiers[12]. L'attaque a fait plus de 3 400 blessés[82] et 200 soldats et civils pris en otage[14]. Le 19 octobre 2023, les autorités israéliennes signalent la disparition de 100 à 200 personnes supplémentaires[15]. Les victimes israéliennes comprennent environ 70 Arabes israéliens, principalement issus des communautés bédouines du Néguev [83],[84],[85],[86]. Le 7 octobre, plus de 100 civils sont tués dans le massacre de Be'eri, dont des femmes et des enfants ; et plus de 270 participants sont tués lors du festival de musique de Réïm[20]. Au 10 octobre, plus de 100 personnes sont dénombrés mortes lors du massacre de Kfar Aza, le bilan total étant inconnu[87]. Neuf personnes sont mortes par balle dans un abribus à Sderot[45]. Au moins quatre personnes auraient été tuées à Kuseife [38]. Au moins 400 victimes sont signalées à Ashkelon[88],[43], tandis que 280 autres sont signalées à Beer-Sheva, dont 60 dans un état grave[45]. Dans le nord, des blessés à la suite d'attaques à la roquette sont signalés à Tel-Aviv[89].
Parmi les personnes initialement soupçonnées enlevées mais découvertes mortes, figure Vivian Silver , militante pacifiste pro-palestinienne et ancienne membre du conseil d'administration de l'organisation de défense des droits humains B'Tselem, qui oeuvrait en faveur des Palestiniens de Gaza, victime de l'attaque de Be'eri[90].
L'ancien attaquant du club de football de l'Hapoël Tel-Aviv FC, Lior Asulin , fait partie des personnes tuées lors du massacre du festival de musique[91]. Le chef du conseil régional de Sha'ar HaNegev, Ofir Libstein, est tué dans un échange de tirs avec les militants[92]. Le commandant de la police de Rahat, Jayar Davidov , perd également la vie[93]. L'armée israélienne confirme la mort de 247 de ses soldats[94]. Parmi les morts confirmés figurent le colonel Yonatan Steinberg , commandant de la brigade du Nahal, tué près de Kerem Shalom ; le colonel Roi Levy , commandant de l'unité multidimensionnelle « Refaim » , tué près du kibboutz de Réïm[95],[96] ; et le lieutenant-colonel Eli Ginsberg , commandant de l'école de l'unité antiterroriste LOTAR [97]. Le commandant adjoint druze de la 300e brigade régionale « Baram », le lieutenant-colonel Alim Abdallah , est tué au combat avec deux autres soldats alors qu'il répond à une infiltration en provenance du Liban du Sud le 9 octobre[98].
Otages
Au moins 150 Israéliens sont pris en otage par le Hamas et transportés vers la bande de Gaza[99]. Le 8 octobre, le Jihad islamique palestinien affirme détenir au moins 30 prisonniers[100]. Au moins quatre personnes auraient été emmenées à Kfar Aza[101]. Des vidéos montrent des personnes capturées, avec des habitants de Gaza acclamant des camions transportant des cadavres[46]. Quatre captifs auraient par la suite été tués à Be'eri[102], tandis qu'une annonce du Hamas affirme qu'une frappe aérienne de Tsahal sur Gaza le 9 octobre a tué quatre otages[103].
Le photographe du Yediot Aharonot, Roy Edan est porté disparu et probablement capturé aux côtés de son enfant à Kfar Aza. Sa femme est tuée et deux de leurs enfants parviennent à cacher dans un placard jusqu'à leur secours[104]. Le corps d'Edan est identifié dix jours plus tard comme l'une des victimes du massacre de Kfar Aza[105].
Le 11 octobre, les brigades Izz al-Din al-Qassam publient une vidéo montrant la libération de trois otages, à savoir une femme adulte et deux enfants, dans un espace ouvert près d'une clôture. Israël qualifie la vidéo de « théâtrale »[106].
Crimes contre les civils
Les forces israéliennes à Kfar Aza indiquent avoir trouvé les corps des victimes mutilés. Un commandant de Tsahal déclare à un journaliste d'I24 News que 40 bébés ont été tués, sur un chiffre estimé à au moins 100 victimes civiles[107],[87],[108],[109],[110],[111].
Selon Yossi Landau, chef régional de l'organisation bénévole d'intervention d'urgence ZAKA, les tactiques utilisées s'avèrent cruelles par rapport aux actions passées du Hamas, avec des corps montrant des signes de torture et d'extrême violence. Dans un kibboutz, les premiers intervenants annoncent sur 280 corps retrouvés, environ 80 % présentent des traces de torture. Des groupes d'enfants auraient été retrouvés ligotés et brûlés vifs. Des groupes d'enfants auraient été retrouvés ligotés et brûlés vifs[réf. nécessaire]. Lors du festival de musique de Reïm, environ 70 % des corps auraient reçu une balle dans le dos[112]. Selon le journaliste Graeme Wood, des séquences vidéo extraites des caméras corporelles portées par les assaillants montrent plusieurs victimes « vivantes au début de la séquence…, [et] à la fin, elles sont mortes. Parfois, après leur mort, leurs corps sont profanés[113]. » D'autres vidéos montrent des terroristes tirant sur des enfants, exécutant des hommes en civil, lançant des grenades dans des abris civils, suivis quelques fois de décapitations[114],[115],[116].
Les premiers intervenants ayant récupéré les corps déclarent avoir été extrêmement bouleversés par la vue des atrocités dont ils ont été témoins. Les restes des militants du Hamas ont également été manipulés et collectés avec respect, malgré les difficultés psychologiques rencontrées par les intervenants compte tenu de leurs actions[112].
Selon le Dr Chen Kugel, directeur de l'Institut médico-légal d'Abu Kabir, des centaines de corps sont arrivés à l'institut dans un état « méconnaissable »[117]. Les pathologistes et archéologues doivent traiter, entre autres, des fragments d'os récupérés lors d'incendies ; un lit d'enfant imbibé de sang ; des victimes attachées puis exécutées ; et deux victimes attachées puis brûlés vives[117].
Les agences de sécurité israéliennes publient des vidéos que le Times of Israel décrivent comme des « interrogatoires apparents » d'attaquants du Hamas, dans lesquelles les sujets déclarent avoir été obligés de tuer, décapiter, sectionner des membres et violer[118]. Selon un ancien grand-rabbin de l’armée israélienne (membre d'une l’équipe chargée d’identifier les corps), de nombreux cas de viol et de torture ont eu lieu, arguments appuyés par un adjudant de réserve israélien citant des examens médico-légaux révélant plusieurs cas de viol. Cependant selon Reuters, « le personnel militaire supervisant le processus d'identification n'a présenté aucune preuve médico-légale sous forme de photos ou de dossiers médicaux »[119].
Le 13 novembre 2023, la police israélienne annonce enquêter sur des violences sexuelles, dont des viols et mutilations, soupçonnées d’avoir été commises sur des femmes par des terroristes du Hamas le 7 octobre[120].
Réactions
Israéliennes
L'attaque, qui coïncide avec le Shabbat et la fête juive de Sim'hat Torah, semble avoir été une surprise totale pour les Israéliens[42]. Cette journée est considérée comme la plus sanglante de l'histoire d'Israël et la plus meurtrière pour les Juifs depuis la Shoah[24],[25].
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant mènent des évaluations de sécurité au quartier général de Tsahal à Tel Aviv[43],[39]. Gallant approuve ensuite la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes de l'armée[37],[39] et déclare l'état d'urgence dans les zones situées dans un rayon de 80 kilomètres de la frontière de Gaza[55]. Il déclare également que le Hamas « a commis une grave erreur » en lançant son attaque et promet qu'« Israël gagnera »[45]. L'armée israélienne annonce un « état de préparation à la guerre »[38]. Les réservistes devront être déployés non seulement à Gaza, mais également en Cisjordanie et le long des frontières avec le Liban et la Syrie[121]. Les habitants des zones autour de la bande de Gaza sont priés de rester à l'intérieur, tandis que les civils du sud et du centre d'Israël sont « tenus de rester à côté des abris »[39]. Les routes autour de la bande de Gaza sont fermées par Tsahal[45] et les rues de Tel-Aviv également[39].
À la suite de l’assaut, Israël déclare un état de préparation accru à un conflit potentiel[122]. L’armée israélienne augmente l’état de préparation à la guerre et Netanyahu convoque une réunion d’urgence des autorités de sécurité. L'armée israélienne signale en outre avoir lancé des actions ciblées dans la bande de Gaza dans le cadre de ce qu'elle appelle l'opération Épées de Fer (hébreu : מבצע חרבות ברזל (Mivtsá charvót barzél)[123])[124],[125],[38]. Le commissaire de la police israélienne Kobi Shabtai annonce l’existence d'un « état de guerre », à la suite de ce qu'il appelle « une attaque massive depuis la bande de Gaza »[126]. Il annonce également la fermeture de toute la région sud d'Israël au « mouvement civil » ainsi que le déploiement de l'unité antiterroriste Yamam dans la zone[56]. Selon le porte-parole en chef de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari , quatre divisions sont déployées dans la zone, augmentant ainsi les 31 bataillons préexistants[45].
D'après le président israélien Isaac Herzog, le pays est confronté à « un moment très difficile » et offre force et encouragements à l'armée israélienne, aux autres forces de sécurité, aux services de secours et aux habitants attaqués[43]. Dans une émission télévisée, Netanyahu annonce : « Nous sommes en guerre »[46] ; Tsahal renforcera ses déploiements aux frontières pour dissuader d'autres de « commettre l'erreur de se joindre à cette guerre »[127]. Dans un discours ultérieur, il menace de « transformer Gaza en une île déserte » et exhorte ses habitants à « partir immédiatement »[128].
Alors que les aéroports Ben Gourion et Ramon demeurent opérationnels, plusieurs compagnies aériennes annulent des vols à destination et en provenance d’Israël[129],[130],[131]. Les chemins de fer israéliens suspendent le service dans certaines parties du pays et remplacent certaines routes par des lignes de bus temporaires[132],[133], tandis que les navires de croisière suppriment des dessertes de ports tels qu'Ashdod et Haïfa de leurs itinéraires.
Le 7 octobre, le cabinet de sécurité israélien vote en faveur d'une série d'actions visant à provoquer la « destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas et du Jihad islamique palestinien », selon un communiqué du bureau du Premier ministre[134]. Israel Electric Corporation, qui fournit jusqu'à 80 % de l'électricité de la bande de Gaza, coupe l'électricité dans la région[39]. En conséquence, l'approvisionnement en électricité de Gaza est réduit de 120 MW à seulement 20 MW, l'obligeant à s'appuyer sur des centrales électriques financées par l'Autorité palestinienne[135].
Internationales
Notes et références
- Notes
- Le Hamas a été désigné comme groupe terroriste par l'Australie, le Canada, l'Union européenne, Israël, le Japon, le Paraguay, les États-Unis et le Royaume-Uni.
- Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 2023 Hamas attack on Israel » (voir la liste des auteurs).
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