Pierre-Yves Rougeyron

Pierre-Yves Rougeyron est un historien des idées^[1],[2], essayiste souverainiste et gaulliste, militant politique^[3],[4], chroniqueur, éditeur et directeur de revue et de collection littéraire^[5], né le 5 mai 1986 au Mans, (Sarthe)^[6].

Originaire de Saint-Aubin-de-Courteraie, dans le département de l’Orne en Normandie, il se dit politisé très tôt par une famille de tradition gaulliste. Son grand-père, André Rougeyron, est un résistant de la seconde guerre mondiale^[7]. Déporté au camp de Buchenwald, il s'en échappera en 1945 et deviendra maire de Domfront à la sortie de la guerre^[8].

Il effectue ses études secondaires à Mortagne-au-Perche toujours dans l’Orne et s’installe à Paris en 2004. Il affiche à cette époque une proximité avec Paul-Marie Coûteaux, qu’il décrit comme son « premier patron politique »^[6].

En 2008, avec l’aide de Romain Bessonnet, ancien militant du Parti communiste français et du Mouvement républicain et citoyen : il fonde et préside le Cercle Aristote, une organisation d’éducation populaire souverainiste qui organise des conférences^[6],[9]. Bessonnet en est le Secrétaire général.

Par ailleurs, il collabore à l'époque avec Serge Ayoub, figure de l’extrême droite et ancien dirigeant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires. Avec lui, il organise des conférences dans un établissement nommé « Local ». Ce bar, situé rue de Javel dans le XVe arrondissement de Paris, sert de quartier général au mouvement Troisième Voie et aux Jeunesses nationalistes révolutionnaires, et fait régulièrement l’objet de débats et de critiques de la part des riverains^[10]. Son rapprochement avec Serge Ayoub – ainsi qu’avec des personnalités comme Alain Soral – est également mentionné dans la presse^[11].

En 2009, il obtient une maîtrise en science politique de l'Université Paris II-Assas, puis en 2011 un diplôme de la toute jeune École de guerre économique, fondée par Christian Harbulot spécialisé en intelligence économique suivit d’un Master 2 Économie du développement à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)^[12],[6].

En 2010, il fonde avec Charles Aslangul alors jeune membre de l’UMP et actuel maire de Bry-sur-Marne, un comité de soutien à Éric Zemmour qui doit passer en jugement pour incitation à la haine en raison de l'origine ou de l'appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée après des écrits dans son livre Mélancolie française et prononcée dans une émission de télé.

En 2011, dans un reportage de France 3 sur Les nouveaux polémistes, il est présenté comme membre de l’association Les Amis d'Éric Zemmour^[13]. D’après Rudy Reichstadt et Sofian Aissaoui, il en serait président^[14],[15].

En 2013, il publie Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ouvrage qui s'intéresse au modalité d’emprunt de l'État français sur les marchés financiers. Il y défend l’idée que cette loi marque le début de l’inflation de la dette publique en France qui va échapper au contrôle de l'État^[16]. Il reprend entre autres les propos tenus quelques mois auparavant par l’ancien premier ministre Michel Rocard sur ce sujet^[17].

Le 25 février 2014, la chaine Cercle Aristote - Pierre Yves Rougeyron est lancée sur YouTube, celle-ci contient plus de 1000 vidéos d’entretiens et de conférences du Cercle Aristote et totalisent plus de 33 millions de vues^[18]. De 2014 à 2018, il est l’un des attachés parlementaires^[19],[20] du député européen, RBM, Jean-Luc Schaffhauser^{[21],[22],[6]}.

Depuis 2021, il contribue à la revue de Michel Onfray Front populaire sur des thèmes comme la géostratégie et la politique française. Il anime depuis 2022 sur la web télé FP+, une émission bi-hebdomadaire avec l’économiste Jacques Sapir, qui aborde les grandes questions internationales^[23]. Depuis cette même année, il intervient régulièrement sur Sud Radio en particulier dans l’émission : Bercoff dans tous ses états.

En mai de la même année, il cosigne avec Charles Gave, Guillaume Bigot, et Florian Philippot une tribune pour établir le référendum d’initiative citoyen (RIC), mis à l’honneur par le mouvement des gilets jaunes et appeler au respect du référendum de 2005^[24].

En janvier 2024, il consigne avec entre autres l’ancien ministre Luc Ferry, l’essayiste Jeannette Bougrab ou l’écrivain Éric Naulleau, l’initiative du philosophe et essayiste Daniel Salvatore Schiffer la tribune de soutien à l’écrivain Sylvain Tesson après qu’une pétition ai appelée à sa suspension comme parrain de l'édition 2024 du Printemps des poètes^[25],[26].

Depuis 2023, il intervient sur la chaîne Cnews, sur divers sujets en lien avec la politique française, s’exprimant sur les tensions aux seins des républicains durant les élections consécutives à la dissolution de juillet 2024^[27]. Début avril 2024, il annonce se joindre à Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson sur la liste L’Europe ça suffit ! pour les élections européennes, en cinquième position sur la liste^{[28],[29],[30],[31],[32]}.

En juillet 2024, il cosigne toujours avec Daniel Salvatore Schiffer et 50 personnalités issues du monde du sport et de la culture, une lettre ouverte où ils appellent le CIO à interdire le voile et les signes religieux durant les Jeux olympiques de l’été 2024 qui doivent se tenir à Paris^[33],[34].

Créé en 2008, le Cercle Aristote est une association qui « organise des rencontres entre intellectuels, philosophes, économistes sur la géostratégie, la philosophie, l’économie et la société française contemporaine » ainsi que des débats et conférences consacrés à l'étude de l'histoire et de des pensées politiques et en particulier du souverainisme^[35],[36].

La collection Cercle Aristote est aussi une collection littéraire, dont Pierre-Yves Rougeyron est le directeur^[37], au sein des éditions Jean-Cyrille Godefroy, ayant publié entre autres en 2022 Le grand retour de la planification ?^[38] de Jacques Sapir.

Le Cercle Aristote se structure en cercles locaux dit de provinces, qui reprennent le nom de grandes figures rattachées à la souveraineté en France avec des liens plus ou moins fort avec le Cercle Aristote originel comme le Cercle Gutenberg à Strasbourg, le Cercle Maupeou de Montpellier, le Cercle Jean Bodin à Lyon ou le Cercle Jean Mermoz à Toulouse^[39],[6]...

Le député européen RN et ancien directeur national du Rassemblement national de la jeunesse Pierre-Romain Thionnet révèle avoir fréquenté le Cercle Aristote lors de son arrivée à Paris en 2014, et assisté aux conférences hebdomadaires chaque lundi^[40].

Perspectives Libres est une maison d’éditions fondée en janvier 2010 qui a publié entres autres des auteurs comme l'ingénieur en physique nucléaire et député français élu sous l’étiquette RN Maxime Amblard^[41], l’économiste Philippe Murer ou encore le philosophe Denis Collin.

En 2011, Pierre-Yves Rougeyron lance la revue Perspectives Libres et en devient le directeur de publication^[42]. Marcel H. Van Herpen qualifie en 2015 les articles de la revue de « tendanciellement eurosceptique »^[43].

Il se revendique proche des analyses de Nicolas Dupont-Aignan et de son parti Debout la France, de Florian Philippot et de son parti Les Patriotes, de l'UPR de François Asselineau, et de République Souveraine^[6].

Dans un article de 2023 au magazine suisse Le Regard Libre, où il revient sur son travail au parlement européen de 2014 à 2018, il dit de pas croire à proprement parler à un entrisme woke au sein des institutions de l’UE et d’ajouter que « le wokisme n’a pas besoin de forcer la porte des institutions européennes » mais qu'il existe un terreau fertile pour son développement au sein de celles-ci depuis le début des années 2000^[9].

En octobre 2022, Alexandre de Galzain du journal Causeur estime que Pierre-Yves Rougeyron serait un souveraino-tiers-mondistes^[44].

En 2014, La Lettre accuse Pierre-Yves Rougeyron et Cercle Aristote d’être liés à la Russie^[45]. Cette accusation est reprise par Cécile Vaissié dans son ouvrage controversé Les réseaux du Kremlin en France, sorti en 2016^[46].

• 2011 - participation à la rédaction de la revue Perspectives libres
• Enquête sur la loi du 3 janvier 1973, Le Jardin des Livres, 2013.
• Direction de l’ouvrage, Pourquoi combattre ?, éditions Perspectives Libres, 2019.
• dir. Daniel Salvatore Schiffer (collaboration avec Luc Ferry, Céline Pina, Arno Klarsfeld, Stéphane Rozès, Pierre-André Taguieff… ) L'humain au centre du monde - Pour un humanisme des temps présents et à venir. Contre les nouveaux obscurantismes, Éditions du Cerf, 2024

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