Catherine Ribeiro

Catherine Ribeiro
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Catherine Ribeiro au festival Sigma de Bordeaux en 1972.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Martigues (depuis le )
Nom de naissance
Christiane Marie Marguerite Ribeiro
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Idéologie
Membre de
Catherine Ribeiro + Alpes (en)
Label
Genres artistiques

Catherine Ribeiro, née le à Lyon et morte le à Martigues, est une actrice et chanteuse libertaire[1] française d'origine portugaise. Elle commence à chanter dans les années 1960.

En 1970, elle crée le groupe Alpes avec Patrice Moullet. Catherine Ribeiro + Alpes figure sur la Nurse with Wound list et les albums réalisés avec ce groupe sont considérés ultérieurement comme ce qui se faisait de plus libre et de plus intense en France, avec Magma, dans la musique rock du début des années 1970[2]. Humaniste, militante, ses engagements multiples, pour la Palestine, pour les réfugiés chiliens fuyant le coup d'État de Pinochet, pour les réfugiés du franquisme, pour les anarchistes, etc., en font dans les années 1970 une « pasionaria rouge »[3]. Elle est qualifiée également de « grande prêtresse de la chanson française »[4]. Son refus des projecteurs et ses choix artistiques radicaux la poussèrent peu à peu en marge de l'industrie musicale[5].

Biographie

Origines familiales et jeunesse

Catherine Ribeiro naît le à Lyon, alors située dans la zone non occupée[6] par l'armée allemande, de parents portugais[7].

Elle est issue d'une famille modeste installée à Saint-Fons, dans la banlieue lyonnaise. Son père, ouvrier chez Rhône-Poulenc, est proche des communistes. Sa mère, illettrée, la frappe et ne la comprend pas, mais lui transmet sa voix de chanteuse de fado[8].

En 1963, elle obtient un rôle dans le film de Jean-Luc Godard Les Carabiniers[9], sur le tournage duquel elle rencontre son futur compagnon, Patrice Moullet[10], qui tient le rôle principal[11].

Chanteuse yéyé (1965 - 1967)

Catherine Ribeiro en 1970, après sa période « Yéyé ». Photo d'identité (Sacem).

Jean Van Parys, le fils du compositeur Georges Van Parys, qui est tombé amoureux de sa voix, l'incite à chanter[12]. Entre 1964 et 1966, elle enregistre une quinzaine de titres édités par le label portugais Estudio puis chez Barclay. Ce sont des créations originales d'auteurs-compositeurs français ou des reprises du folk américain ; on y remarque plusieurs titres de Bob Dylan, dans leur adaptation française, comme il est courant à l'époque. C'est ainsi que Catherine Ribeiro figure, le , sur la « photo du siècle »[13] réalisée par Jean-Marie Périer pour le magazine Salut les copains. Ces premiers disques se vendent bien (les arrangements délicats sont à la mode des sixties et la voix jeune de Catherine Ribeiro particulièrement sensuelle), mais le monde du show-biz la fait fuir :

« Je ne veux pas me transformer en cover-girl […] la chansonnette de tous les jours ne m'intéresse plus. J'ai gâché beaucoup trop de temps. »

— Catherine Ribeiro[14]

Elle s'engage par ailleurs avec l'Organisation communiste internationaliste [15].

Catherine Ribeiro + Alpes (1969 -1980)

Patrice Moullet lit certains de ses poèmes, l'encourage à poursuivre l'écriture et lui propose de les mettre en musique. Après une tentative de suicide qui la voit passer le printemps 1968 à l'hôpital[2],[16], Catherine Ribeiro participe, l'été suivant, à la réalisation d'une maquette avec le groupe 2 bis (qui se restructure plus tard en « Alpes »). Cette maquette permet la signature d'un contrat avec la maison de disques Festival qui édite les deux premiers albums[17].

D'emblée, le travail, très original, choque à peine à une époque où tout est possible : « Les paroles ne sont qu'un accessoire, je préférerais qu'on en arrive presque à des onomatopées pour remplacer les paroles. On le fera peut-être ; il faudrait que la voix serve d'instrument… Ce que je cherche à faire, c'est détruire complètement la chanson classique, avec refrain et couplets réguliers[18]. »

La notoriété du groupe Alpes, jusque-là plutôt confidentielle, augmente d'un coup, en 1970, après sa participation impromptue au festival d'Aix-en-Provence[19].

« Sa carrière étonnante, […] c'est d'abord celle d'une voix énorme : voix d'espoir et de désespoir, voix de naissance et d'agonie, voix de haine et d'amour, voix du cœur et du sexe, voix du râle et du cri, voix magique par delà les mots qu'elle profère, voix des entrailles qui va droit aux entrailles de ceux qui l'écoutent… »

— Etienne Blondet[20].

En 1971, elle met au monde une fille, Ioana (décédée en 2013), souvent citée ensuite dans les chansons et à laquelle est dédié l'album Le Temps de l'autre[21].

Elle lutte contre la guerre du Vietnam, milite pour les réfugiés espagnols du franquisme, dénonce la dictature d'Augusto Pinochet au Chili, soutient les grèves ouvrières, prend position pour l’écologie, comme en 1974 avec Le Rat débile et l'Homme des champs[22], s'attaque à la politique de Valéry Giscard d'Estaing, le président de la République d'alors, avec Libertés ? un an plus tard[23],[24].

Relativement ignoré par les médias dès 1972[4],[25], Catherine Ribeiro + Alpes réalise au total neuf albums[26], se produit dans plus de 500 concerts dans des grandes salles (Pavillon de Paris, Olympia, Bobino, salle Wagram, Théâtre de la Ville, salle de la Maison de la Mutualité) ou petites, devant de grands rassemblements (Fête de l'Humanité), drainant des centaines de milliers de spectateurs, en France et à travers le monde (Zagreb, Cuba, Alger, Barcelone, etc.)[27]. Le concert païen donné le , à la cathédrale Sainte-Gudule de Bruxelles devant 4 000 personnes, est représentatif de cette période (le groupe se produira assez souvent dans des églises en absence d'autres salles disponibles, profitant de la maîtrise de la sonorisation de ces espaces par l'organiste Patrice Lemoine)[28]. Autre temps fort de la carrière de Catherine Ribeiro + Alpes : le , le groupe est à l'affiche de la première édition du Printemps de Bourges et se produit en co-plateau avec Jacques Higelin devant 3000 spectateurs[29],[30].

La rupture sentimentale survenue entre Catherine Ribeiro et Patrice Moullet ne met pas fin à leur collaboration artistique ; ils se retrouvent pour produire encore plusieurs albums avec Alpes et même bien après la dissolution du groupe en 1982, lorsque Patrice Moullet décide d'abandonner la scène pour se consacrer à la recherche musicale :

« Patrice est jusqu'à présent le seul à composer des musiques permettant à chacun de mes mots, chacune de mes intonations de s'exprimer pleinement, exactement, de même que mes mots et intentions vocales expriment pleinement les intentions de ses notes »

— Catherine Ribeiro[31].

Interprète de la chanson française et projets en solo (à partir de 1977)

En 1975, elle joue avec Michael Lonsdale et Fabrice Luchini dans le film de Jacques Richard Le Vivarium (Né)[32]. Cette même année, elle propose à sa maison de disques d'enregistrer un album autour du répertoire d'Édith Piaf, qu'elle chante depuis son enfance ; le projet attend deux ans avant de se réaliser[31]. Récompensé d'un grand prix de l'académie Charles-Cros[33], Le Blues de Piaf[34] est suivi en 1979 de Jacqueries[35], un album de chansons inédites sur des textes de Jacques Prévert. La veuve du poète n'appréciant guère ce titre, la société éditrice Phonogram décide de modifier la pochette du disque en cas de prochains tirages. Pour défendre le droit des artistes-interprètes, la chanteuse entame alors une grève de la faim qui suscite de multiples réactions et soutiens[36],[37],[38].

Cet éclectisme, caractéristique de la personnalité de l'artiste, peut troubler le public du groupe Alpes[39]. Le choix d'aborder le répertoire de la chanson française se confirmera cependant les années suivantes.

Elle obtient une certaine visibilité médiatique en mai 1982 lors de son passage à Bobino pour deux semaines de concert[40]. Elle y interprète des titres de Catherine Ribeiro + Alpes : Ame debout, Diborowska, Un regard clair obscur, Tous les droits sont dans la nature, La Vie en bref, La Nuit des errants, des textes personnels plus récents tirés de son album solo Soleil dans l'ombre[41] : Juste de quoi dormir, Sans amarres, Insoumission mondiale, Dans le creux de ta nuit, Guet-apens, Folle Amérique, et de rares reprises de Jacques Brel (Ne me quitte pas) ou d'Édith Piaf (Les Amants d'un jour)[42]. Lors d'une des représentations, François Mitterrand, alors président de la République se glisse dans la salle[43], non sans avoir attendu la fin de la chanson Folle Amérique afin d'éviter un incident diplomatique (ce titre étant un brûlot contre la politique reaganienne).

Déclarant avoir du mal face au regard des autres depuis ses débuts, elle s'installe dans les Ardennes.

Période artistique confidentielle (1984 - 1990)

En 1984, elle est invitée au Printemps de Bourges pour un corécital avec Michel Hermon autour d'Edith Piaf[30],[44], mais son activité artistique connait ensuite un net ralentissement. Elle épouse Claude Démoulin (1939-2009), maire socialiste de Sedan[8] de 1983 à 1989, dont elle a un fils, Jonathan, en 1985.

En mars 1985, son contrat avec Philips arrive à son terme[45] et n'est pas renouvelé. La même année, elle est faite chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.

En 1986, elle produit elle-même Percuphonante[46], album réalisé avec Patrice Moullet.

En 1987, l'album de compilation Tapages nocturnes incluant deux inédits[47] ne se vend qu'à quelques milliers d'exemplaires[45]. Malgré quelques concerts à l'étranger et une apparition aux Francofolies de La Rochelle pour un hommage à Léo Ferré[48], Catherine Ribeiro traverse une période difficile, compliquée par les problèmes de sa fille Ioana, devenue toxicomane[45].

En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution, elle enregistre l'album 1989... Déjà ! pour lequel elle obtient une nouvelle fois le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros[49],[50].

Retour sur scène et derniers enregistrements (années 1990 et 2000)

En 1992, Catherine Ribeiro présente à l'auditorium du Châtelet un répertoire de chanson française (quelques titres personnels, mais surtout des reprises de Brel, Ferré, Piaf, Manset, etc.). De ce spectacle est tiré un album en public, L'Amour aux nus[51].

Le , elle effectue un retour remarqué aux Francofolies, accompagnée au piano par Michel Precastelli [52]. La même année, elle enregistre un album studio qui marque un retour aux sources (du groupe Alpes), Fenêtre ardente[53],[54].

En 1994, elle évoque l'idée de remonter un groupe[45], mais de 1995 au seuil des années 2000, c’est pourtant au travers des grandes œuvres du patrimoine de la chanson qu’elle fait entendre sa voix. Deux spectacles sont successivement créés au théâtre des Bouffes du Nord et présentés en tournée dans de nombreuses salles de France, souvent à guichets fermés : Vivre Libre en 1995[55],[56] (prolongé l’année suivante au théâtre national de Chaillot) et Chansons de Légende en 1997[57]. Entre les œuvres de Piaf, Brel, Ferrat, Barbara, Llach, Leclerc, Magny ou Messia, on retrouve quelques-uns des titres les plus récents de l’interprète elle-même, Stress et Strass, Racines et Héro Zéro notamment.

En 2002, elle décide de reformer le groupe Alpes et, avec Patrice Moullet, projette de sortir un nouvel album intitulé La Pierre et le Vent, projet non abouti[58].

En 2005, à Valenciennes, après trois ans de préparation, elle donne avec Francis Campello, musicien d'Alpes et son nouveau groupe, un concert intitulé Catherine Ribeiro chante Ribeiro/Alpes. Le répertoire comprend plusieurs grands titres des années 1970 et de nouvelles pièces composées entre 2002 et 2004 par Patrice Moullet sur ses derniers textes [59]. Une captation de ce programme réalisée à Palaiseau le , paraît en disque sous le titre Live intégral[60].

Le , accompagnée de ses cinq musiciens, elle revient sur une grande scène parisienne, le Bataclan, pour présenter ce même spectacle[61],[62]. Ce sera son dernier concert.

En , l'album Fenêtre ardente est disponible sur l'ensemble des plates-formes de streaming.

Fin de vie

Après les décès de son époux en 2009 et de sa fille Ioana en 2013, elle part s'installer dans une maison dans les bois à la frontière franco-allemande en 2016, où elle vit de sa retraite d'intermittente du spectacle[64] et prépare une autobiographie[2],[65], jamais publiée. Cette période de retrait lui vaut dans la presse le surnom d'« ermite de Sedan »[66],[67],[68].

En , à 76 ans, dans le sillage du mouvement MeToo, elle révèle sur Facebook avoir été violée en 1962 par un journaliste du quotidien Paris Jour, devenu par la suite une vedette d'émissions culturelles à la télévision et sur France Inter. Au cours de cette déclaration, elle donne également le nom du journaliste, alors décédé depuis plusieurs années[69].

Elle est victime d'un AVC en [70]. À son retour en France, le , elle intègre un EHPAD, où elle meurt dans la nuit du au à Martigues (Bouches-du-Rhône), à l'âge de 82 ans[8]. Ses obsèques se déroulent dans la matinée du dans la même ville[71], où elle est incinérée[72].

Reconnaissance

Une nouvelle génération lui rend hommage : Sofia Portanet reprend Racines sur l'album Freier Geist en 2020[73] ; Jann Halexander lui consacre un spectacle entier[74], Vincent Dupas[75] ; Julie Constantine[76] et Hero Fisher[77] reprennent Jusqu'à ce que la force de t'aimer me manque ; la chanteuse américaine Circuit des yeux adapte et enregistre Soeur de race[78],[79]. Le chanteur Dominique A évoque l'influence de Catherine Ribeiro dans un entretien avec la plate-forme Qobuz le [80], puis sur l'antenne de France Inter le [81]. Le mathématicien Cédric Villani exprime régulièrement sa passion pour la chanteuse, aussi bien en interview que dans ses propres écrits[82],[83].

Filmographie

Discographie

Albums studio

Avec Alpes

En solo

Albums en public

  • 1992 : L'amour aux nus (CD Mantra 642 073)
  • 1995 : Vivre libre (CD Alby WMD 112601[94])
  • 1997 : Chansons de légende (CD Arcade 302701 2)
  • 2002 : Live au Théâtre Toursky (double CD Vocal Music GC 0201)
  • 2005 : Catherine Ribeiro chante Ribeiro Alpes, enregistré à Valenciennes le (CD Nocturne)
  • 2007 : Catherine Ribeiro chante Ribeiro Alpes (Live intégral), enregistré à Palaiseau (double CD Nocturne NTCD 437)

Super 45 tours (EP)

  • 1965 : Dieu me pardonne (EP Barclay 70 884)
  • 1966 : Le Chasseur (EP Barclay 70 973)
  • 1966 : La nuit et le vent (EP Barclay 71 063)
    • La nuit et le vent (G. Blaness/ M. Jourdan)
    • Écoute ma voix (Chris/ E. Demarsan)
    • Rien n'y fait, rien n'y fera (C. Righi/ J.P. Morlane)
    • Le rêve et la réalité (G. Blaness/ M. Jourdan)
  • 1967 : Lorsque le bateau viendra (EP Estudio 50.014 publié au Portugal)
    • A1 Lorsque le bateau viendra (When the Ship Comes In, Bob Dylan, adaptation Pierre Delanoë / Hugues Aufray)
    • A2 Écoute ma voix (Chris/ E. Demarsan)
    • B1 Dieu est à nos côtés (With God on Our Side, Bob Dylan, adaptation Pierre Delanoë / Hugues Aufray)
    • B2 Ballade à Michelle
  • 1995 : Vivre libre ; CD promotionnel

45 tours

  • 1969 : Aria / La solitude avec 2bis (Festival 878)
  • 1969 : Sœur de race / Voyage 1 avec 2bis (Festival SPX 79)
  • 1970 : Thème en bref / Silen Voy Kathy (Festival SPX 128), avec Alpes, live enregistré au festival de Port Leucate en juillet 1970
  • 1972 : Jusqu'à ce que la force de t'aimer me manque / Roc Alpin (Philips 6837 102), avec Alpes
  • 1974 : La petite fille aux fraises / L'ère de la putréfaction (Philips 6837 208), avec Alpes
  • 1974 : Un regard clair (obscur) / L'ère de la putréfaction (Philips 6837 223), avec Alpes
  • 1975 : Une infinie tendresse / Prélude médiéval (Festival 6837 288), avec Alpes
  • 1976 : Les Partisans / La Varsovienne (Philips 6042 243), avec les Chœurs de l'armée rouge
  • 1977 : Dernière sortie avant Roissy / Le bonheur tout de suite (Philips (6172 036), Bande originale du film de Bernard Paul
  • 1977 : Hymne à l'amour / Les amants d'un jour (Philips 6837 442)
  • 1979 : Chanson de la ville à prendre / Aria populaire (Fontana 6172 763), Bande originale du film de Patrick Brunie
  • 1982 : Amour petite flamme / Dans le creux de ta nuit (Philips 6010 618)
  • 1982 : Jour de fête / Carrefour de la solitude (Philips 841 267-7)
  • 1982 : Guet-apens / Sans amarres (Philips 6010.515)
  • 1986 : Plus de reproches / Insoumission mondiale (Phonogram)
  • 1986 : Elles / Soleil (Ioana Melodies 020)
  • 1993 : Stress et strass / Le Cerf-volant

Compilations

  • 1975 : La Solitude, double album correspondant aux 2 bis et No 2 (Festival/ Musidisc ALB 284)
  • 1987 : Tapages nocturnes, compilation de titres figurant sur Percuphonante et certains 45 t des années 1980, ainsi qu'un inédit Joëlle, qui n'avait pu paraître sur Percuphonante (LP Ioana Melodies 8526, 10 titres) Réédité en CD quinze titres, avec un deuxième inédit Ce soir ma mère
  • 1988 : Catherine Ribeiro + Alpes, Master Serie (CD Polygram 842 159-2)
  • 1988 : Catherine Ribeiro + Alpes (double CD Polygram 842 160-2)
  • 2004 : Libertés ? (Long Box 4 CD Mercury 982 36569). Contient les douze titres des trois 45 T parus en 1965 et 1966
  • 2012 : réédition des quatre albums fondamentaux de Catherine Ribeiro + Alpes : No 2, Ame debout, Paix, Le Rat débile et l'Homme des champs. quatre CD en coffret chez Mercury Records
  • 2015 : coffret de neuf CD de Catherine Ribeiro + Alpes, intégrale des albums originaux 1969-1980 : + 2 BIS, No 2, Ame debout, Paix, Le Rat débile et l'Homme des champs, Libertés ?, Le temps de l'autre, Passions, La Déboussole (Mercury Records)

Autres apparitions

  • 1971 : 13 + 2 (LP Thélème réédité en CD sous le label Musea en 1993). Album live collectif (quinze groupes enregistrés au château d'Herouville) ; Catherine Ribeiro + Alpes apparaît avec le titre Aria populaire.
  • 1980 : Un jour de fête au féminin présent (LP Écoute s'il pleut AT 26 006). Album live avec plusieurs artistes, sur lequel elle chante Tous les droits sont dans la nature.
  • 1988 : In the Land of Mantra (CD Mantra 1996), compilation de divers artistes, contient Aria Populaire no 9 de Catherine Ribeiro et Patrice Moullet.
  • 1988 : La fête à Ferré (LP EPM FDD 1024 réédité en CD EPM FDC 1024), album live enregistré aux Francofolies de La Rochelle, avec Léo Ferré, Nicole Croisille, Paul Piché, Claude Dubois, Mama Béa, Francis Lalanne et Jacques Higelin. Chante La Mémoire et la mer.
  • 2004 : Femmes de Paris - Groovy Sounds From the 60's - vol. 3. Compilation de divers artistes, contient Rien n'y fait, rien n'y fera tiré du deuxième EP Barclay de 1966.

Narratrice de livre audio

  • Lecture d'un texte d'André Gide, La Symphonie pastorale (1991, 2 K7 Auvidis Z 136), récompensée par le prix de l'académie Charles-Cros la même année[45]. Réédition en version intégrale 3 CD, durée 2 h 48, avec présentation par Martine Sagaert : en 1995 chez Auvidis, album AZ 702 (BNF 38319576) puis en 2007 chez Naïve, album AS4990 (BNF 41093460).

Publications

  • Le mal à vivre, Ribeiro et Baudelaire, éditions l'AREDOC, 1985[95]
  • Poèmes en la 440, éditions GIE Chanson, 1994[96]
  • Femme de parole, Valbonne, éd. l'Étoile du Sud, 1998[97]
  • L'Enfance, Paris, L'Archipel, 1999[98]

Notes et références

  1. Maxime Delcourt, « Catherine Ribeiro est l’une des plus belles choses qui soit arrivée à la chanson française », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne) :

    « Des idéaux, j'en ai eu plein l'esprit et il m'a bien fallu admettre qu'ils étaient libertaires. Libre et libertaire sans jamais accepter un clan plutôt qu'un autre. »

    .
  2. a b et c Grégory Schneider, « Ribeiro, de mémoire de pasionaria », Libération, .
  3. Portrait Catherine Ribeiro - Journal de 20H, Antenne 2, 27 octobre 1980, Ina, [vidéo], min 48 s.
  4. a et b Jacques Renoux, « La furieuse tendresse de Catherine Ribeiro », Télérama, no 1299 du 4 décembre 1974, p. 16.
  5. « Mort de la chanteuse engagée Catherine Ribeiro à l’âge de 82 ans », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  6. Jusqu'au 11 novembre 1942.
  7. Pascal Ory, « Ribeiro Catherine », dans Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Robert Laffont, (lire en ligne).
  8. a b et c Yann Plougastel, « La chanteuse Catherine Ribeiro est morte », sur Le Monde, .
  9. Dominique Grandfils, « Catherine Ribeiro + Alpes », dans Anthologie du rock français de 1956 à 2017, Camion Blanc, (lire en ligne).
  10. Crédité dans le film sous le pseudonyme « Albert Juross ».
  11. Catherine Ribeiro + Alpes - Pop 2, 3 avril 1972, Ina, [vidéo], min 28 s.
  12. « Catherine Ribeiro, itinéraire d’une figure radicale de la chanson française », sur vice.com (consulté le ).
  13. Elle se trouve sur la rangée du haut entre Hugues Aufray et Eddy Mitchell.
  14. Citée par Pau Guerrero, livret de la compilation Ribeiro Libertés ?, p. 7, 2004.
  15. Christophe Conte, « Mort de Catherine Ribeiro, libertaire de la chanson française », sur Libération (consulté le ).
  16. François-René Cristiani, « La Ribeiro », Rock & Folk no 71, p. 61.
  17. « La maison de disques ne voulait pas entendre parler d'un nom de groupe. Il fallait une chanteuse » (Catherine Ribeiro). Ce sera donc « Catherine Ribeiro + 2 bis ». Propos cités par Philippe Thieyre, « Désir et Rage », Rock & Folk no 484, p. 39, décembre 2007.
  18. Alain-Guy Aknin, « Catherine Ribeiro + 2 bis », Bonne Soirée no 2504, 8 février 1970.
  19. « En 45 minutes, j'ai gagné trois ans de carrière avec des articles d'abord dans tous les quotidiens, puis dans les hebdos, puis dans les mensuels » (Catherine Ribeiro). Propos recueillis par Marc Legras, Chorus no 7, p. 15, 1994.
  20. « ? », Extra, nos 4-5,‎ .
  21. (en) « Catherine Ribeiro + Alpes – Le Temps De L'autre », sur Discogs (consulté le ).
  22. (en) « Catherine Ribeiro + Alpes – Le Rat Débile Et L'Homme Des Champs », sur Discogs (consulté le ).
  23. (en) « Catherine Ribeiro + Alpes – – (Libertés ?) », sur Discogs (consulté le ).
  24. Maxime Delcourt, « Catherine Ribeiro est l’une des plus belles choses qui soit arrivée à la chanson française », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Jacques Vassal publie dans un livre (ci-après) le fac-similé de la réponse à la question de son absence médiatique : un renvoi à l'expéditeur de son document sur lequel était noté rageusement : « Parce que cette sale rouge nous fait chier. » Signé, de manière anonyme : « Les producteurs, les programmateurs, les réalisateurs. » Jacques Vassal, Français, si vous chantiez, Albin Michel, 1976.
  26. « Intégrale Des Albums Originaux 1969-1980 », sur Point Culture
  27. « Même pas pouvoir dire qu'on n'aime pas ! », Nos médias no 49, , sur le site Consoloisirs.be.
  28. Alain Dister, « Sainte-Catherine », Rock & Folk no 73, 1972.
  29. « Le public montre son exigence », Le Berry,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. a et b « Historique du Printemps de Bourges », sur Ville de Bourges
  31. a et b Jacques Vassal, Rock & Folk no 129, 1977.
  32. « Le Vivarium », sur Unifrance
  33. Le groupe Alpes doit attendre La Déboussole pour recevoir le même prix.
  34. (en) « Catherine Ribeiro – Le Blues De Piaf », sur Discogs (consulté le ).
  35. (en) « Catherine Ribeiro – Jacqueries », sur Discogs (consulté le ).
  36. Jacques Bertin, Chante toujours tu m'intéresses : les combines du show-biz, Editions du Seuil, , 156 p. (ISBN 2020058014), p. 43-46.
  37. « Création d'un comité de soutien à Catherine Ribeiro », sur Le Monde,
  38. « Une grève de la faim de Catherine Ribeiro " Le droit de chanter et de se taire », sur Le Monde,
  39. Jacques Vassal, « La Rouge et la Noire », Rock & Folk, Editions du Kiosque, no 129,‎ , p. 78-83.
  40. « Liste des Spectacles à Bobino, sous l’administration de Serge Bouillon »
  41. (en) « Catherine Ribeiro – Soleil Dans L'Ombre », sur Discogs (consulté le ).
  42. Site officiel, biographie.
  43. Christophe Rosé, « 10 mai 1982, an 1 de la gauche », sur Institut François Mitterrand.
  44. Jacques Vassal, « 8ème Printemps de Bourges - L'équilibre du fumabule », Paroles et Musique, le mensuel de la chanson vivante, Les éditions de l'Araucaria, no 41,‎ juin-juillet-août 1984, p. 21.
  45. a b c d et e Marc Legras, « Flamme debout », Chorus, no 7, 1994.
  46. (en) « Catherine Ribeiro – Percuphonante », sur Discogs (consulté le ).
  47. (en) « Catherine Ribeiro – Tapages nocturnes », sur Discogs (consulté le ).
  48. (en) « Léo Ferré – Francofolies - La Fête à Ferré - Enregistrement Public à La Rochelle », sur Discogs (consulté le ).
  49. (en) « Catherine Ribeiro – 1989... Déjà ! », sur Discogs (consulté le ).
  50. « Catherine Ribeiro › 1989...Déjà ! », sur GutsofDarkness
  51. (en) « Catherine Ribeiro – L'Amour Aux Nus », sur Discogs (consulté le ).
  52. JacquesVassal, Chanteurs à l'affiche : 100 artistes sur scène, Editions Albin Michel, , 280 p. (ISBN 2-226-08161-5), p. 201-202.
  53. (en) « Catherine Ribeiro – Fenêtre adrente », sur Discogs (consulté le ).
  54. « Catherine Ribeiro, « Fenêtre ardente » : la réédition », sur Bertrand Ferrier
  55. Véronique Mortaigne, « Catherine Ribeiro, la tragédienne », sur Le Monde, .
  56. (en) « Catherine Ribeiro – Vivre Libre », sur Discogs (consulté le ).
  57. (en) « Catherine Ribeiro – Chansons de Légende », sur Discogs (consulté le ).
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  59. Cédrick Pesqué, « Catherine RIBEIRO + ALPES Une infinie tendresse », sur Rythmes croisés, (consulté le ).
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  83. À la suite de Mai 68, le cinéma français connaît une crise de création profonde. Le cinéma cherche sa modernité. Jean-Luc Godard, dans une interview censurée, met sa main sur l’objectif, prônant le gaspillage de pellicule et la résistance au cinéma commercial. Dans le prolongement de ce geste iconoclaste, Le Vivarium pose la question : que deviennent les acteurs sans texte et sans scénario ?
  84. Aussi connu sous le nom de Catherine Ribeiro + Alpes.
  85. Réédité en CD (Mantra 642 091).
  86. Réédité en CD (Mantra 642 078).
  87. Réédité en CD (Mantra 642 084).
  88. Réédité en CD (Mantra 642 083).
  89. Réédité en CD (Mantra 642 088).
  90. Réédité en CD (Philips/ Mercury 548 401-2.
  91. Réédité en CD (Mercury 586 642-2) sous le nom Catherine Ribeiro chante Jacques Prévert, à la suite de difficultés juridiques avec les ayants-droit de Jacques Prévert.
  92. Réédité en CD avec deux titres bonus.
  93. Il existe aussi un DVD Vivre libre, Théâtre des Bouffes du Nord, 31 janvier-12 février 1995.
  94. Bibliothèque nationale de France, Le mal à vivre [Texte imprimé] / Ribeiro et Baudelaire ; [préf. par Marie-Thérèse Mutin], [lire en ligne].
  95. Bibliothèque nationale de France, Poèmes en la 440 [Texte imprimé] / Catherine Ribeiro ; préf. de Marie-Thérèse Mutin, [lire en ligne].
  96. Bibliothèque nationale de France, Femme de parole [Texte imprimé] / Catherine Ribeiro, [lire en ligne].
  97. Bibliothèque nationale de France, L'enfance [Texte imprimé] / Catherine Ribeiro, [lire en ligne].

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes