Célia Bertin

Célia Bertin
Nom de naissance Micheline Paule Bertin
Naissance
4e arrondissement de Paris
Décès (à 94 ans)
14e arrondissement de Paris
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Célia Bertin, née Micheline Paule Bertin le à Paris et morte le dans la même ville[1], est une femme de lettres française, romancière, lauréate du prix Renaudot en 1953.

Biographie

Célia Bertin naît le dans le 6e arrondissement de Paris, dans un milieu de la haute bourgeoisie catholique, d'un père rentier et d'une mère ayant une famille de cultivateurs beaucerons[2].

Célia Bertin fait ses études secondaires au lycée Fénelon et obtient une licence de lettres à la Sorbonne. Elle rédige une thèse intitulée L'Influence du roman russe (Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov) sur le roman anglais contemporain (d'Arnold Bennett à Virginia Woolf)[3].

Elle s'engage dans la Résistance après avoir rencontré Pierre de Lescure à l'automne 1940 et prend le pseudonyme de Catherine Beauchamp[2]. Elle doit quitter Paris avant d'avoir obtenu sa thèse, recherchée par la Gestapo, et part à Chaux-des-Crotenay en juin 1943, avant de revenir à Paris en septembre 1944[2]. En octobre 1944, elle part en Suisse où elle est envoyée par le Ministère de l'information[3] pour mission culturelle[2]. Elle y reste jusqu'en 1946 pour se soigner d'une anémie[2].

Après la guerre, Célia Bertin séjourne à Cagnes-sur-Mer, puis à Saint-Paul-de-Vence[2]. Elle publie son premier roman, La Parade des impies, en 1946. En 1951, elle participe à la fondation de la revue littéraire Roman, avec Pierre de Lescure, publiée à Saint-Paul-de-Vence[4]. Elle s'installe à Paris en 1953, année où elle obtient le prix Renaudot pour La Dernière Innocence[3].

Célia Bertin réalise des traductions de l'anglais et de l'italien et publie de nombreux articles (dans Le Figaro littéraire, Arts, la Revue de Paris). Elle rédige également des biographies[4]. Elle retrace notamment la destinée de Rodolphe de Habsbourg dans Mayerling, ou le Destin fatal des Wittelsbach, publié en 1967[3].

En 1972, elle se marie avec un styliste américain et ne veut pas d'enfant[2].

Elle obtient le prix Biguet en 1983 pour La Dernière Bonaparte[2], la médaille d'argent du prix Thérouanne en 1987 pour un ouvrage sur Jean Renoir[5] et le prix d'Académie en 2008 pour Portrait d'une femme romanesque. Jean Voilier[2].

Elle meurt le à Paris[2].

Distinctions

Célia Bertin est officier de la Légion d'honneur[Quand ?] et officier de l'ordre des Arts et des Lettres[3].

Œuvres

Notes et références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j Christine Bard et Sylvie Chaperon (Notice rédigée par Sylvie Chaperon), Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, , 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4, OCLC 972902161, BNF 45220443, lire en ligne), p. 153 à 155
  3. a b c d et e Élisabeth Roudinesco, « Célia Bertin (1920-2014), résistante, romancière, journaliste et biographe », Le Monde,
  4. a et b Christiane P. Makward et Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française : de Marie de France à Marie NDiaye, éditions Karthala, , 641 p. (ISBN 9782865376766, lire en ligne), p. 66-68
  5. « Prix Thérouanne, Académie française », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  6. (en) Frances Keene, « The Last Innocence », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Virginia Anne Lipton, Women in Today's World : A Study of Five French Women Novelists (Célia Bertin, M. Duras, V. Leduc, F. Mallet-Joris, Chr. Rochefort) (thèse), Université du Wisconsin, (OCLC 53277330)
  • André Bourin, Intantanés Célia Bertin, in Les Nouvelles littéraires no 1124 du 17 mars 1949, p. 6.

Liens externes