Bombardements en France durant la Seconde Guerre mondiale

Vue aérienne des bombardements de Vire en 1944.

Les bombardements en France durant la Seconde Guerre mondiale entrent dans le cadre des bombardements stratégiques qui ont essentiellement pour but de toucher les centres économiques du pays occupé par l'Allemagne nazie (ports, aérodromes, usines, centres urbains)[1]. Ils posent des questions d'ordre militaire, politique et moral.

Bombardements allemands

Pendant la campagne de France, en mai-juin 1940, les villes du nord de la France (Boulogne-sur-Mer, Dunkerque, mais aussi Amiens, Beauvais) sont anéanties par les bombardements allemands. En une seule nuit, Beauvais perd 62 de ses 80 monuments historiques. Dunkerque est la deuxième ville de l'histoire, après Guernica, a être détruite par des bombes incendiaires.

Entre 1940 et 1944, douze attaques touchent Paris, mais les bombardements de la banlieue ont été plus nombreux. La première (3 juin 1940) et les dernières attaques (entre le 26 août à la Libération de Paris[2] et le 26 décembre 1944) sont le fait de l’aviation allemande et des V1 et V2[3].

Bombardements alliés

Entre la victoire de l'Allemagne nazie après la bataille de France et la libération du pays, les Alliés - dont les Forces aériennes françaises libres - ont bombardé de nombreux sites en France.

En tout, 1 570 villes ont été bombardées par les Alliés entre juin 1940 et mai 1945.

Le nombre total de morts civils est de 68 778 hommes, femmes et enfants[4].

Le nombre total de blessés est supérieur à 100 000.

Le nombre de maisons complètement détruites durant les bombardements est de 432 000 et le nombre de maisons partiellement détruites est de 890 000.

Les villes les plus détruites[5] :

Les bombardements en Normandie avant le 6 juin 1944, le jour même du débarquement et après, furent particulièrement dévastateurs. L'historien français Henri Amouroux dans La Grande Histoire des Français sous l'occupation déclare que les bombardements anglo-américains ont fait alors environ 52 000 victimes : 20 000 civils furent tués dans le Calvados, 14 800 dans la Manche, 10 000 en Seine-Inférieure, 4 200 dans l'Orne, 3 000 dans l'Eure.

Pour comparaison, au cours de l'année 1943, 7 458 civils français meurent des bombardements effectuées par la Royal Air Force et l'United States Army Air Forces.

Les bombardements alliés les plus meurtriers durant l'occupation allemande sont :

Le , les bombardements alliés firent 3 012 victimes civiles à Marseille, Avignon, Nîmes, Amiens, Sartrouville, Maisons-Laffitte et Eauplet[6],[7].

Références

  1. Josef Konvitz, « Représentations urbaines et bombardements stratégiques, 1914-1945 », Annales, no 4,‎ , p. 823-847 (lire en ligne).
  2. Gaétan Powis, « 26 août 1944, libération de Paris : quand la descente des Champs-Élysées était à deux doigts de se terminer sous les V1 et V2 », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
  3. Guillaume Nahon, Bombardements, dommages de guerre et réquisitions, Archives de Paris, , 66 p. (lire en ligne), p. 34.
  4. Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France, Paris, Perrin, 1997.
  5. Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines 1942-1945, Paris, Librairie nationale, 2001.
  6. Henri Amouroux, La Grande histoire des Français sous l'Occupation, volume 8.
  7. Roger Céré et Charles Rousseau, Chronologie du conflit mondial, SEFI, Paris, 1945, p. 253.

Voir aussi

Bibliographie

  • Antony Beevor, D-Day : The Battle for Normandy, New York, Viking, , 1st American éd., 591 p. (ISBN 978-0-670-02119-2, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Stephen Alan Bourque, Au-delà des plages. La guerre des Alliés contre la France, Passés composés, , 396 p. (ISBN 978-2-379-33054-4, lire en ligne)

Articles connexes