Sissonne (Aisne)
Sissonne | |||||
L'église Saint-Martin et le cimetière. | |||||
Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈 Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Champagne Picarde | ||||
Maire Mandat |
Christian Vannobel 2020-2026 |
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Code postal | 02150 | ||||
Code commune | 02720 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sissonnais(es) | ||||
Population municipale |
2 063 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 18″ nord, 3° 53′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 71 m Max. 131 m |
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Superficie | 53,53 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Sissonne (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villeneuve-sur-Aisne | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | sissonne.fr | ||||
Sissonne est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Sissonne se trouve à près de 20 km à l'est de Laon.
Chivres-en-Laonnois Liesse-Notre-Dame |
Sainte-Preuve | Lappion | ||
Marchais Montaigu |
N | La Selve Nizy-le-Comte | ||
O Sissonne E | ||||
S | ||||
Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt | Amifontaine | La Malmaison |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Souche, le Pointy, le cours d'eau 01 de la commune de Marchais[1], le cours d'eau 01 de la commune de Sissonne[2] et le cours d'eau 02 de la commune de Sissonne[3],[4],[Carte 1].
La Souche, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Serre à Crécy-sur-Serre, après avoir traversé douze communes[5].
Le Pointy, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Dizy-le-Gros et se jette dans la Souche à Liesse-Notre-Dame, après avoir traversé sept communes[6].
Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la commune de Sissonne (0,7 ha), le plan d'eau 2 de la commune de Sissonne (0,8 ha) et le plan d'eau 3 de la commune de Marchais, d'une superficie totale de 0,4 ha (0 ha sur la commune)[Carte 1],[7].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Selve à 8 km à vol d'oiseau[10], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,7 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Sissonne est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sissonne, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (62,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,8 %), terres arables (28,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), zones urbanisées (2,8 %), prairies (2 %), zones humides intérieures (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[19].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le toponymiste Ernest Nègre indique que le nom tire son origine des Saxons (saxon-ia terra, terre des saxons). Il atteste la forme latine Sessonia dans une charte de 1107 comme plus ancienne connu ; d'autres formes anciennes sont Suessonia 1141 et Sisona en 1210[20].
Sens probable : « lieu où habitent des Saxons ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Moyen Âge
- La charte de 1107 fait mention de la donation par Gaudry (évêque de Laon) de l'altare de Sessonia à l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache[21].
- Un document de 1141 indique que le village de Jeoffrécourt est donné par le seigneur Pierre de Sissonne à l'abbaye de Vauclair : dotation de «quatre charruées de terre», soit environ 150 hectares au lieudit la Cour de Geoffroi (Geoffridi curtis)[22].
- Plusieurs actes font mention de fils du précédent, Guillaume, qui devient seigneur de Sissonne vers 1148 ou 1153[23].
- Dans un acte de 1210 on parle de Milon, seigneur de Sissonne et de setiers de blé, mesure de Sissonne[24].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Sissonne est membre de la communauté de communes de la Champagne Picarde, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[25].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[26].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2021, la commune comptait 2 063 habitants[Note 2], en évolution de −1,57 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
- École maternelle.
- École primaire Guillaume-Dupré (rue Guillaume-Dupré).
- Collège Froehlicher (rue des Vieux-Moulins).
Sports
- Judo club
- Salle des jeunes
- Skate Park
- Football
- Tennis
- Salle omnisports
- Pétanque
- Moto cross axonais
- Piscine en réhabilitation jusque fin 2021[36]
Culture
- Bibliothèque municipale
- École de musique
Camp d'entraînement militaire
Elle est le lieu d'un camp d'entraînement militaire principalement destiné à la guerre en milieu urbain dans le cadre du Mandat Azur : « Action en zone urbaine »[37],[38].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin et son cimetière : l'église et ses vitraux ont été partiellement détruits pendant la Première Guerre mondiale. En 1935, elle a été ornée de nouveaux vitraux réalisés par le maître verrier Charles Lorin des ateliers Lorin de Chartres[39].
-
Vue générale.
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Gargouille.
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Dragon sculpté.
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Autel Notre-Dame-des-Armées.
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Vitrail de saint Martin.
-
Saint Pierre recevant les clés du Paradis.
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Vitrail de saint Nicolas, saint Vincent de Paul.
- Monument aux morts du cimetière.
- Mairie.
- Cimetière militaire allemand de Sissonne.
- Sissonne British Cemetery, jouxtant le cimetière allemand.
-
Portail du cimetière.
-
Monument aux morts au cimetière.
-
Sissonne Britsh Cemetery.
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Dupré (vers 1576-1643), sculpteur et médailleur natif de Sissonne.
- Nicolas Fricoteaux, président du conseil départemental de l'Aisne, né à Sissonne.
- Sophie Moressée-Pichot (1962-), épéiste, championne olympique et du monde.
Héraldique
Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈 |
Blason | D'or au lion d'azur armé et lampassé de gueules, au croissant d'argent brochant[40].
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Détails | Armes du dernier seigneur particulier de la commune, Miles (ou Milon) de Sissonne. Blason officiel. |
Bibliographie
- Maxime de Sars, Histoire de Sissonne (Laon, 1938. In-12, IX, 259 p.).
Notes et références
Notes et cartes
Notes
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- « Réseau hydrographique de Sissonne » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Notes de type "Carte"
Références
- Sandre, « le cours d'eau 01 de la commune de Marchais »
- Sandre, « le cours d'eau 01 de la commune de Sissonne »
- Sandre, « le cours d'eau 02 de la commune de Sissonne »
- « Fiche communale de Sissonne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « la Souche »
- Sandre, « le Pointy »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sissonne et La Selve », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Selve » (commune de La Selve) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Selve » (commune de La Selve) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sissonne », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 1999, p. 738 [lire en ligne], consulté le 5 novembre 2015.
- Acte n°208012 dans Chartae Galliae. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). [lire en ligne] Date de mise à jour : 16/09/2011. Première version : 10 juin 2010.
- Guy Marival, Les fermes de l'Aisne à travers l'histoire, Société des éditions techniques agricoles de l'Aisne, 2007 p. 96-99
- Laurent Monelli, Chartes de douaires en Laonnais, in : Bibliothèque de l'École des chartes, Volume 41, Librairie Droz, 1880 p. 248-250 [lire en ligne]
- Catalogue analytique des chartes, documents historiques, titres nobiliaires etc. composant les archives du Collége héraldique et historique de France. Picardie, Volume 8, 1866, Pierre Aroutcheff, Perfectionnement au go : le travail des pierres, Paris, éditions Chiron, , 2e éd. (ISBN 2-7027-0511-1). [lire en ligne]
- « communauté de communes de la Champagne Picarde - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- « Les maires de Sissonne », FranceGenWeb, (consulté le ).
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1876, p172.
- Préfecture de l'Aisne consulté le
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- « Christian Vannobel retrouve son fauteuil de maire à Sissonne », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Réhabilitation de la piscine - Communauté de Communes de la Champagne Picarde »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cc-champagnepicarde.fr (consulté le ).
- (Philippe Leymarie, Défense no 135), septembre-octobre 2008
- Hacène Belmessous, Opération banlieues. Comment l'État prépare la guerre urbaine dans les cités françaises, La Découverte, 2010, 204 p. Le journaliste spécialiste des banlieues est l'invité de l'émission radiophonique Les Jeudis de l'architecture du 25 novembre 2010 de François Chaslin, France Culture
- Association pour le Développement dans les Ecoles de la Micro-Informatique et des Réseaux
- « 02720 Sissonne (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).