Rampan
Rampan | |
![]() Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈 Le clocher de l'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Sylvie Le Blond 2020-2026 |
Code postal | 50000 |
Code commune | 50423 |
Démographie | |
Gentilé | Rampanais |
Population municipale |
227 hab. (2022 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 44″ nord, 1° 07′ 48″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 78 m |
Superficie | 4,09 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Hébert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Rampan est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 227 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est en Pays saint-lois. Son bourg est à 5 km au sud de Pont-Hébert et à 6 km au nord-ouest de Saint-Lô[1].
Le territoire comporte plusieurs hameaux[2] : Rampan (le bourg principal), le Grand Hamel, la Maison Crosnier, la Capelle, la Nicollerie, Launay, le Manoir, la Bourdonnerie, le Réaupré, la Tostainerie, la Chasse Neuve, l'Hôtel Perrat, la Butte, la Roque, la Roserie, Écalhan, la Doublerie.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Vire, l'Écalhan[4] et le fossé 01 de la commune de Rampan[5],[6],[Carte 1].
La Vire, d'une longueur de 128 km, prend sa source dans la commune de Vire Normandie et se jette dans la baie de Seine en limite d'Osmanville et de Carentan-les-Marais, après avoir traversé 27 communes[7]. Les caractéristiques hydrologiques de la Vire sont données par la station hydrologique située sur la commune de Saint-Lô. Le débit moyen mensuel est de 12,9 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 245 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 256 m3/s, atteint le même jour[8].

Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[10]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 12 km à vol d'oiseau[12], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Rampan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,1 %), terres arables (15,7 %), zones urbanisées (5,7 %), forêts (0,5 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rampen en 1144-1151 (A.N. S5049), Rampen vers 1180 (cartulaire de Saint-Lô), Rampen vers 1200 (A.N. L878), Rampan en 1350 (pouillé Bayeux)[21].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale dont l'origine a divisé les toponymistes. Albert Dauzat et Charles Rostaing avancent l'éventualité d'un anthroponyme germanique Rampo / -onem[22], pris absolument. Or, ils ne citent aucune forme ancienne car ils n'en connaissent pas et aucune d'entre-elles ne possède une terminaison -on. Louis Guinet qui ne cite pas non plus de forme ancienne, considère qu'il s'agit d'une formation saxonne en -ham[23], sur la seule base d'arguments phonétiques et la comparaison avec Huppain ou Surrain, ainsi qu'un rapprochement avec le hameau Écalhan situé sur la commune. Seul François de Beaurepaire fournit une explication complète sur la base des formes anciennes, ainsi comme Albert Dauzat, il rapproche Rampan de Rampont (Meuse, Rampedonem 1068) qui possède des formes plus anciennes[21], donc moins évoluées phonétiquement. Mais il identifie un élément pedan- qu'il croit reconnaître aussi dans Longpaon (Seine-Maritime, Longum pedanum 875) ; Saint-Martin-du-Péan (Eure-et-Loir, Altum pedaneum 1070) en précisant que toutes ces localités sont situées le long d'un cours d'eau[21]. Il est donc vraisemblable qu'un gué permettant le passage à pied (*pedanum serait un dérivé de pes, pedis à l'aide du suffixe locatif -anum) ait existé dans ces cours d'eau. Dans le cas de Rampan, un gué appelé Roulloux Godard permettait de traverser la Vire sur l'antique voie qui menait de Bayeux à Coutances[21]. L'origine de l'élément Ran- qui semble se retrouver dans Rampont est obscure[21].
Le gentilé est Rampanais.
Microtoponymie
L'étymologie du hameau Écalhan est germanique Skalham (à l'origine, la ferme du colon Skali).
Les autres hameaux en Y-erie, Y-ère ou Hôtel Y, sont des habitats plus récents. Ils désignaient à l'origine la ferme de la famille Y. Maison Crosnier = ferme des Crosnier ; Nicollerie = ferme des Nicolle ; Bourdonnerie = ferme des Bourdon ; Tostainerie = ferme des Tostain (nom norrois Thorsteinn = la pierre de Thor) ; Hôtel Perrat = ferme des Perrat ; Roserie = ferme des Rose ; Doublerie = ferme des Double.
Histoire
Ranulfe ou Raoul d'Anisy (fin XIIIe siècle), seigneur de Rampan, donna le droit de patronage de l'église à l'abbaye de Cerisy-la-Forêt[24]. Dans la première moitié du XVe siècle, Richard Le Pegny, écuyer, bourgeois de Saint-Lô, est cité comme seigneur de Rampan[25].
Un gué sur la Vire dit Roulloux-Godard permettait le passage de la très ancienne voie Bayeux-Coutances.
Lors de la bataille des Haies (épisode de la bataille de Normandie), Rampan est libérée le par le 137e régiment de la 35e division d'infanterie américaine[26].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2022, la commune comptait 227 habitants[Note 5], en évolution de +10,19 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Rampan a compté jusqu'à 347 habitants en 1806.
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[35].
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (fin XIIIe, XVIIe et XVIIIe siècles), située dans le petit bourg de la commune, construite en pierre locale et avec un cadran solaire à un angle de la tour. L'ensemble maitre-autel-retable, tabernacle, tableau de l'Assomption du XVIIIe et la Vierge à l'Enfant du XIVe sont classés au titre objet aux monuments historiques[36]. L'édifice abrite également deux retables de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle restaurés[24].
- Deux ifs funéraire dans le cimetière.
- Ancien presbytère (XVIIIe siècle), également situé dans le bourg.
- Manoir ou ferme-manoir : les Mares (XVIe siècle), Le Clouet (XVIe siècle), Le vieux Manoir (XVIIe siècle).
- Ferme du Grand Hamel. Elle fut acquise par Jean-Louis Amey (1737-1793), premier maire de Rampan, laboureur, éleveur et régisseur de la ferme de Rampan à Saint-Georges[24].
- Gare de Pont-Hébert, au nord du territoire.
Activité culturelle et manifestations
Personnalités liées à la commune
La famille Clérel devient, en 1661, propriétaire du château de Tocqueville et des fermes attenantes, situé entre Barfleur et Cherbourg, à la suite d'un échange réalisé par Marie Jallot, mère de Charles Clérel. En 1805, à Paris, nait Alexis Clérel de Tocqueville — plus connu sous le nom d'Alexis de Tocqueville —, fils de Hervé Clérel de Tocqueville et de Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo[37], petite-fille du grand Malesherbes, homme du siècle des Lumières et avocat de Louis XVI lors du procès de ce dernier en 1793.
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 180.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 480.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Rampan sur le site de la communauté d'agglomération
- Résumé statistique de Rampan sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- ↑ Population municipale 2022.
- ↑ Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 29/07/2024 à 02:06 TU à partir des 546 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1971 au 01/06/2024.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
- ↑ « Réseau hydrographique de Rampan » sur Géoportail (consulté le 13 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- ↑ Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- ↑ « Rampan » sur Géoportail..
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- ↑ Sandre, « l'Écalhan ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 de la commune de Rampan ».
- ↑ « Fiche communale de Rampan », sur sigessn.brgm.fr (consulté le ).
- ↑ Sandre, « La Vire ».
- ↑ « Station hydrométrique « La Vire à Saint-Lô [Pont de Gourfaleur]» », sur L'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- ↑ « Orthodromie entre Rampan et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Rampan ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 181.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 556a.
- ↑ Louis Guinet, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie, Presses Universitaires de Caen, , p. 19.
- Gautier 2014, p. 480.
- ↑ Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 66.
- ↑ « Saint-Georges-Montcoq (50 Manche) La Libération », sur normandie44lamemoire.com (consulté le ).
- « Daniel Luet sollicite un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ « Ouest-france.fr - Rampan - Sylvie Le Blond est le nouveau maire » (consulté le ).
- ↑ « Sylvie Le Blond, maire de Rampan, suppléante d’Alain Métral », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Rampan. Sylvie Le Blond entame son troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- ↑ « Maître-autel, tabernacle, retable, tableau : L'Assomption », notice no PM50000878, et « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- ↑ Louise Madeleine Le Peletier de Rosanbo.