Léon Bouvier
Ambassadeur de France au Danemark | |
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Michel Drumetz () |
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Diplomate, militaire |
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Léon Bouvier est un diplomate français et compagnon de la Libération, né le à Vienne (Autriche) et mort le à Paris 15e[1]. Il est ambassadeur à partir de 1977[2], au Paraguay, au Chili, au Danemark. Il est inhumé au cimetière de Montrouge.
Biographie
Les parents de Léon Bouvier sont polonais. À l'âge de 10 ans, ils l'envoient étudier en France au lycée Michelet à Vanves[2],[3].
À l'été 1939, sa mère décède. Il rejoint son père à Varsovie où il assiste à l'invasion de la Pologne par le Troisième Reich. Il se réfugie à Lvov dans la partie du pays conquise par l'armée soviétique en vertu du pacte germano-soviétique. Il ne parle pas le russe mais survit en vendant des journaux soviétique dans la rue pendant l'hiver[2],[3].
Dans la Résistance
Au printemps 1940, il contacte le consulat de France à Moscou qui l'aide à rejoindre la Roumanie où il apprend la défaite de la France. À Bucarest, il refuse d'être rapatrié en France et décide de rejoindre les Forces françaises libres en formation au Proche-Orient. Grâce aux autorités britanniques, il rejoint Ismaïlia via Istanbul et Haïfa. En mentant sur son âge (il a 16 ans), il s'engage au sein du 1er bataillon d’infanterie de marine (1er BIM) et participe à la campagne de Libye sous le commandement du général Archibald Wavell comme chauffeur[2],[3].
À son retour en Égypte, il est placé sous les ordres du commandant Pierre de Chevigné qui devine son âge et l'envoie au lycée français du Caire pour passer le baccalauréat pendant l'hiver 1940-1941[2],[3].
Au printemps 1941, son diplôme obtenu, il retourne au Forces françaises libres et participe à la campagne de Syrie. En , il est affecté au bataillon du Pacifique où il est secrétaire. En décembre, il obtient son affectation comme chauffeur à la 101e compagnie du train, avec laquelle il accompagne la 1re brigade française libre (1re BFL) du général Pierre Kœnig[2],[3].
Léon Bouvier, au volant de son camion, fait partie des convois qui ravitaillent en munition les forces françaises assiégées à Bir-Hakeim. Le , lors d'une mission, son camion est touché par un avion allemand, il est grièvement blessé et doit être amputé du bras droit. Il est évacué via Le Caire et Alexandrie sur l'hôpital militaire français de Beyrouth où il est il fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle[2],[3].
Fin 1942, il part pour l'Angleterre où il est affecté au Commissariat national à la Guerre avec le grade de caporal[2],[3].
Le , il entre à l’École des cadets de la France libre avec le grade d'adjudant. Il appartient à la promotion Corse et Savoie. En , il en sort avec le grade d'aspirant[2],[3].
En , il est muté à la Mission militaire de liaison administrative (MMLA), chargées, après le débarquement en Normandie, d’établir les rapports entre les forces alliées et les populations libérées, et surtout de rétablir l’ordre et d'éviter la gestion par l'AMGOT[2],[3],[4].
Il sert auprès du colonel Pierre de Chevigné et participe à la libération de la France jusqu'à Strasbourg. En , il est détaché auprès du ministère des Affaires étrangères[2],[3].
En , il est démobilisé avec le grade de lieutenant[2].
Carrière diplomatique
À son retour à la vie civile, il reprend ses études à l'université McGill à Montréal. À l'issue, il réussit le concours d'entrée au ministère des Affaires étrangères et commence une longue carrière diplomatique[2],[3],[5].
Le , il épouse Christiane Rigal. Le couple aura quatre enfants[5].
Léon Bouvier occupe différents poste diplomatique dans le monde puis deviendra ambassadeur au Paraguay (1977-1979), au Chili (1981-1984), au Danemark (1985-1988)[5].
En 1987, il est élevé à la dignité d’ambassadeur de France. Il prend sa retraite l'année suivante[5].
Reconnaissance
- Membre du Conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur (1992-2004) et du Conseil de l'ordre de la Libération (1995-2004)[5].
Distinctions
France
Grand-croix de la Légion d'honneur, décret du [5],[6]
Compagnon de la Libération[5]
Médaille militaire[5]
Croix de guerre –, palme de bronze[5]
Médaille de la Résistance française avec rosette[5]
Médaille coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim », « Syrie »[2]
Croix du combattant volontaire de la guerre de –[2]
Autres pays
Croix militaire (Royaume-Uni)[2]
Grand-croix de l'ordre de Dannebrog (Danemark)[2]
Officier de l'ordre national du Cèdre (Liban)[2]
- Grand-croix de l'ordre national du Paraguay[2]
- Grand-croix de l'ordre al orden Merito (Chili)[2]
- Officier de l'ordre de la Rose blanche (Finlande)[2]
Notes et références
- ↑ INSEE, « Fiche de Léon Bouvier », sur deces.matchid.io (consulté le )
- « Biographie de Léon Bouvier » [archive du ], sur ordredelaliberation.fr, le site de l'ordre de la Libération (consulté le )
- « Le ralliement de Léon Bouvier - Fondation de la France Libre », (consulté le )
- ↑ « Mission militaire de liaison administrative (1943-1944) », sur FranceArchives (consulté le )
- « Biographie Léon Bouvier Ambassadeur de France. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
- ↑ Décret du 13 juillet 2000 portant élévation aux dignités de grand'croix et grand officier
Liens externes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [vidéo] ecpad, « Léon Bouvier », sur YouTube,
- « Léon BOUVIER », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en septembre 1923
- Naissance à Vienne (Autriche)
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Titulaire de la médaille coloniale
- Titulaire de la croix du combattant
- Personnalité de la France libre
- Ambassadeur de France au Paraguay
- Ambassadeur de France au Chili
- Ambassadeur de France au Danemark
- Décès en juillet 2005
- Décès dans le 15e arrondissement de Paris
- Décès à 81 ans