Philippe Kah
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Jean Vidoret, Albert Savarus |
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Philippe Kah, né le à Lambersart et mort le à Sóller sur l'île de Majorque, est un avocat, écrivain et journaliste français.
Biographie
Philippe Emile Charles Kah, né le à Lambersart, est le fils de Charles Kah, chef de comptabilité (1857-1927), et d’Émilie Marie Lucie Joséphine Delesalle (née vers 1859)[1].
Très jeune, il se montre passionné par les idées royalistes, s’abonnant au quotidien L’Action française dès 1912[2]. Au début de la Première Guerre mondiale, Philippe Kah s’engage comme correspondant des blessés pour L’Action française en 1915[3].
Il poursuit des études de droit à Paris avant d'être incorporé au 1er Régiment d’Infanterie en janvier 1916. Transféré au 144e Régiment d’Infanterie en novembre de la même année, il est nommé caporal en avril 1917, sergent en septembre, et aspirant en octobre. Il est promu sous-lieutenant en avril 1918 et blessé d'une balle au bras droit en juin 1918[4].
En 1920, il devient avocat au barreau de Lille et se distingue rapidement par ses talents de plaideur, notamment dans des affaires criminelles médiatisées. Il défend notamment Louis Dumont, auteur d'un triple assassinat en 1919 à Sailly-lez-Lannoy, devant les assises en octobre 1923. Celui-ci est condamné à mort et exécuté le 12 janvier 1924 à Lille[5].
Le 10 août 1922 à Lille[6], il épouse Marie Louise Vautrin (1897-1960), elle aussi avocate, première femme à exercer au barreau de Lille[7]. Devenu veuf, il se remarie avec Julienne Marie Antoinette Henniquau le 27 février 1963 à la mairie du 7e arrondissement de Paris.
En parallèle, il écrit comme chroniqueur judiciaire pour plusieurs journaux et revues comme Le Grand Écho du Nord, Le Progrès du Nord, Le Mercure universel, Nord-Revue[8], et publie des ouvrages sur des affaires judiciaires célèbres. En 1932, il fait paraitre la biographie de Léon Thulin, L’adolescent chargé de gloire, l'histoire d'un jeune belge de 18 ans fusillé à Lille en 1915. Cet ouvrage est couronné d'un prix de l'Académie française.
Philippe Kah s’engage également dans des actions sociales, organisant des événements pour soutenir les chômeurs et les anciens combattants. Il devient président d’honneur de la Confédération nationale des victimes civiles de la guerre et reçoit plusieurs distinctions, dont celle de chevalier de la Légion d’honneur en 1936[9].
Après sa démobilisation en juin 1940, il reprend ses activités d'avocat. Il est notamment membre du Conseil de l’ordre du barreau de Lille[3]. En septembre 1943, il est nommé juge de première instance du Havre[10].
Après la Seconde Guerre mondiale, il continue à exercer comme avocat et à s’impliquer dans diverses associations. Il est nommé officier de la Légion d’honneur en 1948 pour son action auprès des Associations des prisonniers civils et victimes de guerre 1914-1918 par François Mitterand, alors Ministre des anciens combattants et victimes de guerre. Le dossier indique qu'il est un « véritable animateur depuis de longues années du mouvement national en faveur des victimes civiles de guerre. Par un dévouement inlassable a été leur inspirateur, leur conseil et leur chef. Son exemple, son action ont obtenu et obtiennent en faveur des prisonniers civils et des victimes civiles de remarquables résultats qui ont été soulignés dans leurs manifestations et congrès nationaux. Ils ont élus Philippe Kah comme président d'honneur de leurs associations en reconnaissance des services rendus et notamment aussi en sa qualité d'avocat conseil »[9].
A la fin de sa vie, Philippe Kah publie plusieurs ouvrages sur sa région natal. Il meurt le à Sóller, sur l'île de Majorque et est inhumé au cimetière de Valenciennes[1].
Œuvres principales
- L’Affaire Germaine de Rouen, 1929
- Les Berceaux et les tombes
- Aux Enfers du crime, 1930
- L’adolescent chargé de gloire, Léon Trulin, 1933
- Le Nord, Flandre, Artois, Picardie, 1962[11]
- Lille, 1967
Distinctions
Croix de guerre –[6]
Médaille interalliée de la Victoire
Chevalier de la Légion d'honneur, décret du 21 janvier 1936[12]
Officier de la Légion d'honneur, décret du 25 juin 1948
Commandeur de la Légion d'honneur, décret du 10 décembre 1953[9]
Chevalier de l'ordre du Mérite social, 1937[13]
Officier de l'ordre du Mérite social, décret du 3 septembre 1949[14]
Officier de l'Instruction publique, 1951
Officier du Nichan Iftikhar, 1928[15]
Chevalier de l'ordre de Léopold II, 1933[9]
- 1933 : Académie française - Prix d’Académie pour Léon Trulin[16]
Références
- « LAMBERSART / NMD [1897] 1 Mi EC 328 R 004 - acte n°310 », sur archivesdepartementales.lenord.fr, p. 112
- ↑ « L'Action française », sur Gallica,
- Antoine Dandre, « Philippe KAH », sur L'Action française au champ d'honneur,
- ↑ « Lille - Classe de 1917 - Cote 1R 3361- matricule n°798 », sur archivesdepartementales.lenord.fr, p. 519-520
- ↑ « La Croix du Nord », sur Gallica,
- « LILLE / M [1922-06-07 - 1922-08-26] 3 E 15291 - acte n° », sur archivesdepartementales.lenord.fr, p. 225
- ↑ « Marie-Louise Vautrin-Kah - Université de Lille », sur www.univ-lille.fr
- ↑ « Nord-revue », sur Gallica, , p. 10
- « Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr
- ↑ « Journal officiel de la République française », sur Gallica, , p. 2328
- ↑ Philippe Kah et Jean Hureau, Le Nord , Flandres, Artois, Picardie, Foldex, (lire en ligne)
- ↑ « Journal officiel de la République française », sur Gallica, , p. 1008
- ↑ « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica,
- ↑ « Journal officiel de la République française », sur Gallica, , p. 8920
- ↑ « L'Egalité de Roubaix-Tourcoing », sur www.bn-r.fr, , p. 1
- ↑ « Philippe KAH | Académie française », sur www.academie-francaise.fr
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance en novembre 1897
- Naissance à Lambersart
- Journaliste du XXe siècle
- Avocat du XXe siècle
- Officier de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1936
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1948
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1953
- Membre de la Société des gens de lettres
- Décès en janvier 1972
- Décès à 74 ans
- Personnalité de l'Action française