Patrice Tacita

Patrice Tacita

Patrice Gilles Tacita est un avocat français guadeloupéen, né le 17 avril 1967 à Château-Thierry (Aisne). Il a un fort engagement auprès du Liyannaj Kont Pwofitasyon dont il est l'avocat[1].

En parallèle de sa carrière d’avocat, il écrit des œuvres poétiques, des pièces de théâtre et des essais.

Biographie

Patrice Tacita naît de parents guadeloupéens à Château-Thierry[2]. À 14 ans, il intègre l'Union nationale des élèves et étudiants guadeloupéens[3] où il rencontre Élie Domota[4].

Il effectue des études de droit en France et en Hollande et devient avocat en 1992[2], et devient secrétaire de la conférence du stage au barreau de la Guadeloupe[2].

En 1995, il démarre une activité artistiques, en pratiquant la poésie, la création théâtrale et le Gwoka. Il co-créé en 1997 le « poétika », une forme d'expression scénique, et un festival destiné à la promouvoir[2].

En octobre 2006, avec le poète Patrick Rilcy, il publie un manifeste littéraire « Wanniwannan », où le Gwoka est la mesure de référence de la poésie totale[2].

En 2009, il est décrit comme un « pilier du Liyannaj Kont Pwofitasyon[4] ». Il est co-foncateur d'un collectif d'avocats ayant pour but de défendre les « peuples sans état sous tutelle française »[5].

En 2010, à la suite de la publication de Les Missionnaires de Thémis - Essai sur le colonialisme judiciaire, il est mis en examen pour injure à magistrat et violation du secret de l'instruction en compagnie de sa consœur Sarah Aristide. En 2014, ils sont relaxés[6] par la 17e Chambre du Tribunal Correctionnel

En 2013, il est avocat du Collectif de l'ouest et de Sainte-Rose et ses environs (COSE)[7], sollicitant à l'État la restitution des terres prises par la France aux Kali'nas et mise en valeur par la traite des Africains[8]. Dans ce cadre, il intervient à l'ONU devant la Commission des droits de l'Homme en avril 2015 sur le thème : « L'irrésistible marche des Kalina Afro-descendants »[9],[1].

En 2017, il défend les familles des victimes des émeutes de mai 1967 en Guadeloupe[10], ainsi que Élie Domota, syndicaliste de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe[11].

Activités littéraires et artistiques

Œuvres poétiques

  • Veillées d'armes-tambours, œuvre collective, éditions Malibwa, mars 1999
  • Les bouquets d'exploits de Nieba, suivi du Manifeste Wanniwanna, éditions Menaibuc, avril 2008

Pièces de théâtre

  • Bato pé rivé a pa rantré (Et si le port était bloqué), coécrite avec Patrice Rilcy, 1999
  • "L'arrestation de Lacrosse par Ignace", coécrite avec Patrice Rilcy, 2002
  • Le Nègre-Dardanelles, Éditions l'Harmattan, 2007

Essais

  • L'État à l'épreuve des minorités, revue Études Guadeloupéennes, éditions Jasor,1994
  • Les missionnaires de Thémis : essai sur le colonialisme judiciaire, édition Menaibuc, 2010

Distinctions

  • 1994 : concours d'éloquence des avocats en 1994[2]
  • 1994 : prix Gerty Archimède[2]

Références

  1. 1,0 et 1,1 Patrice TACITA, « GUADELOUPE. L’irrésistible marche des Afro-descendants Kalinas depuis les dédalles de la justice jusqu’à l’astre de la réappropriation. », ohchr.org,‎ (lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 « Patrice Tacita - Biographie, publications (livres, articles) », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le )
  3. Guadeloupéens:" L'un de ses plus vieux copains s'appelle bien Patrice, parce que son père a connu Lumumba, le héros de l'indépendance congolaise." Extrait article paru dans le Monde: "Elie, le rouge et le noir"
  4. 4,0 et 4,1 Béatrice Gurrey, « Elie Domota, le rouge et le noir », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  5. « Jean-Guy Talamoni. Un collectif international d'avocats contre la répression politico-judiciaire parisienne », sur www.palestine-solidarite.org (consulté le )
  6. « Diffamation : avocats et journaliste relaxés à Paris - Abonnement », Guadeloupe.franceantilles.fr (consulté le )
  7. « Patrice Tacita, avocat du Collectif de l'Ouest et de Sainte-Rose et ses environs (COSE) - Abonnement », Guadeloupe.franceantilles.fr (consulté le )
  8. « L'indemnisation des esclavagistes contestée devant la justice - Abonnement », Guadeloupe.franceantilles.fr (consulté le )
  9. (en-US) « OHCHR | Documentation 16th session », sur www.ohchr.org (consulté le )
  10. AFP, « Guadeloupe : l'assignation au tribunal civil de l’État reportée au 23 juin », TAHITI INFOS, les informations de Tahiti,‎ 26 mai 2017 à 17:06 (lire en ligne, consulté le )
  11. « Procès de Domota : matinée sous tension jusqu'au renvoi de l'affaire - Justice en Guadeloupe », France-Antilles Guadeloupe,‎ (lire en ligne, consulté le )

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