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Pierre Boujut en 1983.
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JLPC
licence CC BY-SA 3.0 🛈

Pierre Boujut, né en 1913 et mort en 1992 à Jarnac, en Charente, est un écrivain et poète français. Tonnelier puis marchand de fer de son état, pacifiste et libertaire, il vient à l'écriture vers sa vingtième année, et lance successivement, à partir de 1933, trois revues, dont La Tour de Feu, créée en 1946. Il s'y exprime, en compagnie d'autres poètes, aussi bien sur le plan littéraire que sur le plan politique, mêlant l'un et l'autre avec enthousiasme, notamment lors de la désertion de son fils au cours de la guerre d'Algérie. Grâce à la poésie, Pierre Boujut entretient, depuis son bureau jarnacais, des relations épistolaires avec de grands écrivains de l'époque. Son mode de vie, très paisible, ne varie pas pour autant, et, à l'écart du monde officiel, il poursuit la publication de La Tour de Feu jusqu'en 1981.

Il en est le principal animateur, et suscite, au même titre que les membres de l'équipe qui l'entoure, une succession de débats, tant philosophiques que poétiques. Ces débats donnent naissance à de multiples numéros de la revue. On y reconnaît un ton particulier, marqué par le refus de toute dialectique, que Pierre Boujut maintient sans difficulté, car il respecte la personnalité de chacun. En effet, plusieurs membres du comité de rédaction créent une œuvre authentique, loin des modes parisiennes, et dans la même perspective utopique : celle d'une possible transformation du monde par la poésie. Une telle ambition fait des participants à l'aventure de La Tour de Feu de lointains parents du mouvement surréaliste, bien qu'ils n'en épousent pas toutes les audaces.

Dans les années 1970, le rayonnement du poète et de sa revue est suffisant pour attirer de jeunes amateurs de poésie jusqu'en Charente. Ils s'y établissent, et, en quelques années, quatre maisons d'édition naissent non loin de Jarnac. En 1982, Michel Héroult crée La Nouvelle Tour de Feu, qui fait suite à la revue originelle. Daniel Briolet consacre à cette dernière une recherche universitaire minutieuse publiée en 1991. Après la mort de Pierre Boujut, et afin de perpétuer le souvenir de son œuvre dans sa ville natale, une association voit le jour en 1996. Elle est dissoute fin 2011.

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Baudelaire signatur.jpg
Une signature de Charles Baudelaire.
Un poème au hasard
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« J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
À poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
À ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
À voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au cœur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
À force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. »


La mort du loup Seconde partie.
Extrait de Les Destinées
1843
Alfred de Vigny

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