Laurens Deleuil

Laurens Deleuil

Laurens Deleuil, né à Marignane le et mort le dans la même ville, est un homme politique, un joueur et un entraîneur de football ainsi qu'un dirigeant sportif français .

Biographie

Après des études à l’École Normale d’Aix-en-Provence (promotion 1936-1939), il est officier dans l’Armée de l’Air durant la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Il commence sa carrière comme instituteur à Saint-Victoret puis à Marignane.

Carrière sportive

Footballeur, il est membre de l'Union sportive de Marignane de 1930 à 1938, puis rejoint l'Olympique de Marseille. Il se blesse gravement au début de la saison 1938-1939 puis est mobilisé lors de la Seconde guerre mondiale. Il évolue à l'AS Aixoise de 1942 à 1943 avant de revenir à l'OM en 1943, jouant 18 matchs en amateur (les clubs professionnels se voyant ôtés leur statut par la France de Vichy cette saison-là) et deux matchs de Coupe de France ; l'OM est éliminé en seizièmes de finale par l'équipe fédérale Nice-Côte d'Azur. La saison suivante, l'OM retrouve son statut professionnel ; Laurens Deleuil joue trois matchs du Championnat de France de première division qui se conclut par une cinquième place pour les Olympiens dans la partie Sud. Il joue ensuite une saison en équipe réserve avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur[2].

Il a également été entraîneur de l'Union sportive de Marignane, au cours de la saison 1965-1966 de deuxième division[3],[4] ; l'US Marignane termine dernier du championnat et est donc relégué.

Alors maire de Marignane, il fonde en 1976 un club sportif, le C. Marignane SA qui deviendra ensuite le Jogging international marignanais (JIM), dont il est le président[5],[6]. Ce club a notamment une équipe de demi-fond qui accède à une certaine notoriété et dont fait notamment partie Joseph Mahmoud, spécialiste du 3 000 m steeple[7],[8].

Carrière politique

Laurens Deleuil, divers droite, est élu maire de Marignane en 1947 (à 28 ans, il est alors le plus jeune maire de France[9]). Il sera réélu pour huit mandats successifs jusqu'en 1995.

Il est élu conseiller général des Bouches-du-Rhône en octobre 1973, dans le nouveau canton de Marignane.

De nombreux projets tels que la voie rapide desservant la Côte Bleue[10], le contournement Est de Marignane pour désengorger le carrefour de Saint-Victoret[11], la protection des calanques de la Côte Bleue, l’auto-pont du CD9 à l’entrée de Gignac-la-Nerthe, la construction des collèges Jacques-Prévert et de la Bastide du Tron ont été portés par Laurens Deleuil et réalisés par l’assemblée départementale sous ses mandats de conseiller général des Bouches-du-Rhône.

En 1992, un re-découpage de la carte électorale scinde le canton de Marignane en deux cantons, le canton de Châteauneuf-Côte-Bleue, et le canton de Marignane unissant le destin de Marignane au village voisin de Saint-Victoret. Réélu en 1992, Laurens Deleuil lance la réalisation du mur anti-bruit le long de la voie ferrée à Pas-des-Lanciers, la réhabilitation des cours d’eau Cadière.

Il participe en à la création de la première communauté de communes de la région : Marseille Provence Métropole. Il est le premier vice-président fondateur de cet établissement public qui deviendra par la suite la communauté urbaine Marseille Provence Métropole.

Il se présente aux élections léglislatives de 1993 dans la douzième circonscription des Bouches-du-Rhône ; il est éliminé dès le premier tour avec son concurrent de droite du RPR Raymond Lecler[12].

Laurens Deleuil se retire de la vie politique en 1998 après une défaite aux élections cantonales de 1998[9].

Hommages et distinctions

Il est chevalier (1972) puis officier de l'ordre national de la Légion d'honneur[13]. Il est également chevalier des Palmes académiques et médaillé d’or de l'Éducation physique et des sports[réf. souhaitée].

Le 4 mai 2004, il est nommé maire honoraire de Marignane par le préfet de Région Christian Frémont eu égard aux 48 années d'actions et d’engagement au service de la collectivité[14].

Il existe une épreuve annuelle de cross-country baptisée « Souvenir Laurens-Deleuil »[15].

Un espace sportif de Marignane s'appelle « Espace Laurens-Deleuil »[16]. À Saint-Victoret, il y a une place Laurens-Deleuil, ainsi nommée en 2010.

Le , l'esplanade Mirabeau qui se trouve devant la mairie de Marignane est renommée esplanade Laurens-Deleuil[17].

Notes et références

  1. « Laurens Deleuil », sur www.om1899.com (consulté le )
  2. « Saison 1965-1966D2 - Journée 35 », sur fcmetz.com, Football Club de Metz.
  3. « Fiche de Laurens Deleuil », sur footballdatabase.eu.
  4. Jean-Louis Korb, « Marignane, l'envol européen », L'Athlétisme, no 329,‎ , p. 42-43 (lire en ligne, consulté le )
  5. « ATHLÉTISME : championnats de France de cross-country La bouffée d'oxygène de Marignane », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Daniel Groussard, « Le FN ne fait pas de vagues à Marignane. Trois mois après sa victoire, le maire, Daniel Simonpieri, garde profil bas. », Libération,‎ (lire en ligne).
  7. Salvatore Lombardo, « Benjamin Moyer : « La diversité, c'est quoi ? » », La Marseillaise,‎ (lire en ligne).
  8. 9,0 et 9,1 M. S., « Une esplanade au nom de Laurens Deleuil », La Provence,‎
  9. Voir : M. S., « Vingt ans après, la desserte nord voit le bout du tunnel », sur La Provence, (consulté le ).
  10. Voir : M. S. et E. EB, « Le projet de route reliant la rd9 et la rd48 a été présenté », sur La Provence, (consulté le ).
  11. Florent Leclercq, « Mégret récusé », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Décret du 1er avril 1994 portant promotion et nomination du JORF n°79 du 3 avril 1994 page 5 030 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ) : « M. Deleuil (Laurens, Marcellis), conseiller général des Bouches-du-Rhône, maire de Marignane. Chevalier du 7 octobre 1972. ».
  13. M. S., « L'esplanade de Mirabeau a changé d'appellation », La Provence,‎
  14. « Souvenir Laurens-Deleuil 2012 », sur le-sportif.com (consulté le ).
  15. « Gymnastique », sur le site de la commune de Marignane (consulté le ).
  16. « Marignane: inauguration de l'esplanade Laurens Deleuil », sur www.maritima.info, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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