Jean Barat

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Photo de Jean BARAT

Jean Georges Barat, né le 22 novembre 1928 à Paris dans le 19e arrondissement, mort d’un cancer de la plèvre le 21 décembre 2011 à Créteil est un sculpteur français, ancien élève de l’École Boulle (promotion 1943-1947) où il a obtenu le diplôme de graveur sur acier.

Biographie

{{Référence nécessaire|Jean Georges Barat est le Fils de Georges Barat, miniaturiste (élève d’Émile Bernard) et violoniste, le neveu de Jacques Barat, auteur compositeur et l’arrière petit fils d’Édouard Barat, pianiste et compositeur Bruxellois.

Il épouse Raymonde Rozenzaft en 1953, s’installe Villa de Bellevue dans le 19e de Paris et crée son atelier 52 rue de Crimée. Ils auront deux filles, Sylvie Barat (ancienne élève de l'École Boulle et violoniste) et Anne Barat (éducatrice et violoncelliste).

Il débute sa carrière comme décorateur dans des salles de cinéma et des cafés puis progressivement il se fait une clientèle dans le monde de la publicité. Il travaille en collaboration avec sa fille Sylvie et le sculpteur Pierre Wagner. Ils réalisent des volumes divers : aliments factices, thermoformages, chaîne HIFI en plexiglas, bas relief en bois, médailles, pommeau d’épée d’académicien (Maurice Rheims), trophées, bustes, décors de théâtre…

Veuf en 1978, il déménage et recherche un local plus grand. En 1985 il installe un second atelier à Bacouël dans l’Oise.

En 1987, il intègre les AOR (Ateliers Ouvriers Réunis) « Apothéose » à Pantin où il travaille avec le sculpteur et peintre Witold Pyzik.

Sa clientèle et ses réalisations sont variées, il sculpte et grave aussi bien le bois, la pierre que le métal. Il utilise le modelage et le moulage comme techniques pour la majorité de ses réalisations en volume.

En 1986, il réalise un bas relief monumental représentant Louise Pommery dans les caves Pommery de Reims. Séduite par cette œuvre, La Monnaie de Paris en frappera une médaille.

En 1988, il réalise une reproduction monumentale de la tête de « l’ange au sourire » de la Cathédrale de Reims équipant 15 ponts de la ville.

En 1989, il dirige la réalisation de la Fontaine Subé à Reims.

Il cultive aussi une passion pour les outils anciens et les arts et traditions populaires datant de son enfance passée pendant la Seconde Guerre mondiale au Lion-d'Angers, petite commune du Maine-et-Loire, région d’origine de sa mère.

« Cela peut paraître paradoxal, mais les années de guerre entre 39 et 41 (j’avais 11 et 12 ans) furent des années rendues merveilleuses par la découverte que je faisais d’un monde, qui, pour moi, petit parisien, était complètement inconnu ; je découvrais la campagne, la vie rurale, l’artisanat, dans une petite commune du Maine et Loire : le Lion d’Angers. Pourtant et je ne pouvais en être conscient, c’était les dernières années de ce mode de vie qui allait très rapidement disparaître, se transformer complètement et à jamais. Avec le recul, avoir connu cette époque m’est d’autant plus précieux que ces années me marquèrent très profondément et expliquent certainement mon intérêt pour tout ce qui concerne les arts et traditions populaires. » Extrait de ses mémoires[réf. nécessaire].

Au cours des années et de ses vacances en famille passées dans différentes régions de France (Bretagne, Vendée, Tarn, Dordogne, Cévennes, Camargue, Drôme, Savoie…) il collecte des outils et des objets agricoles chinés dans des brocantes ou laissés à l’abandon. Il s’intéresse aux jougs, fourches, râteaux, rabots, marteaux, pinces, compas et autres outils ou objets d’artisanat qui aujourd’hui disparaissent. Il aime les objets utilitaires de bois et de fer témoins du passé ayant été manipulés. Certains objets rares on étés cédés au Musée National des Arts et Traditions Populaires, musée fermé depuis 2005.

En dehors de son goût pour les objets et les arts populaires, Jean Barat fut un intellectuel autodidacte, dessinateur, photographe, mélomane… Artiste curieux et prolixe il se passionna pour la littérature, le théâtre, la peinture, la musique classique, le jazz, le cinéma et la photo.

Aujourd’hui, ses filles et ses cinq petits enfants ont hérité de ce bagage artistique et culturel si précieux, ils sont heureux et fiers de pouvoir mettre en valeur certains objets aimés par leur père et grand père au sein du Musée de Vassogne dans l'Aisne. Jean Barat est enterré auprès de sa femme dans le cimetière familial à Saint-Georges-des-Sept-Voies dans le Maine et Loire.

Notes et références

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