Charles Amouroux

Charles Amouroux
Charles Amouroux vers 1880
Fonction
Député de la Loire
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Charles Amouroux ()
Nationalité
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Vue de la sépulture.

Charles Amouroux, né à Chalabre (Aude) le et mort le à Paris (XXe arrondissement)[1], est un journaliste, militant socialiste sous le Second Empire puis membre de la Commune de Paris et déporté de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Sous la Troisième République, il est un homme politique socialiste et membre du Conseil Municipal de paris.

Biographie

Ouvrier chapelier, il fréquente les organisations socialistes et républicaines et se fait remarquer par ses discours et ses interventions dans le cadre des élections législatives 1869. Il acquiert une grande popularité dans les faubourgs et se pose comme un adversaire résolu du Second Empire. Durant cette période, il va être condamné dix fois pour "délit de paroles commis dans les réunions publiques" et faire l'objet de quatre condamnations successives pour insultes à l'empereur. Menacé d'une cinquième condamnation, il est contraint de s'exiler en Belgique et s'installe à Bruxelles en 1870. Là, il se lie avec des membres de l'Internationale.

La guerre et la Commune

Il revient en France après l'amnistie. Il fait partie des compagnies de marche pendant le siège et obtient une mention de bravoure dans le "Rappel". Il se porte candidat aux élections du mais il n'obtient que 28.777 voix.

Après la proclamation de la République, le , il est membre de la Garde Nationale et est élu à son Comité central. Il est élu au Conseil de la Commune par le IVe arrondissement aux élections du par 8.150 voix.

Charles Amouroux en 1871

Il déclara qu'un seul journal devait paraître : l'Officiel, et " Nous sommes en révolution, agissons en révolutionnaires." Il vote pour le Comité de Salut public en disant "N'ayons pas peur des mots". Le , lors de la séance où Urbain demanda que dix otages soient fusillés par jour, il appuya la proposition par un " je suis d'avis qu'on use de représailles". Il fait partie du tribunal qui condamna à mort Thiébault aux Hautes-Bruyères. Il proposa de donner 600 francs au femmes - légitimes ou non - des gardes nationaux tombés au combat.

Il est nommé secrétaire du Conseil mais maitrisant mal l'écriture, il doit se faire adjoindre un co-secrétaire. Il est ensuit chargé des Relations extérieures. En cette qualité, il accomplit des missions à Lyon, Saint-Étienne, Marseille et Toulouse. Les Versaillais l'arrêtent le , mais il réussit à s'évader du ponton en rade de Brest. Repris, il est condamné, en , aux travaux forcés à perpétuité et déporté au Bagne de Nouméa. En 1878, il participe à la répression de la révolte des Canaques et est gracié en .

De retour en France

Charles Amouroux (debout à l'extrême-droite) dans le bureaux du Conseil Municipal de Paris en juillet 1883.

Revenu en France, il devient journaliste au Mot d'Ordre puis au Radical. En 1881, il est élu conseiller municipal du quartier de Charonne à Paris. En , il est élu député d'extrême-gauche par le département de la Loire. Il meurt de phtisie quelques semaines après. Il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris dans la 76e division, le sculpteur Jules Dalou est chargé de réaliser le médaillon de bronze qui orne sa sépulture.

Hommage

Sa ville natale a donné son nom à une place et la ville d'Évry à un square.

Galerie

Notes et références

  1. Archives de Paris, État-civil numérisé du XXe arrondissement, registre des décès de l'année 1885, acte no 2179.

Voir aussi

Notices biographiques

Articles connexes

Liens externes