Simurghia

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Simurghia
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Nicholas R. Longrich, David M. Martill, Brian Andres
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Humérus droit holotype de Simurghia en vues
dorsale (A), ventrale (B) et postérieure (C). À noter comme chez tous les nyctosauridés la présence de la crête deltopectorale très élargie, en forme de hachette (dpc).
70.6–66 Ma
1 collection
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Tetrapoda
Classe Sauropsida
Sous-classe Diapsida
Infra-classe Archosauromorpha
Clade Archosauria
Clade Avemetatarsalia
Clade Ornithodira
Clade Pterosauromorpha
Ordre Pterosauria
Sous-ordre Pterodactyloidea
Clade Lophocratia
Infra-ordre Eupterodactyloidea
Super-famille Ornithocheiroidea
Famille Nyctosauridae

Genre

 Simurghia
Longrich  et al., 2018

Espèce

 Simurghia robusta
Longrich  et al., 2018

Simurghia est un genre fossile de ptérosaures ptérodactyloïdes de la famille des nyctosauridés. Une seule espèce est rattachée au genre, Simurghia robusta.

Historique

Le genre Simurghia et l'espèce Simurghia robusta sont décrits en 2018 par les paléontologues Nicholas R. Longrich , David M. Martill et Brian Andres [1],[2],[3].

Fossiles

Selon Paleobiology Database en 2025, ce genre Simurghia a une seule collection référencée de fossiles, très partielle avec un seul os[2]. Cette collection est du Maastrichtien supérieur du Crétacé supérieur, c'est-à-dire date de 70,6 à 66 Ma avant notre ère[2].

Répartition

Ce genre a vécu au Maroc en Afrique du Nord[4].

Ce ptérosaure fait partie d'un ensemble diversifié de ptérosaures découverts au Maroc dans les mines de phosphate de Sidi Daoui et de Sidi Chennane sur le plateau de Khouribga dans le bassin d'Ouled Abdoun, à environ 120 km au sud-est de Casablanca. Ils sont décrits ensemble par Longrich et ses collègues en 2018[1].

Ces ptérosaures appartiennent à trois familles différentes : les Nyctosauridae, les Azhdarchidae et les Pteranodontidae, et à pas moins de sept espèces différentes[1] :

Ces nouvelles espèces décrites en 2018 modifient l'idée que les ptérosaures étaient en déclin avant la grande extinction de la fin du Crétacé intervenue il y a 66 Ma (millions d'années). En effet, avant cette date, les fossiles de ptérosaures n'étaient connus dans cet intervalle que par une dizaine d'espèces appartenant uniquement à la famille des azhdarchidés et découverts principalement en Amérique du Nord (dont le célèbre Quetzalcoatlus northropi).

Étymologie

Le nom de genre Simurghia fait référence à Simurgh, une bête volante de la mythologie persane. Le nom d'espèce robusta est un mot latin signifiant « robuste »[1].

Découverte et description

Le spécimen type de Simurghia, répertorié FSAC-OB, est représenté par un humérus droit dont il ne manque que la tête humérale et la crête cubitale.

Simurghia pourrait avoir une envergure de l'ordre de 4 mètres intermédiaire entre le plus petit Alcione elainus et le troisième nyctosauridé décrit par Longrich et se collègues : Barbaridactylus grandis[1].

Paléobiologie

La plupart des nyctosauridés sont généralement considérés comme des planeurs pélagiques spécialisés comme les frégates actuelles. Leurs tailles estimées varient entre 2 et 5 mètres[6].

Simurghia est très proche du genre Alcione, qui est environ deux fois plus petit. Longrich et ses collègues rejettent cependant l'idée que Simurghia soit un adulte d'Alcione[1]. En effet, tous les spécimens appartenant au genre Alcione montrent des os avec une texture de surface densément vascularisée, des condyles bien ossifiés et des scapulo-coracoïdes et synsacrum fusionnés démontrant qu'il s'agit d'adultes ou de sub-adultes. Par ailleurs l'absence de fossiles d'humérus de taille intermédiaire entre ceux de deux genres suggèrent bien qu'il s'agit d'espèces différentes. Les analyses isomériques indiquerait que Simurghia pourrait avoir une masse 5 à 6 fois supérieure à celle d'Alcione, rendant improbable un dimorphisme sexuel ou une simple variabilité intraspécifique entre les deux genres[1].

Classification

Le cladogramme ci-dessous résulte de l'analyse phylogénétique de B. Andres, J. Clark et X. Xu en 2014[7], mise à jour en 2018 pour incorporer les découvertes de Longrich et ses collègues au Maroc[1]. Il montre la position de Simurghia en groupe frère avec un des deux autres nyctosauridés découverts dans les mines de phosphate du Maroc et décrit par Longrich et ses collègues, le genre de petite taille Alcione[7],[1] : Le cladogramme ci-dessous résulte de l'analyse phylogénétique de B. Andres, J. Clark et X. Xu en 2014[8], mise à jour en 2018 pour incorporer les découvertes de Longrich et ses collègues au Maroc[9] :

Ornithocheiroidea

Azhdarchoidea


 Pteranodontoidea 

Ornithocheiromorpha


 Pteranodontia 

Pteranodontidae


Pteranodon sternbergi
(= Geosternbergia)



Pteranodon longiceps




Tethydraco regalis




Nyctosauridae

Alamodactylus byrdi



Volgadraco bogolubovi




Cretornis hlavaci





Alcione elainus



Simurghia robusta





Muzquizopteryx coahuilensis





Barbaridactylus grandis



Nyctosaurus lamegoi





Nyctosaurus nanus



Nyctosaurus gracilis











Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originale

  • [2018] (en) Longrich, N.R., Martill, D.M. et Andres, B., « Late Maastrichtian pterosaurs from North Africa and mass extinction of Pterosauria at the Cretaceous-Paleogene boundary », PLoS Biology, vol. 16, no (3),‎ , e2001663 (DOI 10.1371/journal.pbio.2001663). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références

Références taxonomiques

Références

  1. a b c d e f g h et i Longrich, Martill et Andres 2018, p. 1-38.
  2. a b et c (en) Paleobiology Database : Simurghia Longrich et al., 2018 (pterosaur) (consulté le ).
  3. (en) Paleobiology Database : Simurghia robusta Longrich et al., 2018 (pterosaur) (consulté le ).
  4. (en) Yans J, Amaghzaz MB, Bouya B, Cappetta H, Iacumin P, Kocsis L, et al. First carbon isotope chemostratigraphy of the Ouled Abdoun phosphate Basin, Morocco; implications for dating and evolution of earliest African placental mammals. Gondwana Research. 2014;25(1):257–69
  5. (en) Pereda-Suberbiola X, Bardet N, Jouve S, Iarochène M, Bouya B, Amaghzaz M. A new azhdarchid pterosaur from the Late Cretaceous phosphates of Morocco. Geological Society, London, Special Publications. 2003;217(1):79–90
  6. (en) Chatterjee, S. and Templin, R.J. (2004). Posture, Locomotion, and Paleoecology of Pterosaurs. Geological Society of America, 64 pp. (ISBN 0-8137-2376-0), (ISBN 978-0-8137-2376-1)
  7. a et b (en) B. Andres, J. Clark et X. Xu, « The Earliest Pterodactyloid and the Origin of the Group », Current Biology, vol. 24, no 9,‎ , p. 1011–6 (PMID 24768054, DOI 10.1016/j.cub.2014.03.030)
  8. (en) B. Andres, J. Clark et X. Xu, « The Earliest Pterodactyloid and the Origin of the Group », Current Biology, vol. 24, no 9,‎ , p. 1011–6 (PMID 24768054, DOI 10.1016/j.cub.2014.03.030)
  9. [2018] (en) Longrich, N.R., Martill, D.M. et Andres, B., « Late Maastrichtian pterosaurs from North Africa and mass extinction of Pterosauria at the Cretaceous-Paleogene boundary », PLoS Biology, vol. 16, no (3),‎ , e2001663 (DOI 10.1371/journal.pbio.2001663). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.