Raoul Duval

Raoul-Duval
Fonctions
Sénateur de la Gironde
-
Premier président
Cour d'appel de Bordeaux
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Raoul-Duval ()
Nom de naissance
Charles Edmond Raoul Duval
Nationalité
Activité
Famille
Père
Augustin Duval ()
Conjoint
Octavie Say ()
Enfants
Autres informations
Distinction
Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Vue de la sépulture.

Charles Edmond Raoul Duval, dit Raoul-Duval, est un magistrat et homme politique français né à Amiens le et mort à Paris le .

Biographie

Famille

Charles Edmond Raoul Duval est né à Amiens le . Fils de Augustin Duval (1774-1848), conseiller à la Cour d'appel d'Amiens[1], et de Flore Maressal, fille de Jean François Philibert Maressal, propriétaire cultivateur et maire de Crouy, et de Marguerite Homassel. Sa famille est catholique et il est resté fidèle à cette religion, bien que ses enfants soient protestants, religion de leur mère.

Il eut trois enfants :

  • Edgar Raoul-Duval (1832-1887), magistrat et d'homme politique
  • Fernand Raoul-Duval (Péronne, 1833-1892), second fils de Raoul Duval. Polytechnicien, ingénieur des Mines diplômé en 1854, agriculteur en Indre-et-Loire, président de la Compagnie parisienne de gaz, régent de la Banque de France en 1888. En 1881, il est nommé jusqu'en président de la Société Minière du Tarn, société de recherche minière du prolongement sud du gisement du bassin houiller de Carmaux. La Société Minière du Tarn deviendra la Société des Mines d'Albi en 1890 lorsque les sondages prouveront l'existence de puissantes couches de houille à Camp-Grand, commune de Saint-Sernin-les-Mailhoc devenue Cagnac-les-Mines.
  • Lucy Raoul-Duval (1834-1870) qui épousa Louis Sautter (1825-1912), fondateur et gérant de la société "Sautter Harlé et Cie" (fabrication de lentilles pour phares, projecteurs, etc.)

Deux de ses petits-fils mourront pour la France en 1916, l'un, Maurice à la bataille de Verdun, l'autre, René d'une maladie contractée au front

Le nom patronymique de ses descendants est consacré par l'usage depuis Raoul Duval, et a depuis lors été légalement enregistré [réf. nécessaire]. La famille Raoul-Duval est toujours à la tête d'un important groupe commercial (import-export : bois, café, rhum, caoutchouc, etc.) et industriel (chimie, engrais, produits végétaux, etc.) dont les origines remontent à 1826 au Havre[2].

Il épouse Octavie Say, dite Fanny, fille de l'économiste Jean-Baptiste Say (1767-1832), théoricien du libéralisme, et lui-même industriel, nièce de Louis Say, le fondateur des "Sucres Say", sœur d'Horace Émile Say et tante de Léon Say. La mère de Charles Edmond, Flore Maressal, est d'ailleurs la cousine de Constance Maressal, l'épouse de Louis Say.

Il meurt à Paris le à 86 ans et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (93e division).

Carrières judiciaire et politique

Il étudie le droit à Paris et entreprend une carrière de magistrat. Il exerce à Laon en 1830, à Péronne, en 1832, à Amiens en 1837 et à Rennes à partir de 1845. En 1846, il est procureur général à Nantes mais est révoqué par le gouvernement provisoire en . Louis-Napoléon Bonaparte le nomme procureur général à Dijon le . Il était à Dijon au moment du coup d'État du et fait donc partie de la Commission mixte de la Côte-d'Or instituée le pour juger les opposants au coup d'État. Il est ensuite nommé procureur général à Orléans en avant d'être rapidement muté à Bordeaux.Le , il est promu premier président de la cour d'appel de Bordeaux. Après la chute du Second Empire, il est atteint par le décret signé le par Adolphe Crémieux sur les commissions mixtes[3]. L'Assemblée nationale ayant annulé ce décret en 1871, il peut reprendre son siège. Il fut sénateur de la Gironde du au . Il s'éloigna de la politique après avoir été écarté de la liste conservatrice lors du renouvellement triennal de 1879. Il était commandeur de la Légion d'honneur depuis le .

Notes et références

  1. Jean Baptiste Nicolas Marie Augustin Duval, Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe-XX siècles
  2. Sur le groupe Raoul-Duval (société en commandite : SCRD) voir : Stéphane Siret, « Le Havre », Le Point, no 1624, 31 octobre 2003.
  3. Décret Crémieux sur les membres des commissions mixtes.

Voir aussi

Sources

Liens externes