Pierre Villeminot

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Pierre Villeminot, né le à Clerval, mort le à Koselitz (Allemagne), est un écrivain, poète et résistant français. Il a co-fondé, en 1942, le groupe de résistants du Doubs "Compagnie Valmy" avec Pierre Georges, alias colonel Fabien.

Vie

Pierre Joseph Francis Villeminot est né à Clerval ; il est orphelin au début de la Première Guerre mondiale. À partir de 1933, il travaille à Suresnes pour le constructeur automobile Talbot en tant qu'ingénieur. Il accomplit son service militaire au 35e régiment d'infanterie de Belfort .

Il est engagé dans les combats le en Alsace. Après l’effondrement du front français, il s’enfuit en Suisse en et revient en France en janvier de l’année suivante, où il prend contact avec la Résistance .

Pierre Villeminot est d'abord resté dans la zone libre mais a rapidement traversé la ligne de démarcation pour se rendre à son village natal de Clerval. Il met sur pied des opérations de sabotage et constitue secrètement un dépôt d'armes avec les fusils jetés dans le Doubs lors de la retraite des armées françaises. Il cache également des personnes recherchées par l'occupant. En 1942 il est nommé Lieutenant[1] dans le Groupe Valmy de Pierre Georges (alias Colonel Fabien ). Une de ses missions consistait à recruter des résistants ou sympathisants susceptibles de ravitailler les "volants" de la Compagnie qui se cachaient en dehors des agglomérations.

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Arolsen Archives
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Carte d'enregistrement de Pierre Villeminot en tant que prisonnier dans le camp de concentration nazi de Dachau
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Silvio John, Elsterwerda
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Mémorial aux victimes du massacre du 17 avril 1945 à Koselitz, en Saxe

Il est arrêté le 15 par la police française[2] et remis à la Gestapo ; il est d'abord détenu à la prison de La Butte à Besançon. Les Allemands se rendent compte de l'importance du groupe de résistants en découvrant les armes que les résistants avait stockées dans une grotte[3]. S'ensuit plus de trente arrestations. Pierre Villeminot est condamné à la réclusion à perpétuité. Il est détenu du au au fort de Romainville. Il est ensuite transféré au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Alsace), puis en à Dachau et, peu après, dans un camp satellite du camp de concentration de Flossenbürg à Gröditz dans le nord de la Saxe.

Pierre Villeminot a probablement été tué peu de temps avant la fin de la guerre, le , lors d'un massacre commis contre 188 détenus du camp dans une carrière proche de Köselitz, alors que les forces américaines ne se trouvaient qu'à environ dix-huit kilomètres du camp.

Son épouse Yvonne a survécu à la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est rendue, avec Fernand Traver (1906-1979), en , sur le lieu des événements. Fernand Traver était l'un des compagnons de détention de son mari ; il a témoigné lors du procès de Nuremberg sur le massacre de Köselitz.

Pierre Villeminot a un dossier individuel au Bureau résistance du SGA[4] ; il est homologué FFI et DIR[5]

Ouvrages littéraires

Pierre Villeminot a écrit des poèmes dans les années 1932 à 1936 à Clerval où il séjournait pendant ses congés et à Suresnes où il travaillait.

Son épouse Yvonne Villeminot, née Felez, a fait publier, en 1984, le roman "Nélida" de Pierre ; il a reçu le prix Louis Pergaud l'année suivante.

Le livre d'Yvonne "Si je reviens", de 1985, contient des extraits d’agendas et de lettres de Pierre, complétés par ses propres souvenirs.

Souvenirs

Le Musée de la Résistance et de la Déportation, situé dans la citadelle de Besançon, commémore le travail et le destin de Pierre Villeminot à travers des expositions telles que des lettres, des documents contemporains et des photographies.

Une rue de Besançon porte le nom de ce résistant et écrivain, ainsi que le stade de football de Clerval.

Références

  • Iris Hofer: Musée de la Résistance et de la Déportation Dans: Perspectives et perspectives - Revue bavaroise de politique et d'histoire ,
  • Biographie Pierre Villeminots sur une page d'accueil privée consacrée à la commune de Clerval, consultée le

Notes et références

  1. Lieutenant Noël.
  2. Sa femme Yvonne, également membre de la compagnie a été arrêtée le 2 novembre 1942 et relâchée quelques semaines plus tard.
  3. Sous la menace d'exécution d'otages, VIlleminot a dû indiquer le lieu de stockage des armes : la grotte de Cäly près de Clerval.
  4. https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/sites/default/files/2020-01/GR16P_A_Z.pdf ; page 11306/12011
  5. Déportés et Internés Résistants

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