Pierre Fabre

Pierre Fabre
Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Pierre Fabre.
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
Lavaur (Tarn)
Sépulture
Nom de naissance
Pierre Jacques Louis Fabre
Nationalité
Formation
Docteur en pharmacie
Activités
Autres informations
Sport
Distinctions

Pierre Fabre, né le à Castres (Tarn) et décédé le à Lavaur (Tarn)[1],[2],[3] est un pharmacien et homme d'affaires français, fondateur de l'un des trois plus grands groupes pharmaceutiques français, les Laboratoires Pierre Fabre.

En 1998, Pierre Fabre se diversifie dans le secteur des médias en créant la holding Sud Communication, ainsi que dans le rugby en faisant l'acquisition en 1989 du club Castres olympique. En 2013, sa fortune professionnelle est estimée à 1,2 milliard d'euros par le magazine Challenges, ce qui le classe à la 43e place au niveau national[4].

Biographie

Carrière dans l'industrie pharmaceutique

Pierre Fabre a étudié depuis son officine de Castres, achetée en 1959, située place Jean-Jaurès, les vertus du Ruscus aculeatus (petit houx, plante abondante dans la région castraise).

Pierre Fabre fonde trois ans plus tard son laboratoire en 1962 en lançant le premier veinotonique d'origine naturelle, le Cyclo 3.

Il se renforce dans les produits de santé par l'acquisition en 1963 des laboratoires INAVA. Deux ans plus tard, il s'ouvre aux produits dermo-cosmétiques grâce à l'acquisition des laboratoires Klorane[2]. Cette stratégie se poursuit et des marques prestigieuses de la pharmacie et de la para-pharmacie sont acquises par Pierre Fabre, parmi elles, Ducray en 1969[5] et René Furterer en 1978[6]. Il crée par ailleurs la marque Galenic en 1977.

Pierre Fabre se développe à l'international, avec l'implantation de filiales en Espagne, en Italie et en Allemagne. Il renforce ainsi sa position en Europe. Il rachète également les laboratoires américains Genesis Pharmaceuticals en 2002[7] et en 2006, la société brésilienne Darrow Laboratorios, spécialisée dans les produits d'oncologie et de dermo-cosmétique[6].

La plupart de ses usines et de ses centres de décision sont situées dans le département du Tarn et en Midi-Pyrénées. Les laboratoires Pierre Fabre embauchent environ 10 000 salariés, dont 4 000 en France. Il est également propriétaire d'une source à Avène-les-Bains depuis les années 1970. C'est maintenant une station thermale reconnue et leader dans le domaine de la dermatologie. Il possède un centre d'immunologie à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie)[6].

Il a réglé la question de sa succession en confiant, en 2008, 71 % du capital de son groupe à une fondation reconnue d'utilité publique, la Fondation Pierre Fabre. Très présent dans l'entreprise, il suit de très près l'ensemble des activités de son groupe jusqu'à son décès.

Il présidait alors les Laboratoires Pierre Fabre et la Fondation Pierre Fabre. En 2012, il lui reste 29 % du capital de Pierre Fabre et 15 % des laboratoires Boiron[8][source insuffisante].

Il fut élevé en 2009 à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur[9].

Mort et hommages

Pierre Fabre, mécène du Castres olympique (CO) depuis 1988, meurt des suites d'une longue maladie, en , dans sa résidence située à Lavaur un mois après le sacre du CO.

Les obsèques de Pierre Fabre se déroulent en la cathédrale Saint-Benoît de Castres (Tarn) en présence de sa famille, de personnalités du monde de la santé (Philippe Douste-Blazy ancien ministre de la Santé), de membres des laboratoires pharmaceutiques du groupe Fabre (Pierre-Yves Revol président du CO et dirigeant du groupe Fabre), du monde politique (Bernadette Chirac épouse de l'ancien président de la République, Pascal Bugis maire de Castres), du monde du rugby (Thomas Castaignède, etc.) et sont accompagnées d'hommages de la population locale.

Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Cathédrale Saint-Benoît où se déroulèrent en 2013 les obsèques de Pierre Fabre.

Pierre Fabre repose dans le caveau familial au cimetière Saint-Roch situé à quelques mètres seulement du centre-ville de Castres[10].

De nombreux lieux à Castres, sa ville natale, sont rebaptisés afin rendre hommage à Pierre Fabre depuis son décès en 2013. D'abord, l'ancienne place de l'Albinque est devenue la place Pierre-Fabre.

Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Place Pierre-Fabre avec sa halle, son marché et l'église St-Jean St-Louis.

Puis, le stade Pierre-Antoine est rebaptisé stade Pierre-Fabre en 2017.

Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Bienvenue au stade Pierre-Fabre !

Enfin, une exposition au Musée Goya est consacrée en 2024 aux collections d'art de Pierre Fabre acquis aux ventes aux enchères selon ses goûts en matière de peintures (portraits, paysages, natures mortes).

Autres acquisitions

Pierre Fabre effectue de nombreux investissements dans le domaine des médias. En effet, il était propriétaire, à titre personnel, d’un secteur presse et éditions, la holding Sud Communication, créée en 1998. Cette holding, dirigée par Pierre-Yves Révol, PDG délégué des laboratoires Pierre Fabre, détient notamment 15 % du capital du groupe Midi Libre et 6 % de La Dépêche du Midi. D'autres médias locaux ou nationaux viennent compléter la collection dont Valeurs actuelles[2], Le Spectacle du Monde[2], le quotidien L'Éveil de la Haute-Loire, La Gazette de la Loire, Tarn Infos, le Journal d'Ici, La Ruche, Le Réveil du Vivarais[6]

Il a également créé en 1999 la Fondation Pierre-Fabre, reconnue d’utilité publique, pour aider les pays en voie de développement à accéder aux médicaments de qualité et aux soins de première nécessité[6].

En 2001, la holding Sud Communication rachète l'agence photographique parisienne Sipa, créant la surprise générale[6]. Elle est revendue en 2011 au groupe allemand Deutscher Auslands-Depeschendienst (DAPD)[2].

Pierre Fabre s'intéresse à l'art et la culture, aux peintures de paysages, aux natures mortes, aux portraits. Il contribue notamment à l'achat de tableaux de grands peintres espagnols afin d'enrichir les collections du Musée Goya à Castres comme l'œuvre de Francisco Pacheco intitulée "Le Christ servit par des anges dans le désert". Il achète aussi de nombreuses peintures d'artistes français, espagnols, hollandais ou encore russes avec aussi des objets de pharmacopée (pots à pharmacie, fioles en verre et porcelaine) afin d'orner le domaine du Carla, lieu servant à inviter les partenaires du Groupe Pierre Fabre sur les hauteurs de Castres.

Sports

Pierre Fabre était propriétaire du club de rugby Castres olympique depuis 1988. Le groupe Fabre est toujours propriétaire du CO aujourd'hui.

Le Groupe Pierre Fabre contribue au succès du Castres olympique avec notamment 4 titres de champion de France en 1989 (Groupe B), en 1993 (lors d'une finale polémique[11],[12]), en 2013 et en 2018 (Bouclier de Brennus). Le CO est aussi 3 fois vice-champion de France en 1995, en 2014 et en 2022.

En effet, c'est sous sa direction que le CO commence à se renforcer en recrutant notamment le troisième ligne centre australien Michael Cheika, le troisième ligne All Black Gary Whetton champion du monde en 1992. L'équipe castraise dont le capitaine Francis Rui arrive à maturité est alors en pleine ascension dans les années 1990.

Décorations

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d et e AFP, « Pierre Fabre est mort », sur Le Point, (consulté le ).
  3. AFP, « Décès de Pierre Fabre fondateur du laboratoire pharmaceutique », sur La DH Les Sports+, (consulté le ).
  4. Pierre Fabre, le pharmacien de Castres qui a bâti un empire, publié le par Cyrille Pluyette, sur le site du Figaro (consulté le ).
  5. Ducray 90 ans d’innovation utile, publié le sur le site ducray.com (consulté le ).
  6. a b c d e et f Biographies des Barons : Pierre Fabre, publié sur le site zonebourse.com (consulté le ).
  7. Cessions et acquisitions : Pierre Fabre acquiert Genesis Pharmaceuticals, publié le sur le site industriepharma.fr (consulté le ).
  8. Challenges, « Les 500 plus grandes fortunes de France en 2020 », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Décret du portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier, publié le sur le site de Légifrance (consulté le ).
  10. Cimetières de France et d'ailleurs
  11. Richard Escot, « Le Top 5 des finales les plus marquantes », sur lequipe.fr, (consulté le )
  12. « Top 14: Toulon-Castres, souviens-toi, il y a vingt ans... », sur lepoint.fr, (consulté le )
  13. « Sarkozy loue les valeurs du capitalisme familial », sur Le Quotidien du Pharmacien (consulté le )
  14. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°05 du 01 février 1956 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Liens externes