Max Lafaye

Max Lafaye (1912-1986) est un résistant qui rallia le réseau d'action britannique réseau Hilaire-WHEELWRIGHT de George Starr en Dordogne, formé en France par le S.O.E (Special Operations Executive), section F dirigée par le colonel Maurice Buckmaster.

Identité

  • État civil : Max Lafaye
  • Pseudo : « Tilou »

Famille

  • Son père : Cyprien Lafaye; Charron à Douville (Dordogne)
  • Sa mère : Marthe Grellety Saint Avit. Couturière
  • Ses frères et soeurs: Roger (né en 1902) et Yvonne (née en 1904)

Éléments biographiques

  • 1912. Max Lafaye naît le 14 septembre 1912 à Douville (Dordogne).
  • 1939. Instituteur de profession, Max Lafaye est mobilisé dans l'infanterie au grade de caporal.
  • 19 janvier 1942. Il s'évade de son camp de prisonnier via la Belgique et transmet à la résistance belge le plan et des informations sur l'usine d'armement Huttenverein de Dortmund dans laquelle il travaillait. Ces informations permettront 2 mois plus tard un bombardement efficace de l'usine. Il passe la ligne de démarcation près de Sainte Foy la Grande pour rejoindre son poste d'enseignant à l'école de Couze-Saint-Front (24) où sa femme, alors institutrice en zone occupée, le rejoint peu après.
  • 1942. Contacté par Maurice Loupias (pseudo Bergeret), il s'engage dans la résistance en septembre en devenant agent du S.O.E réseau Hilaire-WHEELWRIGHT. Il dirige un groupe d'une centaine d'hommes qui effectue des actions de sabotage et de renseignement (Liste des agents du SOE). Il est membre du groupe AS de Goldman (Mireille).
  • 1943. Le 19 décembre 1943, suite à une dénonciation, il est arrêté à Couze-Saint-Front (24) avec d'autres résistants et transféré à la prison de Limoges où il est torturé. Il est envoyé au camp de Royallieu (Compiègne) d'où partent la plupart des convois de déportés pour l'Allemagne. Les communistes du réseau Sanglier reprennent le contrôle du groupe de Max Lafaye après son arrestation[1]. Son épouse Simone poursuivra également son activité dans la Résistance en jouant un rôle actif d'agent de liaison avec les groupes de maquisards de la zone.
  • 1944. Le 22 janvier 1944, il est déporté avec 2 005 hommes vers le camp de concentration de Buchenwald (Matricule 43136) où il arrive le 24 janvier[2].
  • 1945. le 5 janvier, il est transféré au camp de Dora Mittelbau (Nordhausen) où il travaillera à la fabrication des fusées V1. Il y est enregistré sous le matricule 103150. Le 4 avril, il est évacué vers le camp de Bergen-Belsen et en est libéré le 15 avril par les troupes anglaises. Il revient en Dordogne où son réseau est dissous par Philippe de Gunzbourg (pseudo Philibert) liquidateur officiel du réseau Hilaire-Wheelwright à la Libération. Il termine la guerre avec le grade de lieutenant P2 - No 19. Après la guerre, il reprend ses activités d'enseignant à Nîmes (Gard) et témoignera jusqu'à son décès de son expérience concentrationnaire auprès des collégiens et lycéens.
  • 1986. Il décède le 16 mai 1986. Il est inhumé au cimetière de Douville (Dordogne).

Reconnaissance

Distinctions

Monuments

  • À Douville (Dordogne); monument aux Morts et Déportés

Voie

  • La ville de Douville (Dordogne) a donné le nom de Max Lafaye à une place (Place Lafaye-Nemoz).
  • La ville de Couze Saint Front (Dordogne) a apposé une plaque commémorative sur l'ancienne école ou Max Lafaye avait enseigné durant ses années de résistance.

Annexes

Notes et références

  1. Ce groupe de maquisards (FTP Sam-Jaurès) de Couze-Saint-Front se fera plus tard connaitre pour avoir, dans la nuit du 1er septembre 1944, arrêté Maurice Babin, militant du PSF et ancien candidat aux élections municipales de 1937. Après avoir été martyrisé, il est exécuté le 6 septembre 1944. http://arkheia-revue.org/Epuration-sauvage-legale-vengeance.html
  2. Max Lafaye figure dans la liste des déportés du convoi de Compiègne du 22 janvier 1944 - Livre-Mémorial (I-172)- Fondation pour la Mémoire de la Déportation

Sources et liens externes

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