Limes rhénan

Le limes rhénan est une ligne de défense fortifiée romaine protégeant la région du Rhin des menaces barbares germaniques. Elle a vu le jour grâce à l'empereur Auguste à cause du retrait des légions romaines battues à plusieurs reprises par les peuples de la Germanie Supérieure.

Localisation des limes allemandes par rapport aux frontières actuelles des États. Cette totalité du Limes Germanique ne représente pas totalement le Limes rhénan

Au XIII^e siècle, un ouvrage anonyme de l'histoire de Jules César : Faits des Romains mentionne pour la 1^re fois le terme de « limes » de l'enceinte ceinturée du Rhin. Selon cet auteur, le limes rhénan se situe aux confins du monde civilisé Romain dans une région agricole qui relève des auxiliaires romains et des peuples Barbares.

Origine du Limes rhénan

Durant le I^er et le II^e siècle, l'empire Romain est à son apogée. L'expression : Pax Romana désigne la paix relative de l'ensemble de l'empire. La fonction première du limes est de séparer l'Empire romain des Barbares. L'extension maximale de cette frontière se fait au II^e siècle où la totalité du Limes germanique a une longueur de 5000 km. Le 1^er contact entre les Romains et les Germains sur la ligne du Limes se déroule au I^er siècle.

Tentative de conquête de la Germanie supérieure

Auguste envoie une armée sous les ordres de Varus dont les troupes sont massacrées dans une foret par Arminius à la bataille de Teutoburg.

Les romains vont créer le premier limes rhénan sur la rive gauche du Rhin avec des forces militaires de surveillance. Pour consolider ce limes, l'empereur Vespasien conquiert les Champs Décumates de 69 à 79.

Pièce d'or, Aureus, Auguste, Lyon. 7.90 g.

Consolidation du limes rhénan

Des forts romains sont constitués dans ce qu'on appelle des villes romaines. Au sud de ces villes, des palissades en bois sont construites avec des fossés et des remblais de chaque cotés. Durant les siècles qui suivent, les romains construisent 60 forts et 900 tours de 500 km doublés de palissades en bois de 382 km. Ce dispositif de défense est protégé par 4 à 8 légions romaines d'environ 48 000 hommes. Enfin, des traités de paix sont conclus avec des peuples fédérés à l’intérieur ou à l’extérieur du limes rhénan.

Conséquences

Crédit image:

• Les_Francs_en_Belgique_romaine.svg: Odejea
• derivative work: Furfur

licence CC BY-SA 3.0 🛈

Les Francs en Belgique romaine

Le limes romain est une frontière de défense qui vise à protéger l'Empire romain. À cette fonction s'ajoute des flux de contrôle, le limes étant considéré comme un pont entre deux mondes l'un civilisé et l'autre barbare. Ce dispositif assure pendant plus de trois siècles une fonction de protection malgré les assauts répétés des Germains à partir de 175.

La première grande menace vient des Alamans qui parviennent à percer ce limes en 260. En 274, les Champs Décumates sont évacués par les Romains à cause des poussées barbares. En 406, profitant du Rhin gelé, les Alains, Suèves et les Francs franchissent la ligne.

Bibliographie

• Bernard Rémy, « Les inscriptions de médecins découvertes sur le territoire des provinces de Germanie », Revue des Études Anciennes, vol. 98, n^o 1,‎ 1996, p. 133–172 (ISSN 0035-2004, DOI 10.3406/rea.1996.4649, lire en ligne, consulté le 7 février 2020) Bernard Rémy, Revue des Études Anciennes, vol.98, n 1, 1996, p. 133–172 (ISSN 0035-2004, DOI 10.3406/rea.1996.4649, lire en ligne, consulté le 7 février 2020).
• Édouard Galletier, « Sur le Limes rhénan : Évocations littéraires (I) », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, n^o 2,‎ 1946, p. 21–29 (ISSN 0004-5527, DOI 10.3406/bude.1946.4788, lire en ligne, consulté le 7 février 2020) Édouard Galletier, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, n2, 1946, p. 21–29 (ISSN 0004-5527, DOI 10.3406/bude.1946.4788, lire en ligne, consulté le 7 février 2020)

Références

• « Jalon 1 : Le limes rhénan - Manuel Web Belin », sur manuelweb.belin.education (consulté le 7 février 2020) sur manuelweb.belin.education (consulté le 7 février 2020).
• M. Orain, «  », sur Le cartable de M.Orain (consulté le 7 février 2020)M. Orain, consulté le 7 février 2020.
• Auswärtiges Amt, « Le limes rhénan bientôt inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO ? », sur allemagneenfrance.diplo.de (consulté le 7 février 2020) Auswärtiges Amt, sur allemagneenfrance.diplo.de (consulté le 7 février 2020).
• Peter Henrich, « Le Limes romain en Allemagne, de la recherche savante à l’intégration au tourisme », dans Frontières oubliées, frontières retrouvées : Marches et limites anciennes en France et en Europe, Presses universitaires de Rennes, coll. « Enquêtes et documents », 22 juin 2016 (ISBN 978-2-7535-4936-4, lire en ligne), p. 301–312 Peter Henrich, , dans , Presses universitaires de Rennes, coll. « Enquêtes et documents », 22 juin 2016 (ISBN 978-2-7535-4936-4) p. 301–312
• « Histoire Limes de Germanie : de l’autre côté, c’était les Barbares », sur Courrier international, 6 novembre 2014 (consulté le 7 février 2020), sur Courrier international, 6 novembre 2014 (consulté le 7 février 2020).

Article publié sur Wikimonde Plus

• Portail de la Rome antique
• Portail de l’histoire militaire
• Portail de l’Allemagne