Germanie supérieure

Germanie supérieure
(la) Germania superior

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Province de la Germanie supérieure en l'an 125 ap. J.-C.
Informations générales
Statut Province :
- Empire romain (-)
- Empire des Gaules (-)
- Empire romain (-)
Capitale Mogontiacum
50° 00′ 00″ N, 8° 16′ 16″ E
Langue(s) Gaulois, latin, langues germaniques occidentales
Histoire et événements
Création de la province par Domitien
Conquête des champs Décumates par les Alamans
Crise politique et formation de l’Empire des Gaules
Restauration de l’unité de l’Empire romain
Dissolution de la province par la réforme de Dioclétien
Légat d'Auguste propréteur
(1er) vers Lucius Iavolenus Priscus
(Der) vers Gaius Ulpius Cornelius Laelianus

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Aujourd'hui, une partie de :
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la France France
Drapeau de la Suisse Suisse
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Limes germanico-rhétique en 70
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Agri decumates Karte.png
Ruines du fort romain de Sablonetum sur le limes, aux confins de la Germanie supérieure et de la Rhétie (auj. aux environs d’Ellingen, en Moyenne-Franconie)

La Germanie supérieure (en latin : Germania superior) est une province de l’Empire romain instituée vers par l’empereur Domitien à partir d’un district militaire de la Gaule belgique. Délimitée au nord par le limes de Germanie, la subdivision territoriale s’étend sur la plaine d'Alsace, le massif du Jura et le Plateau suisse. Elle fait partie du système défensif de l’Empire face aux peuples germaniques[1].

Durant la crise du IIIe siècle, le territoire dépend de l’éphémère empire des Gaules et subit les premières incursions des Alamans qui conquièrent les champs Décumates vers . Revenue sous l’autorité de l’Empire romain en , la province est dissoute en par la réforme administrative de l’empereur Dioclétien qui crée la Germanie première et la Séquanaise pour administrer la région du Rhin supérieur[2].

La capitale de la province est Mogontiacum, aujourd'hui Mayence[3], où siège le légat d'Auguste propréteur (legatus Augusti pro praetore exercitus Germaniae superioris)[4].

Topographie

À la limite nord de la Germanie supérieure coule le Vinxtbach, une toute petite rivière qui se jette dans le Rhin entre Rigomagus — aujourd'hui Remagen — et Confluentes — maintenant Coblence — et fait office de frontière.

Juste au sud de la petite ville de Bad Breisig, dans un petit vicus appelé Ad fines, on a retrouvé une pierre votive d'une divinité dédiée aux frontières. Elle est aujourd'hui au musée national de Bonn. L'ancien nom de cette petite rivière semble avoir été Obrincas[5].

On ne sait pourquoi cette petite rivière quasi insignifiante et à la vallée fort accidentée fait office de frontière. Un peu plus haut, la vallée de l'Ahr — défendue par le castellum de Rigomagus, très longue et perpendiculaire au Rhin aurait pu être plus précise. Il est possible que les Trévires aient montré aux Romains que c'était là leur frontière nord. Cette rivière est toujours la limite des archevêchés de Coblence et de Cologne. Aujourd'hui encore c'est la limite sud du « kölsch », — le dialecte parlé dans la région située entre Cologne et Venlo — avec le dialecte de Coblence que l'on retrouve tout le long de la Moselle jusqu'à Trèves[6].

Liste partielle des légats d'Auguste proprêteur de Germanie Supérieur

Règne de Domitien

Références

  1. Spickermann 2009
  2. Baquol et Ristelhuber 1865, p. 8
  3. Frei-Stolba 2006
  4. Himly 1972, p. 5
  5. Ptolémée, Géographie, 2-8.
  6. Franz von Scholtz, Der Vinxtbach als Sprachgrenze.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Christophe Badel, Hervé Inglebert et Claire Levasseur, Grand atlas de l'Antiquité romaine : IIIe siècle avant J.-C. - VIe siècle après J.-C., Paris, Autrement, , 191 p. (ISBN 978-2-7467-4008-2 et 978-2-7467-4007-5, DOI 10.14375/NP.9782746739895)
  • Jacques Baquol et Paul Ristelhuber, L’Alsace ancienne et moderne ou dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, Strasbourg, chez Salomon, libraire-éditeur, , 3e éd., 642 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Regula Frei-Stolba (trad. Pierre-G. Martin), « Germanie supérieure », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Philippe Dollinger (dir.), Histoire de l’Alsace, [Toulouse], Privat, (1re éd. 1970), 524 p. (ISBN 2-7089-1695-5 et 978-2-70891-695-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Werner Eck (préf. Christian Goudineau et John Scheid), La romanisation de la Germanie, Paris, Éditions Errance, , 102 p. (ISBN 978-2-8777-2366-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • François-Jacques Himly, Chronologie de la Basse-Alsace : Ier – XXe siècles, Strasbourg, [Archives départementales du Bas-Rhin], , 350 p.
  • Philippe Meyer (préf. Rudolf von Thadden), Histoire de l'Alsace, Paris, Perrin, , 426 p. (ISBN 978-2-262-02769-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, « Germania Inferior et Germania Superior », Latomus, vol. 32, no 1,‎ , p. 158-161
  • Wolfgang Spickermann, « Les provinces germaniques : un champ d’analyses pour l’histoire des religions », dans Rome et l’Occident : gouverner l’Empire (IIe siècle av. J.-C. - IIe siècle ap. J.-C.), Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6690-3, DOI 10.4000/books.pur.124635, lire en ligne)
  • Bernard Vogler (dir.), Nouvelle histoire de l'Alsace : une région au cœur de l'Europe, Toulouse, Privat, , 381 p. (ISBN 978-2-7089-4776-4)

Articles connexes

Liens externes