Lasthénie Thuillier-Landry
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Ella Sauvageot () |
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Adolphe Pichon (beau-frère) Jacqueline Sauvageot () (petite-fille) Olivier Long (neveu) |
Distinction |
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Lasthénie Thuillier-Landry, née le à Ajaccio et décédée le à Calvi, est une médecin française.
Biographie
Famille
Lasthénie Landry est née dans une famille d’intellectuels radicaux socialistes apparentée aux Meuron et aux Bonaparte[1]. Sa mère Augustine Meuron (1844-1926) et son père Timothée Landry (1841-1912), juriste devenu ensuite président de chambre à la Cour d'appel de Paris, quittent la Corse pour Nîmes en 1883 avant de rejoindre la capitale en 1896[1]. Elle a 5 frères et sœurs : Josèphe, dite Seppa, (1869-1871), morte de tuberculose ; Eugène Landry (1872-1913), agrégé de français et d'italien, docteur ès lettres, maître de conférences à l'Institut national de Florence ; Adolphe Landry (1874-1956), normalien, fondateur de la démographie française, député de Corse, plusieurs fois ministre ; sa sœur Marguerite Pichon-Landry est une féministe qui fut la présidente du Conseil national des femmes françaises ; Marie Long-Landry médecin, première femme chef de clinique en France[1].
Formation
À la disparition de son mari, Lasthénie Thuillier-Landry passe son baccalauréat[2] puis s'inscrit à la faculté de médecine. Elle se forme dans le service de psychiatrie de Gaston Deny à l’hôpital de la Salpêtrière et passe sa thèse sur le sujet suivant : Étude sur les délires à évolution démentielle précoce.
Le 1er avril 1916, elle passe ensuite à la clinique des maladies mentales et de l'encéphale de l’hôpital Sainte-Anne et y devient la première femme cheffe de clinique. Elle n'exerce pas, se concentrant sur les questions sociales[2].
Engagement
Au début du XXe siècle, les femmes médecins créent des associations de solidarité professionnelles[4] pour mieux se défendre[5]. Ainsi est fondée en 1923 l'Association Française des Femmes Médecins par Lasthénie Thuillier-Landry[5]. De 1929 à 1934[6], elle préside la Medical Women's International Association qui regroupe des associations à but semblable aux Etats-Unis, en France, et en Grande-Bretagne. Sous son égide, seize autres pays rejoignent cette association[5].
Elle préside la section d’hygiène du Conseil national des femmes françaises dont sa sœur Marie Long-Landry est responsable[5].
Pendant 20 ans, elle est vice-présidente de l'association française des femmes diplômées des universités[2].
En mai 1936, elle est lauréate du prix Jean-Jacques-Berger de l’Académie des sciences morales et politiques pour son rôle de présidente d'une association de bienfaisance pour les plus démunis.
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, elle dirige le volant social de la commission du ministère des Prisonniers, des Déportés et des Réfugiés[2].
Lasthénie Thuillier-Landry est par ailleurs féministe[4].
Elle meurt en apprenant la disparition de sa fille dans un incendie de forêt en Corse[2],[7].
Vie privée
Lasthénie Landry et Léon Alfred Thuillier, ingénieur des arts et manufactures, se marient le 12 novembre 1899[8],[9] à la mairie du 10e arrondissement, le député Henri Brisson est témoin du mariage ainsi que Dominique Forcioli[10]. Elle donne naissance à leur fille, Ella, le 31 octobre 1900. Son mari meurt de six mois plus tard d'une fièvre typhoïde[2]. Ella Sauvegeot cofonde La Vie,[11].
Elle habite au 68, rue d'Assas[12].
Références
- Julien Pomart, « Fonds Marguerite Pichon-Landry – Présentation », sur Archives de la FMSH, (consulté le )
- Suzanne Serin, « Docteur Thuillier-Landry », Femmes Diplômées, vol. 44, no 1, , p. 35–36 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Julie Fette, Exclusions: Practicing Prejudice in French Law and Medicine, 1920-1945, Cornell University Press, (ISBN 978-0-8014-6399-0, lire en ligne)
- « Les pionnières », sur AFFM (consulté le )
- ↑ (en) « 1st Historic teaser: the first 20 years of MWIA (1919-1938) » [PDF] (consulté le )
- ↑ « Mme THUILLIER-LANDRY mère de Mme Sauvageot EST DÉCÉDÉE LUNDI », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « dernière heure : Mariages »
, sur Gallica, Le Matin, (consulté le )
- ↑ « dernière heure : Mariages », Le Matin, (lire en ligne)
- ↑ Le Temps, (lire en ligne)
- ↑ Jacqueline Sauvageot, Ella Sauvageot l'audace d'une femme de presse, 1900-1962, Atelier, , 279 p. (ISBN 978-2-70823-880-0)
- ↑ « membres », sur www.biusante.parisdescartes.fr, Association internationale des femmes médecins, (consulté le )
Liens externes