Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Merderis, le ruisseau Turelure et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « garrigues de Lussan »), un espace protégé (le « secteur nord du massif du Bouquet ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Fons-sur-Lussan est une commune rurale qui compte 228 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 549 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Fonsois ou Fonsoises.
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Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méjannes-le-Clap à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voies de communication et transports
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Un espace protégé est présent sur la commune :
le « secteur nord du massif du Bouquet », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 147,6ha[9].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directiveshabitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « garrigues de Lussan »[11], d'une superficie de 29 150ha. Ce site abritait en 1999 un site de nidfication d'un couple de vautour percnoptère. Ce site constitue un lien essentiel dans la petite population méditerranéenne résiduelle du Sud-Est de la France (comprenant une vingtaine de couples seulement), situé entre les noyaux d'Ardèche et Drôme-Isère, au nord, des gorges du Gardon, au sud, du Lubéron et des Alpilles, à l'est, du haut montpelliérais et des Gorges Tarn-Jonte[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[13] :
la « plaine de Camellié » (326ha), couvrant 3 communes du département[14] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[13] :
le « plateau de Lussan et Massifs Boisés » (37 159ha), couvrant 40 communes du département[15].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Fons-sur-Lussan.
Au , Fons-sur-Lussan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (39,8 %), forêts (18,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Merderis. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1997 et 2002[22],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fons-sur-Lussan.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 191 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 191 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1983[20].
Toponymie
Occitan Fons, du latin Fontes : fontaines[I 2],[25].
Occitan Lussan, du roman Liussan, du bas latin Lussanum, Luzanum[I 2].
Histoire
Moyen Âge
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Une charte des archives de l'abbaye de Cluni, Fondation du prieuré de saint Saturnin du Port, relate en l'an 945 in comitatu Uzetico in vicaria Caxoniensi un lieu nommé Fontem[I 3] qui est relatif au village de Fons-sur-Lussan[I 4].
Époque moderne
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Le prieuré Sainct-Estienne de Fons-sur-Lussan est mentionné en 1620 dans les insinuations ecclésiastiques du diocèse d'Uzès[I 4]. Il s'agit du prieuré bénédictin de Goudargues[I 5].
Révolution française et Empire
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Époque contemporaine
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Politique et administration
Rattachements administratifs
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2022, la commune comptait 228 habitants[Note 4], en évolution de −3,8 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Évolution de la population [ modifier ]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
462
328
360
390
456
503
512
547
549
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
508
540
495
471
465
431
425
387
333
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
302
297
260
183
179
166
167
171
128
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
134
133
123
123
134
171
202
203
245
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[10].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et b(oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne.., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, BNF37258238), p. 1151, t. 1 et p. 238, t. 2
↑Claude Devic et Joseph Vaissette, Histoire générale de Languedoc : avec des notes et les pièces justificatives, Toulouse, J.-B. Paya, 1840-1846, 10 vol. : pl., cartes, portrait ; in-8 (BNF36384293), p. 423, t. 3
↑ ab et cEugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (BNF30500934), p. 85
↑Laurent-Henri Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés : Tome I, A-L, Mâcon, Protat frères, , 1696 p., in-4° (BNF31972730), p. 1170
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )