Athol Fugard

Athol Fugard
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université du Cap (-) (jusqu'en )
Activités
Période d'activité
Conjoints
Sheila Meiring Fugard (en) (de à )
Paula Fourie () (de à )
Enfant
Lisa Fugard (en)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Genre artistique
Dramaturgie ()
Distinctions
Liste détaillée
Paul Robeson Award (en) ()
Praemium Imperiale ()
Fellow de la Royal Society of Literature
Ordre de l'Ikhamanga
Evelyn F. Burkey Award (en)
Star on Playwrights' Sidewalk ()
Œuvres principales
Blood Knot ()

Harold Athol Lanigan Fugard dit Athol Fugard, né le à Middelburg (province du Cap, Union d'Afrique du Sud) et mort le à Stellenbosch (Cap-Occidental, Afrique du Sud), est un acteur, directeur de théâtre, dramaturge, écrivain, metteur en scène, pédagogue, producteur, réalisateur et scénariste sud-africain.

Il a publié plus de trente pièces. Il était surtout connu pour ses pièces politiques et pénétrantes opposées au système de l'apartheid, dont certaines ont été adaptées au cinéma. Son roman Tsotsi a été adapté en film du même nom, qui a remporté un Oscar en 2005. Il a été réalisé par Gavin Hood[1].

Biographie

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Façade du Fugard Theatre au Cap en 2014.

Né le dans la petite ville de Middelburg, dans le sud-est de l'Afrique du Sud, Athol Fugard grandit pendant l'apartheid[2]. En 1935, sa famille s'installe à Port Elizabeth[3]. En 1938, il commence à fréquenter l'école primaire au Marist Brothers College[4]. Il étudie la philosophie et l'anthropologie sociale à l'Université du Cap[5]. mais il abandonne l'université en 1953, quelques mois avant les examens finaux[4].

Au théâtre (où il exerce principalement, comme auteur et metteur en scène, parfois comme acteur), Athol Fugard — irlandais par son père et afrikaner par sa mère — débute avec sa pièce Klaas and the Devil, représentée en 1956. En 1965, il devient le directeur de la troupe The Serpent Players (comprenant alors exclusivement des acteurs noirs), que rejoignent également ses compatriotes John Kani (en 1965) et Winston Ntshona (en 1967). Par l'expression théâtrale, les trois hommes ne cessent de dénoncer le régime alors en vigueur de l'apartheid, entre autres avec trois pièces emblématiques, coécrites par eux, Sizwe Banzi est mort (1972), Inculpation pour violation de la loi sur l'immoralité (1972) et L'Île (1973), qui seront notamment représentées à Londres, à New YorkBroadway et Off-Broadway), ou encore à Paris (ces trois pièces seront réunies en une trilogie, sous le titre original de Statements). Cette opposition à la politique raciale pratiquée dans son pays vaudra à Athol Fugard, entre 1967 et 1971, une confiscation de son passeport (et des périodes d'emprisonnement aux deux autres hommes). La dernière pièce écrite par lui (à ce jour) est The Bird Watchers, dont la première représentation a eu lieu le au théâtre que l'auteur dirige au Cap, The Fugard Theatre. Parmi ses interprètes de prédilection, outre John Kani et Winston Ntshona, mentionnons aussi l'Américain Danny Glover et le Sud-Africain Zakes Mokae.

On doit encore à Athol Fugard des écrits en dehors du théâtre : ainsi, son roman Tsotsi (publié en 1980) est adapté au cinéma en 2005, sous le même titre original (titre français : Mon nom est Tsotsi). De plus, il a également des activités de pédagogue, enseignant l'art d'écrire, de jouer et de mettre en scène (en particulier à l'Université du Cap).

Athol Fugard est acclamé en 1985, comme « le plus grand dramaturge actif du monde anglophone » par Time Magazine[6].

Athol Fugard est membre honoraire de la Royal Society of Literature depuis 1986[7].

En 2011, Athol Fugard reçoit un Tony Awards, pour l’ensemble de sa carrière[2].

Au cinéma ou à la télévision, il est occasionnellement acteur, producteur et scénariste. Un de ses rôles les plus connus au cinéma est celui du général Jan Smuts, dans le film indo-britannique Gandhi de Richard Attenborough (1982), face à Ben Kingsley dans le rôle-titre. Et, expérience unique (toujours à ce jour), il réalise — conjointement avec son compatriote Peter Goldsmid — le film sud-africain La Route vers La Mecque (d'après sa pièce éponyme, créée en 1984) — sorti en 1992, avec Kathy Bates —, auquel il contribue en outre comme acteur.

Athol Fugard est décédé le , à Stellenbosch (Cap-Occidental), à l'âge de 92 ans[8].

Théâtre (sélection)

Pièces, comme auteur, sauf mention complémentaire

En Afrique du Sud

Au Cap

  • 1956 : Klaas and the Devil
  • 1957 : The Cell
  • 1962 : Le Lien du sang (The Blood Knot), avec Zakes Mokae (+ acteur et metteur en scène)
  • 1971 : Oreste (Orestes)
  • 1972 : Inculpation pour violation de la loi sur l'immoralité (Statements after an Arrest under the Immorality Act) et Sizwe Banzi est mort (Sizwe Banzi is dead), coécrites par (et avec) John Kani et Winston Ntshona (+ metteur en scène)
  • 1973 : L'Île (The Island), coécrite par (et avec) John Kani et Winston Ntshona (+ metteur en scène) ; Mille Miglia
  • 1992 : Playland
  • 2009 : Coming Home
  • 2010 : The Train Driver (au Fugard Theatre)
  • 2011 : The Bird Watchers (au Fugard Theatre ; + metteur en scène)
  • 1958 : No-Good Friday
  • 1959 : Nongogo
  • 1961 : Le Lien du sang (The Blood Knot), avec Zakes Mokae (+ acteur et metteur en scène)
  • 1978 : La Leçon des aloès (A Lesson from Aloes)
  • 1989 : My Children ! My Africa !

Autres lieux

Au Royaume-Uni

À Londres (sauf mention contraire)

  • 1961 : Le Lien du sang (The Blood Knot), avec Zakes Mokae (+ acteur et metteur en scène)
  • 1973-1974 : Sizwe Banzi est mort (Sizwe Banzi is dead) et L'Île (The Island), coécrites par (et avec) John Kani et Winston Ntshona
  • 1974-1975 : People are living HereBristol)
  • 1984-1985 : La Leçon des aloès (A Lesson from Aloes) (à Bristol)
  • 1984-1985 : La Route vers La Mecque (The Road to Mecca) (+ metteur en scène) (à Bath ; reprise à Londres en 1985-1986)
  • 1987-1988 : Hello and Goodbye
  • 1989-1990 : Maître Harold et les garçons (« Master Harold »... and the Boys) (à Bristol)
  • 1990-1991 : My Children ! My Africa !
  • 1992-1993 : Playland (+ metteur en scène)
  • 1996 : Valley Song
  • 2002-2003 : Maître Harold et les garçons (« Master Harold »... and the Boys), reprise, avec Jim Broadbent (à Bristol)
  • 2002 : Sorrows and Rejoicings
  • 2007 : Victory (à Bath)

Aux États-Unis

À Broadway

Off-Broadway

  • 1982 : Maître Harold et les garçons (« Master Harold »... and the Boys)
  • 1984 : La Route vers La Mecque (The Road to Mecca)
  • 1987 : A Place with the Pigs
  • 2009 : Coming Home et Have you seen us ?

En France

À Paris (sauf mention contraire)

Filmographie partielle

Au cinéma

À la télévision

  • 1962 : Zacharias, mijn broeder, téléfilm de Tone Brulin (scénariste)
  • 1967-1968 : série Theatre 625, saison 4, épisode 22 Le Lien du sang (The Blood Knot, 1967) (acteur, scénariste et auteur de la pièce éponyme) ; saison 5, épisode 26 Mille Miglia (scénariste et auteur de la pièce éponyme)
  • 1968 : série On ne vit qu'une fois (One Life to Live), épisodes non-spécifiés (acteur)
  • 1985 : Maître Harold et les garçons (« Master Harold »... and the Boys), téléfilm de Michael Lindsay-Hogg (scénariste et auteur de la pièce éponyme)
  • 1986 : Øya, téléfilm de Svein Scharffenberg (scénariste)

Publications (hors théâtre)

(l'année est celle de première publication)

  • 1980 : Tsotsi, Rex Collings, Londres, 168 pp (roman)
  • 1983 : Notebooks, 1960-1977, Ad. Donker, Johannesbourg, 238 pp (essai)
  • 1994 : Cousins : A Memoir, Witwatersrand University Press, Johannesbourg, 106 pp (biographie)

Notes et références

  1. « Athol Fugard », sur litencyc.com, (consulté le ).
  2. a et b « Afrique du Sud: Athol Fugard, le dramaturge de l'apartheid, est décédé », sur rfi.fr, (consulté le ).
  3. Athol Fugard (dir.), The Township Plays, Oxford and New York: Oxford University Press, 1993, , xvi (ISBN 978-0-19-282925-2) (Google Books limited preview.)
  4. a et b « Athol Fugard (1932-) », sur litencyc.com, (consulté le ).
  5. « World-renowned South African playwright dies, aged 92 », sur africanews.com, (consulté le ).
  6. « From Words into Pictures: In conversation with Athol Fugard », sur eclectica.org, (consulté le ).
  7. « Athol Fugard », sur rsliterature.org, (consulté le ).
  8. « Le dramaturge sud-africain Athol Fugard est mort à l'âge de 92 ans », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).

Liens externes