Andreas Späth
Naissance |
Rossach (Großheirath) ![]() |
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Décès |
(à 85 ans) Gotha ![]() |
Activité principale | Compositeur |
Style | Musique romantique |
Lieux d'activité | Cobourg, Morges, Neuchâtel |
Années d'activité | 1810 - 1855 |
Maîtres |
Christian F. Gumlich Philipp Jakob Riotte Franz Xaver Pecháček |
Andreas Späth (ou Andreas Spaeth), né le à Rossach dans le duché de Saxe-Cobourg et Gotha et mort le à Gotha, est un compositeur allemand de musique romantique.
Biographie
Origine
Andreas Späth est né le en Haute-Franconie à Rossach (Großheirath) dans l'arrondissement de Cobourg[1],[2],[3],[4].
Formation et carrière
Andreas Späth reçoit ses premières leçon de musique de l'instituteur de son village, Johann Georg Walther[1],[5].
En 1810, il est admis comme clarinettiste au sein de l'orchestre de la cour de Cobourg[1],[3],[5],[6] et il reçoit des cours de Christian F. Gumlich (ou Grumlich), organiste de la cour et musicien de la chambre du prince[1],[5],[7]. En 1813 il est promu au rang de hautboïste de première catégorie[1]. En 1814 et 1815, il s'occupe exclusivement de la composition de marches et de morceaux d'harmonie pour les corps de musique militaire[5].
En 1816, Andreas Späth accompagne son employeur le duc Ernest Ier à Vienne afin de parfaire sa formation auprès des compositeurs Philipp Jakob Riotte et Franz Xaver Pecháček[1],[3],[5],[6],[7],[8],[9].
De retour à Cobourg, vu le peu de perspectives d'ascension au sein de la chapelle de la cour, Späth prie en 1821 le duc de le congédier afin de pouvoir accepter un poste d'organiste à Morges en Suisse[1],[10].
Il travaille ensuite pendant 11 ans comme organiste à Morges, petite ville du canton de Vaud au bord du lac Léman, où il crée, en marge de ses fonctions à l'église, une société musicale constituée d'un chœur et d'un orchestre d'amateurs[1],[3],[5],[6].
En 1833, Andreas Späth devient directeur de la société de musique, professeur de chant et organiste de la ville à Neuchâtel[1],[3],[5],[6],[7].
Malgré sa situation confortable à Neuchâtel, Späth tente néanmoins plusieurs fois d'obtenir à la cour de Cobourg un poste qui corresponde à ses capacités[1]. En 1838, à l'âge de 48 ans, après 17 ans en Suisse, il est rappelé dans sa ville natale pour y occuper les fonctions de premier violon, d'organiste de la cour et de professeur de musique à l'école normale[1],[3],[10].
En 1854, il est nommé maître de chapelle de la cour à Cobourg[7]. Il reste à la chapelle de la musique de la cour de Cobourg jusqu'à sa pension et jouit d’une haute estime[1].
Andreas Späth s'éteint le 26 avril 1876 à l'âge de 86 ans à Gotha[1],[2],[3],[6],[7].
Œuvre
Andreas Späth a écrit plusieurs opéras pour le théâtre de Cobourg et plus de 100 compositions instrumentales et vocales, dont des ballets, des oratorios, des psaumes, un Te Deum et une messe à quatre voix[5],[6],[9]. Ses opéras sont composés sur des livrets écrits par Leonhard Widmer, un librettiste originaire de Zurich et rencontré à Lausanne, essentiellement connu pour avoir composé les paroles du Cantique suisse[11], qui est l'hymne national de la Suisse depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Opéras
- 1821 : Ida von Rosenau
- 1833 : Elise
- 1837 : Der Astrolog
- 1842 : Omar und Sultana.
Musique sacrée
- oratorio Die Auferstehung
- oratorio Petrus
- oratorio Judas Iscariot
- messe à quatre voix
- cantates
- psaumes
- Te Deum
Musique instrumentale
- symphonie concertante pour 2 clarinettes et orchestre
- quatuors pour 2 violons, alto et basse, op. 95 et 107
- Variations op. 69 pour clarinette et quatuor à cordes
- Fantaisie sur un aria de Mozart op. 119 pour clarinette et piano
- Introduction et Variation op. 133 sur un air de Preciosa de Carl Maria von Weber pour clarinette et quatuor à cordes
- Trois nocturnes op. 175 pour clarinette et piano
- Trois mélodies op. 196 pour clarinette et piano
Enregistrements
- 2019 : Romantic Clarinet Music, par Rita Karin Meier (clarinette), Karl-Andreas Kolly (piano) et le Galatea Quartet (MDG 903 2119-6)
Références
- Harald Strebel, notice du CD Romantic Clarinet Music, MDG 903 2119-6, 2019.
- (de) Ludwig-Maximilians Universität München, « Andreas Späth », sur Bayerisches Musiker-Lexikon Online (BMLO) (consulté le ).
- (de) « Späth, Andreas », sur Weber Gesamtausgabe (consulté le ).
- ↑ (de) « Späth, Andreas », sur Deutsche Biographie (consulté le ).
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, tome huitième, Meline, Cans et compagnie, , p. 238.
- (en) John Denison Champlin Jr, William Foster Apthorp, Cyclopedia of Music and Musicians, Volume III, Charles Scribner's Sons, New York, .
- (en) Oscar Thompson, The International Cyclopedia of Music and Musicians, Dodd, Mead & Company, , p. 2124.
- ↑ Scott Pfitzinger, Composer Genealogies: A Compendium of Composers, Their Teachers, and Their Students, Rowman & Littlefield, , p. 511.
- E. Pauer, The Monthly Musical Record, Volume 17 - German, Russian, and Bohemian Composers of Dramatic Music, Augener & Co, London, , p. 208.
- (de) Angelika Tasler, Macht und Musik: Herzog Ernst II. von Sachsen-Coburg und Gotha und das Musiktheater im 19.Jahrhundert, Böhlau Verlag, , p. 120.
- ↑ (en) Chris Walton, Richard Wagner's Zurich: The Muse of Place, Camden House, , p. 27.
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :