Alain Laffont
Alain Laffont, né le 17 juin 1947 à Marcillat-en-Combraille dans l'Allier est un homme politique français, membre du mouvement Ensemble !, composante du Front de gauche (FG). Il est conseiller municipal à Clermont-Ferrand, et conseiller communautaire à Clermont Communauté.
Biographie
Médecin généraliste de profession, Alain Laffont a fait ses études de médecine à l'université de Clermont-Ferrand où il a obtenu son diplôme d'État de docteur en médecine. Il débute sa carrière en tant que médecin du travail, pour enfin installer son cabinet deux plus tard en 1978[1], dans les quartiers nord de Clermont-Ferrand[2], où il exerce toujours. Il fait partie des « 100 qui font bouger Clermont-Ferrand », et est l'un des rares hommes politiques recensés dans ce classement[3].
Engagements politiques
Son engagement politique débute le 11 septembre 1973 à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), « le jour où Pinochet a fait son coup d'État au Chili »[4], puis se poursuivra en 2009 au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), et enfin en 2012 il adhéra à la Gauche anticapitaliste (GA), membre du Front de gauche (FG). Il fut membre du Comité central de la LCR, puis du Conseil politique national du NPA. En 2007, il soutien la candidature de José Bové à l'élection présidentielle, au détriment de celle d'Olivier Besancenot, candidat officiel de la LCR[5].
Résultats électoraux
Tête de liste aux élections municipales à Clermont-Ferrand, en 1989, 2001, 2008 et 2014, Alain Laffont est élu conseiller municipal à Clermont-Ferrand, pour la première fois en 1995[6], avec 6% des voix, face à l'ex-président de la République Valéry Giscard d'Estaing (« VGE ») et l'ancien ministre Roger Quillot, avec qui il fusionne au deuxième tour afin d'assurer un report de ses voix, sans pour autant impliquer l'obligation de voter le budget.
En 2008, la liste "A Gauche 100%" atteint 15,35% au deuxième tour, meilleur score de l'extrême gauche en France[7][8].
Il en est de même pour les élection législatives de 2012, où Alain Laffont rassemble 5,50% des suffrages, un des meilleurs résultats du NPA[9].
Lutte contre les incinérateurs des déchets ménagers
En tant qu'opposant historique, il devient porte-parole du collectif de 534 médecins qui se sont opposés aux projets d'incinérateurs de l'agglomération clermontoise[10] (Clermont Communauté), membre de la Coordination nationale Santé Environnement[11].
Il est aussi l'un des fondateurs du Collectif Pour Repenser l'Organisation du Plan de Recyclage et d'Élimination des déchets (PROPRE)[12] et de la Coordination Nationale Contre l'Incinération des Déchets Ménagers (CNCIDM).
Alain Laffont mène aussi son combat au sein du Syndicat pour la Valorisation et le Traitement des Déchets ménagers et assimilés (VALTOM), où il est un des élus[13].
Réponse à Michel Onfray
Des personnalités ont reproché au NPA une orientation trop exclusivement protestataire. Ayant suivi avec intérêt sa fondation, le philosophe Michel Onfray lui reproche sa vocation protestataire symbolisé par son logo en forme de mégaphone, qui ne doit être « pas une fin en soi, mais un moyen pour plus et mieux que lui », et de « [r]envoye[r] la gauche antilibérale dans les bras du PS et de lui reproche[r] cette union contre nature. Mais c'est la faute d'union du NPA avec le restant de la gauche antilibérale que cette dernière se trouvera dans l'obligation d'alliance avec le Parti socialiste »[14].
Alain Laffont répond à cette critique dans un article de Politis[15]. À ceux qui accusent le NPA de ne pas mettre « les mains dans le cambouis », il répond par l'exemple des élus NPA au conseil municipal de Clermont-Ferrand. Ceux-ci ont gardé leur indépendance en ne s'engageant pas à voter le budget de la ville. De plus il reproche à certains élus de confondre « le cambouis et le pot de confiture ». Enfin il rapporte que les élus NPA agissent au sein du conseil municipal dans « le souci du bien commun et de la santé de la population ».
Références
- ↑ Le Monde, 3 février 2000, http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=65162&xtmc=alain_laffont&xtcr=20
- ↑ Le Monde, 13 janvier 2006, http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2006/01/13/clermont-la-mecque-sans-retour_730377_3218.html
- ↑ L'Express, 17 janvier 2002, http://www.lexpress.fr/informations/vie-publique_646948.html?xtmc=
- ↑ Le Monde, 6 juin 2007, http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/06/06/a-clermont-ferrand-deux-candidats-se-reclament-de-la-lcr_919571_3224.html
- ↑ Respublica, 14 juin 2007, http://www.gaucherepublicaine.org/_archive_respublica/,article,1460,,,,,_Reponse-au-texte-drElie-Carasso-sur-la-situation-de-la-LCR-a-Clermont.htm
- ↑ Éric Dupin, La Victoire empoisonnée : Et maintenant ?, Éditions du Seuil, 10 mai 2012
- ↑ http://auvergne.france3.fr/2013/12/05/le-front-de-gauche-recherche-desesperement-sa-tete-de-liste-clermont-ferrand-371465.html
- ↑ L'Express, 2 mai 2002, http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-trouble-jeu-de-l-extreme-gauche_499156.html
- ↑ Dissidences, n°4, Automne 2012, "Actualités : les élections 2012", Jean-Paul Salles, http://revuesshs.u-bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=2457
- ↑ Le Monde, 17 octobre 2007, http://www.lemonde.fr/doublon/article/2007/10/19/des-medecins-s-opposent-a-l-incineration-des-dechets_968824_959155.html
- ↑ http://france.attac.org/archives/spip.php?article7499
- ↑ http://www.airpur.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=34&Itemid=62
- ↑ Le Point, 9 juin 2011, http://www.lepoint.fr/villes/l-incinerateur-attise-la-discorde-09-06-2011-1342462_27.php
- ↑ Michel Onfray, « Le mégaphone comme idéal platonicien : les choix du NPA sont irresponsables », Le Monde, 6 juin 2009, page 18
- ↑ http://www.politis.fr/Le-megaphone-et-le-cambouis,8332.html
Sources
- Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981). Instrument du Grand Soir ou lieu d'apprentissage ?, éditions Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2005, p. 302 (ISBN 978-2-7535-0194-2)
- Jean-Guillaume Lanuque, Georges Ubbiali, Trotskysmes en France, Éditions Le Bord de l'Eau, 2009, p. 196
- Jean-Louis Gorce, Franck Dhumes, Daniel Touraton et al., Tronches de Clermont, Éditions De Borée, 2009
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Nouveau Parti anticapitaliste » (voir la liste des auteurs)
Article publié sur Wikimonde Plus