157e régiment d'infanterie (France)
157e régiment d'infanterie | |
Pays | France |
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Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Inscriptions sur l’emblème |
Ypres 1914 Verdun 1916 AFN 1952-1962 |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre –, palme de bronze |
Le 157e régiment d'infanterie (157e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution sous le nom de la 157e demi-brigade de première formation. Il est finalement recréé en 1887 sous le nom de 157e régiment d'infanterie.
Création et différentes dénominations
- 1795 : 157e demi-brigade de bataille. Armée de l'Ouest et l'Armée des côtes de l'Océan 1795-1796.
- 1796 : dissoute
- 1887 : 157e régiment d'infanterie
- 1920 : dissous
- 1939 : 157e demi-brigade alpine de forteresse
- 1940 : dissoute
- 1959 : 157e bataillon d'infanterie
- 1961 : dissous
Colonels / Chefs de brigade
- 1795 : chef de brigade Jean Victor Rouyer (*)
- ...
- 1895 : colonel Barthélemy
- ...
- 1899-1903 : colonel Massiet Du Biest
- 1904-1906 : colonel Eydoux (**)
- 1907 : colonel Alba
- 1911 : colonel Neulat
- 1912 : colonel Castaing
- 1915 : lieutenant-colonel du Noyer
- 1918 : lieutenant-colonel Dulary
- 1918 : lieutenant-colonel Care
- : lieutenant-colonel Marminia
- 1919 : lieutenant-colonel Andréa
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 157e RI
Ancien régime
Le 157e RI est issu du régiment de Dillon[réf. nécessaire]
- 1740-1748 : Guerre de Succession d'Autriche
Révolution et Empire
La 157e demi-brigade de bataille est dissoute en 1796.
De 1871 à 1914
Le 157e RI, est formé le à 3 bataillons provenant des 78e, 105e et 121e régiments d'infanterie.
En 1888, ll arrive en Ubaye avec un bataillon et y reste en Ubaye jusqu'au où sa division, (la 44e DI avec le 159e RI de Briançon, le 97e RI de Chambéry et le 163e RI de Nice) ), l'une des plus puissantes (car les 4 régiments étaient composés de quatre bataillons). à l'ordre de bataille, mise à " la disposition du général en chef ", c'est-à-dire du général Joffre de par la neutralité italienne qui rend sa mission de défense des frontières, caduque .
Le , la 12e compagnie du 157e RI en garnison à Jausiers effectue une mission de reconnaissance dans le massif du Parpaillon. L'objectif est d'atteindre le col de la Pare[1] (2 655 m) en contournant la base du cirque du Parpaillon, pour descendre sur Saint-Pons et rejoindre la garnison. La colonne atteint le col à 17 h. Entamant la descente sur Barcelonnette, une avalanche emporte 16 des 21 hommes engagés sur la pente et les propulse 400 mètres plus bas sur le plateau des Maïts[2],[3]. Six militaires sont tués lors de cet accident[4]. Le sous-lieutenant Félix Fontan et le soldat Alexandre Lapeyre se distinguent particulièrement par leur courage et dévouement lors des opérations de secours.
En 1913, le 157e RI quitte définitivement le fort Saint-Jean de Lyon est caserné à Gap, à Jausiers, au fort de Tournoux.et enfin à Barcelonnette dans les casernes dites Haxo en . Il est un élément organique de la 54e brigade d'infanterie dans la 44e division d'infanterie (DI) du 14e corps d'armée[5].
Constitution en 1914 : 4 bataillons, puis 3 en .
Rattachements:
- 44e division d'infanterie d'août à .
- 76e division d'infanterie de à .
1914
- Mobilisation du régiment
- : occupation des emplacements de couverture dans la haute vallée de l'Ubaye.
- Il quitte la vallée de l'Ubaye le et bivouaque au Lauzet le 14
- : embarquement par voie ferrée à Chorges à l'est de Gap dont la gare dispose d'un quai d'embarquementpour Morvillars dans le Territoire de Belfort.
- Alsace
- : opérations de flanc-garde en Alsace à Walheim (Haut-Rhin).
- : cantonnement à Traubach-le-Bas et Traubach-le-Haut.
- : embarquement par voie ferrée à Belfort pour Saint-Dié dans les Vosges.
- Vosges
- , débarquement à Saint-Dié et marche forcée à destination de Rambervillers le .
- Du au : bataille du col de la Chipotte et de Ménil-sur-Belvitte, le où le régiment perd 704 hommes dont 49 Ubayens : ces 19 jours de combat devenant la bataille de la Mortagne.
- : cantonnement à Raon-l'Étape.
- : passage au 31e corps d'armée et embarquement par voie ferrée à Charmes (Vosges) pour Toul (Meurthe-et-Moselle).
- Woëvre
- : marche forcée vers le bois de Raulecourt.
- du 25 au : attaque du bois de Géréchamps.
- 10 et : combats à l'orée du bois de Géréchamps, le régiment s'installe entre le bois de Besombois et l'étang de Vargevaux, sur l'axe entre Apremont-la-Forêt et Bouconville-sur-Madt.
- : embarquement par voie ferrée à Sorcy-Saint-Martin pour Steenwerck (Nord).
- Belgique
- : cantonnement à Bailleul.
- du 14 à fin novembre : bataille des Flandres à Boezinge, Oostvleteren, Hollebeke.
- : embarquement pour Furnes (Flandre-Occidentale).
- 13 et : passage de l'Yser à Nieuport.
- : relève du régiment.
- : embarquement à Cassel pour Jouy-sous-les-Côtes (Meuse).
1915
- Woëvre
- janvier : occupation du secteur de Rambucourt.
- : le 3e bataillon occupe le secteur de Flirey avec le 275e RI.
- mars : le dépôt du 157e RI forme une compagnie du 414e RI.
- : le régiment rejoint le 3e bataillon en vue de réduire le saillant de Saint-Mihiel dans le secteur de Flirey.
- du 5 au : bataille de la Woëvre au bois de Mort-Mare, au nord de Flirey.
- printemps-été : combats de mines.
- : occupation du secteur entre Rambucourt et le bois de Besombois.
1916
- Meuse
- : mouvement vers la région de Toul à Sanzey, travaux de 2de ligne dans la forêt de la Reine.
- : cantonnement à Commercy (1er bataillon, Saint-Julien-sous-les-Côtes (2e bataillon), Vignot (3e bataillon).
- : embarquement par camion à Commercy pour Génicourt-sur-Meuse.
- Verdun
- du au : bataille de Verdun dans les bois de Malancourt, attaque du réduit d'Avocourt le : il se distingue en prenant ce réduit en trente minutes, recevant les félicitation de pétain : " Le 15/7 a fait plus que son devoir ".
- Vosges
- juin : le 4e bataillon est versé au 210e RI qui passe de 2 à 3 bataillons.
- : attaque de nuit du piton retranché appelé le Pain de sucre (3e bataillon du lieutenant Brochard) situé sur la ligne de front dans la commune de Celles-sur-Plaine.
- : embarquement du 2e bataillon à Toulon sur le Lutétia.
- : embarquement du 1er et 3e bataillons à Toulon sur le Canada.
1917
1918
Dissolution le [5].
L'unité est reformée en 1935 sous le nom de 157e demi-brigade alpine de forteresse (DBAF), dans le secteur fortifié du Dauphiné (ligne Maginot dans les Alpes). La demi-brigade, qui reprend les traditions du 157e RI est constituée de deux bataillons alpins de forteresse, les 72 et 73e BAF[6].
Elle est dissoute le 28 août 1939 et est immédiatement recréée avec les 73e et 83e BAF. La 157e DBAF, chargée de la défense du secteur Ubaye, est constituée d'une compagnie de commandement, d'une compagnie régimentaire d'engins et des deux BAF. Le 299e régiment d'infanterie alpine lui est rattaché à partir d'avril 1940. La demi-brigade participe à la bataille des Alpes en juin 1940 contre les Italiens[7].
De 1945 à nos jours
- En Algérie de 1959 à 1961 sous le nom de 157e bataillon d'infanterie (dans le but d'officialiser les opérations de renseignement d'un organisme chargé du renseignement le long de la frontière tunisienne).
- Il devient régiment de réserve à Embrun jusqu'en 1982.
Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment
- Bataille d'Ypres en 1914 (*)
- Bataille de Verdun en 1916 (*)
- AFN entre 1952 et 1962 (*)
(*) Bataille portée au drapeau du régiment.
Traditions et uniformes
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8],[9] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec une citation à l'ordre de l'armée : .
« Magnifique régiment. N'a cessé depuis le début de la campagne de faire preuve de superbes qualités d'allant, de vigueur et de ténacité, sur l'Yser, à Verdun, en Albanie et au nord de Monastir. Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel du Noyer de Lescheraines, s'est particulièrement distingué en Belgique, au combat des Dunes en décembre 1914, à Verdun, du 10 février au 29 mars dans l'attaque du réduit et du bois d'Avocourt, puis en Albanie de fin janvier à février 1917, se lançant à l'attaque des positions ennemies a réalisé une avance de plus de 50 km dans des conditions climatiques des plus rigoureuses, faisant des prisonniers et capturant un nombreux matériel »
— Général Paul de Lobit, Ordre général no 326 du [5].
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Insigne
Devise
Uniformes d’Ancien Régime
Uniformes sous la Révolution et le Premier Empire
Personnages célèbres ayant servi au 157e RI
- Lieutenant Félix Fontan (1880-1914), cité à l'ordre du 14e corps d'armée pour sa conduite lors de l'avalanche du col de la Pare. Il permit de mettre fin aux activités de Jules Bonnot et de ses complices.
- Le futur général Sarrail y a commandé un bataillon dans les années 1900.
- Le journaliste Désiré Gurnaud, secrétaire général des Associations de pères de famille, et mort à l'ennemi en 1915.
- Octave de Sampigny (1869-1915), officier et royaliste de l'Action française.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Archives militaires du Château de Vincennes.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Historique du 157e régiment d'infanterie : campagne 1914-1918, Gap, Impr. Brun et Piallat, , 118 p. (lire en ligne)
- Émile Simond : Historique des nouveaux régiments créés par la loi du
Notes
- 44° 26′ 24″ N, 6° 38′ 27″ E
- La catastrophe du 22 février 1904 au col de la Pare.
- « Une catastrophe : dans les Alpes, au col de la Parre, une compagnie d'infanterie surprise par une avalanche - six morts », Le Matin, no 7304, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Stèle du col de la Pare en mémoire des six militaires victimes de l'avalanche du : caporaux Flodias et Terrasson, soldats Chadeyron, Dezegaud, Pesson et Chardon.
- Historique du 157e RI dans la Première Guerre mondiale.
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1), p. 108-121
- « BAF Les Bataillons Alpins de forteresse », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie