43e régiment d'infanterie (France)

43e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 43e régiment d'infanterie (France)

Insigne régimentaire du 43e régiment d'infanterie

Création 1638
Dissolution 2011
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Garnison Lille
Ancienne dénomination Régiment des Vaisseaux
Surnom "Le royal des vaisseaux"
Devise une sardine pour 3
43e ton passé t'en souviens-tu ?.
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Marengo 1800
Austerlitz 1805
Iéna 1806
Zaatcha 1849
Sébastopol 1855
La Somme 1916
Flandres 1917
L'Aisne 1918
AFN 1952-1962
Guerres Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Conquête de l'Algérie
Campagne d'Italie de 1859
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
trois palmes
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
une palme
Médaille d'or de Milan (campagne d'Italie 1859 : Solférino, Parlestro et Magenta)

Le 43e régiment d'infanterie (43e RI) était un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment Royal des Vaisseaux, un régiment français d'Ancien Régime.

Son surnom était Le Royal-des-Vaisseaux. Le régiment était implanté au sein de la citadelle de Lille qui abrite aujourd'hui le Corps de réaction rapide-France.

Ses traditions sont gardées par le groupement de soutien de la base de défense de Lille.

Création et différentes dénominations

  • 1887: renommé 43e régiment d'infanterie
  • 1914 : À la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 243e régiment d'infanterie
  •  : 43e régiment d'infanterie alpine, de l'Armée d'armistice
  •  : dissolution.
  •  : création du 43e régiment d'infanterie au sein des forces françaises de l'intérieur
  •  : régularisation du 43e régiment d'infanterie
  •  : devient 1re demi-brigade d'infanterie du groupement d'infanterie no 1
  •  : redevient 43e régiment d'infanterie
  • :le centre d'instruction et de dépôt du 43e régiment d'infanterie devient centre d'instruction du 43e RI
  •  : Le colonel Andrès remet le drapeau au 3/43e régiment d'infanterie (bataillon de tradition).
  •  : le chef de bataillon Parouty remet le drapeau au fort de Vincennes.
  •  : le centre d'instruction du 43e régiment d'infanterie est dissous.
  •  : recréation du 43e régiment d'infanterie.
  • 1984 : 43e régiment d'infanterie et de commandement de corps d'armée (43e RICCA)
  •  : 43e régiment d'infanterie
  •  : dissous
  •  : devient le groupement de soutien de la base de défense de Lille (GSBdD).

Liste des chefs de corps établie d'après la plaque de marbre de la salle d'honneur du 43e RI

  •  : Henri d'Escoubleau de Sourdis (archevêque de Bordeaux)
  •  : Armand Jean du Plessis de Richelieu (cardinal)
  •  : Jules Mazarin (Cardinal)
  •  : Louis Charles Gaston de Nogaret de Foix, duc de Candale
  •  : Louis de Vendôme, duc de Mercœur
  •  : Alexandre Le Bret (mort Lieutenant Général)
  •  : Louis Potier de Gesvres, marquis de Gandelus (mort de ses blessures)
  •  : Louis de Mailly (comte de) (mort de ses blessures)
  •  : René de Névet (marquis de)
  •  : Hyacinthe de Montvalat, chevalier d'Entragues (tué à l'ennemi)
  •  : Isaac Charles de la Rochefoucaud, comte de Montendre (tué à l'ennemi)
  •  : Louis de Régnier, marquis de Guerchy
  •  : Thomas Le Gendre de Collandre
  •  : Pierre-Aimé de Guiffrey, comte de Marcieu
  •  : Claude Louis François de Régnier, comte de Guerchy
  •  : Jean-Baptiste Charles Hubert d'Esparbès de Lussan, chevalier d'Aubeterre (tué à l'ennemi)
  •  : Louis Henri d'Esparbès de Lussan, comte d'Aubeterre - La Serre (mort de ses blessures)
  •  : François Emmery de Durfort, comte de Civrac (Maréchal de camps le )
  •  : Anne Pierre de Montesquiou (marquis de) (Brigadier des armées le )
  •  : Charles Pierre Hyacinthe, comte d'Ossun (Maréchal de camps le )
  •  : Frédéric Séraphin de la Tour du Pin-Paulin, marquis de Gouvernet (fils de Jean-Frédéric de la Tour du Pin)
  •  : colonel Louis Joseph Marie Rogon de Carcaradec[Notes 1]
  •  : colonel Anselme De Sicard (fuit aux Pays-Bas en raison de son attachement à Louis XVI le )
  •  : colonel François de Vergès[Notes 1]
  • 1794 : chef de brigade Louis-Prix Varé[Notes 1]
  • 1796 : chef de brigade Pierre Barrère
  •  : chef de brigade Baptiste Pierre Bisson[Notes 2] ; nommé général le
  •  : chef de brigade Raymond Viviès[Notes 1], promu général de Brigade le
  • 1805 : colonel Yves Lemarois
  •  : colonel Jean-Claude Baussin
  •  : colonel Antoine Devez
  •  : colonel Nicolas Jacquemard[Notes 1]
  •  : colonel Jean-Pierre René Stanislas Weller de Chef du Bois
  •  : Genty (Jean)
  •  : Gérard (François-Antoine-Christophe)
  •  : De La Tour du Pin de La Charce (Antoine-Victor-Louis-René)
  •  : Janin (Étienne-Fulgence)
  •  : Lacretelle (Louis-François-Marie)
  •  : Massoni (Charles-Antoine)
  •  : Cornille (François-Louis)
  •  : Loreton-Dumontet (Philippe-Jules)
  •  : Douay (Charles-Abel)
  •  : de Martimprey (Ange-Auguste)
  •  : Broutta (Louis-Charles-Joseph)
  •  : :Jeanningros (Pierre-Jean-Joseph)
  •  : Wolff (Charles Joseph François)
  • 1868 : Pollet (Aimable Louis Joseph)
  • au  : de Viville (Ernest)
  •  : Mathieu (Henri)
  •  : De Ricouart d'Hérouville (Adolphe-Marie)
  •  : Jacquey (Armand-Victor)
  •  : De Courson de la Villeneuve (Arthur-Eudoxe-Marie)
  •  : Guelle (Jules-Charles)
  •  : Bizard (Charles-Ferdinand)
  •  : De Lartigue (Raoul-Julien-François)
  •  : Proye (Jean-Baptiste-Joseph)
  • 2 au  : Proye (Jean-Baptiste-Joseph)
  • au  : Baston (Paul-Marie)
  • au  : Lapointe (Maurice)
  • au  : Proye (Jean-Baptiste-Joseph)
  • au  : Lapointe (Maurice)
  • au  : Marthe (Georges-Henri-Michel)
  • au  : Nenig (Nicolas-Henri-Étienne)
  •  : Carrot (Edmond-Alexandre)
  •  : Rat (Louis-Victor)
  •  : Merx (Charles-Edouard)
  •  : Leroy (Léon-Auguste-Victor)
  •  : Stirn (Charles-Louis-Martin)
  •  : Dewatre (Louis-Charles)
  •  : Fournier (Maurice-Adolphe-Alexandre)
  •  : Cousse (Edouard-Sylvain)
  •  : Aymes (Henri-Marie-Joseph)
  •  : Troublé (René, Jules)
  •  : Bornecque (Emile-Paul-Xavier)
  •  : Meyer (Jean-René)
  • au  : Veyrier Du Muraud (Pierre-Georges)
  • au  : Basse (Pierre)
  • au  : Schneider (André)
  • au  : Dumas (Louis-Emile-Georges)
  • au  : Lajouanie (Marcel-Marie-Joseph-Jules-Bertrand)
  •  : Paquette (Jean-Emile)
  • au  : Letang (Michel)
  • au  : Masson (Henry)
  •  : De Toustain du Manoir
  •  : Katz (Joseph)
  •  :
  •  : Noël (Charles)
  •  : Pénichon (Paul)
  • au  : Andres (Pierre)
  •  : Le chef de bataillon Parouty remet le drapeau au fort de Vincennes
  •  : Loyer (André)
  • Ducret Roger
  •  : Delerm (Jean)
  •  : Hautecœur (Jean-Pierre)
  •  : Rouquette (Pierre)
  •  : Philippe (Marcel)
  •  : Moussu (Jean)
  •  : O'Callaghan (Patrick)
  •  : Poudevigne (Jacques)
  •  : Simonet (Rémi)
  •  : Bracoud (Maurice)
  •  : Vautrin (Jacques)
  •  : Gouffault (André-François)
  •  : Barth (Lucien)
  •  : Lavigne (Daniel)
  •  : Dequen (René)
  •  : Gabet (Bernard)
  •  : Hubault (Jean-Armel)
  •  : Amélineau (François)
  •  : Paitier (Marc)
  •  : Baulain (Philippe)
  •  : Louze (Laurent)
  •  : Hameury (François)
  •  : Bialais (Philippe)
  • Colonels tués et/ou blessé alors qu'ils commandaient le 43e RI
    • Colonel Le Marois : tué le
    • Colonel Baussin : blessé le , tué le
    • Colonel Devez : tué le
    • Colonel Weller de Chef du Bois : blessé le puis le
  • Officiers tués et/ou blessés durant leur service au sein du 43e RI entre 1804 et 1815 :
    • Officiers tués : 42
    • Officiers morts des suites de leur blessure : 18
    • Officiers blessés : 182

Historique des garnisons, combats et batailles

Ancien Régime

Régiment d'infanterie Royal des Vaisseaux

Guerres de la Révolution et de l'Empire

1820 à 1848

  • Révolution de 1830 : le régiment, stationné au Havre et à Dieppe, se rallie au nouveau régime.
  • 1830 : une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[2].
  • : participe à la répression de troubles ayant éclaté dans le Morbihan.
  • 1845-1851 : Conquête de l'Algérie
    •  : le régiment est en garnison à Toulon ; trois bataillons sont envoyés à Alger (deux le et un le ). Le régiment s'installe à Bougie.
    • -  : expédition contre les tribus liées à Abd El Kader; cette expédition, mal préparée, se solde par la mort de 66 hommes dont 2 au combat.
    •  : 1er bataillon en garnison à Philippeville, 2e bataillon à Sétif. Opérations dans la région contre la tribu des Bou Taleb.
    •  : le 1er bataillon part pour Djidjelli, le 2e est en opération contre la tribu des Amouchas.
    •  : le 3e bataillon est en opération en Kabilie et soumet les Beni Brahim. Le régiment part ensuite pour Batna puis Bône, sa nouvelle garnison. Jusqu'en , il se livre à des travaux de création de centres agricoles et à la pacification.

Second Empire

  • 1845-1851 : Conquête de l'Algérie
    • octobre-  : siège et prise de Zaatcha. Opération menée avec le 1er bataillon de Légion étrangère et la 4e compagnie du 3e BILA .
    • mai- : un bataillon de marche est formé et combat, dans la région de Tebessa, la tribu des Nementchas.
  • : embarquement sur le Vauban, débarque à Toulon et part pour Langres.
  •  : le régiment est stationné à Paris.
  •  : le régiment prend part aux opérations de police à la suite du coup d'État.
  •  : le régiment part pour Mâcon (E-M, dépôt, 2e bataillon), Lons le Saulnier (3e bataillon), Châlons (1er bataillon).
  • -  : Guerre de Crimée (Sébastopol) ; le régiment perd 879 hommes sur 3350 engagés dont 500 de maladie.
  • 1859 : Campagne d'Italie (Magenta, Solférino) ; le régiment perd 8 officiers et 145 sous-officiers et hommes de troupe.
  • Les garnisons se succèdent : Bourg en Bresse (), Lorient (), Lille (), Amiens, Péronne, Ham (1868)

Guerre franco-allemande

  • Au , le 43e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'Armée du Rhin. Avec le 5e bataillon de chasseurs du commandant Carré et le 13e régiment d'infanterie du colonel Lion, le 43e forme la 1re brigade aux ordres du général Véron dit Bellecourt. Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général Pradier, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 2e division d'infanterie commandée par le général de division Grenier. Cette division d'infanterie évolue au sein du 4e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division de Ladmirault.
  • Le régiment combat à la bataille de Gravelotte () puis est capturé.

Le , le 4e bataillon, formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour contribuer à la formation du 8e régiment de marche qui entrera à Paris dans la composition de la 2e brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[3].

Deux bataillons de marche formé par le dépôt du 43e forment le 69e régiment de marche qui combat avec l'armée de la Loire et l'armée du Nord : Pont-Noyelles ou bataille de l'Hallue (), Bapaume (9-) et Saint-Quentin (18-).

1871 à 1914

Militaires du 43e RI à Vigneux lors des grandes manœuvres de l'Est de 1901.
  • 1871 : , un nouveau 43 est créé par amalgame de l'ancien 43e de ligne et du 43e régiment de marche formé pendant la guerre. Le nouveau régiment a quatre bataillons à six compagnies chacun ; Il prend alors garnison à Lille et est rattaché à la 1re division d'infanterie lorsque celle-ci est créée en 1873.
  • Tunisie ( - ) : le le 4e bataillon se prépare à l'intervention et débarque à La Goulette, le . Le régiment est de retour en France le .
  • Maintien de l'ordre en métropole : Bassin de Douai (1878), Armentières (1880), Prémesques (1889), Halluin (1890).

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 147e régiment d'infanterie.

Première Guerre mondiale

Portrait d'un soldat du 43e RI vers le début de la guerre.

Affectations

1re brigade d'infanterie de la 1re division d'infanterie du 1er corps d'armée) d' au , puis à la 162e division d'infanterie jusqu'en .

1914

puis la retraite :

Le départ pour la Champagne.

1915

Les combats dans l'Aisne coûte au régiment la perte de 23 officiers et de 511 hommes.

1916

Le 43e régiment d'infanterie obtient une première citation à l'ordre de l'armée le  : « Sous l'impulsion énergique et personnelle de son chef, le général Rauscher, la 1re brigade d'infanterie, comprenant le 43e régiment d'infanterie sous le commandement du lieutenant-colonel Lapointe, et le 127e régiment d'infanterie sous le commandement du lieutenant-colonel Pravaz, après avoir soutenu pendant douze jours un bombardement incessant sur un terrain presque sans abri, a, le , mené avec une énergie et un entrain admirable, une attaque qui a enfoncé les lignes allemandes sur deux kilomètres de profondeur, s'est maintenu sur la position conquise malgré les violentes réactions de l'adversaire, a infligé à l'ennemi des pertes cruelles, fait de nombreux prisonniers et enlevé un grand nombre de mitrailleuses. »

1917

Le , le 43e régiment d'infanterie reçoit la citation suivante à l'ordre de l'armée : « Excellent régiment qui s'est brillamment comporté à Verdun, sur la Somme et sur l'Aisne. Vient encore, sous le commandement du lieutenant-colonel Carrot, de donner de nouvelles preuves de ses qualités offensives au cours des opérations des Flandres, en s'emparant par des actions locales vigoureuses et bien conduites, de points d'appui fortement tenus par l'ennemi et qu'il a réduits successivement à force de ténacité et d'énergie. »

1918

Le , le 43e régiment d'infanterie reçoit la citation suivante à l'ordre de l'armée : « Régiment d'élite d'une solidité à toute épreuve et d'une opiniâtreté offensive exceptionnelle. Sous l'énergique et stoïque exemple du robuste soldat qu'est son chef, le lieutenant-colonel Carrot, a largement contribué à briser la ruée allemande sur l'Aisne de mai à juin derniers. Dans les offensives récentes, sous le commandement provisoire du commandant Péron, s'est magnifiquement comporté pour les rudes besognes qui lui ont été confiées, a pris deux villages, cinq canons, et fait plus de quatre cent prisonniers. »

Entre-deux-guerres

En , il assure la garde du Rhin à Mayence.


Seconde Guerre mondiale

Drôle de guerre et bataille de France

  • En 1939-1940, le 43e régiment d'infanterie (43e RI) est rattachée à la 1re division d'infanterie motorisée (1re DIM). Le régiment constamment bombardé par l'aviation ennemie, il monte prendre le contact avec l'armée allemande en Belgique (combats de la Dyle[réf. nécessaire]), mène de très violents combats sur l'Escaut, à Bruille-Saint-Amand, puis se regroupe en combattant à Dunkerque avant de déposer les armes sur ordre, en Normandie après avoir perdu 231 tués et 600 blessés[4][réf. à confirmer]. Du 25 au 30 mai, un bataillon est piégé dans les combats de la poche de Lille.
  • Le temps, parfois houleux, a bien failli faire perdre au régiment son drapeau. Le , le colonel Gaillard prend la décision, face au danger allemand, de le cacher dans la cave du presbytère de Mesnil-Rainfray. Le drapeau ne sera retrouvé qu'à la fin de l'hiver 1941 par le lieutenant Mourgant et le sergent-chef Menet, sur les indications du lieutenant Vallat, ancien du 43e RI[réf. souhaitée].

Armée d'armistice

Crédit image:
Source : coll. La contemporaine
licence Licence Ouverte 🛈
Affiche de recrutement pour le 43e RIA de l'Armée d'armistice.

Le régiment est recréé le au sein de l'Armée d'armistice à partir du régiment départemental des Bouches-du-Rhône. Ce dernier, formé fin juin avec les 58e et 61e demi-brigades alpines de forteresse, devient le 43e régiment d'infanterie alpine. Régiment des troupes alpines, le 43e RIA conserve néanmoins les traditions de la province des Flandres. Il est stationné à Marseille, avec son 3e bataillon installé à Tarascon jusqu'en décembre 1941, et une compagnie à Carpiagne[5].

Le Royal des Vaisseaux a récupéré son drapeau qui lui est présenté solennellement le [réf. souhaitée] avant d'être dissous le , après l'invasion de la zone sud par les Allemands[5].

Libération

À l'automne 1944, six bataillons de marche formés avec des volontaires des forces françaises de l'intérieur dans le Nord deviennent les Ier à VIe bataillons du 43e RI mais ces bataillons ne conservent pas ce numéro lorsqu'ils passent dans l'Armée régulière[6],[7].

Le régiment est recréé le [8], à partir d'éléments des 33e et 34e demi-brigades de la brigade Bertrand, formées de résistants du Cher et combattant alors devant la poche de Royan, et de nouvelles recrues venues de Lille. Le régiment retourne dans le Cher où sa grande unité, la 1re division d'infanterie, est en cours de reformation[6],[9].

La 1re DI quitte le Berry en avril 1945 pour rejoindre les arrières de la 1re armée française. Ses unités arrivées trop tard (début mai) ne mènent pas de réels combats mais capturent de nombreux prisonniers allemands dans le Wurtemberg[6],[9].

De 1945 à 1964

En juillet 1945, la 1re DI rejoint la Sarre puis le pays de Bade en février 1946. C'est là que la division est dissoute en avril 1946[6],[9].

Le 43e RI rejoint alors le groupement d'infanterie no 1 formé à Compiègne le [10].

Le régiment détache un bataillon de marche - le bataillon de marche du 43e RI - entre et et participe notamment à l'opération Léa.

Citation du bataillon de marche du 43e RI :

« Régiment d'élite, digne héritier du Royal des Vaisseaux s'est montré dès son arrivée en Indochine, fidèle aux plus belles traditions de ses ainés. Engagé pendant huit mois dans le Sous-secteur de Gia Lam (Tonkin) a mené à bien sous l'ardente impulsion de son chef, le Commandant Lejosne, la conquête et la pacification d'une région difficile comprise entre le Canal des Rapides et le Fleuve Rouge. Appelé à participer à la libération de Hà-Dông au dégagement de Nam-Dinh, aux opérations de nettoyage au nord du pont des Rapides a forcé l'admiration par son allant, son esprit offensif qui ne recula jamais devant les plus durs sacrifices.
Le , après un raid audacieux sur le fleuve Rouge, s'est emparé de Viétri. Engagé sans un instant de repos dans la campagne d'automne, a donné une fois de plus la preuve de son mordant. Placé dans des conditions difficiles sur la Rivière Claire à Phu-Doan, Lang-Quang, Tuyên Quang, Son-Duong, a su faire face magnifiquement. il a infligé à l'ennemi des pertes considérables en hommes et en matériel. Il s'est affirmé partout l'une de nos plus brillantes Unités. »

 : départ pour le Maroc.

Il participe aux opérations au Maroc puis en Algérie de 1952 à 1962 au prix de 2 officiers, 3 sous-officiers et 57 soldats tués.

Au cessez-le-feu du en Algérie, le III/43e RI constitue comme 91 autres régiments, une des 114 unités de la force locale. Le III/43e RI forme une unité de la force locale de l'ordre algérienne, la 416e UFL-UFO Ziamma Nansouriah, composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ).

Réorganisations

  • Recréé le , le régiment reçoit son drapeau le .
  • 1978 : le régiment est intégré à la 12e division d'infanterie, il comprend 6 compagnies (une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie d'éclairage et d'appui, trois compagnies de combat, deux compagnies d'instruction). Son régiment dérivé est le 243e régiment d'infanterie jusqu'en 1995.
  • Réorganisé au , il devient le régiment de commandement et de soutien du 3e corps d'armée. Sous le nom de 43e régiment d'infanterie et de commandement de corps d'armée (43e RICCA), il comprend cinq compagnies (une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie de quartier général, une compagnie de combat, une compagnie de transmission, une compagnie d'instruction).
  • Réorganisé au , il compte 1350 personnels.
  • 1995 : le 33e régiment d'infanterie devient son régiment dérivé (réserve).
  • Réorganisation du 43e RI en 2002 avec implantation dans deux villes (Lille et Douai) ; il comprend sept compagnies (deux compagnies de commandement, d'appui et de soutien [CCAS], trois compagnies d'appui au commandement [CAC], deux compagnies de réserve).
  • Le , le détachement de Douai devient le 6e régiment de commandement et de soutien (dissous en 2010). Le 43e régiment d'infanterie compte 21 officiers, 106 sous-officiers et 227 engagés volontaires de l'armée de terre articulé en deux unités d'active, CAS (compagnie d'administration et de soutien), CCL (compagnie de commandement et de logistique), et une compagnie de réserve.

Mission

  • Le 43e RI, régiment projetable de la chaîne des forces est subordonné au commandement des forces terrestres. Il a pour mission d'assurer le soutien des différents états-majors de la garnison de Lille. Il contribue, dans le respect des critères OTAN au soutien du déploiement du QG du corps de réaction rapide France (CRR-fr) dans le cadre de sa préparation opérationnelle et lors de ses engagements.

Composition

  • 1 compagnie de commandement et de logistique (CCL) ;
  • 1 compagnie d'administration et de soutien (CAS) ;
  • 1 compagnie d'intervention de réserve (CIR).

Matériels

Les principaux matériels sont des modules interconnectables qui permettent la mise à disposition rapide des postes de commandement mobiles aux états-majors, des véhicules de transport avec remorques assurent leur déplacement (semi-remorque 38 tonnes de type R290 VTL/R).

Transformation en GSBdD

L'unité de réserve, 5e compagnie USR, a rendu son fanion en . Son personnel rejoint l'UP2 du Corps de réaction rapide France (CRR-FR).

  • Son drapeau a reçu les appellations "Austerlitz 1805" et « AFN 1952-1962 » dans ses plis.
  • Le , dans le cadre de la création des bases de défense, il devient le groupement de soutien de la base de défense de Lille (GSBdD), organisme interarmées relevant du service du commissariat des armées qui a pour mission d'assurer les missions d'administration générale et de soutien commun au profit de toutes les formations du Ministère de la Défense et des anciens combattants basés sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Le GSBdD s'est vu confier la garde du drapeau ainsi que la salle d'honneur du 43e RI.

Drapeau

Drapeau du 43e régiment d'infanterie

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11],[12] :

Décorations

Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918

Sa cravate est décorée :

  • de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations (--) à l'ordre de l'armée (trois palmes) ;
  • de la médaille d'or de Milan, à la suite de sa participation aux batailles de Solférino et de Palestro en 1859.

Le régiment détache un bataillon de marche en Indochine entre et . Son fanion porte la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec une citation () à l'ordre de l'armée (une palme). Le transfert de cette décoration au drapeau du régiment n'a pas été demandée, alors que cet usage est courant pour d'autres armes.

Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

L'étoile bleue du régiment se porte sur la fourragère.

Les villes de Dunkerque et Gembloux (Belgique) lui ont décerné leur médaille commémorative des combats de 1940.

Insignes régimentaires

Le premier insigne du régiment, adopté vers 1939, présente une neuf d'or aux voiles blanches (référence au régiment Royal des Vaisseaux). Au-dessus, l'inscription 1638 (date de fondation du régiment) et en pointe l'inscription 43 RI[9].

Sous Vichy, le régiment ajoute en mars 1941 en pointe un écusson aux armes de la Provence. À cette époque, les militaires du 43e régiment d'infanterie alpine porte au béret un insigne au lion des Flandres, ainsi qu'un insigne similaire mais de taille réduite porté sur la fourragère[5].

Insignes de compagnies

Personnalités ayant servi au 43e RI

Général Bertrand Clauzel (1772-1842), comte d'Empire, alors capitaine Clauzel du 43e de ligne en 1792 (Georges Rouget)


Sources et bibliographie

  • Le Royal des vaisseaux dans la tempête" du colonel Verrier du Mureau - 1954.
  • 43e, tes insignes t'en souviens-tu ?, plaquette présentant l'ensemble des insignes du 43e régiment d'infanterie réalisée en 2002. Étude du capitaine Levesque.
  • Le 43e R.I. le régiment de Lille, historique complet du régiment sous la direction du lieutenant-Colonel Denis Chevignard. Édition La Voix du Nord 2003.
  • La chapelle de la Citadelle de Lille, plaquette présentant l'architecture et le contexte historique de ce bâtiment. Le 43e régiment d'infanterie y est cité. réalisée en 2005. Étude de l'adjudant-chef Blanchard.

Notes et références

Notes

  1. a b c d et e Officier étant devenu général de brigade à la suite de son commandement.
  2. Officier ayant atteint le grade de général de division

Références

  1. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion - 1997
  2. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  3. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  4. tiré du site du 43e RI
  5. a b et c Jacques Sicard, « L'infanterie de l'armée de l'armistice et ses insignes », Militaria Magazine, no 83,‎ , p. 46-51
  6. a b c et d Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), p. 253, 518 & 660
  7. Stéphane Weiss, « De la « pauvre armée du Nord » à la « belle 1 re Division d’infanterie » : l’intégration des FFI du Nord et du Pas-de-Calais dans l’armée en 1944-1945: », Revue du Nord, vol. n° 425, no 2,‎ , p. 409–428 (ISSN 0035-2624, DOI 10.3917/rdn.425.0409, lire en ligne, consulté le )
  8. Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 18
  9. a b c et d Jacques Sicard, « La 1re division d'infanterie motorisée et ses insignes, 1945-1946 », Militaria Magazine, no 162,‎ , p. 51-58
  10. Jacques Sicard, « Les groupements d'infanterie (1946-1948) », Symboles & Traditions, no 154,‎ , p. 7-13 (lire en ligne)
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  12. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  13. 2e bureau de recrutement de la Seine, classe 1895, cote D4R1 840, Numéro de matricule : 2711

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