Yann Le Pen
Yann Le Pen est une femme politique française née le 18 novembre 1963. Fille de Jean-Marie Le Pen et Pierrette Lalanne, elle occupe le poste de Directeur des manifestations du Front national avec Jean-Michel Dubois. Elle est l'organisatrice des fêtes Bleu-Blanc-Rouge (BBR).
Biographie
Elle fait ses débuts au Club Méditerranée (CU) et crée une agence d'hôtesses d'accueil. En janvier 1993, elle épouse Samuel Maréchal (né en 1967), jeune militant du FN qui sera chef du Front national de la jeunesse (FNJ). Ils auront trois enfants.
Candidate occasionnelle du FN (elle était candidate en 1986 dès l'âge de 22 ans)[1], elle sera la suppléante en 1997 de Franck Timmermans, candidat FN dans la douzième circonscription de Seine-Saint-Denis, qui affrontera notamment le ministre délégué à la ville et à l'intégration, Éric Raoult[2]. Lors de la scission mégrétiste en 1998, elle reste du côté du FN avec sa sœur Marine, alors que Marie-Caroline suit son mari Philippe Olivier et les sécessionnistes[3].
Selon Libération, le mégrétiste Serge Martinez a accusé Samuel Maréchal, sa femme et quelques amis d'être salariés du FN et de lui « coûter 2 159 000 francs par an, soit l'équivalent d'une année de cotisations de 21 500 adhérents chômeurs[4] ».
À l'occasion de la campagne en 2002, elle publie Album Le Pen, une biographie (et album de photos) de son père publié à tirage limité[5].
En 2005, elle estime que « ce serait un suicide » pour sa soeur Marine de vouloir prendre la place de son père alors que celui-ci ne semble aucunement disposé à quitter son poste[6].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, c'est elle qui réalise le dernier clip de campagne de son père où l'on peut voir des chasseurs aux couleurs du FN qui partent à l'assaut de l'Élysée[7]
À propos de son travail d'organisation des manifestations, Yann Le Pen insiste sur l'importance pour le FN d'avoir sa propre agence événementielle :
- « On fait tout en direct et c'est ça qui donne un côté immédiatement reconnaissable pour les adhérents du FN, ça humanise. Tout est [...] fait maison, du "stylo qui parle", en l'occurrence la voix de Jean-Marie Le Pen, en passant par les pin's lumineux et les tee-shirts collant à l'événement [...]. C'est notre côté réactif, ça fait vraiment la différence[8] ».
En 2007, elle divorce d'avec Samuel Maréchal qui continue de militer au FN. Après la défaite de 2007, elle soutient que le plagiat est efficace en politique en déclarant que « Sarkozy a gagné en faisant du Le Pen[9] ».
Moins connue que ses deux soeurs, Yann Le Pen « a la réputation d'être la plus ouverte des trois » bien que « discrète », elle pourrait être appelée à jouer un rôle déterminant au Front national[10].
Publication
- Album Le Pen, Éditions Objectif France, 2002.
Notes et références
- ↑ Judith Miller, « On the Right, Glee ; On left, Gloom », dans New York Times, 17 mars 1986.
- ↑ Dépêche, Seine-Saint-Denis, « Yann Le Pen sera la suppléante de Franck Timmermans dans la douzième circonscription », dans Le Monde, 2 mai 1997.
- ↑ Christine Chombeau, « La justice donne raison à Jean-Marie Le Pen contre Bruno Mégret », dans Le Monde, 13 mai 1999.
- ↑ Voir Libération, 11 décembre 1999.
- ↑ Selon Christiane Chombeau, « M. Le Pen a consolidé ses bastions et percé dans de nouvelles régions - Un aréopage politique », dans Le Monde, 6 mai 2002.
- ↑ « Des cadres du FN redoutent l'entrée en scène de Marine Le Pen », dans Le Monde, 19 octobre 2005.
- ↑ Gérard Bon, « Le "paquebot" du FN surfe sur les nouvelles technologies », dans Capital, 28 mars 2007.
- ↑ Cité dans l'article de Gérard Bon, « Le "paquebot" du FN surfe sur les nouvelles technologies », dans Capital, 28 mars 2007.
- ↑ Didier Micoine, « L'amertume de Le Pen », dans Le Parisien, 23 avril 2007.
- ↑ Christophe Forcari, « Yann, la benjamine. Discrète », dans Libération, 26 avril 2002.
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