Yank

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Yank Gare du nord 1988.jpg
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Un graffiti de Yank gare du nord 1988.

Yank est un artiste graffeur français, né en 1970 à Argenteuil (Val-d'Oise). Il est membre des TBK, CAS, DKA, ODC, DT15, C4 et 156 crew.

Biographie

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La griffe de Yank.

Dès l’adolescence, Yank s’entraîne à reproduire des polices typographiques. Un jour de , il lit un article sur le graffiti à New York, il voit des photos de whole cars[NB 1]peints par Seen et Dondi White entre autres, c'est la révélation, il sait que lui aussi aura bientôt des bombes de peinture dans les mains. Il choisit pour pseudo Yank, en référence aux Yankees de New York. Il lui faudra environ trois ans pour affiner sa fameuse griffe[NB 2]. Sa particularité est dans sa dynamique penchée, enchaînant toutes ses lettres d'un seul trait et se terminant d'un coup sec, que l'anglais traduit par "yank" (yank).

Taggueur solitaire, il commence à peindre sur les voies ferrées des lignes de trains de banlieue en direction de Gare de Paris-Saint-Lazare et de Gare de Paris-Nord. Puis il rencontre Kut.s et Tchan avec qui il forme ses premiers posses[NB 3]en : MGC (Mystérieuse Génération Cosmique) et TNT (Trois Nomades du Temps). Ensemble, ils sont les premiers à graffer la Gare de Cergy - Préfecture. L'année suivante il rencontre Ramses et intègre les TBK (The Buster Killerz) fondé par Get2. En une rencontre va être cruciale : celle d’avec Strike avec qui il forme le crew[NB 4]CAS (Candidat Au Suicide) qui va marquer l’histoire du graffiti français. Au tout début des années , il rencontre Neac et intègre les DKA (Dark Killer Angelz).

Yank quitte le domicile parental très jeune. Outre le graffiti, son goût pour la scène musicale Punk rock l’amène à voyager partout en France. Il suit notamment le groupe OTH, avec ses amis roadies les RVC. Cette vie marginale a ses côtés obscurs : la drogue s’immisce de plus en plus et Yank délaisse le graffiti pendant presque 15 ans.

De retour à Paris, définitivement sevré grâce à son amour intact pour le graffiti, il retrouve les DKA (fondé en 1988) qui l’encouragent à reprendre les bombes de peinture, surtout Ramses, Neac, Boste et Skofe. Depuis , Yank est de nouveau très actif sur les terrains, notamment à Nanterre. Malgré sa longue absence, son travail assez important marqua beaucoup d'artistes et d'amateurs de graffs. Il participe à des événements comme le festival Urban coalition II et III en et . Il intègre le 156 crew, le groupe mythique de Jonone en via Psyckoze. Il rencontre Moze ODC en , bien qu'ils ne se soient pas connus à l'époque, ils partagent les mêmes valeurs et le courant passe si bien que Moze intègre Yank dans son crew ODC qu'il a fondé en . Pendant les années suivantes, Moze rafraîchira son crew avec de nouvelles recrues activistes de la scène parisienne et niçoise.

En , Yank décide de donner un nouveau souffle à son expérience artistique, notamment dans des compositions sur toile, où sa signature se répète parfois jusqu'à saturation. Véritables compressions de ses milliers de tags, ses toiles recréent une parcelle accélérée de cet univers urbain instinctif, primal et rapide, qu’il a arpenté durant 25 ans. Si ses toiles se veulent une continuation de son esprit « vandal », elles n’en sont pas moins un subtil travail sur la couleur, sublimé par un geste pictural expressif. Yank revient de loin, et ses toiles laissent entrevoir les galaxies qu’il a traversées !

Galerie de photos

Notes et références

Notes
  1. Dans le domaine des graffitis, whole-car désigne le fait de recouvrir entièrement un train, de haut en bas et de gauche à droite.
  2. Une griffe est un tag, une signature.
  3. Un posse est un groupe, une équipe de taggeurs
  4. Un crew est aussi un groupe, une équipe de taggeurs
Références

Expositions

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Canvas "firework" 200 × 160 cm / vendue aux enchères / Maison Aguttes (Drouot) 2012

Bibliographie

  • Numéro hors-série de Clark Magazine : Clark/TILT
  • Volume 2 du magazine Paris Tonkar

Articles connexes

Liens externes

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