Totalisme
Le totalisme (terme, de l'espagnol totalismo) est un concept créé par le philosophe et écrivain Oscar Scopa.
Énoncé en 2004, le concept est développé dans El fin del mundo ya tuvo lugar (Esto no es una crisis) en 2012[1].
Explications
Pour ce philosophe argentin résidant en Espagne, le totalisme naît du forçage de l’idée de progrès au XVIIe siècle[2]. Le progrès total(itar)iste serait une étymologiquement une accélération de la notion de progrès en raison de l’anxiété d’arriver à ses fins le plus tôt possible, idéal dévastateur pour notre époque. Le total(itar)isme est la volonté de « Tout rendre possible avant que cela soit possible, et avant de vérifier si le possible est réalisable ».
Si le totalitarisme implique la négation détotalisante pour rendre la science inopérante, dévastant ainsi la négativité nécessaire à toute recherche, le totalisme, selon Scopa, se réalise à travers la sophistication dissimulatrice et au moyen d’un vidage des signifiants qui construisent la subjectivité et la sphère publique[3].
Le total du totalisme tend à l’absolu occlusif. Il remet en question la notion du Tout de par sa conception en tant qu’idéal totaliste des systèmes aléatoires, soutenus par des gestionnaires sociaux que l’auteur nomme les cooligans, humains évoluant dans l’aterritorialité[Quoi ?] du possible extrême sous une morale optimiste[4].
Le Tout totaliste serait en réalité une forme de contrôle social des pulsions humaines. Il s’agit donc de la forme adoptée par les total(itar)ismes à l’époque de la globalisation.
Notes et références
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