Simone Gaboriau
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Simone Monthioux |
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Simone Gaboriau, née le à Bordeaux, est une magistrate française.
Biographie
Famille
Simone Gaboriau est la fille d'instituteurs dont les parents étaient maçons[1].
Formation
Simone Gaboriau obtient une licence en droit à l'université de Bordeaux[2]. Elle y est déléguée UNEF[1]. Elle passe avec succès l'examen d'entrée du concours de l’École nationale de la magistrature et y rentre en mars 1969. Elle prête serment en 1971[2].
Carrière
Simone Gaboriau commence au tribunal de première instance de Chaumont puis est la première femme juge d'instruction de Bordeaux en 1973[2] puis devient premier juge d'instruction en 1979 et vice-présidente le 6 mai 1982[3].
Lorsque Luis Carrero Blanco est tué par le groupe indépendantiste basque ETA en 1973, elle insiste auprès du parquet pour être chargée du dossier de son assassinat[2].
Adhérente à sa création en 1968[1], elle est la première femme élue à la tête du Syndicat de la magistrature en 1982[4]. C'est aussi la première femme à diriger un syndicat en France[2]. Durant son mandat et en partie sous son impulsion, l'association des Magistrats européens pour la démocratie et les libertés est créée[2].
Elle est conseillère à la Cour d’appel de Bordeaux en 1985[3]. Elle préside ensuite le tribunal de grande instance de Limoges de 1990 à 2002[1] (elle y est d'ailleurs la premiere femme à tenir ce rôle[2]), puis est conseillère à la cour d'appel de Versailles[4] et présidente de chambre à la cour d'appel de Versailles[5] de 2002 à 2007[2].
Elle s’intéresse à la formation des magistrats et crée en 1996 une formation sur leurs responsabilités à l'École nationale de la magistrature[4]. Vers 2000[2], elle crée les Entretiens d'Aguessau avec Hélène Pauliat pour encourager la réflexion sur l’éthique professionnelle au sein de la justice en France[4],[6]. Dans les suites de l'affaire Outreau en 2006, elle lance une pétition sur les conditions de fonctionnement de la justice au quotidien[5],[7].
Elle prend sa retraite en juin 2010[2].
Références
- Floris Bressy, « Petite-fille de maçons creusois, elle présida le Syndicat de la magistrature et le tribunal de Limoges », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).
- Gwenola Joly-Coz, « Simone Gaboriau : 1982, première femme présidente d'un syndicat de magistrats, « élue parce que femme ou quoique femme ? » », sur jss.fr, (consulté le ).
- « Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles », sur annuaire-magistrature.fr, (consulté le ).
- « Simone Gaboriau, l'avocate des juges », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Quelle justice après Outreau ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Florence AUBENAS et Jacqueline COIGNARD, « Outreau: le garde des Sceaux trouve enfin un coupable », sur Libération (consulté le ).
- ↑ Dominique Simonnot, «Le corps judiciaire en coma dépassé», sur Libération (consulté le ).
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes