Sara Northrup Hollister
Nom de naissance | Sara Northrup |
---|---|
Alias |
Sœur Cassap ou Betty (OTO) |
Naissance |
Pasadena, Californie, États-Unis |
Décès |
(à 73 ans) Hadley, Massachusetts, États-Unis |
Profession |
Occultiste |
Conjoint |
L. Ron Hubbard (1946–51) Miles Hollister (1951–97) |
Descendants |
Alexis Valerie (avec L. Ron Hubbard) |
Sara Elizabeth Bruce Northrup Hollister ( - ) est une occultiste, qui fut la seconde épouse de L. Ron Hubbard, dirigeant-fondateur de l’Église de Scientologie[1], et aussi son inspiratrice dans son idéologie par sa participation à la création de la dianétique, qui deviendra plus tard, la Scientologie.
Née Sara Elizabeth Bruce Northrup en 1924, elle fut une personnalité notable de l'Ordo Templi Orientis (OTO) de Pasadena, une société secrète qu'elle a rejointe à l'adolescence et où elle est appelée « Soror [Sœur] Cassap »[1]. Personnalité sulfureuse, elle a entre 1941 et 1945, une relation amoureuse avec le mari de sa sœur, John Whiteside Parsons, le chef de la branche de l'OTO de Pasadena. Bien qu'appréciée au sein de l'ordre, elle a une réputation de perturbatrice qu'Aleister Crowley — fondateur du mouvement — dénonce publiquement en la surnommant « vampire »[2]. En 1945, elle rencontre L. Ron Hubbard à l'OTO, a une relation avec lui et s'enfuit secrètement avec les économies de l'ordre. Un an plus tard, Hubbard, bien que toujours marié avec sa première femme Margaret Grubb, l'épouse. Elle devient donc la seconde femme dans un mariage polygame.
De 1948 à 1951, Sara joue un rôle important dans le développement de la dianétique, définie par Hubbard comme « une science moderne de santé mentale ». Elle est auditeur personnel de son mari, et avec celui-ci un des sept membres du bureau directeur d'origine de la dianétique. Leur séparation est violente : elle accuse Hubbard de violences domestiques, tandis que lui la dénigre et la dénonce plusieurs fois au FBI comme agent secret communiste. Malgré la période (maccarthysme), le FBI ne tient pas compte des déclarations d'Hubbard, le considérant comme un « malade mental »[3],[4]. En 1951, le mariage de Sara Northrup est définitivement rompu. Cette séparation fait les gros titres des journaux de Los Angeles. Elle épouse plus tard un ancien employé d'Hubbard, Miles Hollister, déménage à Hawaï puis au Massachusetts, où elle meurt en 1997.
Origines
Le grand-père maternel de Sara Nothrup, Malacon Kosadamanov (naturalisé en Nelson), est un immigrant russe émigré en Suède[5]. Sa fille, Olga Nelson, mère de Sara, part de Suède pour les États-Unis et y aura cinq enfants[6].
Elle épouse en premières noces Thomas Cowley, un britannique employé de la Standard Oil. Le couple a trois filles. En 1923, la famille emménage à Pasadena. Cette destination aurait été choisie en utilisant un Ouija[6]. Sara a une relation a la sexualité particulière ; sexuellement abusée par son père, emprisonné en 1928 pour fraude financière[7] ; elle aurait été très tôt, sexuellement active, d'après elle, elle aurait perdu sa virginité à 10 ans[8].
Sara et Jack Parsons
En 1933, à 22 ans, Helen, la sœur de Sara, rencontre Jack Parsons un chimiste expert en propulsion de fusée alors âgé de 18 ans. Jack Parsons est aussi un étudiant consciencieux et un pratiquant de l'occultisme. Helen et Jack se fiancent en [9] et se marient en [6].
En 1939, l'intérêt de son beau-frère pour les sciences occultes conduit Jack Parsons, Helen et Sara à rejoindre la branche de Pasadena de l'Ordo Templi Orientis (OTO). Elle n'a encore que 15 ans quand elle emménage avec sa sœur Helen et son mari Jack[1]. Jack Parsons possède un hôtel particulier, voisin de la maison d'Adolphus Busch [N 1] au 1003 South Orange Avenue à Passadena, dans lequel il a aménagé 19 appartements occupés par un mélange d'artistes, d'écrivains, et de chercheurs en sciences occultes[10]. Les parents de Sara connaissent et soutiennent financièrement le mode de vie non conventionnel du groupe de Jack Parsons[11].
En 1941, à la demande de Jack Parsons, Sara rejoint l'OTO et prend le nom de « Soror [Sœur] Cassap »[1]. Elle gravi les échelons de l'ordre et devient membre du second degré ou, « Magicienne de l'OTO »[12].
Liaison avec le mari de sa sœur
En , à 17 ans, elle entame une liaison avec le mari de sa sœur alors que celle-ci est en vacances. L'accueil des autres membres de la loge n'est pas très chaleureux ; George Pendle la décrit comme : « fougueuse, non apprivoisée, fière et entêtée, elle faisait un mètre soixante-quinze avec un corps souple, des cheveux blonds et extrêmement franche »[13],[14].
A son retour de vacances, sa sœur trouve Sara portant ses vêtements et s'appelant elle-même « nouvelle-femme » de Parsons. Une telle attitude est expressément permise au sein de l'OTO, Crowley considérant le mariage comme une « détestable institution » ; l'ordre considère comme normal l'échange de partenaires entre membres de l'OTO[14].
Même si l'attitude de Sara n'est pas réprouvée dans sa communauté religieuse, l'échange du rôle d'épouse entre les sœurs, conduit Sara et Helen au conflit. Parsons ne délaisse pas pour autant Helen a qui il attribue certaines qualités. Parsons se comporte différemment avec Sara et avec Helen. En face-à-face, Parsons déclare à Helen, qu'il préfère sexuellement Sara :
« C'est un fait, je n'y peux rien. Je suis mieux adapté à son tempérament - nous nous entendons bien. Votre caractère est supérieur. Vous êtes une plus grande personne. Je doute qu'elle ferait face comme vous le faites avec moi - ou me soutiendrait aussi bien[15],[16]. »
Quelques années plus tard, s'adressant à lui-même, Parsons se dit que son histoire avec Sara (qu'il appelle Betty) marque un moment décisif dans sa pratique de la magick :
« Betty a permis de réaliser un transfert d'Helen à une période critique... Votre passion pour Betty vous a aussi donné la force magique nécessaire à l'époque, et l'acte d'adultère teinté d'inceste, vous a servi de confirmation magique dans la loi de Thelema[17],[16]. »
Helen est beaucoup moins positive. Elle écrit dans son journal : « La plaie que je porte là où mon cœur devrait être »[18],[16]. Elle a de furieuses – parfois violentes – disputes avec Parsons et Sara puis entretien une liaison avec Wilfred Smith, le mentor de Parsons dans l'OTO[16]. En 1943, elle accouche d'un garçon qui porte le nom de famille de Parsons mais dont le père est plus certainement Smith[16].
Sara tombe aussi enceinte mais avorte le . L'opération est organisée par Parsons[N 2],[19].
Tensions au sein de la communauté
A la suite du changement d'épouse, des tensions naissent dans la maison, tandis que des membres de l'OTO se montrent hostiles face à Sara. Aleister Crowley appelle même Sara « le chat de gouttière »[20],[2] après qu'une connaissance commune lui ait dit que Parsons était attiré vers elle comme « un petit chien errant collant sa truffe sur l'arrière-train d'un chat de gouttière »[21],[2]. Terminant son discours en la qualifiant de vampire « de forme primaire ou de démon en forme de femme »[22] qui a cherché « à attirer le Candidat vers sa destruction »[23]. Il prévient que Sara est un grand danger pour Parsons et la « Grande œuvre »[24] de l'OTO en Californie[2].
D'autres membres de l'OTO expriment des plaintes similaires : Karl Germer , chef du bureau des États-Unis de l'OTO la qualifie d'« épreuve envoyée par les dieux »[25]. Son comportement qualifié de perturbateur scandalise Fred Gwynn, un nouveau membre de l'OTO, résidant de la maison de Parsons : « Betty utilisait des méthodes invraisemblables pour perturber les réunions générales [de l'OTO] organisée par Jack. Si elle n'arrivait pas à annuler les réunions en organisant des rencontres avec des personnes-clefs elle, ou son cercle d'amis, sortait dans un bar et ne cessait d'appeler en demandant à certaines personnes de venir au téléphone »[26],[27].
Sara et L. Ron Hubbard
En , à 21 ans Sara rencontre pour la première fois L. Ron Hubbard qui en a 34. Il n'est encore qu'un écrivain de science-fiction publiant dans des magazines bon marché (pulp fiction) et dont la carrière a été suspendue par la guerre. Il visite la maison de Parsons à la demande de Lou Goldstone, un célèbre illustrateur de science-fiction, pendant une permission de l'US Navy et cherche à passer pour un militaire émérite.
Rencontre entre Sara et L. Ron Hubbard
Parsons semble apprécier immédiatement Hubbard et l'invite à rester dans la maison pour la durée de son congé[29]. Hubbard a rapidement une histoire avec Sara, non sans avoir d'abord eu « une histoire avec une fille après l'autre dans la maison »[30],[11]. Il a une silhouette impressionnante surmontée par des lunettes noires et une canne avec une poignée en argent, dont la nécessité proviendrait de son expérience militaire. Sara déclara plus tard : « Il n'était pas seulement un écrivain, c'était aussi le capitaine d'un navire coulé dans la Pacifique. Il avait passé des semaines sur un radeau, rendu aveugle par le Soleil, son dos a été cassé »[31],[11]. Elle est persuadée de tout ça, mais toutes ses affirmations — bravoure de guerre et blessures — ne sont que des affabulations d'Hubbard[11].
Réaction de Parsons
Parsons est profondément touché par la situation mais il tente de faire bonne figure. Il informe Aleister Crowley :
« Il y a environ trois mois, j'ai rencontré le Capitaine L. Ron Hubbard, un écrivain et explorateur dont j'avais déjà entendu parler... C'est un gentleman ; il a les cheveux roux, les yeux verts, est honnête, intelligent, et nous sommes devenus de grands amis. Il a emménagé dans ma maison, il y a environ deux mois et bien que Betty et moi ayons toujours de l'affection, elle a transféré son affection sexuelle à Ron.
Je pense avec fait un magnifique bénéfice. Betty et moi, sommes toujours les meilleurs amis, il n'y a donc que peu de pertes. Je me suis attaché à elle assez profondément mais je ne désire pas contrôler ses émotions, et je peux, je l'espère, contrôler les miennes. J'ai besoin d'un partenaire en magick. J'ai tellement d'expériences à réaliser[32]. »
Hobbard devient le « partenaire magick »[33] de Parsons dans des rituels de sexe magick dont l'objectif est de convoquer une déesse[34]. Bien qu'ils s'entendent mieux que d'autres occultistes, les tensions entre les deux hommes étaient apparentes dans leur vie privée. Hubbard et Sara ne faisaient pas de secret de leur relation. Un habitant de la maison de Parsons décrit comment il a vu Hubbard « dépasser la générosité de Parsons, s'affichant avec sa petite amie, juste en face de lui. Des fois, quand ces deux là étaient ensemble à table, leur hostilité était presque visible »[35],[11].
Création d'une entreprise
Malgré les tensions entre les deux, Hubbard, Sara et Parsons se mettent d'accord en 1946 pour se lancer ensemble en affaire. Ils achètent des bateaux sur la Côte est et naviguent jusqu'en Californie, où ils vendent le bateau et font un profit. Ils commencent leurs affaires le , sous le nom Allied Enterprises. Parsons investi 20 000 $ dans l'entreprise, Hubbard ajoute 1 200 $ et Sara n'ajoute pas de capital[36]. Vers la fin du mois d'avril, Hubbard et Sara quittent la Floride avec 10 000 $ provenant d'Allied Enterprises pour acheter le premier yacht de la société. Les semaines passent, pas de nouvelles d'Hubbard. Louis Culling, un membre de l'OTO, écrit à Karl Germer pour expliquer la situation :
« Comme vous le savez peut-être déjà, Frère John a signé un accord de partenariat commercial avec ce Ron et cette Betty dans lequel toutes leurs économies sont partagées également entre les trois. Pour autant que je sache, Frère John y a mis en tout son argent... Alors que, Ron et Betty ont acheté un bateau pour eux-mêmes à Miami pour environ 10 000 $ et vivent une vie de rêve, tandis que Frère John est au bord du trou. Il semble que, dès l'origine, ils n'ont jamais eu l'intention d'amener ce bateau sur la côte californienne pour le vendre, comme promis à Jack, mais plutôt de l'utiliser pour s'amuser sur la côte est[37],[38]. »
Louis Culling ayant informé Karl Germer. Karl Germer informe Crowley. Crowley répond :
« Il m'a été communiqué une information sur notre fraternité en Californie. Parsons aurait eu une illumination par laquelle il aurait perdu tous ces biens. D'après nos frères, il a perdu sa copine et son argent. Apparemment, il s'agit d'une arnaque ordinaire[39],[38]. »
Réaction de Parsons
Au début, Parsons tente d'obtenir réparation de son préjudice en utilisant la magie. Il invoque un « rituel mineur de bannissement du Pentagramme »[40] pour punir Hubbard et Sara. Il attribua à son sort, l'échec du couple d'une tentative de lui échapper :
« Hubbard a tenté de m'échapper en naviguant à 17 heures. J'ai donc effectué une évocation complète à Bartzabel [l'esprit de Mars ou la guerre] dans le cercle à 20 heures. Dans le même temps, pour autant que je puisse vérifier, son navire a été frappé par un coup de vent au large des côtes, qui a arraché ses voiles et le força à retourner au port, où je pris le bateau en gage... Me voilà à Miami poursuivant les enfants de ma folie ; ils ne peuvent pas partir sans aller en prison. Cependant, je crains que la plupart de l'argent n'ait déjà été dissipé[41]. »
Plus tard, Sara se souviendra que le bateau a été gravement endommagé par un ouragan dans le canal de Panama, rendant le trajet jusqu'en Californie impossible[42].
Par la suite, Parsons utilisa des moyens plus conventionnels. Le , il poursuivit le couple devant la cour du comté de Dade[43]. Dans son mémoire, il accuse Hubbard et Sara d'avoir enfreint les clauses de leur partenariat en dissipant les actifs en commun et en tentant de s'enfuir. Sept jours plus tard, l'affaire est réglée en dehors des tribunaux. Hubbard et Sara acceptent de rendre une partie de son argent à Parsons. Parsons accepte de leur laisser le navire nommé Harpoon. Le bateau est rapidement vendu pour soulager les dettes du couple[44]. Sara réussit à dissuader Parsons de les poursuivre en justice en menaçant de révéler leur relation passée qui a commencé alors qu'elle était encore mineure[45].
Officialisation du couple de Sara-Hubbard et point de vue des collègues d'Hubbard
La relation d'Hubbard avec Sara, bien que commencée à l'âge légal, causait bien du souci aux amis d'Hubbard ; Virginia Heinlein, la femme de l'écrivain de science-fiction, Robert Heinlein, considérait Hubbard comme « un cas très triste de dépression d'après-guerre »[46] et Sara comme sa « dernière tigresse mangeuse d'homme »[47],[48].
Ces tentatives pour obtenir une meilleure pension du Département des Anciens combattants des États-Unis révèlent ses difficultés financières. Il déclare être victime d'une variété de maux différents qui l'empêcheraient de trouver un travail. Il persuade Sara de se présenter comme une vieille amie pour appuyer ses demandes par écrit. Dans une de ces lettres, elle affirme de manière mensongère, « connaître Lafayette Ronald Hubbard depuis de nombreuses années » et décrit son supposé état de santé d'avant-guerre[38]. Ses problèmes de santé et émotionnels sont révélées par un autre document, plus privé, surnommé Les Affirmations [49]. Il doit avoir été écrit entre et dans le cadre d'un programme d'auto-hypnose. Le point le plus intéressant du document dévoile ses difficultés sexuelles avec Sara, qui l'obligent à prendre des compléments de testostérone[50].
Il écrit :
« Sara, ma tendre amie, est jeune, belle et désirable. Nous sommes heureux ensemble. Je la satisfait physiquement jusqu'à qu'elle pleure à la moindre séparation. Je la désire toujours. Mais j'ai 13 ans de plus qu'elle. Elle a du sex-appeal. Ma libido est si basse, je la regarde dénudée[51],[50],[52]. »
Vers la même époque, il demande Sara en mariage. D'après les souvenirs de Sara, elle a refusé à plusieurs reprises, il menaça donc de se suicider. Elle lui répondit : « D'accord, je vous épouse, si cela peut vous sauver »[53],[48]. Le , au milieu de la nuit à Chestertown, Maryland, ils se marient. Pour cela, ils réveillent le pasteur et sa femme et demandent à la gouvernante à devenir leur témoin[48]. Ce fut bien plus tard que Sara découvrit qu'Hubbard n'avait jamais divorcé de sa précédente femme, Margaret "Polly" Grubb. Hubbard devient donc polygame. Ironiquement, la cérémonie eu lieu à seulement 30 miles de la ville, où Hubbard avait épousé sa première femme, treize ans auparavant[54].
La noce fut critiquée par L. Sprague de Camp, un autre auteur de science-fiction, collègue d'Hubbard, il déclara à Heinlein — qui critiquait déjà la relation entre Sara et L. Ron — :
« Polly était bien ennuyeuse de ne pas lui accorder le divorce pour qu'il puisse se marier avec six autres filles bien chaudes et humides. Combien de filles est en droit d'avoir un homme dans sa vie ? Peut-être devrait-il se réincarner en lapin[55],[48] ? »
Installation du couple Sara-Hubbard
Le couple déménagea plusieurs fois l'année suivante – d'abord à Laguna Beach[56], puis à l'Île Santa Catalina[57], à New York[58], à Stroudsburg[59] et enfin, dans la maison de la première femme d'Hubbard à South Colby, Washington . Polly Hubbard avait demandé le divorce pour abandon de domicile et abandon de famille[60]. Elle n'était pas au courant que son futur ex-mari vivait avec Sara et encore moins qu'il l'avait épousée. L'arrivée d'Hubbard et de Sara, trois semaines après le divorce, a profondément scandalisé la famille de Hubbard, qui désapprouve le traitement imposé à Polly[61]. Sara ne savait pas que Hubbard avait déjà été marié, ni pourquoi les gens la traitaient de manière si étrange, jusqu'à ce que son fils, L. Ron Hubbard Jr., lui raconte que ses parents étaient encore mariés. Elle tenta de fuir sur un ferry, Hubbard la rattrapa, et la convainquit de rester, affirmant qu'il était en train d'obtenir un divorce et qu'un avocat lui avait dit que son mariage avec Sara était légal[62]. En , le couple emménage dans une remorque louée à North Hollywood, dans laquelle Hubbard passe son temps à écrire des histoires pour des magazines de science-fiction[61].
Leur relation n'était pas parfaite. D'après Sara, Hubbard commença à la battre quand ils s’installèrent en Floride à l'été 1946. Le père de Sara venait de mourir et le chagrin de Sara semblait exaspérer Hubbard qui cherchait à relancer sa carrière d'écrivain laissée de côté depuis la guerre. Il était en conflit avec un groupe d'écrivains et faisait pression sur Sara pour qu'elle lui fournisse des idées de romans, voire qu'elle l'aide à rédiger certaines histoires[62]. Elle dira plus tard : « Je cherchais à l'amuser avec des intrigues qu'il reprenait dans ses romans. J'aime inventer des histoires. La série Ole Doc Methuselah a été faite comme ça. »[63]. Une nuit, quand ils habitaient à Stroudsburg à côté d'un lac gelé, Hubbard la frappa au visage avec son pistolet calibre.45. Elle déclara plus tard : « Je me suis levée, je suis sortie de la maison, j'ai marché sur le lac glacé car j’étais terrifiée. »[64]. Malgré le choc et l’humiliation, elle se sentit obligée de revenir avec Hubbard. Il était très déprimé et la menaça plusieurs fois de se suicider. Sara croyait : « Il doit beaucoup souffrir, sinon il n'agirait pas ainsi »[65],[62].
En , Hubbard est condamné pour vol mineur à San Luis Obispo[61], le couple déménage à Savannah en Géorgie[66]. Hubbard informe son ami, Forrest J. Ackerman, qu'il a acquis un dictaphone dans lequel « elle enfermait son esprit »[67] transcrivant non seulement des romans mais aussi son livre sur « la cause et le remède de la tension nerveuse »[68],[69]. Ceci devient finalement, la première version du livre d'Hubbard, Dianetics: The Modern Science of Mental Health[N 4], qui marqua la fondation de la Dianétique puis de la Scientologie.
Sara et la dianétique
La version finale du livre Dianetics est écrite à Bay Head, New Jersey dans un chalet fournit par l'éditeur de science-fiction, John W. Campbell. Sara, au début de sa grossesse, semble ravie de son nouveau lieu de résidence. En trois ans de mariage avec Hubbard, elle a habité dans sept États différents[70] et n'est jamais restée plus de quelques mois dans le même endroit[71]. Elle accouche le d'une fille, Alexis Valerie. Un mois plus tard, Sara est nommée directrice de la toute nouvelle fondation pour la recherche dianétique Hubbard[72] à Elizabeth, New Jersey, une organisation fondée pour promouvoir la connaissance de la dianétique. Les Hubbard déménagent dans une nouvelle maison à Elizabeth près de la fondation[73]. Sara devient l'auditeur personnel de son mari (conseillère en dianétique)[74] qui la nomme première personne dianétiquement « Claire »[75].
Succès immédiat
Publié en , Dianetics bat des records de vente. 2 mois après sa sortie en librairie plus de 55 000 exemplaires du livre sont vendus et 500 groupes de dianétique sont formés à travers les États-Unis[76]. La fondation pour la dianétique avait d'importantes rentrées d'argent mais les problèmes étaient déjà manifeste : l'argent entrait aussi vite qu'il sortait ; ni la gestion financière, ni les dépenses d'Hubbard n'étant réellement contrôlées[77]. Sara se souvient : « Il se déplaçait avec beaucoup d'argent dans sa poche. Je me souviens être passée devant un concessionnaire Lincoln, j'admirais une de ces grosses Lincoln qu'il avait. Il marcha droit dans sa direction, et me l’acheta, en liquide ! »[78],[79].
Répercussions du succès de la dianétique sur le couple
En , les affaires financières de la fondation avaient atteint le paroxysme de la crise. D'après l'assistante des relations publiques d'Hubbard, Barbara Klowdan, Hubbard est devenu de plus en plus paranoïaque et autoritaire en raison de « problèmes politiques et organisationnels avec des personnes cherchant à s'approprier du pouvoir »[80],[77]. Cette assistante, alors âgée de 20 ans, était aussi sa maîtresse, au grand dam de Sara, qui était clairement au courant de la liaison[81]. Klowdan se souvient que Sara : « était vraiment hostile à moi. Nous parlions d'armes et elle me dit que j'étais du genre à utiliser un Saturday night special [une arme pas chère, utilisée par les drogués] »[82],[83]. Un soir, Ron organise un repas avec lui accompagnée de sa femme et Klowdan, accompagnée de Miles Hollister, un instructeur de la fondation de dianétique de Los Angeles. Le diner ne pris pas fin comme il le voulait ; Sara commença une liaison avec Hollister, un beau jeune-homme de 22 ans, ayant fait des études supérieures, et sportif classé[84].
Le mariage battait de l’aile. Sara et Hubbard se disputaient souvent, et son comportement violent envers elle ne faiblit pas. Une fois, alors que Sara était enceinte, Hubbard la frappa plusieurs fois de suite dans le ventre avec la volonté — infructueuse — de provoquer un avortement. Elle témoigne ; « avec ou son raison, il avait toujours des irruptions de violence. Les veines de son front gonflaient et il me frappait tout d'un coup, brisant mon tympan d'un seul coup. Je me sentais si coupable, il devait être psychologiquement ravagé. Il avait tant donné pour notre pays et je n'arrivais même pas à lui procurer la tranquillité de l'esprit. Je croyais profondément que c'était un homme d'honneur, qu'il avait sacrifié sa santé à la Nation... Il ne m'a jamais avoué qu'il avait menti »[85],[86]. Il m'a dit qu'il ne souhaitait pas se marier car « je peux acheter mes ami[e]s quand je les désire »[87] mais qu'il ne pourrait divorcer, car la stigmatisation nuirait à sa réputation. Il lui déclara, que si elle l'aimait vraiment, elle n'avait qu'à se suicider[86].
Klowdan se souvient ; « Il était très négatif vis-à-vis de sa femme. Il m'a raconté comment il m'a rencontré Sara. Il m'a dit qu'il est allé à une fête, il a bu et quand il s'est réveillé le matin, il a trouvé Sara dans le lit avec lui. Il avait de nombreux problèmes avec elle. Je me souviens qu'il m'a dit que j'étais la seule personne qui savait qu'il serrait mis une tente de soie blanche pour lui. Je fus un peu surprise, quand un dimanche soir, avec moi dans la voiture, sur le chemin du retour de LA, il s'arrêta chez un fleuriste et achta des fleurs pour sa femme »[88],[84]. En , Sara fit une tentative de suicide médicamenteuse. Hubbard accuse Klowdan d'être responsable de cette tentative, et lui dit de l’oublier, lui et la fondation. Un mois plus tard, il retourne avec Klowdan[89].
Tentatives d'Hubbard pour sauver son mariage
En , Hubbard fait une tentative pour sauver son mariage. Il invite Sara et son bébé Alexis, à Palm Springs, où il loue une maison[90]. La situation redevient rapidement tendue. D'après Richard de Mille, neveu du réalisateur Cecil B. de Mille : « Il y avait de nombreux troubles et dissensions au sein de la fondation à l'époque. Il continuait à accuser les communistes de vouloir prendre le contrôle et avait des difficultés avec Sara. Il était clair que leur mariage se disloquait : elle devenait très critique envers lui, et, il m'a dit qu'elle couchait avec Hollister, il n'avait plus confiance en elle »[91],[92]. Hubbard accompagné de Mille et un autre dianétiste, Dave Williams, tentent de la convaincre de rester avec lui. John Sanborne, employé d'Hubbard pendant de nombreuses années raconte :
« Plus tôt (avant le divorce), il a fait une stupide tentative de laver le cerveau de Sara pour qu'elle lui obéisse. Il l'a attachée sur une chaise, l’empêchant de dormir, essayant d'utiliser sur elle les principes de la dianétique noire. Lui répétant encore et encore, ce qu'il voulait qu'elle fasse. Des choses comme : Soit une bonne épouse, ait une gentille famille, ne divorce pas. Ou d'autres trucs. Il y avait Dick de Mille, à côté d'elle, pour réciter jour et nuits, ces phrases[93],[94]. »
Réactions de Sara
Sara est allée voir un psychiatre pour obtenir un avis médical sur le comportement de plus en plus violent et irrationnel d'Hubbard. On lui a répondu qu'il avait probablement besoin d'être hospitalisé et qu'était en danger. Elle donna à Hubbard un ultimatum : fais-toi soigner ou je pars avec le bébé. Il était furieux et menace de tuer Alexis plutôt que de laisser Sara s'en occuper : « Il ne voulait pas qu'elle soit élevée par moi parce que j'étais en cheville avec les médecins. Il pensait que je m'étais vendue aux psychiatres, aux diables »[95],[96]. Le , elle quitte Palm Springs, laissant Hubbard expliquer que Sara : « l'avait hypnotisée dans son sommeil, et ordonné de ne pas lui écrire »[97],[92].
Enlèvement par Hubbard
Trois semaines plus tard, Hubbard enlève Sara et Alexis. La nuit du , Sara sort au cinéma et confie sa fille à John Sanborne. Hubbard vient et prend l'enfant. Quelques heures plus tard, il retourne avec deux des membres de l'équipe de la dianétique et déclare à Sara, rentrant dans son appartement : « Nous avons Alexis et vous ne la reverrez jamais vivante, sauf si vous venez avec nous »[98],[99]. Elle est conduite à l'arrière d'une voiture à San Bernardino, Californie, où Hubbard tente de trouver un médecin pour examiner sa femme et la déclarer folle. N'arrivant pas à son but, il la relâche à l'aéroport international de Yuma à la frontière de l'Arizona. Il lui promet de lui dire où est Alexis si elle signe un papier disant qu'elle est partie avec lui volontairement. Sara s'exécute mais Hubbard ne tient pas promesse et s'envole pour Chicago, où il a trouvé un psychologue pour écrire un rapport favorable sur son état mental et réfuter les accusations de Sara[74]. Au lieu de dire à Sara où est Alexis, il lui téléphone et lui dit : « Je l'ai coupée en petit morceaux que j'ai jetés dans la rivière. J'ai vu ces petits bras et ces petites jambes flotter dans la rivière. C'est de ta faute, tu n'aurais pas dû me quitter »[100],[99].
Ensuite, Hubbard retourne au siège de la fondation à Elizabeth, New Jersey. Il écrit une lettre informant le FBI que Sara et son amant, Miles Hollister (qu'il a exclus de la fondation, et d'après Hollister, menacé de tuer[101]) sont parmi la quinzaine de « reconnus ou suspectés communistes »[102] de son organisation[103]. Il écrit :
« SARA NORTHRUP (HUBBARD) : anciennement au 1003 S. Orange Grove Avenue, Pasadena, Calif. 25 ans, 5'10", 140 lbs. Actuellement recherchée, quelque part en Californie. Suspect uniquement. Est amicale avec de nombreux communistes. Actuellement intime avec eux, mais manifestement sous la contrainte. Toxicomane depuis l’automne 1950. J'ai appris tout cela il y a quelques semaines. Séparation et divorce en cours.
MILES HOLLISTER : quelque part dans les environs de Los Angeles. De toutes évidences instigateur principal et très jeune. Environ 22 ans, 6', 180 lbs. Cheveux noirs. Menton aiguisé, front large, type slave. A admis être un membre des jeunesses communistes. Origine de la plupart des perturbations de notre organisation. Renvoyé en février quand sympathies découvertes. Actif et dangereux. Se déplace armé. Clairement déloyal aux États-Unis[104],[105]. »
En mars, Hubbard envoie une autre lettre. Il raconte au FBI que Sara est une communiste et une drogué. Il offre 10 000 $ de récompense à la personne qui résoudra les problèmes de Sara à l'aide de la dianétique[106].
De retour à la maison, Sara dépose une plainte pour enlèvement dans un commissariat de Los Angeles, où l'affaire est traitée comme une simple dispute familiale[107]. Elle recherche Alexis, toute seule pendant 6 semaines, puis dépose un writ d'habeas corpus en auprès de la court supérieure de Los Angeles , demandant le retour d'Alexis. L'affaire fait immédiatement les gros titres des journaux : « Le fondateur d'un culte accusé d'enlèvement d'enfant »[108], « Le dianéticien Hubbard accusé du complot pour enlèvement de sa femme »[109], et « L'auteur de la dianétique accusé d'avoir dissimulé son bébé »[110],[4]. Hubbard s'envole pour Havana, Cuba, où il écrit une lettre à Sara :
« Chère Sara
Je suis hospitalisé dans un hôpital militaire cubain. La semaine prochaine, je serai transféré aux États-Unis comme scientifique secret immunisé contre toutes les interférences.
Je serai donc hospitalisé longtemps, Alexis est très bien soignée. Je la vois tous les jours. Elle est ma raison de vivre.
Mon esprit n'a jamais cédé sous le poids de tout ce que vous avez fait et avez laissé faire, mais mon corps si.
Mon côté droit est paralysé et la paralysie s'étend. J'espère que mon cœur tiendra. Peut-être que je vivrai longtemps, ou pas. Mais la dianétique vivra encore 10 000 ans - maintenant que l'armée et la Navy l'utilisent.
J'ai changé mon testament. Alexis héritera de ma fortune si elle reste avec moi ; si elle va avec vous, elle n'aura rien. J'espère vous voir une dernière fois.
Au revoir - Je vous aime.
Ron}[111],[112],[N 5]. »
En réalité, pendant ce temps, Hubbard fait une demande infructueuse d'assistance auprès de l'attaché militaire de la Havane. L'attaché ne fait pas droit à la demande. Il a interrogé le FBI pour un complément d'informations. On lui répond qu'Hubbard a été interrogé mais que « l'agent responsable de l’entretien, considère Hubbard comme un cas psychiatrique »[3],[4]. Le , Barbara Klowdan écrit dans son journal qu'Hubbard qui lui a téléphoné de Wichita et dit qu'« il n'était pas légalement marié. Sa première femme n'a pas obtenu le divorce avant 1947 et il s'est marié en 1946. D'après lui, Sara était une droguée qui avait été à Tahatchapie (une prison pour femme dans le désert) »[113],[83]. Quelques jours plus tard — toujours marié à Sara — il demande Klowdan en mariage[114].
Divorce avec Hubbard
Sara demande le divorce le , accusant Hubbard d'être « d'une extrême cruauté et lui avoir provoqué une grande angoisse mentale et de la souffrance physique »[115],[116]. Ces accusations enflamment les journaux : non seulement Hubbard est accusé de bigamie et d'enlèvement mais sa femme aurait été « méthodiquement et scientifiquement torturée par privation de sommeil, coups et strangulations »[117]. En raison de sa « folle inconduite »[118] elle était dans « la peur permanente de perdre la vie et celle de sa fille, qu'elle n'avait pas vu depuis deux mois »[119],[120]. Elle a consulté des médecins qui « en ont conclu — d'après ses affirmations — que Hubbard était désespérément fou dangereux, qu'il n'y avait aucun espoir, et aucune raison pour elle d'en endurer plus. Ils ont recommandé qu'Hubbard soit conduit dans un sanatorium privé pour être mis en observation psychiatrique et traité pour la maladie mentale connue sous le nom de schizophrénie paranoïde »[121],[120].
L'avocat de Sara est une étoile montante du barreau de Californie nommée « Caryl Warner », qui surveille les intérêts de sa clients en la défendant aussi du côté des médias. L'affaire doit faire le plus de bruit possible. Il fait donc venir des femmes-journalistes judiciaires du Los Angeles Times et de l'Examiner, qui sont connues pour être des féministes de la première heure[122],[120]. Plus tard, il déclarera au biographe non officiel d'Hubbard, Russell Miller :
« J'aime beaucoup Sara et Miles. Ils souhaitaient se marier, avoir une maison à Malibu et nous sommes devenus amis. Il n'y avait pas de formalités entre nous. Je suis sûr de la vérité de ce que m'a raconté Sara, il n'y a aucune zone d'ombre. Quand elle est venue la première fois cette horrible histoire disant que son mari avait enlevé son bébé, j'étais déterminé à l'aider autant que je pouvais. J'ai téléphoné à l'avocat d'Hubbard à Elizabeth et je l'ai averti : Écoute, trou du cul, si tu ne lui rends pas son bébé, je vais te faire brûler[123],[124]. »
La demande en divorce contenant l'argumentation de Sara provoqua un déluge de mauvaise publicité pour Hubbard. Mais plus inattendu, elle suscita aussi une lettre de sa première femme, Polly, à Sara :
« Si je peux aider d'une quelconque façon, j'apprécierais - Vous devriez avoir la garde d'Alexis - Ron n'est pas normal. J'avais espéré que vous pourriez le soigner. Vos accusations semblent non crédibles pour une personne ordinaire - mais je suis passée par là - les coups, les menaces de mort, tous les traits sadiques dont vous l'accusez... Merci de me croire, je veux vous aidez à récupérer Alexis[125],[126]. »
En , Sara dépose une nouvelle plainte contre Hubbard, l'accusant de s'être enfuit à Cuba pour cacher des papiers des papiers de divorce que Sara aurait pu obtenir. Avec le temps, cependant, il a déménagé à Wichita, Kansas. L'avocat de Sara, dépose une nouvelle requête, demandant le gel des actifs qu'Hubbard a pu « cacher »[127] à Wichita « mais qu'il aurait voulu ne pas être détecté avant qu'il quitte la ville »[128],[129]. Hubbard a écrit une lettre au FBI dénonçant Sara en tant qu'agent secret communiste. Il accuse les communistes de détruire son commerce, ruiner sa santé et de retenir des preuves qui pourrait intéressées le gouvernement américain. Ses malheurs son causés par « une femme nommée Sara Elizabeth Northrup... que j'ai cru être ma femme, l'ayant épousée et, après un micmac sur un divorce, croyais être ma concubine »[130],[129]. Il accuse Sara d'avoir conspirer son assassinat et décrit comment il a trouvé les lettres de Miles Hollister, « un membre des jeunesses communistes » à sa femme. Le réel motif de divorce de sa femme, déclare-t-il, est de prendre le contrôle de la dianétique. Il presse le FBI d'ouvrir une enquête sur « cette vermine communiste ou ex-communiste », en commençant par enquêter sur Sara :
« Je crois que cette femme est sous grande influence. Elle est née dans un climat criminel, son père a un casier judiciaire. Sa demi-sœur a été détenue dans un asile de fous. Elle a été membre d'une communauté prônant l'amour libre à Pasadena. Elle été en couple avec Jack Parsons, l'expert en propulsion de fusée durant la guerre quand elle l'a laissé, il est devenu une épave. De plus, grâce à Parsons, elle était étrangement intime avec de nombreux scientifiques de Los Alamo Gordos (Alamogordo au Nouveau-Mexique est le lieu de test de la première bombe atomique). Je ne savais pas, ou plutôt je n'avais pas réaliser ses choses avant que je ne penche sur la question. Elle doit avoir un dossier... Peut-être dans vos dossier criminels, ou dans le registre de police de Pasadena, vous allez trouver Sara Elizabeth Northrop, environ 26 ans, née le , environ 5'9", cheveux blonds-brun, mince,... Je n'ai ni motif ni envie de à me venger, je cherche à prendre du recul sur cette affaire. Je crois qu'elle est sous contrainte, ils doivent avoir quelque chose sur elle, je crois que si sous interrogatoire musclé, elle parlerais et ne nierais plus les évidences[131],[132]. »
Heureusement pour Sara — cette période voit l'apogée du Maccarthysme et de la peur rouge — les allégations d'Hubbard semblent être ignorées par le FBI, qui a reçu sa lettre mais ne réalisa pas d'enquête complémentaire. En , elle obtient finalement la promesse du retour d'Alexis en échange de l’annulation de sa demande de séquestre et de sa demande en divorce en Californie pour un divorce « garanti par L. Ron Hubbard »[133],[134]. Elle le rencontre à Wichita pour résoudre la situation. Il lui dit qu'elle était dans un « état de folie complète »[135] contrainte par l'hypnose d'Hollister et de sa « cellule communiste »[136]. Jouant le jeu, elle lui répond, qu'il a raison et que le seul moyen pour qu'elle échappe à son pouvoir est de divorcer. Il lui réplique : « Tu sais, je suis un personnage public et toi, t'es rien. Alors si tu vas jusqu'au divorce, je t'accuse d'abandon, ça ne fera pas de mal à ma réputation »[137],[138]. Elle accepte de signer l'accord, rédigé par Hubbard lui-même, elle rétracte les allégations qu'elle a fait au cours de la procédure :
« Moi, Sara Northrup Hubbard, déclare par la présente, que les choses que j'ai dit sur L. Ron Hubbard au tribunal et dans les journaux ont été largement exagérées ou sont entièrement fausses.
L. Ron Hubbard est un homme raffiné et intelligent, et je n'en ai jamais pensé autrement.
Je signe cette déclaration de ma propre volonté car j'ai réalisé que j'avais blessé la science de la dianétique, qui d'après mes recherches est le seul espoir de santé mentale des générations futures.
J'étais sous l’influence du stress et mes conseillers ont insisté sur le fait qu'il est nécessaire pour moi de faire cette action.
Il n'y a aucune autre raison à cette déclaration que mon propre désir d'expier les dommages que je peux avoir fait. Dans l'avenir, je souhaite mener une existence calme et ordonnée avec ma petite fille loin des influences enturbalantes qui ont ruiné mon mariage.
Sara Northrup Hubbard[139],[134]. »
Interrogée 35 ans plus tard, Sara déclara qu'elle avait signé la déclaration car « je pensais qu'en faisant ça, il me laisserais tranquille avec Alexis. Il était affreux. Je voulais juste me libérer de lui ! »[140],[141]
Le , Hubbard obtient l'enregistrement du divorce par la cour du comté de Sedgwick aux torts de Sara pour « manquement a ses devoirs et extrême cruauté »[142] ayant causé à son futur ex-mari « une dépression nerveuse et une détérioration de sa santé »[143],[144]. La cour n'apporte aucune preuve de sa déclaration mais confie la garde d'Alexis à sa mère et lui octroie une pension alimentaire de 200 $[79]. Elle quitte Wichita, dès qu'Alexis lui est confiée[144]. Les retrouvailles avec sa fille, sont incertains jusqu'à la dernière minute. Hubbard a des doutes, il ne sait pas s'il doit laisser sa fille partir. Il conduit néanmoins Sara et Alexis à l'aéroport local. Sara le convainc que les idées instillées par les communistes disparaitront avec le vol : « Bien, je dois suivre leurs ordres. Faut juste que j'aille à l'avion »[145],[146]. Elle avait tellement accumuler de tension nerveuse, qu'arrivée à l'aéroport elle a oublié les vêtements de sa fille et de sa propre valise et une des chaussures d'Alexis est tombée quand elle se précipita dans l'avion. « J'ai couru dans l'aérodrome, à travers les pistes, sur la passerelle et j'ai pris l'avion. C'était le , c'était le plus beau jour de ma vie »[147],[148].
Vie après Hubbard
Après son divorce d'Hubbard, Sara se marie avec Miles Hollister et achète une maison à Malibu, Californie[124]. Hubbard continue à développer la dianétique (qui, donnera naissance à la Scientologie), et rencontre sa troisième et dernière femme, Mary Sue, à la fin de , c'est-à-dire quelques mois après son divorce[149]. La controverse faite par son divorce entamera définitivement sa réputation. Il cherchera à expliquer à ses disciples, qu'il a été victime des machinations de son ex-femme. Parlant aux dianétistes après son divorce, Hubbard blamera les ennemis extérieurs de l'ombre pour cette mauvaise publicité : « Nous avons survécu aux dents du broyeur, aux médias. Tous les moyens ont été réunis pour massacrer ma réputation personnelle. Une jeune fille est presque morte pour cette cause. Ma femme Sara »[150],[151]. Au cours de l'été 1951, il explique son envol pour Cuba, par la volonté d'échapper aux violentes attaques de Sara : « Il a beaucoup parlé de Sara. Quand elle s'est enfuie avec un autre homme, Ron les a suivi. Ils l'ont enfermé dans une chambre d'hôtel, et mis de la drogue dans son nez mais il a réussi à s'échapper en se rendant à Cuba »[152],[149]. Il présente ces problèmes matrimoniaux comme étant entièrement la faute de Sara et de son amant, Miles :
« L'argent et la gloire obtenus par la dianétique était beaucoup importants pour ceux avec qui j'ai eu le grand malheur de m'associer... y compris, cette femme qui s'est présentée comme ma femme et qui a été soignée de ses importantes psychoses par la dianétique, mais qui, en raison des dégâts irréparables causés à son cerveau ne sera jamais totalement saine d'esprit.... manteaux de fourrures, voitures Lincoln, et un jeune homme sans aucune notion d'honneur ont vite fait de tourner la tête d'une femme qui s'était associée à moi dans la découverte de ces affaires, elle et les autres, assoiffés d'argent et de pouvoir, ont cherché à prendre le contrôle complet de la dianétique[153],[154]. »
Plusieurs années plus tard, une autre de ces disciples, Virginia Downsborough, se souvient que durant le milieu des années 1960, il « parlait beaucoup de Sara et semblait vouloir s'assurer que je savais qu'il n'avait jamais été marié avec elle. Je ne savais pas pourquoi c'était si important pour lui ; je n'avais jamais rencontré Sara et ça ne m'intéressait absolument pas, mais il voulais me convaincre que ce mariage n’avait jamais eu lieu. Quand il parle de sa première femme, l'image qu'il emploie est celle d'un pauvre bougre rentrant chez lui après la guerre et abandonné par sa femme et sa famille car il était considéré comme un poids pour eux »[155],[156] A cette femme, il se déclare lui-même comme « une perpétuelle victime des femmes »[157],[156].
L'écrivain, Christopher Evans, note que : « Le souvenir de cet incident semble être si douloureux que L. Ron a plus d'une fois nié s'être jamais marié avec Sarah Northrup »[158],[159]. Il cite comme exemple, « cet étrange effacement de sa mémoire de Sara Northrup »[160],[159] dans un entretien en pour la chaîne britannique ITV Granada. Entretien dans lequel Hubbard niera avoir eu une seconde femme entre sa première, Polly, et sa dernière, Mary Sue[159] :
HUBBARD : « Combien de fois j'ai été marié ? 2 fois. Et je suis très heureux en ménage. J'ai une charmante femme et j'ai quatre enfants. Ma première femme est morte. »
JOURNALISTE : « Qu'est-il arrivé à votre seconde femme ? »
HUBBARD : « Je n'ai jamais eu de seconde femme[161],[162]. »
Le journaliste commente : « Ce que Hubbard a dit est faux. C'est un détail sans importance mais il a eu trois femmes... Ce qui est important est, que ces disciples étaient là quand il a menti, qu'importe la preuve contraire que l'on apporterais, ils ne la croirais pas. »[163],[164]. Hubbard donna aussi son point de vue sur ces liens avec Jack Parsons et l'OTO. En , le Sunday Times (journal du Royaume-Uni) publie une déclaration à ce sujet, la déclaration est signée par l’Église de Scientologie mais rédigée par Hubbard lui-même[165] :
« Hubbard a détruit la magie noire en Amérique... Ron Hubbard était bien connu comme écrivain et philosophe et avait des amis parmi les physiciens, il a donc été envoyé en tant qu'officier de la marine américaine pour gérer la situation. Il est allé vivre à la maison pour étudier les rites de magie noire et la situation générale, il trouva ceux-ci très mauvais. La mission de Hubbard a réussi bien au-delà de toute attente. La maison s'est déchirée. Hubbard a sauvé une jeune fille qu'ils utilisaient. Le groupe de magie noire a été dispersée et détruit, il n'a jamais récupéré[166],[167]. »
Seulement quelques mois plus tard, il présente Sara a son équipe comme la participante d'« une opération secrète d'envergure »[168] dirigée contre la dianétique et la scientologie par un ennemi « totalitariste communiste »[169]. Dans un mémo, daté du , il écrit que l'opération a commencé avec de mauvaises critiques du livre Dianetics, puis est « monté en puissance par la soi-disant action en divorce de Sara Komkovadamanov (alias Northrup)... À l'origine de tout ceci, il y a Miles Hollister (étudiant en psychologie) et Sara Komkosadamanov (femme de ménage chez un physicien nucléaire habitant près de Caltech) »[170],[171]
En , Sara et Hollister déménagent à Maui, Hawaii. La fille de Sara, Alexis, âgée de 32 ans, cherche à prendre contact avec son père. Sa demande est refusée par une déclaration manuscrite dans laquelle Hubbard nie être son géniteur : « Fin , ta mère était ma secrétaire à Savannah... En , j'étais à Elizabeth, New Jersey, écrivant le scénario d'un film... Elle est réapparue sans ressources et enceinte »[172],[173]. Il déclare que Sara était un espion nazi pendant la guerre et l’accuse, elle ainsi que son nouveau mari, d'avoir intenté une action en divorce pour prendre le contrôle de la dianétique : « Ils ont obtenu une formidable couverture médiatique, rien de tout ceci n'est vrai. Ils avaient pris l'avocat en divorce le plus cher des États-Unis pour obtenir le contrôle de la fondation à Los Angeles. Ce fut un casse-tête, quand il n'y a pas de mariage légal, il ne peut y avoir de divorce légal »[174],[173]. Même si la lettre est clairement rédigée par Hubbard, qui parle à la première personne dans sa lettre, il signe : « Votre bon ami, J. Edgar Hoover »[175],[176]. Même son propre personnel est choqué par le contenu de cette lettre, il leur adresse donc cette déclaration : « la décence n’est pas un sujet bien compris »[177],[178].
Ni Sara, ni Alexis, n'ont fait de nouvelle tentative pour contacter Hubbard. En , la veille de sa mort, il rédige un testament déshéritant Alexis[179]. En , l'Église de Scientologie et Alexis concluent un arrangement financier en vertu duquel Alexis a l'interdiction d'écrire ou de parler au sujet de Ron Hubbard et sa relation avec lui. Une tentative a été faite pour lui faire signer un affidavit indiquant qu'elle était en fait la fille du premier fils de L. Ron Hubbard, son demi-frère, Ron Hubbard, Jr.[180].
Comme le fait remarquer l'United Press International, aucune biographie officielle d'Hubbard publiée par l'Église de Scientologie ne fait mention de l'une de ces deux premières femmes[181]. Dans une de ces publications, l’Église gomme Sara d'une photo originellement publiée dans le Miami Daily News du . Une nouvelle version de l'histoire a été republiée, version dans laquelle, toute mention de Sara a été expurgée[182].
L'Église continue à relayer les allégations de Hubbard au sujet de leur relation. En , l'écrivain Lawrence Wright fait dire à Tommy Davis, le porte-parole de l’Église de Scientologie, successeur d'Hubbard, que celui-ci « n'a jamais été marié à Sara Northrup. Elle a demandé le divorce dans le but de créer un faux dossier disant qu'elle avait été mariée avec lui »[183]. Elle se serait intégrée dans le groupe de Jack Parson parce qu'« elle a été envoyée là-bas par les Russes. Je ne peux prononcer son nom. Son vrai nom réel est un nom russe. Ce fut une des raisons pour L. Ron Hubbard n'a jamais eu une relation avec elle. Il n'a jamais eu un enfant avec elle, il n'a pas été mariée à elle. Mais il lui a sauvé la vie en la faisant sortir de ce cercle de magie noire. »[184],[185]. Après la sortie du documentaire, Going Clear d'Alex Gibney, réalisé d'après le livre du même nom, et citant des déclarations de Sara sur Hubbard, l’Église publia une vidéo. Dans cette vidéo, l'Église appelle Sara, la « chercheuse d'or ratée »[186] et « celle qui a admis s'être parjurée »[187]. L’Église la déclara responsable « d'une combine pour s'enrichir rapidement [concoctée] par une femme et son avocat publicitaire affamé, cherchant à déstabiliser Hubbard, à lui prendre son argent, à prendre le contrôle de la Fondation pour la dianétique Hubbard, au moment où, Dianetics est en-tête des ventes de livres »[188],[189].
Bien que Sara n'a jamais parlé publiquement contre son ex-mari depuis leur divorce, elle a rompu son silence en . Elle a collaboré avec Paulette Cooper, à la rédaction du livre The Scandal of Scientology qui fut par la suite visé par l'opération Freakout organisée par l'Église de Scientologie. Sara déclara à Cooper qu'Hubbard était un fou dangereux, et que, bien que sa propre vie avait été transformée quand elle l'a quitté, elle avait toujours peur de lui et de ses disciples[190], qu'elle décrira plus tard dont elle a décrit plus tard, ressemblant à « des Mormons, mais avec de mauvais caractères »[191],[94]. En , elle a été interviewée par l'ex-scientologue, Bent Corydon, plusieurs mois après la mort de Hubbard, ce qui diminue sa crainte de représailles. Des extraits de l'interview ont été publiés en dans le livre de Corydon, L. Ron Hubbard, Messiah or Madman? [101]. En , elle meurt d'un cancer du sein, mais au cours des derniers mois de sa vie, elle a enregistré sur bande magnétique sa vision de sa relation avec Hubbard. Cet enregistrement est maintenant dans la collection, « Stephen A. Kent Alternative Religions » à l'Université de l'Alberta[192]. Rejetant toute suggestion déclarant qu'elle était une sorte de « personne pathétique qui a souffert toutes ces années, à cause de ma liaison avec Ron »[193], Sara a parlé de son soulagement quand elle a été en mesure de s'en séparer[94]. Elle a déclaré « ne pas être intéressée par la vengeance, mais par la vérité »[194],[195].
Notes et références
Notes
- Adolphus Busch est à l'origine du parc d'attraction, Busch Gardens.
- L'opération est réalisée par le Dr Zachary Taylor Malaby, médecin de renom de Pasadena et politicien démocrate.
- L'Église de Scientologie a publié cette photo en effaçant Sara de l'image.
- Publié en français sous le titre : La dianétique : la puissance de la pensée sur le corps
- L'Eglise de Scientologie affirme que cette lettre est en fait un faux, écrit par l'avocat de Sara, Carol Warner ((en) « Chapitre 2 : Sara Northrup »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), A Correction of the Falsehoods in Lawrence Wright's Book on Scientology, sur lawrencewrightgoingclear.com, Church of Scientology International (consulté le ).).
Références
- Starr, p. 254.
- Starr, pp. 302–303.
- « agent conducting interview considered Hubbard to be [a] mental case. »
- Miller, p. 183.
- Wright, p. 414.
- Pendle, pp. 85–87.
- Starr, p. 235.
- Wright, p. 42.
- Starr, p. 256.
- (en) Cecilia Rasmussen, « Life as Satanist Propelled Rocketeer », Los Angeles Times, .
- Wright, p. 43.
- Starr, p. 366.
- « feisty and untamed, proud and self-willed, she stood five foot nine, had a lithe body and blond hair, and was extremely candid. »
- Pendle, p. 203.
- « This is a fact that I can do nothing about. I am better suited to her temperamentally – we get on well. Your character is superior. You are a greater person. I doubt that she would face what you have with me – or support me as well. »
- Pendle, p. 204.
- « Betty served to affect a transference from Helen at a critical period... Your passion for Betty also gave you the magical force needed at the time, and the act of adultery tinged with incest, served as your magical confirmation in the law of Thelema. »
- « The sore spot I carried where my heart should be ».
- Starr, p. 288 fn. 31
- « The alley-cat »
- « a yellow pup bumming around with his snout glued to the rump of an alley-cat »
- « an elemental or demon in the form of a woman »
- « lure the Candidate to his destruction »
- « Great Work »
- « an ordeal sent by the gods »
- « Betty went to almost fantastical lengths to disrupt the meetings [of the OTO] that Jack did get together. If she could not break it up by making social engagements with key personnel she, and her gang, would go out to a bar and keep calling in asking for certain people to come to the telephone. »
- Pendle, p. 247.
- Ex-Portlander Hunts U-Boats
- Miller, p. 116.
- « affairs with one girl after another in the house »
- « He was not only a writer but he was the captain of a ship that had been downed in the Pacific and he was weeks on a raft and had been blinded by the sun and his back had been broken. »
- « About three months ago I met Captain L. Ron Hubbard, a writer and explorer of whom I had known for some time … He is a gentleman; he has red hair, green eyes, is honest and intelligent, and we have become great friends. He moved in with me about two months ago, and although Betty and I are still friendly, she has transferred her sexual affection to Ron. I think I have made a great gain and as Betty and I are the best of friends, there is little loss. I cared for her rather deeply but I have no desire to control her emotions, and I can, I hope, control my own. I need a magical partner. I have many experiments in mind. » (Miller, p. 118)
- « magical partner »
- Urban, p. 137.
- « living off Parsons' largesse and making out with his girlfriend right in front of him. Sometimes when the two of them were sitting at the table together, the hostility was almost tangible. »
- Miller, p. 120.
- « As you may know by this time, Brother John signed a partnership agreement with this Ron and Betty whereby all money earned by the three for life is equally divided between the three. As far as I can ascertain, Brother John has put in all of his money... Meanwhile, Ron and Betty have bought a boat for themselves in Miami for about $10,000 and are living the life of Riley, while Brother John is living at Rock Bottom, and I mean Rock Bottom. It appears that originally they never secretly intended to bring this boat around to the California coast to sell at a profit, as they told Jack, but rather to have a good time on it on the east coast. »
- Miller, p. 126.
- « It seems to me on the information of our brethren in California that Parsons has got an illumination in which he has lost all his personal independence. From our brother's account he has given away both his girl and his money. Apparently it is the ordinary confidence trick. »
- « Banishing Ritual of the Pentagram »
- « Hubbard attempted to escape me by sailing at 5 P.M., and I performed a full evocation to Bartzabel [the spirit of Mars or War] within the circle at 8 P.M. At the same time, so far as I can check, his ship was struck by a sudden squall off the coast, which ripped off his sails and forced him back to port, where I took the boat in custody... Here I am in Miami pursuing the children of my folly; they cannot move without going to jail. However I am afraid that most of the money has already been dissipated. » (Corydon, p. 258.)
- Wright, p. 47.
- « the Circuit Court for Dade County »
- Miller, p. 127
- Pendle, p. 270
- « a very sad case of post-war breakdown ».
- « latest Man-Eating Tigress ».
- Wright, p. 48.
- The Affirmations.
- Wright, pp. 51–2
- « Sara, my sweetheart, is young, beautiful, desirable. We are very gay companions. I please her physically until she weeps about any separation. I want her always. But I am 13 years older than she. She is heavily sexed. My libido is so low I hardly admire her naked. »
- (en) Tony Ortega, « Scientology and the Occult: Hugh Urban's new exploration of L. Ron Hubbard and Aleister Crowley »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Village Voice, (consulté le ).
- « All right, I'll marry you, if that's going to save you. »
- Miller, p. 129
- « Polly was tiresome about not giving him his divorce so he could marry six other gals who were all hot & moist over him. How many girls is a man entitled to in one lifetime, anyway? Maybe he should be reincarnated as a rabbit. »
- Miller, p. 131.
- Miller, p. 132.
- Miller, p. 133.
- Miller, p. 134.
- « desertion and non-support »
- Miller, p. 142.
- Wright, p. 49.
- « I would often entertain him with plots so he could write. I loved to make plots. The Ole Doc Methuselah series was done that way. » (Corydon, p.290).
- « I got up and left the house in the night and walked on the ice of the lake because I was terrified. »
- « He must be suffering or he wouldn't act that way. »
- Miller, p. 143.
- « beating out her wits on »
- « cause and cure of nervous tension »
- Miller, p. 144
- Maryland, Californie, New York, Pennsylvanie, Washington, Géorgie, New Jersey.
- Miller, p. 147
- Hubbard Dianetic Research Foundation
- Miller, p. 152.
- Atack, p. 117.
- Lamont, p. 24
- Miller, p. 161.
- Miller, p. 166.
- « He used to carry huge amounts of cash around in his pocket. I remember going past a Lincoln dealer and admiring one of those big Lincolns they had then. He walked right in there and bought it for me, cash! »
- Corydon, p. 284.
- « political and organizational problems with people grabbing for power. »
- Miller, p. 168.
- « [She] was very hostile to me. We were talking about guns and she said to me that I was the type to use a Saturday night special » [a very cheap junk gun]
- Miller, Russell.
- Miller, p. 170.
- She recalled that « with or without an argument, there'd be an upsurge of violence. The veins in his forehead would engorge » and he would hit her « out of the blue », breaking her eardrum in one attack. Despite this, she still « felt so guilty about the fact that he was so psychologically damaged. I felt as though he had given so much to our country and I couldn't even bring him peace of mind. I believed thoroughly that he was a man of great honor, had sacrificed his well being to the country... It just never occurred to me he was a liar. »
- Wright, p. 70
- « I can buy my friends whenever I want them ».
- « He was very down in the dumps about his wife. He told me how he had met Sara. He said he went to a party and got drunk and when he woke up in the morning he found Sara was in bed with him. He was having a lot of problems with her. I remember he said to me I was the only person he knew who would set up a white silk tent for him. I was rather surprised when we were driving back to LA on Sunday evening, he stopped at a florist to buy some flowers for his wife. »
- Miller, p. 172-173
- Miller, p. 174.
- « There was a lot of turmoil and dissension in the Foundation at the time; he kept accusing Communists of trying to take control and he was having difficulties with Sara. It was clear their marriage was breaking up – she was very critical of him and he told me she was fooling around with Hollister and he didn't trust her. »
- Miller, p. 175.
- « Earlier on (before the divorce) he made this stupid attempt to get Sara brainwashed so she'd do what he said. He kept her sitting up in a chair, denying her sleep, trying to use Black Dianetic principles on her, repeating over and over again whatever he wanted her to do. Things like, Be his wife, have a family that looks good, not have a divorce. Or whatever. He had Dick de Mille reciting this sort of thing day and night to her. »
- Corydon, p. 294.
- « He didn't want her to be brought up by me because I was in league with the doctors. He thought I had thrown in with the psychiatrists, with the devils. »
- Wright, p. 71
- « had hypnotized him in his sleep and commanded him not to write. »
- « We have Alexis and you'll never see her alive unless you come with us. »
- Wright, p. 72
- « He had cut [Alexis] into little pieces and dropped the pieces in a river and that he had seen little arms and legs floating down the river and it was my fault, I'd done it because I'd left him ».
- Corydon, p. 287
- « known or suspected Communists ».
- Miller, pp. 177–179.
- « SARA NORTHRUP (HUBBARD): formerly of 1003 S. Orange Grove Avenue, Pasadena, Calif. 25 yrs. of age, 5'10", 140 lbs. Currently missing somewhere in California. Suspected only. Had been friendly with many Communists. Currently intimate with them but evidently under coercion. Drug addiction set in fall 1950. Nothing of this known to me until a few weeks ago. Separation papers being filed and divorce applied for. MILES HOLLISTER: Somewhere in the vicinity of Los Angeles. Evidently a prime mover but very young. About 22 yrs, 6', 180 lbs. Black hair. Sharp chin, broad forehead, rather Slavic. Confessedly a member of the Young Communists. Center of most turbulence in our organization. Dissmissed in February when affiliations discovered. Active and dangerous. Commonly armed. Outspokenly disloyal to the U.S. »
- Miller, p. 180
- Atack, p. 118.
- Miller, p. 179
- « Cult Founder Accused of Tot Kidnap »
- « 'Dianetic' Hubbard Accused of Plot to Kidnap Wife »
- « Hiding of Baby Charged to Dianetics Author »
- « Dear Sara,
I have been in the Cuban military hospital and I am being transferred to the United States next week as a classified scientist immune from interference of all kinds.
Though I will be hospitalized probably a long time, Alexis is getting excellent care. I see her every day. She is all I have to live for.
My wits never gave way under all you did and let them do but my body didn't stand up. My right side is paralyzed and getting more so. I hope my heart lasts. I may live a long time and again I may not. But Dianetics will last 10,000 years – for the Army and Navy have it now.
My Will is all changed. Alexis will get a fortune unless she goes to you as she would then get nothing. Hope to see you once more.
Goodbye – I love you.
Ron. » - (en) « Letter indicates Dianetics founder, baby fled to Cuba », Los Angeles Daily News,
- « he was not legally married. His first wife had not obtained divorce until '47 and he was married in '46. According to him, Sara had served a stretch at Tahatchapie (in a desert woman's prison) and was a dope addict. »
- Miller, p. 188
- « extreme cruelty, great mental anguish and physical suffering »
- (en) Sara Northrup Hubbard, « Legal: Complaint for Divorce: Sara Northrup Hubbard v. L. Ron Hubbard » [« Législation : Demande en divorce de Sara Northrup Hubbard v. L. Ron Hubbard »](Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (consulté le ).
- « systematic torture, including loss of sleep, beatings, and strangulations and scientific experiments »
- « crazy misconduct »
- « hourly fear of both the life of herself and of her infant daughter, who she has not seen for two months »
- Miller, p. 184
- « [They] concluded that said Hubbard was hopelessly insane, and, crazy, and that there was no hope for said Hubbard, or any reason for her to endure further; that competent medical advisers recommended that said Hubbard be committed to a private sanatorium for psychiatric observation and treatment of a mental ailment known as paranoid schizophrenia. »
- « they knew what a bastard this guy Hubbard was. »
- « I liked Sara and Miles a lot. They eventually married and got a house in Malibu and we became friends; I remember they introduced me to pot. I believed Sara absolutely; there was no question about the truth in my opinion. When she first came to me with this wild story about how her husband had taken her baby I was determined to help her all I could. I telephoned Hubbard's lawyer in Elizabeth and warned him: "Listen, asshole, if you don't get that baby back I'm going to burn you." »
- Miller, p. 185
- « If I can help in any way I'd like to—You must get Alexis in your custody—Ron is not normal. I had hoped that you could straighten him out. Your charges sound fantastic to the average person—but I've been through it—the beatings, threats on my life, all the sadistic traits you charge—twelve years of it... Please do believe I do so want to help you get Alexis. »
- Wright, p. 73
- « hiding »
- « but that he would probably leave town upon being detected »
- Miller, p. 189
- « a woman known as Sara Elizabeth Northrup... whom I believed to be my wife, having married her and then, after some mix-up about a divorce, believed to be my wife in common law. »
- « I believe this woman to be under heavy duress. She was born into a criminal atmosphere, her father having a criminal record. Her half-sister was an inmate of an insane asylum. She was part of a free love colony in Pasadena. She had attached herself to a Jack Parsons, the rocket expert, during the war and when she left him he was a wreck. Further, through Parsons, she was strangely intimate with many scientists of Los Alamo Gordos [Alamogordo in New Mexico was where the first atomic bomb was tested]. I did not know or realize these things until I myself investigated the matter. She may have a record... Perhaps in your criminal files or on the police blotter of Pasadena you will find Sara Elizabeth Northrop, age about 26, born April 8, 1925, about 5'9", blond-brown hair, slender... I have no revenge motive nor am I trying to angle this broader than it is. I believe she is under duress, that they have something on her and I believe that under a grilling she would talk and turn state's evidence. »
- Miller, pp. 190–191
- « guaranteed by L. Ron Hubbard »
- Miller, p. 192
- « in a state of complete madness »
- « communist cell »
- « You know, I'm a public figure and you're nobody, so if you have to go through the divorce, I'll accuse you of desertion so it won't look so bad on my public record. »
- Wright, pp. 75–6
- « I, Sara Northrup Hubbard, do hereby state that the things I have said about L. Ron Hubbard in courts and the public prints have been grossly exaggerated or entirely false.
I have not at any time believed otherwise than that L. Ron Hubbard is a fine and brilliant man.
I make this statement of my own free will for I have begun to realize that what I have done may have injured the science of Dianetics, which in my studied opinion may be the only hope of sanity in future generations.
I was under enormous stress and my advisers insisted it was necessary for me to carry through an action as I have done.
There is no other reason for this statement than my own wish to make atonement for the damage I may have done. In the future I wish to lead a quiet and orderly existence with my little girl far away from the enturbulating influences which have ruined my marriage.
Sara Northrup Hubbard » - « I thought by doing so he would leave me and Alexis alone. It was horrible. I just wanted to be free of him! »
- Corydon, p. 285.
- « gross neglect of duty and extreme cruelty »
- « nervous breakdown and impairment to health. »
- Miller, p. 193
- « Well, I have to follow their dictates. I'll just go to the airplane. »
- Wright, p. 76
- « I just ran across the airfield, across the runways, to the airport and got on the plane. And it was the nineteenth of June and it was the happiest day of my life. »
- Wright, p. 77
- Miller, p. 195
- « We have just been through the saw mill, through the public presses. Every effort was made to butcher my personal reputation. A young girl is nearly dead because of this effort. My wife Sara. »
- (en) L. Ron Hubbard, The Completed Auditor, t. I : The Dynamics – Interior and Exterior (Cassette no. 5106C28 CAC),
- « He talked a lot about Sara. When she ran off with another man Ron followed them and they locked him in a hotel room and pushed drugs up his nose, but he managed to escape and went to Cuba. »
- « The money and glory inherent in Dianetics was entirely too much for those with whom I had the bad misfortune to associate myself... including a woman who had represented herself as my wife and who had been cured of severe psychosis by Dianetics, but who, because of structural brain damage would evidently never be entirely sane.... Fur coats, Lincoln cars and a young man without any concept of honor so far turned the head of the woman who had been associated with me that on discovery of her affairs, she and these others, hungry for money and power, sought to take over and control all of Dianetics. »
- (en) L. Ron Hubbard, Dianetics: Axioms, Wichita, KS, Hubbard Dianetic Research Foundation, (OCLC 14677877)
- « [He] talked a lot about Sara Northrup and seemed to want to make sure that I knew he had never married her. I didn't know why it was so important to him; I'd never met Sara and I couldn't have cared less, but he wanted to persuade me that the marriage had never taken place. When he talked about his first wife, the picture he put out of himself was of this poor wounded fellow coming home from the war and being abandoned by his wife and family because he would be a drain on them. »
- Miller, p. 267
- « a constant victim of women »
- « So painful do the memories of these incidents appear to be that L. Ron has more than once denied that he was ever married to Sarah Northrup at all. »
- Evans, p. 27
- « this apparent erasure of Sarah Northrup from his mind »
- « HUBBARD: "How many times have I been married? I've been married twice. And I'm very happily married just now. I have a lovely wife, and I have four children. My first wife is dead."
INTERVIEWER: "What happened to your second wife?"
HUBBARD: "I never had a second wife. »" - Secret Lives: L. Ron Hubbard
- « What Hubbard said happens to be untrue. It's an unimportant detail but he's had three wives... What is important is that his followers were there as he lied, but no matter what the evidence they don't believe it. »
- The Shrinking World of L Ron Hubbard
- Atack, p. 90
- « Hubbard broke up black magic in America... L. Ron Hubbard was still an officer of the US Navy because he was well known as a writer and a philosopher and had friends amongst the physicists, he was sent in to handle the situation. He went to live at the house and investigated the black magic rites and the general situation and found them very bad. Hubbard’s mission was successful far beyond anyone’s expectations. The house was torn down. Hubbard rescued a girl they were using. The black magic group was dispersed and destroyed and has never recovered »
- (en) « Scientology: New Light on Crowley », Sunday Times,
- « full complete covert operation »
- « Totalitarian Communistic »
- « pushed then by the Sara Komkovadamanov (alias Northrup) "divorce" actions... At the back of it was Miles Hollister (psychology student) Sara Komkosadamanov (housekeeper at the place nuclear physicists stayed near Caltech)... »
- Wright, p. 414 fn. 348, citant Hubbard, « Intelligence Actions Covert Intelligence Data Collection », .
- « Your mother was with me as a secretary in Savannah in late 1948... In July 1949 I was in Elizabeth, New Jersey, writing a movie. She turned up destitute and pregnant. »
- Miller, pp. 305–306
- « They obtained considerable newspaper publicity, none of it true, and employed the highest priced divorce attorney in the US to sue me for divorce and get the foundation in Los Angeles in settlement. This proved a puzzle since where there is no legal marriage, there can't be any divorce. »
- « Your good friend, J. Edgar Hoover »
- Wright, p. 118
- « Decency is not a subject well understood »
- Miller, p. 305
- Wright, p. 356.
- Corydon, p.290-291.
- (en) Unipresser, « Sans titre », United Press International, — « Official biographies of Hubbard do not mention Margaret Grubb or Sara Northrup. »
- (en) Tony Ortega, « Scientology Photoshopping: Erasing L. Ron Hubbard’s second wife from ‘The RON Series’ », The Underground Bunker, (consulté le ).
- « [Hubbard] was never married to Sara Northrup. She filed for divorce in an effort to try and create a false record that she had been married to him. »
- « she had been sent in there by the Russians. I can never pronounce her name. Her actual true name is a Russian name. That was one of the reasons L. Ron Hubbard never had a relationship with her. He never had a child with her. He wasn't married to her. But he did save her life and pull her out of that whole black magic ring. »
- Wright, pp. 347–8
- « failed gold digger »
- « self admitted perjurer »
- « A get-rich-quick scheme [concocted] by the woman and her publicity starved lawyer to try to shake down Mr. Hubbard for money and take over the Hubbard Dianetics Foundation after Dianetics soared to the top of national bestseller lists. »
- (en) « Alex Gibney: Stacking The Deck », Freedom, Église de Scientologie,
- Atack, p.122
- « like Mormons, but with bad complexions »
- Wright, pp. 348, 414.
- « pathetic person who has suffered through the years because of my time with Ron »
- « [I'm] not interested in revenge; I'm interested in the truth »
- Wright, p. 348
Sources
- (en) Jon Atack, A Piece of Blue Sky : Scientology, Dianetics, and L. Ron Hubbard Exposed, New York, Carol Publishing Group, , 428 p. (ISBN 978-0-8184-0499-3, lire en ligne).
- (en) Bent Corydon, L. Ron Hubbard : Messiah or Madman?, Secaucus, NJ, Lyle Stuart, , 402 p. (ISBN 978-0-8184-0444-3, lire en ligne).
- (en) Christopher Evans, Cults of Unreason, New York, Farrar, Straus and Giroux, , 257 p. (ISBN 978-0-374-13324-5, lire en ligne).
- (en) Stewart Lamont, Religion Inc., Londres, Harrap, , 192 p. (ISBN 978-0-245-54334-0, lire en ligne).
- (en) Russell Miller, Bare-faced Messiah, The True Story of L. Ron Hubbard, New York, Henry Holt and Company, , First American éd. (ISBN 978-0-8050-0654-4).
- (en) Russell Miller, « Interviews with "Barbara Kaye", Los Angeles, July 28 & August 21, 1986 » (consulté le ).
- (en) George Pendle, Strange Angel : The Otherworldly Life of Rocket Scientist John Whiteside Parsons, Orlando, FL, Houghton Mifflin Harcourt, , 350 p. (ISBN 978-0-15-603179-0, lire en ligne).
- (en) Martin P. Starr, The Unknown God : W.T. Smith and the Thelemites, Bolingbrook, IL, Teitan Press, , 416 p. (ISBN 978-0-933429-07-9, lire en ligne).
- (en) Hugh B Urban, Magia sexualis : sex, magic, and liberation in modern Western esotericism, Berkeley, CA, University of California Press, , 336 p. (ISBN 978-0-520-24776-5, lire en ligne).
- (en) Lawrence Wright, Going Clear : Scientology, Hollywood, and the Prison of Belief, New York, Alfred A. Knopf, , 430 p. (ISBN 978-0-307-70066-7, lire en ligne).
Annexes
Bibliographie indicative
Articles connexes
- L. Ron Hubbard : 1er mari.