Robert Paumier

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Robert Paumier, né le à Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), mort le à Clichy (Hauts-de-Seine) est un militant communiste et résistant français.
Biographie
Profession et engagement politique
Fils de paysans vignerons, Robert Paumier travaille avec ses parents dès son certificat d'études primaires, puis devient ouvrier agricole. Ses contacts et ses lectures, la haine de la guerre inculquée par son père, ancien combattant, l'amènent à adhérer aux jeunesses communistes de Selles-sur-Cher à l'âge de seize ans. Ses activités (articles dans le journal régional Le Travailleur, création de cellules de la JC) lui valent d'être signalé comme « le militant le plus actif » de la zone dans le rapport du commissaire spécial d'Orléans [1].
En 1933, il fait un voyage en Union soviétique qui le conforte dans ses convictions. Devenu permanent, il donne plusieurs dizaines de conférences dans le seul département de Loir-et-Cher pour raconter son voyage, non sans rencontrer parfois des manifestations d'hostilité des Jeunesses patriotes et des Croix de feu[1]. Un livre, intitulé La victoire de l'agriculture soviétique, sera publié en 1937 pour raconter cette expérience.
Sa condamnation à une peine de prison parce que, durant son service militaire qu'il effectue de 1934 à 1935, il avait profité d'une permission pour assister à un meeting politique, provoque une campagne intense de soutien dans la région de Blois, et sa « mutation » dans un régiment de la Meuse[1].
Il n'adhère au PCF qu'à son retour à la vie civile, en . Il devient alors permanent au sein de l'association des Amis de l'Union soviétique, véritable numéro deux derrière Fernand Grenier, avec la responsabilité de la propagande et de l'organisation. Il se rend alors régulièrement en URSS.
Résistance communiste
Mobilisé dès le début de la deuxième guerre mondiale, il est fait prisonnier en , et, au sein du Stalag où il est détenu (le Stalag VB à Villingen), organise avec d'autres communistes la résistance des prisonniers[2].
En 1941, son jeune frère Clotaire, est fait prisonnier par les gendarmes allemands venus capturer son frère ainé Bernard Paumier. Clotaire est déporté à Auschwitz où il meurt en 1943, victime de mauvais traitements et de maladie[3].
Robert Paumier parvient à s'évader en et revient en France en passant par la Suisse. À Paris, il prend la direction du Comité national des prisonniers de guerre (CNPG), organisme dépendant du Front national. En , le CNPG fusionne avec le Comité national des prisonniers de guerre de Michel Cailliau et le Rassemblement national des prisonniers de guerre de François Mitterrand, pour donner naissance au Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés[4],[5],[6].
Nommé Commandant FFI après le débarquement de juin 1944, il supervise l'activité du PCF dans les zones du débarquement, puis en Bretagne libérée, et enfin dans l'Est.
Après-guerre
Adjoint de Léon Mauvais dans l'appareil du parti de l'été 1945 à l'été 1946, il entre ensuite comme secrétaire de rédaction à L'Humanité.
En 1949, il participe à la création du journal Ouest-Matin, publié à Rennes, puis travaille dans divers organisme de presse liés au PCF : l'Union française d'information, puis Ce soir et Action.
En 1953, il devient directeur de la Société d'expédition et de routage (SERP), fonction qu'il conserve jusqu'en 1966, année où il prend la direction du bureau soviétique d'information de la revue Études soviétiques.
À partir de 1970, il se consacre à la Fédération nationale des combattants prisonniers de guerre FNCPG-CATM, dont il est le secrétaire général adjoint jusqu'à sa retraite, en 1978, puis un militant bénévole très actif.
Famille
Robert Paumier est le frère de l'homme politique Bernard Paumier.
Notes et références
- Didier Lemaire, « PAUMIER Robert », sur Le Maitron, (consulté le ).
- ↑ Yves Durand, Prisonniers de guerre : dans les Stalags, les Oflags et les Kommandos, 1939-1945, Hachette, 2015 [lire en ligne].
- ↑ Claudine Cardon-Hamet, « Paumier Clotaire Marcel », sur deportes-politiques-auschwitz.fr (consulté le ).
- ↑ Allocution du 24 novembre 1994 du Président François Mitterrand évoquant la création du MNPGD.
- ↑ Jean Védrine, Les Prisonniers de guerre, Vichy et la Résistance : 1940-1945, Fayard, 2013 [lire en ligne].
- ↑ Bruno Delmas, « Jacques Bénet (1915-2009) » (note biographique), Bibliothèque de l'école des chartes, 2011, t.169, livraison 2. p. 667-670.
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Fédération Nationale des Combattants et Prisinniers de Guerre FNCPG-CATM