Paul Piché (évêque)
Évêque diocésain Diocèse de Mackenzie-Fort Smith | |
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Denis Croteau () | |
Évêque titulaire Orcistus (en) | |
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Vicaire apostolique Diocèse de Mackenzie-Fort Smith | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 82 ans) |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
Anthony Jordan (), Henri Routhier (), Aimé Décosse () |
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Paul Piché, né le à Gravelbourg et mort le , est un évêque canadien, ayant officié dans le diocèse de Mackenzie-Fort Smith.
Biographie
Prêtrise
Paul Piché est né le 14 septembre 1909, il provient de la communauté de Gravelbourg, dans le sud de la Saskatchewan[1]. Il est ordonné prêtre des Oblats de Marie Immaculée le 23 décembre 1934 au Scolasticat du Sacré-Coeur à Lebret, en Saskatchewan.
Directeur de pensionnat
Paul Piché commence sa carrière comme directeur du pensionnat de Qu’Apelle dans la ville de Lebret d’octobre 1943 jusqu’en 1951[2]. Du début du XXe siècle jusqu'à la seconde partie du siècle, les pensionnats autochtones du Canada ont comme objectif d'assimiler les Autochtones canadiens pour édifier la nation[3]. En 1946, Piché explique que le pensionnat est un outil pour assimiler les Autochtones et pour leur donner une fonction dans la société canadienne :
« Tout système d'éducation indien qui ne prévoirait que le progrès intellectuel, sans prévoir de dispositions similaires pour l'amélioration spirituelle et corporelle, ne parviendrait pas à atteindre le but tant désiré. La volonté, le caractère et les qualités physiques des Indiens doivent être développés aussi bien que l'intelligence s'ils doivent prendre leur place en tant que citoyens dignes de ce pays »[4].
Plus tard, en 1948, il « organise une classe d’études supérieures pour mieux poursuivre l’entraînement des élèves aux métiers tout en suivant le curriculum de la Saskatchewan. L’école de Lebret devient ainsi la pionnière dans l’enseignement des grades supérieurs aux autochtones. Elle possède alors 2 000 acres en culture, un troupeau de vaches laitières, un poulailler et une porcherie »[5].
Oeuvre au sein de plusieurs commissions
Piché siège au sein de la Commission oblate des œuvres indiennes et esquimaudes à partir de 1951[2]. Cette commission est mise en place à Ottawa par l’évêque Gabriel Breynat en 1938 pour faire une liaison avec le gouvernement fédéral[6],[7]. En particulier, elle fait pression pour confirmer le soutien économique du gouvernement canadien et assurer le respect des traités signés entre le gouvernement et les Autochtones[8]. La Commission oblate des œuvres indiennes et esquimaudes, dans les années 1950, donne une ligne directrice aux missionnaires quant à leurs interactions avec les Autochtones. Le 6 octobre 1956, Paul Piché devient le directeur du secrétariat de la commission[9]. À ce poste, sa tâche principale consiste à « agir comme agent de liaison entre les évêques, les missionnaires oblats et les ministères fédéraux […] en ce qui concerne l'administration et le développement des écoles et des hôpitaux indiens »[9].
Par la suite, il œuvre au sein de la Commission épiscopale de coopération Canada-Amérique latine (CECAL) comme un des deux co-directeur de la section francophone durant l’année 1967[10].
Évêque de Mackenzie-Fort Smith
Paul Piché devient l'évêque de Mackenzie-Fort Smith aux Territoires du Nord-Ouest en 1967, poste qu'il occupe jusqu'à sa résignation en 1986.
Il meurt le 12 septembre 1992.
Notes et références
- ↑ « Bishop Paul Piché [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
- (en) Gontran Laviolette, « Rev. Paul Piché OMI Named Vicar Apostolic of Mackenzie », The Indian Missionary Record, vol. 22, no 4, , p. 1
- ↑ Catherine Caufield, « Oblates and Nation-building in Alberta », Religious Studies and Theology, vol. 32, no 2, , p. 146 (ISSN 1747-5414 et 0829-2922, DOI 10.1558/rsth.v32i2.145, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Paul Piché, « Vocational training in Indian schools », The Indian Missionary Record, vol. 9, no 6, , p. 11
- ↑ « Qu’appelle (Lebret) – École résidentielle | Société historique de Saint-Boniface » (consulté le )
- ↑ Gilles Lesage, « Ne brûlons pas les étapes », Cahiers Franco-canadiens de l'Ouest, vol. 7, no 1, , p. 22 (lire en ligne
)
- ↑ Commission de vérité et réconciliation du Canada, Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Volume 2 : Pensionnats du Canada, L’expérience inuite et nordique, Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, , 282 p., p. 11
- ↑ Commission de vérité et réconciliation du Canada, Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Volume 1 : L’histoire, partie 2 de 1939 à 2000, Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, , 898 p., p. 605
- (en) Gontran Laviolette, « Father Paul Piché heads commission secretariat », The Indian Missionary Record, vol. 19, no 9, , p. 3
- ↑ Gilles Routhier, « La Commission épiscopale de coopération Canada-Amérique latine (CECAL) / The Canadian Episcopal Commission for Latin America », Chrétiens et sociétés, vol. Numéro spécial III, , p. 45–54 (ISSN 1257-127X et 1965-0809, DOI 10.4000/chretienssocietes.4857, lire en ligne, consulté le )