Pantale de Bâle

Pantale de Bâle
Image illustrative de l’article Pantale de Bâle

Saint Pantale, sur l'autel des Trois-Rois, à l'évêché de Fribourg-en-Brisgau
Biographie
Ordination sacerdotale au Ve siècle
Décès vers 451
à Cologne
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale au Ve siècle
Évêque de Bâle
début Ve siècle – vers 451

Blason
Crédit image:
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Pantale de Bâle († vers 451), ou saint Pantale ou Pantalus ou Pantulus, est un des premiers évêques de Bâle, saint patron du diocèse de Bâle, qui serait mort martyr à Cologne avec sainte Ursule et ses compagnes[1].

C'est un saint catholique fêté localement le 12 ou le .

Hagiographie

Il appartiendrait à la famille des comtes de Frobourg, qui tirent leur origine d'un château du même nom près d'Olten[2].

Selon la tradition hagiographique, il est au Ve siècle évêque de Bâle, appelé aussi évêque des Rauraques, à l'époque où les Huns dévastaient les Gaules, la Germanie et l'Italie[3].

Tout comme Justinien des Raurarques[4], l'un des autres premiers évêques de Bâle qui fut cosignataire des actes du synode de Cologne en 346, il aurait résidé dans l'antique ville d'Augusta Raurica (actuelle Augst), à l'est de Bâle[5], au castrum Rauracense (Kaiseraugst)[6].

Selon la légende, à Bâle, avec son clergé, il aurait accueilli sainte Ursule et ses 11 000 compagnes qui se rendaient à Rome en pèlerinage. Il se serait joint au pèlerinage des 11 000 vierges qu'il aurait conduit jusqu'à Rome. Il serait ensuite revenu avec elles à Bâle, et les aurait raccompagnées par le Rhin jusqu'à leur ville de Cologne[7]. À leur arrivée à Cologne, les Huns les auraient surpris et les auraient tous mis à mort. Il y serait mort en martyr avec sainte Ursule et ses compagnes[8].

Son historicité est difficile à établir. Quoi qu'il en soit, son histoire légendaire est liée aux traditions de celle de sainte Ursule et de ses compagnes, et elle s'est transmise durant de nombreux siècles. En 1157, selon une vision d'Élisabeth de Schönau, sa pierre tombale aurait été retrouvée dans l'abbaye Sainte-Ursule de Cologne. Il semblerait que ce n'est qu'à cette date tardive qu'il ait pu être associé à sainte Ursule, en raison d'une référence à la sainte sur la tombe retrouvée[5]. Il est nommé « premier évêque de Bâle » dans l’hagiographie et dans nombre d'anciens livres liturgiques, comme dans le bréviaire manuscrit de Frédéric ze Rhein en 1430. Il se trouve que, dans le Propre diocésain de Bâle de 1697, il n'apparaît qu'avec la seule mention de « patron du diocèse ». Dans le propre diocésain de 1869, il y est mentionné d'une manière plus générale comme l'un des « premiers évêques de Bâle », mais toujours comme martyr à Cologne avec sainte Ursule et ses compagnes[9].

Reliques

Buste reliquaire de saint Pantale, issu du Trésor de la cathédrale de Bâle , aujourd'hui au Musée historique de Bâle

Des reliques découvertes à Cologne vers 1157 lui ont été attribuées.

La relique de son crâne a été solennellement transférée à Bâle en 1270, et se trouve actuellement au couvent bénédictin de Mariastein depuis 1833[5].

Patronage

Il est le patron secondaire de la cathédrale et du diocèse de Bâle

Fête

Il est fêté localement le par le diocèse de Bâle, comme l'un de ses patrons et de ses premiers évêques. Il est parfois aussi fêté le .

Homonymes

Il ne faut pas confondre saint Pantale ni avec Pantaléon de Nicomédie, médecin de la cour de l'empereur Galère et saint martyr IVe siècle[8], ni avec Pantoléon qui est un moine byzantin du VIe siècle à Jérusalem.

Représentations dans l'art

Notes et références

  1. Walzer Pierre-Olivier, Vie des saints du Jura, Edition L'âge d'homme, Suisse, 1990, p. 11
  2. Histoire des Évêques de Bâle, manuscrit, Bibliothèque de l'école cantonale, Porrentruy, Suisse (cité par P. Voisard et Pierre-Olivier Walzer)
  3. Walzer Pierre-Olivier, Vie des saints du Jura, Edition L'âge d'homme, Suisse, 1990, p. 24.
  4. « Justinien », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  5. a b et c (de) « Pantalus », sur heiligenlexikon.de (consulté le ).
  6. « Bâle (diocèse) », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le ).
  7. Bréviaire manuscrit, antérieur à 1461, Bibliothèque du collège de Porrentruy (cité par Pierre-Olivier Walzer)
  8. a et b Walzer Pierre-Olivier, Vie des saints du Jura, Edition L'âge d'homme, Suisse, 1990, p. 23.
  9. Walzer Pierre-Olivier, Vie des saints du Jura, Edition L'âge d'homme, Suisse, 1990, p. 25.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes