Oblast (Russie)
La fédération de Russie est divisée en 89 sujets (unités administratives), dont 46 sont des oblasts, terme qu'on peut traduire par région, province ou gouvernorat. Il n'y a pas de différence de statut par rapport à la fédération entre un oblast ou un autre type de sujet de la fédération de Russie (république, kraï, etc.) La plupart des oblasts russes portent le nom de leur capitale. Chaque oblast russe est dirigé par un gouverneur. Les plus petits (dans la partie européenne de la Russie) ont un territoire équivalent à celui de quelques départements français, les plus grands (dans sa partie sibérienne) ont une superficie qui dépasse celle de la France métropolitaine. La population d'un oblast est de l'ordre du million d'habitants, sans égard pour leur superficie, avec des écarts extrême de densité de population (de 165 habitants au km² dans l'oblast de Moscou à 0,32 dans celui de Magadan).
Territoires illégalement annexés
Selon les traités internationaux, les oblasts ukrainiens de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, ainsi que la république autonome de Crimée et la ville de Sébastopol n'appartiennent pas à la fédération de Russie : ils sont partiellement occupés militairement et illégalement par l'armée russe, et ont été annexés par décret unilatéral russe à la suite de référendums illégaux organisés par l'occupant militaire dans ces régions[1],[2],[3].
En , lors d'un vote aux Nations unies, 100 États membres sur 193 (à l'exception de l'Arménie, de la Biélorussie, de la Bolivie, de Cuba, de la Corée du Nord, du Nicaragua, de la Russie, du Soudan, de la Syrie, du Venezuela et du Zimbabwe) n'ont pas reconnu l'annexion de la Crimée par la Russie (voir la résolution 68/262 de l'Assemblée générale des Nations unies).
L'ONU, par la voix de son sous-secrétaire général aux affaires politiques, rejette le référendum : « Les actions unilatérales visaient à donner un vernis de légitimité à la tentative d'acquisition par la force par un État du territoire d'un autre État, tout en prétendant représenter la volonté du peuple, ne peut être considérée comme légale au regard du droit international »[4].
Carte des oblasts de la fédération de Russie
Amour |
16. Koursk |
34. Saratov |
Ne figurent pas sur la carte les oblasts d'Ukraine de Kherson et de Zaporijjia occupés par l'armée russe et l'administration russe, et annexés de facto par la Fédération.
Notes et références
- Pascale Joannin, « La Russie, l'Ukraine et le droit international », sur Fondation Robert Schuman, (consulté le ).
- Service de presse, Secrétariat général du Conseil, Conseil de l'UE, Rue de la Loi 175, B-1048 BRUSSELS, « L'UE adopte son dernier train de sanctions à l'encontre de la Russie en raison de l'annexion illégale des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson » (Communiqué de presse), (consulté le ).
- Nations unies, « L’Assemblée générale condamne les « référendums illégaux » menés par la Russie en Ukraine » (Couverture des réunions, Assemblée Générale pleinière 12458 du ), sur Nations unies (consulté le ).
- (en) « So-called referenda in Russian-controlled Ukraine ‘cannot be regarded as legal’: UN political affairs chief », sur UN News,
- En , l'oblast du Kamtchatka et l'okroug autonome Koriake ont fusionnés pour former le kraï du Kamtchatka
- En , l'oblast de Tchita et l'Aga-Bouriatie ont fusionné pour former le krai de Transbaïkalie.