Maurice Koechlin

Maurice Koechlin
Fonctions
Directeur
Eiffage métal
à partir de
Ingénieur
Eiffage métal
à partir du
Ingénieur
Compagnie des chemins de fer de l'Est
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Veytaux
Nationalités
Formation
Activités
Famille
Fratrie
Parentèle
André Koechlin (grand-oncle)
Jean Koechlin (en) (petit-fils)
Autres informations
Membre de
Maître
Distinction
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 1092)[1]

Maurice Koechlin (prononcé ke'klɛ̃), né le à Buhl (Haut-Rhin) et mort le à Veytaux (Suisse), est un ingénieur franco-suisse [2] concepteur de la structure de la tour Eiffel.

Biographie

Maurice Koechlin est né le à Buhl[3], il est le fils de Jean-Frédéric Koechlin (1826-1914), manufacturier à Buhl et d'Anne Marie Élisabeth « Anaïs » Beuck, et le frère de l'ingénieur René Koechlin. Il est aussi le petit-neveu d'André Koechlin, maire de Mulhouse, de 1830 à 1843.

Il fait ses études au lycée de Mulhouse[4], puis au Polytechnikum de Zurich, où il est l'élève de Karl Culmann, fondateur de la statique graphique[5].

Ses études achevées, il entre comme ingénieur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Le , il est embauché comme chef du bureau d'études de l'entreprise de constructions métalliques et de travaux publics fondée par Gustave Eiffel[5],[6].

Il est également diplômé de l'École centrale Paris, promotion 1886.

Il épouse Emma Rossier à Vevey (Suisse) le [3]. Ils ont six enfants[7].

Réalisations

Croquis du concept de pylône en métal (1884).

Il participe au projet et à la construction du viaduc de Garabit (1880-1884)[5].

Il dessine l'ossature métallique de la statue de la Liberté conçue par Auguste Bartholdi[8].

C'est à Maurice Koechlin que l'on doit l'idée de la construction d'une tour en métal à Paris, à l'occasion de l'Exposition internationale, idée qu'il suggère à Gustave Eiffel dès le mois de . Il est secondé par l'ingénieur Émile Nouguier dans la conception de ce projet. Dans un premier temps Eiffel ne s'intéresse pas au projet. Le dessin définitif de la tour est dû à l'architecte de l’entreprise, Stephen Sauvestre. Le brevet d'invention est déposé en . Il est alors acheté par Gustave Eiffel. Eiffel s’engage dans le contrat à toujours citer le nom du concepteur et de son associé Nouguier lors de l’inauguration officielle, ce qui ne fut pas respecté.

Maurice Koechlin termine les travaux en , puis en 1893 il prend la direction de Société de construction de Levallois-Perret, successeur de la compagnie des établissements Eiffel[a], à la retraite de son patron[10],[11].

En 1889, il conçoit un projet pour un chemin de fer de la Jungfrau, qui n'est pas réalisé[12].

De 1912 à 1916, il dirige la construction du pont métallique de la Mulatière destiné à la liaison ferroviaire Lyon-Saint-Étienne[13].

Distinction

Publications

  • 1886 : La Ligne élastique et son application à la poutre continue traitée par la statique graphique, par W. Ritter, traduction par Maurice Koechlin, Paris, Baudry.
  • 1889 : Applications de la statique graphique, en deux volumes, texte de 516 pages, et atlas de 39 planches doubles, chez Baudry, parution l'année de l'inauguration de la tour Eiffel.
  • 1898 : Applications de la statique graphique, seconde édition, revue et corrigée, chez Baudry, 626 pages, atlas de planches doubles.
  • 1905 : Recueil de types de ponts pour routes, Paris, Librairie Polytechnique Ch. Beranger.
  • 1924-1926 : Mécanisme de l'eau et principes généraux pour l'établissement d'usines hydro-électriques, avec René Koechlin, Paris, Ch. Béranger.

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs entreprises se sont succédé : G. Eiffel et Cie (1863-1889) qui dépose son bilan du fait de son implication dans le scandale de Panama, suivie par La Compagnie des Établissements Eiffel (1889-1893), puis la Société de construction de Levallois-Perret (1893-1937). Eiffel meurt en 1923, la société est renommée Anciens Établissements Eiffel (1937-1960) 14 ans après son décès[9].

Références

  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/ff2afa25220640fdacdc019df0c63e04 » (consulté le )
  2. [1]
  3. a et b Koechlin 1892, p. NP.
  4. « Un «pylône de 300m de hauteur» devenu Tour Eiffel », sur swissinfo.ch (consulté le ).
  5. a b et c Vey 2018, p. 12.
  6. Biographie de Maurice Koechlin, sur merveilles-du-monde.com.
  7. Jean Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914, Mulhouse, E. Meininger, (lire en ligne), p. 265.
  8. Hélène Montardre, L'exploit de Gustave Eiffel, Nathan, , 35 p. (ISBN 9782092564998, lire en ligne), p. 7.
  9. « Les entreprises Eiffel », sur merveilles-du-monde.com (consulté le )
  10. « Comment la Tour Eiffel a-t-elle été inventée ? », sur oureiffel.paris, (consulté le )
  11. « Maurice Koechlin (1856-1946) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  12. « Jungfraubahn: La voie escarpée menant au projet du siècle », sur jungfrau.ch (consulté le ).
  13. « Pont dit viaduc ferroviaire de la Mulatière », sur Ministère de la Culture, (consulté le ).

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes