Maria Tipo

Maria Tipo
Maria Tipo par Augusto De Luca en 1987.
Biographie
Naissance
Décès
(à 93 ans)
Florence
Nationalité
Domicile
Activité
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A travaillé pour
Instrument
Genre artistique

Fichier audio
Domenico Scarlatti, Sonate K. 20
noicon
interprétée au piano par Maria Tipo (1956)

Maria Tipo, née le à Naples (province de Naples) et morte le à Florence (Toscane), est une pianiste classique italienne.

Biographie

Maria Luisa Tipo naît le à Naples[1],[2].

Elle commence l'apprentissage du piano avec sa mère, Ersilia Cavallo, une élève du compositeur Ferruccio Busoni. Dès l'âge de quatre ans, elle se produit en public à Naples[1]. Elle prend ensuite des cours auprès d'Alfredo Casella et Guido Agosti[1],[2].

En 1949, à l'âge de dix-sept ans, Maria Tipo remporte le concours international de piano de Genève[3],[1]. En 1952, elle obtient un 3e prix au Concours international Reine Élisabeth de Belgique, où elle est repérée par Arthur Rubinstein[1]. Depuis lors, elle a beaucoup joué et enregistré.

Ses premières apparitions en Amérique du Nord à la fin des années 1950, où elle a joué plus de 300 concerts, lui ont valu le surnom de « Horowitz napolitain ». Son premier disque, l'enregistrement de douze sonates de Scarlatti en 1956[3], a été présenté par le magazine Newsweek comme « le disque le plus spectaculaire de l'année ».

Ses enregistrements des célèbres Variations Goldberg de Bach ont reçu le Diapason d’Or[2]. Elle a aussi défendu la musique du compositeur italien Muzio Clementi, aussi bien en concert que sur disque. Elle a notamment enregistré la première intégrale des 67 sonates de Clementi[1].

Sa renommée[4] a tendu à être plus grande chez ses collègues pianistes que dans le grand public. Martha Argerich, dans un entretien avec Radio Tre, parla d'elle comme d'une artiste « sensationnelle »[5]. Arthur Rubinstein l'a qualifiée d'un des « talents les plus extraordinaires de notre époque »[2].

Maria Tipo a aussi enseigné, donnant des cours au Festival de Gubbio et à la Scuola di Musica di Fiesole, et a travaillé comme professeur aux Conservatoires de Genève (où elle compte parmi ses élèves Nelson Goerner), Bolzano et de Florence[6],[1],[2].

Elle a été membre du jury du Concours international de piano de Santander Paloma O’Shea en 1984[7].

En 1988, elle est nommée membre de l'Académie nationale Sainte-Cécile[1].

En 1995, elle met fin à sa carrière de concertiste pour se consacrer exclusivement à l'enseignement[8].

En 2021, elle reçoit le Prix du Président de la République italienne[2].

Elle a été mariée au pianiste Alessandro Specchi[9].

Maria Tipo meurt le à Florence, à l'âge de 93 ans[10],[2]. Elle était officier de l'ordre des Arts et des Lettres[3].

Notes et références

  1. a b c d e f g et h Pâris 2015, p. 956.
  2. a b c d e f et g La Rédaction, « Disparition de Maria Tipo », sur Diapason,
  3. a b et c Louis-Valentin Lopez, « La grande pianiste napolitaine Maria Tipo nous a quittés », sur France Musique,
  4. 88 notes pour piano solo, Jean-Pierre Thiollet, Neva Editions, 2015, p. 51. (ISBN 978-2-35055-192-0)
  5. (en) Argerich Interview with Radio Tre Italia
  6. (en-US) Harold C. Schonberg, « Maria Tipo Is Back. Why Did She Dally? », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. Paloma O’Shea Santander International Piano Competition “Winners, members of the jury and artistic guests”
  8. Pâris 2015, p. 956-957.
  9. Pâris 2015, p. 957.
  10. (it) « Addio alla grande pianista Maria Tipo », sur La Nazione, (consulté le )

Bibliographie

  • Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0, OCLC 908685632).

Liens externes