Maria Murzeau
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Maria Louise Élisabeth Baillarger |
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Maria Murzeau, née Maria Baillarger, est une résistante française, née en à Manthelan en Indre-et-Loire et morte en 1971. Elle aide de nombreuses personnes à passer la ligne de démarcation entre juillet 1940 et juin 1942, aidée par son mari et leurs enfants
Biographie
Maria Murzeau nait le 20 mars 1891 à Manthelan[1]. Elle est agricultrice[2]. Maria Murzeau s'installe à partir de 1936 dans la ferme du « Franc Jeu »[3], à Tauxigny, alors située à une douzaine de kilomètres de la ligne de démarcation. Son mari et ses huit enfants aident dans la ferme. L'exploitation est importante (130 ha) et produit élevage et céréales. Les allemands viennent souvent réquisitionner les denrées agricoles[2].
L'engagement
Elle aide de nombreuses personnes à passer la ligne de démarcation entre juillet 1940 et juin 1942, aidée par son mari et leurs enfants. Elle fait ainsi transiter des dizaines de prisonniers de guerre, soldats alliés, Juifs, déserteurs allemands, réfractaires au STO, résistants[4]… La ferme sert également de refuge provisoire aux clandestins, où ils sont nourris[5]. Plusieurs fois par semaine, de nuit, Maria, accompagnée de l'une de ses filles, font passer en zone libre des groupes de 10 à 30 clandestins. L'aller retour fait environ 20 km et prend environ 6 heures[2]. Le mot de passe choisi est « Le temps est clair »[5]
L'arrestation
Le , les douaniers allemands l’arrêtent. Elle effectue un passage heureusement seule, sans ses filles pour une fois. Elle a le temps d'avaler le message qu’elle transportait. Transférée à la prison de Tours, elle y restera 9 mois[3]. Elle n'est pas déportée[5], notamment parce que les Murzeau fournissent les Allemands.
Après la guerre, le Général de Gaulle confirme par écrit l’ensemble des faits de résistance accomplis par Maria Murzeau[6].
Distinctions et hommages
- Croix de guerre – avec palmes (1950)[3]
- Médaille de l'internement pour faits de Résistance
- Titre d'interné résistant (1963)[3]
- En 2019 la ville de Manthelan inaugure une plaque plaque située place de la Mémoire et portant la mention « Maria Murzeau 1891-1971 pour son aide au franchissement de la ligne de démarcation »[6]
Bibliographie
- Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, PBCO Editions, 2015
Notes et références
- « Femmes de l'ombre en Touraine, Maria Murzeau et Thérèse Voisin. », sur France Bleu (consulté le )
- Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, Monts, PBCO éditions, , 176 p. (ISBN 978-2-35042-050-9), p. 40 à 42
- Jean Stouff, « Cinq résistantes en Indre-et-Loire », sur Biblioweb (consulté le )
- ToursEtCulture, « Illustres inconnues, portraits de femmes en Touraine », sur Tours et culture, (consulté le )
- Rédaction, « Maria Murzeau, une femme au grand cœur », La Nouvelle République, (lire en ligne)
- Pierre Calmeilles, « La résistante Maria Murzeau à l’honneur », La Nouvelle République, (lire en ligne)
Liens externes