Limas
Limas | |
![]() Crédit image: licence CC BY-SA 4.0 🛈 L'église | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Villefranche Beaujolais Saône |
Maire Mandat |
Michel Thien 2020-2026 |
Code postal | 69400 |
Code commune | 69115 |
Démographie | |
Gentilé | Limassiens et les Limassiennes |
Population municipale |
4 749 hab. (2022 ![]() |
Densité | 860 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 58′ 35″ nord, 4° 42′ 22″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 332 m |
Superficie | 5,52 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Gleizé |
Localisation | |
Liens | |
Site web | limas.fr |
Limas [lima] est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Limas est une commune moyenne adjacente à Villefranche-sur-Saône située à 30 km au nord de Lyon.
Communes limitrophes
![]() |
Gleizé | Villefranche-sur-Saône | ![]() | |
N | Villefranche-sur-Saône | |||
O Limas E | ||||
S | ||||
Pommiers | Anse |
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Villefranche-Beaujolais-Saône.
Étymologie
L'origine du nom de la commune est soit lima (boue, limon) ou mas, mans (petit enclos). Sur des cartes anciennes le nom de la commune est Lymans ou Limanz[1].
En ce qui concerne Lymanz ou Lymans, l’étude du nom permet de le faire remonter avant l’époque gallo-romaine. En effet, Ly-Manz, Le-Mans, Le-Mansus signifie en langue celte (issue du grec) « petit domaine qui constitue une unité agricole ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Nord-est du Massif Central »[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,9 | 1 | 3,6 | 6,6 | 10,8 | 14,3 | 16,2 | 15,5 | 12 | 8,6 | 4,4 | 1,6 | 8 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 5,3 | 9 | 12,5 | 16,7 | 20,5 | 22,5 | 22 | 17,9 | 13,4 | 8 | 4,8 | 13,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 9,6 | 14,4 | 18,4 | 22,6 | 26,7 | 28,8 | 28,5 | 23,8 | 18,1 | 11,6 | 8 | 18,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−21,9 25.01.1963 |
−19 06.02.1963 |
−11,5 01.03.05 |
−5 08.04.03 |
−0,8 04.05.1967 |
3,7 02.06.1975 |
4,9 03.07.1948 |
5 31.08.1986 |
0,5 25.09.1972 |
−4,9 29.10.1950 |
−8,5 23.11.1998 |
−16,2 22.12.1963 |
−21,9 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,1 10.01.15 |
23,1 25.02.21 |
27,7 31.03.21 |
32 15.04.1949 |
40 29.05.1947 |
41 12.06.1947 |
43,5 30.07.1947 |
43 02.08.1947 |
36 14.09.1947 |
31,6 02.10.23 |
23,3 06.11.15 |
19,9 31.12.22 |
43,5 1947 |
Précipitations (mm) | 48,3 | 37,9 | 46,9 | 62,6 | 73,5 | 73,6 | 77,1 | 71 | 68,2 | 89,9 | 88,4 | 53,5 | 790,9 |
Urbanisme
Typologie
Au , Limas est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 123 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,1 %), terres arables (6,8 %), cultures permanentes (5,7 %), prairies (5,1 %), eaux continentales[Note 4] (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire
Époque Romaine
Sur le site de Limas, il existait déjà un village de nom celte. De nombreux soldats romains retraités s'y installèrent ensuite. Ils construisirent des villas qui devinrent de nombreux villages aux noms à consonance latine.
Une carte de 838 précise cette implantation romaine : Lymans était située en pagus lugdunensis (Pays de Lyon), dans l’ager de Buissanta (territoire occupé par plusieurs familles).
Lorsque la région fût convertie au christianisme, les limites des pagus devinrent celles des diocèses, les agers devinrent des paroisses.
Époque médiévale
En 900, dans l’ager de Buissanta sont citées la villa de Buissanta et celle de Lymanz. En 940, dans le cartulaire de Savigny, Unfred de Beaujeu fait don de biens situés dans le diocèse de Lyon, dans l’ager d’Anse, dans une villa appelée Lymans. En 950, celle ci devient le siège d’une seigneurie ecclésiastique dépendante de l’abbaye de Cluny (Lymans est doyenné) et d’un seigneur vassal de Beaujeu, Guichard de Lymans. En 976, le nom apparaît dans une charte de l’Abbaye de Savigny.
En 1080, Humbert II de Beaujeu achète la mouvance de Lymans.
Vers 1280, après accord de Cluny, Beaujeu installe un prévôt, pour percevoir les redevances et faire fonction de basse justice. À cette époque, Lymans dépend à la fois d’un seigneur laïc (le seigneur de Lymans) et d’un seigneur ecclésiastique (le doyen de Lymans nommé par Cluny).
Vers le début du 12e siècle, le seigneur de Beaujeu décide la création de Villefranche-sur-Saône, à partir de terres appartenant à la seigneurie de Limas.
En 1310, le fief de Lymans fut dit « prieuré, seigneurie ecclésiastique, prévôté ».
En 1500 Pierre de Bourbon décide de transférer la prévoté à Villefranche. En 1562, la région fut dévastée par le baron des Adrets, chef du parti protestant de cette époque. Le château, abandonné par les moines réfugiés à Cluny, est mis à sac. L'abbaye de Cluny s'en sépare en 1575.
La révolution[14]
Il n’y eut pas de victimes à LIMAS, les nobles habitant Villefranche sur Saône depuis de nombreuses années.
Seule l’Eglise possédait des biens importants sur la commune. Ils furent saisis et revendus comme biens nationaux. Ce fut le cas du presbytère et de tous les terrains appartenant aux sœurs de l’hôpital de Villefranche sur Saône. Ces ventes accentuèrent le morcellement des domaines. L’église de Limas fut conservée comme bien communal dans le but de servir de salle de réunions.
Après la révolution[14]
Les citoyens de la commune durent effectuer de nombreuses dépenses pour :
- la remise en état et l’agrandissement de l’église
- la construction d’une école communale (maison mairie-école)
- la transformation des chemins de terre en routes empierrées.
Le château de Belleroche aujourd’hui disparu.
Les domaines agricoles[14]
En 1700, LIMANS comptait 12 domaines et 25 petits propriétaires.
En 1720, sont imposés 10 domaines et 5 vignes.
En 1740, sont imposés 8 domaines et 7 vignes.
En 1760, sont imposés 7 vignes.
Héraldique
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2022, la commune comptait 4 749 habitants[Note 5], en évolution de −0,11 % par rapport à 2016 (Rhône : +3,93 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Enseignement
La ville compte :
- une école maternelle ;
- une école primaire ;
- le collège Maurice-Utrillo.
Manifestations culturelles et festivités
La Commune de Limas est régulièrement animée par la Fête des Conscrits
Santé
Sports
Un site d'escalade près du lieu-dit Notre Dame de Buisante (sur la commune de Pommiers) est aménagé dans une ancienne carrière[19].
Cadre de vie
Environnement
Données climatiques
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,7 | 0 | 2,7 | 5,4 | 9,1 | 12,5 | 14,7 | 14 | 11,4 | 7,3 | 3,4 | 0,4 | 86 |
Température moyenne (°C) | 2,4 | 3,8 | 7,7 | 10,7 | 14,6 | 18,1 | 20,5 | 19,8 | 16,8 | 11,8 | 6,8 | 3,2 | 122 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,6 | 7,6 | 12,7 | 16 | 20,1 | 23,8 | 26,4 | 25,7 | 22,2 | 16,3 | 10,2 | 6,1 | 157 |
Précipitations (mm) | 49 | 47 | 51 | 55 | 78 | 79 | 57 | 76 | 78 | 69 | 66 | 51 | 0 |
Transports
Réseau Libellule
Depuis 2010
Depuis le , le réseau Libellule a remplacé le STAV. La commune est desservie par les lignes 1, 2, 4, 5, 6, 7. Le TAD STAV est devenu Libellule à la demande.
Depuis 2015
À partir du , le SYTRAL devient l'unique autorité organisatrice des transports urbains et interurbains sur l'ensemble du territoire de la métropole de Lyon et du département du Rhône. Le SYTRAL pilote :
- le réseau TCL ;
- le service OPTIBUS ;
- Les cars du Rhône ;
- le réseau Libellule ;
- le réseau Rhônexpress qui dessert l'aéroport de Lyon.
Réseau SNCF
La gare la plus proche de Limas se trouve à Villefranche-sur-Saône (1.51 kilomètres), Anse (3.38 kilomètres), Saint-Georges-de-Reneins (9.81 kilomètres), Quincieux (9.28 kilomètres), Marcilly-d'Azergues (11.34 kilomètres). Le temps moyen de transport pour se rendre à Lyon est de l'ordre de 30 à 35 minutes. En 2017, le prix moyen d'un billet de train est de 7€.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le manoir du Martelet

L'église de Limas
- Eglise de Limas
-
Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈
-
Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[21].
Personnalités liées à la commune
La commune est citée par Philippe Noiret dans "L'Horloger de Saint-Paul". Le journaliste présentateur de BFMTV Loïc Besson est originaire de Limas[22] où il a suivi sa scolarité maternelle et primaire.
- Pierre Coquet (1926-2021), peintre français, y est né[23].
Jumelage
Mieming (Autriche) depuis 1999
Voir aussi
Notes et références
Notes
- ↑ Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- ↑ Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lyon comprend une ville-centre et 122 communes de banlieue.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- ↑ historique détaillé
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Orthodromie entre Limas et Villefranche-sur-Saône », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Limas ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Ville de Limas », sur limas.fr (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ FFME, Escalade autour de Lyon, (ISBN 2908330377).
- ↑ « Climatologie mensuelle à Blacé », sur le site de infoclimat.org (consulté le ).
- ↑ « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- ↑ « Ce présentateur de BFMTV est originaire de Limas », Le Progrès, (lire en ligne).
- ↑ « Pierre Coquet », sur 1stdibs.com (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :