Le Tripode

Architecte | |
---|---|
Construction | |
Inauguration | |
Destruction | |
Usage |
Bureaux |
Hauteur |
Flèche : — Toit : 70 m Dernier étage : — |
---|---|
Surface |
— |
Étages |
14, 16 et 18 |
Nombre dʼascenseurs |
— |
Pays |
France |
---|---|
Ville | |
Coordonnées |
47° 12′ 29″ N, 1° 32′ 23″ O |
![]() Crédit image: licence CC BY-SA 4.0 🛈 |
![]() Crédit image: OpenStreetMap contributors licence CC BY-SA 3.0 🛈 |
Le Tripode est un immeuble jadis situé à Nantes, en France, et détruit en 2005.
Localisation
Le Tripode se trouvait sur l'île de Nantes, sur les rives de la Loire (bras de la Madeleine), le long du boulevard Louis-Barthou, près du nouveau pont Aristide-Briand et du boulevard Général-De-Gaulle.
Historique
Inauguré le , après cinq ans de travaux, l'immeuble fait partie des premières constructions liées à l'aménagement de la « ZUP de l'Ile Beaulieu » (qui devint une ZAC peu avant le dépôt du permis de construire en 1970[1]). Il a été conçu par l'architecte Jean Dumont[2] et a accueilli des services du ministère des Affaires étrangères, de l'Insee et du Trésor public[3] soit 1 000 personnes.
Le Tripode doit son nom à son plan configuré en forme d'étoile à trois branches.
L'utilisation d'amiante dans sa construction conduisit à l'évacuation des derniers occupants en 1994. Mis en vente, l'immeuble ne trouve pas acquéreur et sera finalement cédé pour un euro symbolique à la communauté urbaine de Nantes qui décide de le raser. Après un an de désamiantage, le Tripode fut finalement démoli par dynamitage dans la matinée du devant 30 000 personnes[3].
Depuis, il a laissé son nom à plusieurs toponymes de cette partie du nouveau quartier d'affaires Euronantes construit à son emplacement. Le nom de « Tripode » a été donné à une station Ligne 4 du Busway de Nantes desservant le site sur lequel une « rue du Tripode » a également été créée.
Procès de l'amiante
Environ 1 800 personnes ont été exposées à l'amiante dans ce bâtiment, conduisant un collectif à réclamer le classement du bâtiment en site amianté[4],[5]. Une étude épidémiologique effectuée en 2016 conclut que « l’âge moyen au décès est significativement plus faible pour les agents du Tripode ».
Fin août 2020, le tribunal administratif de Nantes a condamné l'État a indemniser 140 agents des ministères des Finances publiques, des Affaires étrangères et de l'Insee pour leur exposition à l'amiante entre 1972 et 1993[6].
Galerie
-
Crédit image:licence CC BY-SA 2.0 fr 🛈Destruction du Tripode
-
Crédit image:licence FAL 🛈Pendant l'explosion
-
Crédit image:licence FAL 🛈Après l'explosion
Références
- ↑ https://catalogue-archives.nantes.fr/WEBS/Web_VoirLaNotice/70_07/1970xzx518/ILUMP21438
- ↑ Le Tripode sur pss-archi.eu
- Justine Guilbaud et Dominique Bloyet (préf. Dominique Bloyet), Nantes nostalgie des années 50 à nos jours, Paris, Beaux livres Déclics - Paris, , 143 p. (ISBN 978-2-84768-320-2), p. 52-53.
- ↑ Les amiantés du Tripode
- ↑ https://hitwest.ouest-france.fr/news/le-tripode-pas-classe-en-site-amiante-23065
- ↑ Agence France Presse, « Amiante : "victoire morale" pour les ex salariés du Tripode à Nantes », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
Bibliographie
- Bande dessinée : Association Solidarité Tripode, Les Amiantés du Tripode : histoire d’une lutte, Nantes, Centre d'histoire du travail, 2023.
- Collectif 350 tonnes et des poussières, Bécot, R., Comer, C., Lecomte-Ménahès, G., Marchand, A. et Rouxel, P, "La santé des fonctionnaires sous les années Mitterrand Lutte pour la création d’un CHS au sein d’un bâtiment amianté", 20 & 21. Revue d'histoire, N° 159(3), p. 111-126. https://doi.org/10.3917/vin.159.0111.
- Collectif 350 tonnes et des poussières, Bécot, R., Comer, C., Lecomte-Ménahès, G., Marchand, A. et Rouxel, P « Une épidémiologie paritaire ? Outils, savoirs et luttes de définitions relatifs à la santé au travail des fonctionnaires », Travail et Emploi, 169-170-171, 2022, p. 97-122, https://doi.org/10.4000/11zk2
Voir aussi
Liens externes
- (en) Le Tripode sur Emporis