Kokai-gawa

Kokai-gawa
japonais : 小貝川
Illustration

La rivière Kokai à Toride
Caractéristiques
Longueur 112 km
Bassin 1 043 km2
Bassin collecteur Bassin de la rivière Tone ()
Cours
Source Nasukarasuyama
· Localisation Préfecture de Tochigi
Confluence Fleuve Tone
· Localisation Toride / Tone
· Coordonnées 35° 52′ 19″ N, 140° 07′ 38″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau du Japon Japon
Régions traversées Plaine de Kantō
Principales localités Nasukarasuyama, Chikusei, Shimotsuma, Toride

La rivière Kokai (小貝川, Kokai-gawa?) est un cours d'eau du Japon dont le cours est entièrement situé dans la plaine de Kantō. Elle est un affluent du fleuve Tone.

Géographie

Le bassin versant de la rivière Kokai, d'une superficie de 1 043 km2[1], s'étale sur les deux préfectures de Tochigi, et d'Ibaraki. La rivière, longue de 112 km[1], est un affluent du fleuve Tone. Elle prend sa source dans l'ancien village de montagne de Minaminasu intégré depuis 2005 à la ville de Nasukarasuyama

Vue aérienne en couleur du point de confluence de deux cours d'eau.
Point de confluence de la rivière Kokai et du fleuve Tone.

Au sud-ouest de Nasukarasuyama, son cours s'oriente vers le sud, traverse les bourgs d'Ichikai et de Mashiko, le sud-est de la ville de Mooka, et passe, dans la préfecture d'Ibaraki, dans la ville de Chikusei, du nord au sud, puis dans l'est des villes de Shimotsuma, de Jōsō et l'ouest de Tsukubamirai. Dans le sud de cette dernière, le cours de la rivière Kokai s'infléchit brusquement vers l'est en entrant dans Toride.

La rivière se jette dans le fleuve Tone dans le sud-est de Toride.

Toponymie

Selon une première interprétation, la rivière Kokai devrait son nom au fait de la présence de nombreux amas coquilliers dans son bassin[2],[3].

Selon une deuxième interprétation, le nom traduirait le fait qu'elle serpentait autrefois sur la frontière séparant les provinces de Hitachi et de Shimōsa[4],[3].

Une troisième interprétation affirme que le nom de la rivière Kokai est un nom d'origine aïnou et signifierait « rivière peu profonde »[3].

Histoire

Avant l'ère Edo (1603–1868), la rivière Kokai est le principal affluent du fleuve Keno, un fleuve qui se jette dans la mer de Katori, une mer intérieure aujourd'hui disparue et qui comprenait la région des lacs Kasumigaura, Tega et Inba.

Pendant l'ère Edo, des travaux d'aménagement du bassin du fleuve Tone sont effectués pour prévenir les inondations et permettre le transport de voyageurs et de marchandises par voie fluviale. Au service du shogun Tokugawa Ieyasu, Ina Tadatsugu, promu gouverneur du Kantō, commence les travaux de séparation de la rivière Kokai et du fleuve Keno et connecte ce dernier au fleuve Tone. Son fils Tadamasa les termine avec la connexion de la Kokai-gawa au Tone-gawa, la construction de la digue Fukuoka et la création de nouvelles rizières[5]. Depuis, la Kokai-gawa est un affluent du fleuve Tone.

Principaux affluents

Les principaux affluents de la rivière Kokai sont[6] :

  • La rivière Gogyō à Chikusei ;
  • La rivière Yata à Ryūgasaki.

Ponts

En 2015, la rivière Kokai est enjambée par 67 ponts dont le pont en bois Omenuma à Tsukubamirai, un passage piéton datant de 1956 et reliant les anciens villages d'Hiranuma et Shimoome[7].

Catastrophes naturelles

Les travaux d'aménagement du bassin de la rivière Kokai, effectués depuis l'ère Edo pour contrôler les crues tout le long du cours d'eau, n'empêchent pas toujours les inondations dues aux débordements de la rivière provoqués par la pluie, tombant en trombes d'eau dans l'intérieur des terres, ou par un typhon venu de l'océan Pacifique.

Inondations de 1938

En , des pluies torrentielles engendrées par un typhon provoquent le débordement de la rivière Kokai. Plus de 8 500 habitations sont inondées et 9 personnes sont mortes ou portées disparues[8].

Inondations de 1950

En , le passage d'un cyclone tropical provoque le débordement de la rivière Kokai. Les inondations subséquentes endommagent plus de 7 000 maisons et 3 personnes sont déclarées mortes ou disparues[8].

Inondations de 1986

En le passage d'un typhon dans la plaine de Kantō fait déborder la Kokai-gawa de son lit ; près de 4 500 habitations sont inondées le long de la rivière[8].

Écosystème

Photo couleur montrant un papillon.
Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
L'empereur du Japon.

La rivière Kokai, en grande partie située dans des plaines, reçoit les eaux de drainage de nombreuses terres agricoles entraînant l'accumulation de terre sur ses berges ce qui favorise le développement de la végétation[9]. Ainsi, les berges de la Kokai-gawa sont plantées de cerisiers du Japon, de chênes du Japon dont les feuilles nourrissent l'empereur du Japon, « papillon national » de l'archipel japonais, de micocouliers de Chine et de diverses espèces de viornes et d'érables[9].

De nombreuses espèces de plantes aquatiques sont répertoriés : le cresson d’eau, des espèces d'œillets et d'asters et des robiniers, par exemple. Des euphorbes, la Gagea japonica, une variété japonaise de gagée, l'eupatoire du Japon, d'importantes colonies de limoselles aquatiques et des espèces de renoncules sont aussi recensées[9].

Voir aussi

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Articles connexes

Références

  1. a et b (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 鬼怒川・小貝川の概要 » [« Présentation des rivières Kinu et Kokai »],‎ (consulté le ).
  2. Le nom de la rivière peut être traduit littéralement par rivière « petit coquillage » (小貝, kokai?).
  3. a b et c (ja) Ibaraki Prefectural Government, « いばらきの川紹介_川の名前の由来 » [« Origines des noms des cours d'eau d'Ibaraki »], sur www.pref.ibaraki.jp,‎ (consulté le ).
  4. Le mot Kokai correspondrait alors à 国堺 (kokkai) désignant une frontière géographique entre deux entités politiques.
  5. (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 鬼怒川・小貝川の歴史(治水) » [« Histoire des rivières Kinu et Kokai (contrôle des inondations) »],‎ (consulté le ).
  6. (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 鬼怒川・小貝川を知る » [« Les rivières Kinu et Kokai »],‎ (consulté le ).
  7. (ja) Japan Travel and Tourism Association, « 小目沼橋 » [« Pont Omenuma »], sur www.nihon-kankou.or.jp (consulté le ).
  8. a b et c (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 鬼怒川・小貝川の過去の洪水の記録と治水 » [« Rivière Kinu et Kokai : inondations des années passées »],‎ (consulté le ).
  9. a b et c (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, « 鬼怒川・小貝川の自然環境 » [« Environnement naturel des rivières Kinu et Kokai »],‎ (consulté le ).